C’est le fruit d’une convention de subvention que le Gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a signé ce 18 mai avec l’Agence Française de Développement (AFD). Un appui budgétaire qui, selon les parties vient en soutien au ministère de la Santé publique dans la lutte contre le coronavirus.
Selon des sources bien informées, ce financement est accordé dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Les fonds débloqués en faveur du Cameroun vont permettre de renforcer la prise en charge des cas de Covid-19. Il s’agit particulièrement de la gestion des cas graves dans les hôpitaux de référence de Yaoundé, Douala et Bafoussam (augmentation des lits d’hospitalisation et de réanimation) ; la recherche active des cas, en renforçant les équipes d’intervention et d’investigation rapides du Ministère de la Santé publique (Minsante) et les traceurs en charge du suivi des contacts ; l’acquisition massive d’équipements de protection individuelle ainsi que des matériels et équipements.
En rappel, le 16 avril dernier, l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou avait été reçu en audience par le président Paul Biya au Palais de l’Unité. Le diplomate français avait annoncé au sortir de son entretien avec le Chef de l’Etat Camerounais, l’appui économique de son pays en faveur du Cameroun afin de faire face aux conséquences économiques du coronavirus sur l’économie nationale.
« Je lui ai donc rappelé les efforts qui ont été mentionnés par le président de la République Emmanuel Macron. D’abord d’un point de vue budgétaire, financier, le moratoire sur le remboursement de la dette pour le Cameroun qui a été obtenu au cours du G20. Le Président Macron a été un élément moteur de cette décision qui va se traduire par un allègement de 230 milliards de FCFA pour l’économie camerounaise, dont 60 milliards pour la France », avait alors révélé Christophe Guilhou.
Cet important appui budgétaire vient donc démontrer s’il en était besoin l’excellence des relations d’amitié entre la France et le Cameroun, surtout par ce temps de lutte commune contre la Covid-19.
Innocent D H
C’est une bouffée d’oxygène aux profit des deux régions déclarées zones sinistrées en 2019 par le Gouvernement du fait de la crise sécuritaire. Luc Stalon, le représentant du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), a signé le 05 mai 2020 à Yaoundé avec le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, un accord de financement d’une valeur de 8,9 milliards de FCFA.
Le représentant du PNUD explique que ce financement représente la contribution initiale du Gouvernement camerounais au Programme présidentiel pour la reconstruction et le développement (PPRD) des régions anglophones du pays. Cette enveloppe qui correspond à 10% du budget global va être mise à la disposition du PNUD, désigné par le Gouvernement comme partenaire d’implémentation dudit programme. Deux ans, c’est la durée du PPRD qui est une composante du Programme de développement national (PND) élaboré pour une période de dix ans.
Les villes mortes, l’insécurité, les destructions diverses et l’arrêt des chantiers d’investissement public causées par la crise sécuritaire entretenue par les combattants séparatistes, crise qui dure depuis trois années, est à l’origine d’importants manques à gagner pour les entreprises, selon le Groupement inter-patronal du Cameroun(Gicam). Cette association révélait, « en se focalisant sur 10 secteurs d’activités uniquement, ces pertes sont estimées à près de 800 milliards de FCFA au bout de trois ans. Le secteur de la distribution est le plus touché, l’insécurité ayant fait le lit des circuits d’approvisionnement informels dont plusieurs sont alimentés par les produits de contrebande ».
Cette reconstruction annoncée, permettra aux deux régions anglophones du Cameroun de renaître de leurs cendres. En août 2019, le journal Le Monde faisait savoir que plus de Cinq millions de personnes sont affectées par le conflit entre combattants indépendantistes et forces gouvernementales. Près de 2 000 d’entre elles ont été tuées et quelque 530 000 personnes ont pris la fuite, abandonnant maisons, champs, emplois, entreprises, à en croire les Nations unies.
Innocent D H
L’information a été rendue publique ce jeudi, 26 mars 2020 à la faveur de la signature du contrat plan entre l’Etat et cette municipalité. Oumarou Haman Wabi, le préfet du département de la Bénoué présidait la cérémonie y afférente en présence du représentant du ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire Janvier Oum Eloma.
