Jean Claude Tsila la Préfet du département du Mfoundi reproche à ces prostituées de perturber le confinement des voyageurs récemment entrés au pays.
Il faut faire respecter les mesures prescrites par le gouvernement pour lutter contre le Coronavirus. Constituant des obstacles au respect desdites mesures, une cinquantaine de prostituées a été placée en garde à vue, sur décision de Jean Claude Tsila, le Préfet du département du Mfoundi.
L’autorité administrative qui s’est exprimé sur ce sujet sur les antennes de la Crtv, a révélé que ces belles de nuit allaient rendre visite aux personnes récemment entrées au Cameroun et mises en quarantaine. Etant donné qu’elles venaient des pays touchés par la pandémie du Coronavirus.
Il fallait prendre cette décision, vu qu’on peut imaginer que de par leur activité, ces prostituées entrent en contact avec un nombre important de personnes. Alors quand on connaît aujourd’hui la vitesse avec laquelle le virus du Covid-19 se propage, il y a effectivement lieu de s’inquiéter et de prendre des mesures qui s’imposent.
A titre de rappel, il faut noter qu’en début de semaine, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a présidé un Comité interministériel. Le but de cette assise était de procéder à l’évaluation du respect des mesures adoptées par le gouvernement. Il en est sorti que de nombreuses mesures ne sont pas du tout respectées. Le chef du gouvernement a convié ses collaborateurs à tout faire pour changer la donne.
Aussi, il ne sera pas surprenant de voir des sanctions comme celles appliquées par Tsila pour amener les camerounais à se plier à des mesures qui vont leur sauver la vie.
Il faut savoir que le Préfet du département de la Mefou et Afamba a aussi de son côté, décidé de fermer pour une durée de 60 jours un débit de boisson dans son territoire de commandement. Le reproche fait audit débit est le non-respect de la mesure prescrivant la fermeture des bars dès 18 heures.
Liliane N.
Après moult discussions, l’ambassadeur de la république française a pu obtenir des autorités camerounaises la possibilité de faire décoller deux avions Air France pour rapatrier ceux qui veulent retourner en France.
Le plénipotentiaire français Christophe Guilhou a annoncé il y a quelques heures qu’il a réussi à obtenir auprès des autorités camerounaises, le décollage de deux avions Air France en direction de la France pour ceux des français qui veulent retourner au pays. Une mesure qui entre dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Mais il faut le dire, cette annonce du gouvernement français cache un certain nombre de projets.
Admettons que le gouvernement français souhaite rapatrier ses nationaux pour raison de crise sanitaire. Ce ne serait pas que deux avions seulement qui seraient sollicités pour le faire. Compte tenu du nombre réel de familles françaises sur le territoire camerounais.
De plus, il faut reconnaître que c’est un choix difficile en ce sens que les populations françaises ici au Cameroun ont des centres de santé appropriés susceptibles d’assurer leur prise en charge en cas de contamination.
Connaissant les réalités de chez nous, même dans des centres de santé gouvernementaux ceux-ci auraient la priorité sur plusieurs camerounais. Sans oublier le fait qu’en France, les centres de santé sont en train de connaître un certain débordement.
Un débordement qui ne garantirait pas une prise en charge efficace des patients contaminés. De toutes façons, les ressortissants français ne seront pas mal traités au Cameroun. Toutefois, ils restent libres de leurs choix.
D’un autre côté, c’est un acte à saluer. C’est une belle leçon de diplomatie que la France donne ainsi au Cameroun. Le Cameroun qui n’a pas été capable de secourir convenablement ses citoyens piégés au cœur du foyer de la crise à Wuhan, aux premiers jours de cette pandémie.
La diplomatie camerounaise qui est encore défaillante quand il est question de protéger et de sécuriser des camerounais qui étaient en route pour le pays quand a été déclaré la fermeture des frontières. Ceux-ci ont dû galérer des jours durant à l’espace international de l’aéroport de Naïrobi au Kenya.
