Une posture affichée par le Président du Front démocratique révolutionnaire (FDR) dans une récente déclaration au nom de sa formation politique. Pour cet homme politique, les régionales ne devraient pas se tenir au Cameroun dans un contexte de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NOSO).
La tenue des élections régionales semble se profiler à l’horizon camerounais. Le FDR se questionne sur la crédibilité pouvant être accordée auxdites élections dans un contexte de crise dans le NOSO. Pour le Président de ce parti, la réponse évidente est « aucune ». Pour étayer son point de vue, Aimé Cyprien Olinga convoque l’idée d’un grand penseur qui évoquait en son temps, « ce qui se fait pour vous sans vous est contre vous ». Il estime que dans cette situation de crise socio-politique dans la zone anglophone, aucun scrutin ne peut bénéficier d’une participation véritable des populations. « Les mascarades électorales organisées au Cameroun ces dernières années notamment le 07 octobre 2018 et le 09 février 2020 nous confortent dans notre constat que ceux qui nous dirigent ont décidé de valider une partition de notre pays », rappelle Aimé Cyprien Olinga.
Selon le FDR, toute démarche contraire à la résolution préalable de cette crise et à la réforme consensuelle du système électoral provoquerait la colère du peuple camerounais et pourrait sonner le glas pour le régime en place. « Etant donné que les chefs ont été tués par le passé dans le cadre de ce conflit et que la guerre continue de sévir, il ne serait pas intelligent pour les chefs traditionnels et les populations de prendre le risque d’y retourner avant la fin effective des hostilités », apprend-on.
« Ces chefs traditionnels et à leurs populations d’exiger au PM Dion Ngute, au Minat Paul Atanga Nji, au Minesec et à tous les membres du gouvernement, les parlementaires, les maires (…). Bref à toutes les élites politico-administratives de ces régions d’aller passer chacun 30 jours de congé sans escortes militaires dans leurs villages respectifs. Ainsi, ces populations et leurs chefs auront la certitude que la sécurité aura été rétablie et pourront donc à leur tour suivre leur exemple », souligne par ailleurs le FDR.
Innocent D H