Ce sont en réalité deux grand projets qui vont inévitablement donner un visage plus avenant à l’arrondissement de Lagdo tels qu’explique, Janvier Oum Eloma, directeur général de la Planification et de l’Aménagement du territoire au Minepat, « l’un concerne l’électrification de 16 localités pour un peu plus d’un milliard 700 millions et le reste pour le bitumage d’environ 11 kilomètres de voirie dont 5,5 kilomètres de bitume ». Ce contrat plan entre la commune de Lagdo et l’Etat du Cameroun s’étend sur une durée de trois ans éventuellement renouvelables.
Cette première expérience vise à promouvoir une économie plus inclusive dans la commune et à impulser un développement durable. La commune de Lagdo a été retenue pour cette première expérience grâce à son dynamisme, apprend-on. « Ces deux projets continuent d’améliorer l’attractivité de la commune de Lagdo. Ça va susciter l’attrait des investisseurs pour venir trouver sur place pour le développement de leurs activités économiques », ajoute Janvier Oum Eloma.
« Sur 360 communes du Cameroun, le choix est porté sur Lagdo, il y aura un grand changement. Pour cela, il faut que je m’implique personnellement », promet Luc Kaga, maire de la commune de Lagdo.
Oumarou Haman Wabi, le préfet du département de la Bénoué, souligne que ce contrat doté d’une enveloppe d’environ 5 milliards de FCFA se présente comme une importante innovation dans l’accompagnement du processus de décentralisation.
Innocent D H
Il s’agit de 94 auditeurs ayant suivi deux ans de formation en finances publiques au Programme supérieur de specialisation en Finances Publiques (PSSFP), originaires de 13 ministères et presqu’autant des entreprises et établissements publics, ainsi que des jeunes produits de l’université.
Contexte
Le Cameroun, à la faveur des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la CEMAC, s’est engagé à moderniser le système de gestion de ses finances publiques.
Ce mouvement a été consacré par la loi de 2007 portant réforme des finances de l’Etat (RFE) telle que modifiée par celle de 2018.
A ce jour, les résultats obtenus par cet important mouvement ont conduit à l’adoption dans la sphère publique, de la gestion axée sur les résultats dont le budget programme constitue un outil majeur. A terme, il est attendu la bascule en comptabilité en droits constatés.
Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement de la République mise sur une masse critique de ressources humaines susceptible de conduire le changement. A ce titre, par une Convention tripartite signée entre le ministère des Finances, le ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université de Yaoundé II-Soa, il a été procédé à la mise en place du Programme Supérieur de Spécialisation en Finances Publiques (PSSFP).
Pourquoi Moh Sylvester Tangongho?
Pour sa discrétion légendaire, peut – on lire dans le document de référence remis à l’entame de la cérémonie, pour sa participation avec abnégation à la mise en œuvre de plusieurs chantiers de reformes notamment: La réforme ayant conduit à l’adoption de la comptabilité en partie double, le chantier de l’informatisation des services du Trésor, la mise en place des systèmes de paiement et du Compte Unique du Trésor et aujourd’hui, pour son engagement dans la mise en place de la comptabilité patrimoniale au Cameroun.
Objectifs
Les 94 auditeurs à l’honneur ce 20 Février, ont lancé un message à l’endroit de toutes les entités publiques, sur la nécessité de renforcer les capacités de leurs personnels à la suite des innovations récemment enregistrées dans la gestion des finances publiques. Et, c’était cela, le but visé par les deux départements ministériels à la manette de cet évènement.
C’est l’Auditorium 300 du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) qui a servi de cadre à la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats. Elle était co presidée par le patron des lieux qui avait à ses côtés, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur.
Nicole Ricci Minyem
Compte tenu du fait que le premier programme d’appui budgétaire que la Cameroun a signé avec le Fonds monétaire international(FMI) s’achève en juin 2020, le pays devrait conclure un deuxième programme. Selon l’Union européenne(UE), il est de bon ton que le Cameroun poursuive sa « collaboration fructueuse » avec l’institution financière, l’UE qui vient d’ailleurs, de s’engager à l’accompagner à travers un don de l’ordre de 50 millions d’euros, soit environs 33 milliards de FCFA.