D’autres sont encore bloqués en Turquie et attendent que le Cameroun permette qu’ils reviennent au Pays. Sachant qu’ils étaient tout juste en transit dans ce pays de refuge actuel. Ils sont nombreux les camerounais dans le monde qui souhaiteraient voir leur pays se battre autant pour assurer leur sécurité. Mais rien n’est perdu, il ne se fait pas tard.
Stéphane NZESSEU
Toutes les agences de voyages n’ont pas encore augmenté les coûts des transports. Mais celles qui l’ont fait savent très bien qu’elles le font en violation des dispositions du ministre du commerce. Du coup ils utilisent des moyens dissimulées pour amener leurs clients à payer les nouveaux prix, les prix spécial coronavirus.
Au quartier Tongolo ce jeudi matin, nous rencontrons un responsable d’une agence de voyage qui fait la ligne Yaoundé Bafoussam. Les passagers ne sont pas très nombreux. Puisque la grande quantité des départs se font dans la nuit. Très peu de voyageurs sont devant le guichet pour prendre un ticket de transport.
En temps normal, le coût du transport varie entre 3.000 fcfa et 3.500 fcfa en semaine (de lundi à jeudi). Ces prix connaissent généralement une certaine hausse le week-end. Les raisons sont le grand nombre de voyages pour les deuils et funérailles dans la région de l’Ouest.
Or avec la situation de crise sanitaire actuelle, il faudra tirer un trait sur les grands convois du week-end étant entendu que les activités de plus de 50 personnes sont proscrites. Les grands rassemblements qui amènent un flux important de passagers interdits, c’est le chiffre d’affaires de ces agences de voyages qui prend un sérieux coup. Alexandre N., le cadre de cette agence va nous avouer que le management de son entreprise était obligé de décider d’une augmentation des coûts du transport.
Ce d’autant plus que l’essentiel des bus de transports sont des bus de 70 places. Avec la décision du ministre des transports, ils ont l’obligation de ne transporter que 50 personnes au grand max pour un bus qui peut prendre 70 passagers. Ce qui fait un déficit de 20 passagers pour chaque départ. Mr Alexandre N. nous a fait une simulation.
« Tenez, pour un voyage sur Bafoussam quand on est à 3.500 fcfa, 20 passagers nous versent 70.000 fcfa. Donc ça fait 70.000 fcfa comme manque à gagner sur chaque voyage. Bien dites-vous que sur une journée on peut mettre sur la route 10 bus en tenant compte de ceux qui viennent de Bafoussam pour Yaoundé. C’est une perte nette de 700.000 fcfa par jour que notre entreprise enregistre. Or nous avons déjà fait des budgets tenants compte de ces revenus. Il y a les charges liées aux assurances, aux salaires des employés, des entretiens des bus et autres factures. On va faire comment pour rattraper le déficit budgétaire ? Qui va compenser ? Donc, si l’Etat n’a pas de mesures de compensations, qu’ils nous permettent de diminuer un tout petit peu le gap financier lié à leurs décisions. ».
Stéphane NZESSEU
La mise au point a été faite ce Jeudi par le Chef de la Division de l'Observatoire des Médias et de l'Opinion Publique. La rumeur folle annonçant le décès du Chef de l’Etat Camerounais a pratiquement créée la psychose il y a quelques heures sur l’ensemble du triangle national.
Dans les ménages, ils sont peu qui ont passé une nuit calme, attendant avec appréhension que la nouvelle soit ou non confirmée et, au-delà du tweet de Paul Biya, la sortie du ministère de la Communication va peut être amener les langues de mauvaise augure à la fermer
« Dans la nuit du Mercredi, 25 Mars 2020, aux environs de 23 heures 52 minutes, un individu visiblement sous l'effet des stupéfiants, s'est mis en ligne dans un direct sur la plateforme Facebook, pour commettre des déclarations délirantes, fantasmagoriques et abracadabrantesques, insinuant, pour tout dire, le décès du Chef de L'État du Cameroun et, dans la foulée, alléguant de façon ubuesque, tenir lesdites allégations grotesques et ridicules, d'un ancien Ministre de la République.
