C'est la substance d'un communiqué rendu public le 3 aout 2021 par l'ONG internationale humanitaire qui annonce ainsi son retrait de la région du Nord-Ouest où elle est interdite d'activités depuis plusieurs mois. Médecins Sans Frontières (MSF) justifie son retrait par le refus du gouvernement de lever cette interdiction, apprend-on de ce document.
A en croire les explications d'Emmanuel Lampaert, coordinateur des opérations de Médecins sans frontières (MSF) pour l'Afrique centrale, « Nous ne pouvons pas rester plus longtemps dans une région où nous ne sommes pas autorisés à fournir des soins aux personnes présentes. Malheureusement, nous ne pouvons pas garder notre personnel en attente plus longtemps, nous n'avons donc pas d'autre choix que de retirer nos équipes. Cependant, nous conserverons un petit bureau de liaison à Bamenda, la capitale régionale, pour poursuivre notre diablerie auprès des autorités ».
Rappelons que depuis 2018, MSF fournissait des services médicaux gratuits et de l’aide médicale d'urgence dans la région du Nord-Ouest. Mais en aout 2020, les autorités de la région l’accusent de venir en aide aux séparatistes armés à travers son partenariat avec l’hôpital catholique Saint Mary Soledad de Bamenda. Des accusations que l’ONG rejette. Malgré tout, ce partenariat sera suspendu en décembre de la même année.
C'est ainsi qu'en mai 2021, Stephen Cornish, directeur général de MSF, part de la Suisse pour le Cameroun où il passe plusieurs jours à rencontrer les officiels aux fins d’obtenir la levée de cette suspension, mais en vain. Il déclare alors en effet, « Nous avons été suspendus en attendant la clarification de notre contexte de fonctionnement avec le ministère de la Santé. Pendant ce temps, il est devenu clair au cours des discussions ultérieures que le gouvernement camerounais voudrait contrôler plus étroitement nos opérations humanitaires médicales ».
Innocent D H
Les autorités demandent par ailleurs l’Organisation non gouvernementale Médecins sans frontières à faire aussi preuve d’impartialité.
Le gouvernement a cru bon de recadrer les activités de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Médecins sans frontières (Msf). Il convient de souligner que l’action de Msf en régions anglophones en proie à une crise sociopolitique depuis près de quatre années, a souvent fait l’objet de polémiques. L’Ong a parfois été accusée d’accorder des abris aux séparatistes.
Au cours donc d’une audience que LeJeune Mbella Mbella le Ministre des Relations extérieures (Minrex) et Paul Atanga Nji ont accordé au Dr Modeste Tamakloé Koku, le chef de mission de Msf, une invitation à plus de neutralité et d’impartialité a été faite en direction de l’Ong, qui a reçu le quitus du gouvernement de se mouvoir sur le terrain. L’audience a eu lieu le 31 août 2020.
Il faut souligner qu’en plus des régions anglophones dont il est question, il y a aussi l’Extrême-Nord qui connaît les exactions de la secte terroriste Boko Haram. Et Msf intervient également dans cette région du septentrion. L’Ong apporte des soins appropriés aux populations victimes. Et pour ce qui est du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Msf y est à cause des incursions macabres que mènent les groupes qui réclament coûtent que valent, la partition du Cameroun depuis bientôt quatre ans.
Il faut par ailleurs relever que ce n’est pas la première audience avec pour but le recadrage des activités de Msf sur le terrain que connaît le Cameroun. Au mois de juillet 2020, Adoum Gargoum le Ministre délégué auprès du Minrex chargé de la Coopération avec le Monde islamique, avait reçu le chef de mission de cet organisme.
Intervention dans les zones en crise au Cameroun : Les missions assignées aux Médecins Sans Frontières
Liliane N.
L’Organisation non gouvernementale Médecins sans frontières appelle à la protection de ses agents.
Médecins sans frontières (Msf) est endeuillé. L’Organisation non gouvernementale (Ong) Msf annonce dans un communiqué rendu public le samedi 11 juillet 2020, le décès d’un un agent de santé communautaire. Il a été enlevé le jeudi 09 juillet 2020, par des séparatistes, apprend-on. Et c’est le jour suivant son kidnapping, soit le vendredi 10 juillet que celui qui exerçait dans les rangs de Msf comme personnel de santé a été retrouvé mort.