Cet argent devrait être réparti ainsi qu’il suit. Une première partie d’une valeur de 2 millions d’euros, soit 1,3 milliard de FCFA est destiné aux « mesures complémentaires ». L’autre portion 48 millions d’euros, soit 31,44 milliards de FCFA doit aller au Trésor public pour contribuer au financement du budget de l’Etat. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’appellation de ce financement, « appui budgétaire ».
Cependant pour que le décaissement des 31,44 milliards de FCFA soit effectif, il est exigé au Cameroun, la réalisation d’un ensemble de réformes entre Yaoundé et Bruxelles. Des conditions qui sont contenues dans l’avenant du Contrat de réforme sectorielle (CRS), conclu le 16 décembre 2019. Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), a signé ce contrat avec le chef de délégation de l’UE au Cameroun, Hans Peter Schadek. Le Minepat est l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Fed) d’où est issu cet argent. L’avenant s’étendra sur deux ans (2020-2021).
Les conditions du décaissement
Le document contractuel est précis. Pour bénéficier du don européen dans sa totalité, le Cameroun est soumis à remplir en tout, 55 conditions. Elles sont réparties en deux catégories. Il y a 23 conditions générales et 32 cibles (objectifs de politique dans le secteur rural).
Pour ce qui est des conditions générales, le Cameroun doit opérer des évolutions dans la mise en œuvre de la Stratégie de développement du secteur rural et du Programme national d’investissement agricole (SDSR/PNIA) et en matière de stabilité économique, de gestion des finances publiques et de transparence budgétaire avec notamment la publication d’informations budgétaires, le renforcement de l’indépendance de la Chambre des comptes, l’adhésion continue à l’ITIE entre autres.
S’agissant des conditions spécifiques, il est question pour le Cameroun d’atteindre des objectifs précis en plusieurs matières. Il doit accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de semences végétales (ex. de cible : 70% des semenciers de cacao et maïs doivent recevoir trois visites des inspecteurs du Minader en 2020), de santé animale et de santé publique vétérinaire (l’assainissement du marché de médicaments vétérinaires par exemple).
Innocent D H
L’information est véhiculée par le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. L’on apprend en effet, que le pays bénéficie à nouveau d’un don de la part de l’Union européenne pour le développement des chaînes de valeur prioritaires.
L’UE aurait mis à la disposition du Cameroun une somme de 50 millions d’euros, soit environs 33 milliards de Francs CFA. Il s’agit d’un résultat de la signature à Yaoundé, d’un contrat de réforme sectorielle entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur chef de délégation de l’U.E en République du Cameroun Hans Peter schadek.
Dans le journal, l’on constate que le diplomate de l’UE fait savoir, « cet extension (…) entend approfondir les réformes démarrées dans la première phase, en intégrant progressivement la dimension du développement de certaines chaînes de valeurs prioritaires, telles que celles du coton, du cacao ou de l’aquaculture ». L’on découvre également dans cette publication, que pour Hans Peter Schadek, le contrat se présente comme une bouffée d’oxygène pour le secteur rural, mais aussi de la gestion des finances publiques au Cameroun.
Les atouts du partenariat pour le monde rural
Le Gouvernement camerounais, par l’entremise du Minepat reconnaît les avantages de cet accord de partenariat pour le monde rural. « Cet argent contribue à améliorer la gestion des finances publiques camerounaises, la qualité de la dépense publique et la mise en place des réformes structurelles. Cela, pour que notre secteur rural puisse étroitement être favorable à la création de la valeur ajoutée et des emplois pour les jeunes et femmes », confie Alamine Ousmane Mey.
Le contrat de partenariat signé entre l’UE et le Cameroun sera remis en deux phases, une partie en 2020 soit la moitié, et l’autre en 2021.
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Innocent D H
La salle de conférence de la délégation régionale du ministère de l'Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de l'ouest a servi de cadre à la tenue d’une réunion le 20 novembre 2019 dernier avec les maires, élargie aux cadres communaux.