Le Ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi affirme par la présente, que cet hurluberlu, qui dit vivre en France (à Paris), et qui se fait appeler, « Kamwa la panthère (ou à tout le moins, un sobriquet farfelu qui s'apparente à cela), se trouve être hélas, de ces concitoyens qui ont perdu sens et valeurs de toutes choses, et qui vivent de fantasmes ubuesques et de vomissures inadmissibles qu'ils mettent sur la Mère Patrie !
Le peuple camerounais, soudé à son illustre Chef, Son Excellence Paul Biya fait face en ce moment, à des enjeux d'importance, qui interpellent du reste, toutes les Nations de la planète, en l'occurrence, la guerre épique contre la terrible pandémie du coronavirus et, le pays tout entier suit au quotidien, toutes les actions entreprises personnellement par le Président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Biya pour protéger notre pays de la propagation de cette pandémie.
A tout prendre, le Ministre de la Communication du Cameroun, assure la communauté nationale et internationale, notamment les Internautes, de l'excellente forme du Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya qui chaque jour, suit personnellement l'activité gouvernementale, y apporte des correctifs en tant que de besoin, et, impulse de sa Très Haute posture, la vie de la Nation, signe d'importants textes pour faire avancer les grands chantiers de la République et tient sa Très Haute charge, en ces temps de gravité, face à la pandémie du coronavirus, avec sublimation, dignité, détermination et exaltation »./.
Coronavirus : Le ministre de la Communication fait une mise au point
N.R.M
C’était lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi dans l’auditorium de ce département ministériel.
« Le Gouvernement a, de concert avec les partenaires de la communauté internationale, entrepris d’endiguer la progression du COVID-19 sur le territoire national, dès que de cette redoutable maladie a été signalée aux portes du Cameroun.
C’est ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé avait édicté un train de précautions individuelles à observer pour éviter de contracter la maladie ou de la transmettre à autrui.
Pour sa part, le Gouvernement, par la voix du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, rendait publiques en date du 17 mars 2020, treize (13) mesures édictées par Son Excellence Paul Biya, Président de la république à l’effet de stopper la progression de la pandémie au Cameroun, que je voudrais une fois de plus rappeler ici :
1- La fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes du Cameroun, avec suspension de tous les vols passagers en provenance de l’étranger, à l’exception des vols cargos et des navires transportant les produits de consommation courante, ainsi que les biens et les matériels essentiels, dont les temps d’escale seront limités et encadrés ; les Camerounais désireux de retourner dans leur pays devront prendre l’attache de nos différentes représentations diplomatiques
2- la suspension de la délivrance des visas d’entrée au Cameroun aux différents aéroports
3- la fermeture de tous les établissements publics et privés de formation relevant des différents ordres d’enseignement, de la maternelle au supérieur, y compris les Centres de formation professionnelle et les Grandes Ecoles
4- l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes sur toute l’étendue du territoire national
5- le report des compétitions scolaires et universitaires, à l’instar des Jeux FENASSCO et des Jeux Universitaires
6- la fermeture à partir de 18 heures, des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, sous le contrôle des Autorités administratives
7- l’instauration d’un système de régulation des flux des consommateurs dans les marchés et les centres commerciaux
8- la limitation des déplacements urbains et interurbains aux seuls cas d’extrême nécessité
9- l’invitation des conducteurs de bus, de taxis et de mototaxis à éviter des surcharges dans les transports publics, avec pour corollaire une attention particulière des forces de maintien de l’ordre au strict respect de ladite prescription
10- la réquisition en tant que de besoin, à la diligence des autorités compétentes, des formations sanitaires privées, des hôtels et autres lieux d’hébergement, des véhicules ainsi que des équipements spécifiques nécessaires à la mise en œuvre du plan de riposte contre la pandémie du COVID-19 au Cameroun
11- la préférence à accorder désormais par les administrations publiques aux moyens de communications électroniques et aux outils numériques, pour les réunions susceptibles de regrouper plus de dix (10) personnes
12- la suppression des missions à l’étranger pour les membres du Gouvernement et les agents du secteur public et parapublic
13- l’invitation des populations à observer strictement les mesures d’hygiène recommandées par l’OMS.
