Depuis le 17 août 2020, le ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) organise des conférences élargies à tous les départements ministériels, au Parlement et partenaires au développement. Pendant dix jours, il est question de déterminer la charge des dépenses publiques pour les trois prochaines années, de déterminer les compétences attendues des administrations publiques et de procéder à l’analyse des résultats obtenus au cours des trois derniers exercices (2018, 2019 et 2020).
Rendu à la troisième journée des assises, l’on peut dire sans risque de se tromper que les priorités de l’action gouvernementale se précisent.
Figurent parmi les principales charges publiques de l’Etat pour les trois prochaines années : la poursuite de la réforme agricole ; le développement d’une industrie locale ; la transformation structurelle de l’économie ; le renforcement des mécanismes de protection sociale ; la mise en place des régions dans le cadre de la décentralisation ; le renforcement du système de santé dont les failles ont été mises à nues par la pandémie du coronavirus ; l’opérationnalisation de la couverture santé universelle ; l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’énergie, l’achèvement et la mise en service des projets de première génération, l’avènement des projets lancés dans le cadre du Plan triennal pour l’accélération de la croissance et du Plan triennal spécial jeunes ; le parachèvement des chantiers du Chan 2021 et de la Can 2022 ; la mobilisation des ressources en faveur des collectivités territoriales décentralisées.
Infrastructures
Sur le plan infrastructurel, une liste de quarante projets d’infrastructures est dressée par le Minepat, Alamine Ousmane Mey. Il s’agit des projets qui devront faire l’objet d’une attention particulière durant ces conférences étant donné que trente de ces projets sont implantés sur le territoire national avec des avancées jugées mitigées jusqu’ici.
L’on note par exemple au niveau de la construction du barrage de Bini à Warak d’un coût de 195,369 milliards de FCFA, dont les travaux piétinent du fait d’un défaut de paiement par le Cameroun de sa contrepartie, soit 15% du financement. Est aussi évoqué, le parachèvement du barrage de Lom Pangar d’un coût de 238 milliards de FCFA qui évolue aussi au ralenti à cause des difficultés du Gouvernement à mobiliser sa contrepartie.
Est également remis au goût du jour, la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé. L’on apprend que la première phase de ce projet (Yaoundé-Bipondi, 60 Km) démarré en octobre 2014 pour une durée de 48 mois, n’est achevé que sur 40 Km.
Innocent D H