Dans son communiqué, Médecins sans frontières dit avoir appris son décès via une déclaration des sécessionnistes. « Nous avons été informé de son assassinat par une déclaration officielle des séparatistes », précise l’Ong, qui « profondément choquée et attristée », appelle les parties prenantes dans le conflit anglophone, à protéger ses agents qui travaillent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso).
Dans son communiqué, Msf rappelle en quoi consiste son travail. Il indique qu’il est « une organisation humanitaire indépendante qui fournit des soins médicaux aux personnes les plus nécessiteuses, indépendamment de leurs origines religieuses, politiques et culturelles ».
Selon nos sources, depuis un bon bout de temps, on note que les séparatistes ont pris pour cible les travailleurs humanitaires présents au Noso. Pour revenir au meurtre de cet agent soutenu par l'ONG, il convient d’indiquer que le gouvernement de la république imaginaire d’Ambazonie a fermement condamné son meurtre « par un groupe armé non identifié ». Par ailleurs, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.
Liliane N.
Sept mois après le début de la plus importante épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), la riposte ne parvient pas à maîtriser l’épidémie, a déclaré hier jeudi Médecins Sans Frontière (MSF) lors d’une conférence de presse à Genève.
Selon Médecins sans Frontière, depuis le début de l’année, à l’épicentre de l’épidémie, à Katwa et Butembo, en République Démocratique du Congo, 43% des patients au cours des trois dernières semaines ont été infectés sans que l’on puisse identifier de lien avec d’autres cas.
« Sept mois après le début de la plus importante épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, et dans un climat de méfiance croissante de la part de la communauté, la riposte ne parvient pas à prendre le dessus et à "maîtriser l'épidémie », a indiqué MSF dans un communiqué.
Près de 900 cas ont été enregistrés, dont 563 décès, selon les autorités. Depuis le début de l'année, plus de 40% des nouveaux cas sont des personnes décédées d'Ebola chez elles, dans les communautés.
« Cela signifie que nous ne pouvons pas les atteindre et qu'elles n'ont pas cherché des soins », a déclaré la présidente de MSF, Joanne Liu, lors de la conférence de presse à Genève.
« Nous sommes face à une contradiction frappante: d'un côté, une réponse rapide et importante grâce à de nouveaux outils médicaux comme les vaccins et les traitements qui donnent des résultats prometteurs quand les patients arrivent tôt, de l'autre, des personnes infectées par Ebola qui meurent dans leurs communautés et qui n'ont pas suffisamment confiance en la réponse pour venir se faire soigner », a-t-elle relevé, dans le communiqué.
Rappelons que, La dixième épidémie d'Ebola a été déclarée le 01er août 2018 dans la province du Nord-Kivu avant de toucher quelques jours plus tard la province voisine de l'Ituri (Nord-est). Les activités de riposte contre l'épidémie ont, à plusieurs reprises, été perturbées par des attaques dans cette région de la RDC, en proie à des conflits.
La semaine dernière, MSF a suspendu ses activités de lutte contre Ebola à Katwa et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, à la suite d'attaques successives sur deux centres de traitement. Durant le mois de février uniquement, des dizaines d'incidents sécuritaires ont eu lieu à l'encontre de l'ensemble des activités Ebola, selon MSF.
« Une série de problèmes a conduit à ces tension, dont le déploiement massif de ressources financières centré seulement sur Ebola, ainsi que le report officiel des élections en raison de l'épidémie Ebola, exacerbant les soupçons selon lesquels Ebola serait une manigance politique », a-t-elle poursuivi.
L'ONG déplore aussi l'utilisation de la police et des forces armées pour imposer aux gens des mesures sanitaires car, cela conduit les communautés locales à se mettre davantage à l'écart, ce qui est contre productif. « La force ne doit pas être utilisée comme un outil pour tracer et traiter les patients, contraindre à des enterrements sécurisés ou décontaminer les maisons », a insisté MSF. Ebola est une maladie cruelle qui génère la peur, qui isole les patients, les familles et les soignants, ajoute Dr. Joanne Liu. La réponse doit être axée sur les patients et les communautés. Les patients doivent être traités en tant que tel, et non considérés comme une sorte de menace biologique.