S’agissant des recommandations de l’OMS, elles se déclinent en cinq points majeurs :
1. Se laver régulièrement les mains à l’eau propre coulante et au savon pendant au moins 30 secondes, ou avec une solution hydro-alcoolique, plusieurs fois par jour
2. Eternuer ou tousser dans le pli intérieur du bras et de l’avant-bras, ou le cas échéant, dans un mouchoir en papier, et jeter ledit mouchoir dans une poubelle
3. Eviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de grippe
4. Eviter les contacts étroits avec des animaux sauvages et d’élevage
5. Bien cuire la viande et tout autre aliment avant de les consommer.
Nous avons tout lieu, avant toute chose, de saluer toutes ces mesures prises sans tarder, et qui témoignent, sans conteste, d’une réactivité remarquable, d’une anticipation et d’une détermination manifeste du Président de la république, son Excellence Paul Biya et du Gouvernement, à faire face par tous les moyens à une menace dont la gravité et l’implacabilité sont aujourd’hui avérées.
Ces mesures ne sont pas restées théoriques. Les pouvoirs publics, au premier rang desquels le Ministère de la Santé Publique, sont, depuis lors, à pied d’œuvre, de jour comme de nuit. Des équipes de toutes les Administrations compétentes sont mobilisées et travaillent sans répit, avec abnégation, dévouement et patriotisme, 24 heures sur 24, à l’instar de ces jeunes médecins, ingénieurs, techniciens et infirmiers du Centre des Opérations des Urgences de Santé Publique, qui, véritablement, méritent le soutien, les encouragements et les félicitations de la Nation.
Bien évidemment, nos encouragements et notre reconnaissance s’adressent à l’ensemble des professionnels de santé et à tous les soignants mobilisés sur l’ensemble du territoire national, pour être les principaux acteurs de la riposte nationale face au coronavirus.
Nous voulons également ici, saluer l’accompagnement précieux et efficace des pays amis et de nos partenaires internationaux dont nous apprécions hautement les conseils et le soutien.
Pour autant, si l’on peut relever d’un côté qu’une bonne frange de la population s’est un tant soit peu conformée au respect de ces prescriptions pour celles qui lui incombe, on constate malheureusement d’un autre côté, qu’un nombre important de nos concitoyens se refusent systématiquement à observer lesdites prescriptions.
Il en est ainsi des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes qui continuent d’être organisés sous divers prétextes tels que les rencontres festives ou funéraires, l’organisation des manifestations sportives improvisées et bien d’autres regroupements allant au-delà de la limite autorisée.
De la même façon, de nombreux débits de boissons continuent d’accueillir en leur sein des foules de consommateurs allant généralement jusqu’au cœur de la nuit voire au petit matin, au mépris de la prescription gouvernementale édictée en la matière, certains usant de dérobades pour tromper la vigilance des pouvoirs publics.
En ce qui concerne le respect de la régulation des flux dans les marchés et autres lieux de commerce, force est de constater là aussi que les mêmes cas d’indiscipline se multiplient, avec dans certaines situations, des actes d’agression perpétrés contre des Autorités administratives ou des Forces de Sécurité en plein exercice de leurs prérogatives de contrôle du respect des prescriptions gouvernementales. 10
D’un autre côté, les surcharges de personnes dans les moyens de transport public se poursuivent allègrement, comme si de rien n’était, qu’il s’agisse de taxis, de moto-taxis ou de bus de transport.