Plus de la moitié des communes soit environ 20 sont déjà arrimées au budget-programme. Il est donc question d’accélérer le processus de migration pour la totalité des 40 communes que compte la région, au 1er janvier 2020. « Il a fallu l’organisation de ce petit atelier pour leur montrer et suggérer des pistes pour transformer les projets qu’ils ont actuellement en terme de programme. Surtout pour leur démontrer que les programmes qu’ils mettent sur pied sont justement un des effets de l’accélération qui est recherchée. C’est pour cela que de l’autre côté, on a pu regarder dans leurs activités quelques aspects tels que l'établissement des actes de naissance. C’est pour cela que nous avons invité ici l’experte en la question, en la personne du régional du Bunec. Nous avons également à faire venir ici un investisseur qui travaille sur la question » Ces propos sont du Minepat Ouest qui s’exprimait à la presse à la fin des travaux.
Le budget-programme étant axé sur les résultats, les collectivités territoriales Décentralisées doivent disposer d’un plan communal attractif, à même de convaincre les investisseurs pouvant les accompagner. L’arrimage au budget programme comme à tenue à le repréciser le Minepat Ouest, est un point de départ dont le principal enjeu se situe en 2020. Celles des communes qui ont formellement signifier séance tenante leur volonté de migration, des fiches leur ont été remises qui devront être remplies et déposées au plus tard à la mi-décembre prochain.
Bon à savoir, l’organisation dudit atelier avait pour cadre formel la circulaire N°001/CAB/PRC du 24 juillet, relative à budget de l’Etat 2020 au point 15, qui précise en matière de gouvernance : « Amélioration, l’efficacité dans la gestion Page 5 finances publiques, par la migration effective des Collectivités territoriales Décentralisées à budgétisation par programme au 1er janvier 2020 et la préparation de l’arrimage de l’ensemble des entreprises et des établissements publics au Budget programme » Y faisant suite, le gouverneur de la région de l’Ouest à institué le 02 août 2019 une plate-forme régionale d’accompagnement des Collectivités Territoriales Décentralisées pour leur arrimage au budget programme
Le 04 novembre 2019, le président de la République, Paul Biya a signé deux actes autorisant le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), à contracter deux crédits auprès de la Deutsche Bank d’Espagne pour le développement de la première phase du Projet d’aménagement du Lac municipal.
« Le premier accord est un crédit-acheteur. Il porte sur un montant de 9,03 milliards de FCFA destiné au financement du projet d’aménagement touristique et économique du lac municipal de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Et e second accord est un crédit commercial d’un montant de 3,6 milliards de FCFA. Il est aussi destiné à la phase 1 du même projet. », indique le quotidien Le Jour en kiosque ce 06 novembre 2019.
Et pourtant, par le passé, la Deutsche Bank d’Espagne, représenté par Antonio Navarro Escabias « avait procédé le 13 septembre 2016 à Yaoundé, à la signature de deux conventions de prêt d’un montant cumulé de 21 milliards de Fcfa pour cette phase 1 du projet », révèle le journal Le Jour.
Lancé depuis 2016, l’aménagement du lac municipal de Yaoundé consiste, entre autres, à dépolluer et à assainir les eaux du lac, installer des équipements de sport nautique, aménager ses berges, et construire sur ses abords un hôtel de cinq étoiles et des restaurants de classe internationale, des boutiques, ainsi qu’un espace de détente et de loisirs. L’ensemble de ces travaux est conduit par une entreprise espagnole dénommée Acciona.
A l’abandon depuis le début des années 1980, le lac municipal de Yaoundé avait été viabilisé pour des courses nautiques en 1952 par l’homme d’affaires Grec Georges Kyriakides, propriétaire du très célèbre Parc Kyriakides, situé derrière l’immeuble siège de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (Oapi).
L'emplacement choisi pour l'aménagement de ce plan d'eau était la vallée du plateau Atemengue, endroit idéalement situé entre le quartier administratif et le quartier résidentiel de l’époque. Les travaux durèrent une année et prirent fin en avril 1952. Cinq mois plus tard, le hors-bord de Kyriakidès naviguait sur le lac. Dès lors, le lieu connait un véritable engouement avec des fêtes et des activités organisées les dimanches après-midi. Un club nautique y est créé en 1953. Notons que le lac municipal mesure 800 m de longueur pour une largeur de 300 m.