Quant aux recommandations de l’OMS, nombre de camerounais rechignent encore à se laver les mains ou à les désinfecter sous de fallacieux prétextes de carence en eau ou de manque de solutions hydro-alcooliques. Il en est de même des salutations avec poignées de mains, des accolades ou du non-respect de la distanciation sociale fixée à un mètre au minimum.
En tout état de cause, le constat du non-respect des mesures de prévention et de riposte contre le COVID-19 par nombre de Camerounaises et de Camerounais, leur insouciance, voire leur apparente indifférence face à toutes les alertes qui sont données jusqu’à date, semblent justifier pour une part déterminante, l’accélération de la propagation du virus observée ces derniers jours dans certaines de nos grandes agglomérations notamment Yaoundé, Douala et Bafoussam.
Et comment ne pas évoquer, pour le regretter et le stigmatiser ici, le comportement délibérément irresponsable et l’incivisme de certaines personnes qui, placées en quarantaine dès leur entrée sur le territoire national, parce qu’en provenance de pays fortement touchés par la pandémie, ont choisi de rompre leur confinement, pour se fondre dans la nature, alors qu’elles étaient déjà contaminées, contribuant ainsi à démultiplier les statistiques de propagation, là où on avait jusque-là réussi à les contenir à un niveau tout à fait raisonnable
Face à de telles situations qui mettent en péril la santé de la Nation tout entière, il est important de rappeler à toutes et à tous que le coronavirus est une pandémie d’une gravité extrême. Il n’y a qu’à voir pour s’en convaincre la désolation qu’il sème dans la quasi-totalité des pays du monde, y compris ceux disposant des systèmes de santé les plus avancés. Les records de contamination, de propagation et de mortalité enregistrés sont là pour le témoigner, s’il en était encore besoin.
Ceux qui persistent dans le non-respect et dans des comportements mettant en danger leur santé et celle de leur entourage, doivent savoir que ce faisant, ils se rendent responsables de la propagation exponentielle de cette terrible maladie.
De la même façon, on a pu constater une prolifération de fausses nouvelles et d’allégations fantaisistes sur des modes de prévention ou de traitement des infections à coronavirus, ainsi que des informations dénuées de tout fondement circulant à travers les réseaux sociaux dans le seul but de dérouter l’opinion ou d’entretenir la psychose parmi les populations
Le Gouvernement condamne fermement de tels comportements, qui sont inadmissibles et doivent impérativement cesser. L’heure n’est pas à la rigolade ni aux fantasmes de plaisantins cyniques et irresponsables.
Au demeurant, tout en continuant la sensibilisation des populations, le Gouvernement passera dès à présent à la phase coercitive, et ceci conformément aux directives du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, prises sur Très Hautes Instructions du Président de la République et contenues dans sa déclaration du 24 mars 2020, au terme de la réunion du Comité interministériel chargé d’évaluer la mise en œuvre du plan gouvernemental de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun.
Nous tenons à rappeler que l’article 260 du Code Pénal prévoit à cet effet « un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans » pour toute personne qui par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse.
A cet égard, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, indiquait dans sa déclaration que des instructions fermes ont été données aux Autorités administratives et municipales, ainsi qu’aux Forces de Maintien de l’Ordre, pour opérer des contrôles systématiques visant à repérer tout contrevenant aux prescriptions gouvernementales.
Les auteurs de ces actes auront donc à répondre de leurs écarts devant les juridictions compétentes, dans les conditions prévues par la loi.
Pour sa part, le Gouvernement entend prendre toutes ses responsabilités, pour veiller sur la vie des Camerounaises et des Camerounais, ainsi que sur celle de toute personne résidant ou de passage sur le territoire national, en les protégeant d’une contamination massive au coronavirus.