Lire aussi : Construction d’un hôtel 5 étoiles au bord du Lac municipal de Yaoundé : Un investissement apparaît au rabais
Danielle Ngono Efondo
Selon les données récemment collectées auprès du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), l’on apprend que le Cameroun a dépensé 149,2 milliards de FCFA dans l’importation du blé et le malt, deux produits presque inexistants sur le marché local. De ce fait, l’Etat camerounais veut limiter les importations de ces produits.
« De 377,51 millions de tonnes en 2010, les importations de blé ont augmenté pour se situer à 745,6 millions de tonnes en 2018 soit une facture de 115,9 milliards de FCFA », indique le Minepat. La farine de blé étant demandée en consommation dans les ménages et dans les industries de production, le gouvernement camerounais planche sur la réduction d’au moins de 50% des importations de blé. Au moins 40% du déficit serait substitué par les farines locales. Ceci en maximisant le travail de collaboration entre l’État, les services de recherche et développement et le privé (principalement les industries concernées).
Pour ce qui concerne le malt, un produit fortement demandé par les industries de boissons, il reste inexistant sur le marché local. Le Cameroun en a importé environ 82,3 millions de tonnes pour des dépenses évaluées à près de 33,3 milliards de FCFA en 2018. « La demande étant de plus en plus croissante, il est question pour les industries locales de le substituer au sorgho ainsi réduire son importation à 0% », suggère le Minepat.
Notons que, certaines entreprises agro-alimentaires camerounaises utilisent de plus en plus de matières premières locales. Un choix encouragé par le gouvernement qui veut réduire le déficit de la balance commerciale du pays. En 2018, le déficit de la balance commerciale du Cameroun s’est davantage creusé. Il a connu une augmentation de + 22,8% par rapport à 2017.
Cette situation est l’une des conséquences du volume des dépenses d’importation de produits tels que le blé, l’huile de palme, le sucre, le maïs, le malt, le soja ou encore les tourteaux de soja, qui entrent dans le cycle de production des industries agro-alimentaires du Cameroun.
Ces produits achetés à l’extérieur ont creusé le déficit de la balance commerciale du pays en 2018, le portant à plus de 1438 milliards de francs CFA, d’après le ministère camerounais de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
Danielle Ngono Efondo
Dans une étude dévoilée il y a peu, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) prévoit la mobilisation d’une enveloppe de 1400 milliards de Francs CFA sur les cinq prochaines années pour la relance de la filière riz. Le riz étant l’une des denrées les plus consommées du pays.
Selon le rapport produit par le Minepat et dévoilé par APA, les pouvoirs publics entendent porter la production rizicole nationale à 1,4 million de tonnes, et faire passer le niveau de transformation de 65% à 100%. « La mise en œuvre de ce plan devrait sur cinq ans porter la production nationale à environ 1,4 million de tonnes de riz paddy (représentant 1 million de tonnes de riz marchand) et accroître le niveau de transformation de 65% à 100% et amener les Camerounais à consommer le riz Made in Cameroon d’ici 2024 », indique le Minepat.
Pour le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, il s’agit de préconiser un désengagement de l’État de certaines fonctions de la chaîne des valeurs, afin que le secteur privé assure pleinement son rôle de créateur de richesse à travers son engagement dans les segments production, transformation et commercialisation du riz, de même que la gestion des pools de petits équipements rizicoles.
Ce plan comporte plusieurs axes : la mise en place d’un cadre de coordination pour veiller à la synergie des initiatives de développement de la filière riz ; la structuration de la filière, notamment du rôle des acteurs ; la disponibilité et l’accessibilité des intrants (semences améliorées et adaptées) ; la promotion de l’utilisation des bonnes pratiques culturales ; la mécanisation appropriée à travers le renforcement des capacités des acteurs ; la promotion de la première et la deuxième transformation avec une insistance sur le respect des normes et de la qualité ; l’amélioration du cadre réglementaire et légal et le renforcement de la communication autour du riz produit localement.
Selon de récentes données officielles, le Cameroun produit à peine 100.000 tonnes de riz chaque année, pour une demande nationale estimée à 300.000 tonnes. En 2017, les importations de riz blanc ont induit un déficit de l’ordre de 184 milliards FCFA dans la balance des paiements, pour un volume de 628.400 tonnes. Ce déficit a dépassé la barre de 135 milliards de Francs CFA par an depuis 2010.
Danielle Ngono Efondo