Face à la situation d’urgence nationale qui prévaut aujourd’hui dans notre pays, je réitère aux professionnels des médias, l’appréciation du Gouvernement, pour leur implication dans cette campagne de sensibilisation des populations, et je leur demande de s’engager davantage dans cette dynamique constructive, en vue d’apporter à nos concitoyens, une information fiable, tant il est vrai que la guerre contre le coronavirus est une affaire de tous, les médias aux avant-postes, qu’il soient publics ou privés.
Cette sensibilisation accrue de la Nation entière face à cet ennemi commun qu’est le coronavirus, est le gage de la réussite de la riposte du Cameroun face à ladite pandémie. Il en va de notre survie commune.
Nous ne pourrons vaincre cette pandémie que si tous, individuellement et collectivement, nous en faisons notre défi, un défi que nous ne pouvons relever qu’ensemble… ».
N.R.M
Après le décès et l’incinération de cet artiste pluridimensionnel le Président français a tenu à se joindre à ce chorus qui salue la mémoire de l’icône africaine.
« La musique mondiale a perdu un géant. Manu Dibango, saxophoniste, compositeur, passeur de rythmes et lanceur de tubes, était l’un de ces musiciens virtuoses et généreux dont le talent ne connaissait pas de limites : ses créations ont fait danser plusieurs générations, plusieurs continents. Il est hélas l’une des premières personnalités mondiales à succomber à la pandémie du Covid-19.
C’est à Douala au Cameroun qu’Emmanuel Dibango a vu le jour en 1933. Au temple protestant où sa mère est chef de chœur, il apprend à vocaliser sur Bach et Haendel et à caresser les cordes sous la bienveillante férule d’un oncle guitariste.
En 1949, il a 15 ans lorsqu’il arrive en France pour faire ses études, avec 3 kilos de café dans ses bagages pour payer un premier mois d’accueil à ses hôtes. Mais, assez vite, la musique le tire loin des manuels scolaires. Un enseignant lui fait découvrir le piano, puis un ami, Francis Bebey, qui deviendra lui aussi une grande figure de la musique camerounaise, l’initie au jazz et au saxophone, son instrument-roi.
De Paris à Bruxelles, de caves en cabarets, il fréquente la diaspora afro-caraïbéenne et la bouillonnante scène jazz de l’après-guerre. Il rencontre bientôt Joseph Kabaselé, alias « Grand Kallé », le père de la rumba congolaise et le créateur de l’un des hymnes des indépendances africaines, Indépendance Tcha-tcha, qui l’embauche comme saxophoniste dans son orchestre African Jazz. Installé pour un temps à Léopoldville au Congo, Manu Dibango débute alors une carrière en solo, se fait connaître avec « Premier twist à Léo », et ouvre son propre club de musique, le Tam-Tam.
Revenu en France avec un répertoire qui s’est enrichi au fil de ses pérégrinations et de ses rencontres, qui s’est ouvert à la soul et au funk, il travaille avec quelques-unes des plus grandes vedettes de l’époque : Dick Rivers, Nino Ferrer, Mike Brant. A la fin des années 1960, il est le premier à faire jouer des artistes africains pour une émission de télévision française, Pulsations, dont il signe le générique en live avec son big band.
Manu Dibango se riait des frontières : il sautait d’un continent à l’autre, d’une culture à l’autre, d’un genre à l’autre, d’un instrument à l’autre – il les maîtrisait presque tous – pour créer une musique universelle, qui était à la fois africaine et caraïbéenne, américaine et européenne, mais qui était surtout chaloupée, entraînante et joyeuse. À chaque album, il inventait de nouveaux rythmes de joie, des mélodies du bonheur.
C’est avec un tube funk en diable, « Soul Makossa », qu’il avait accédé à une renommée internationale. Un hymne à la danse et au mélange qui n’était à l’origine que la face B d’un 45-tours sorti à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations de 1972, et qui est devenu, par un improbable cheminement d’admirations et de reprises, un hymne mondial dont le succès ne se dément pas : découvert par les pionniers new-yorkais du Disco, pillé par les plus grandes stars, cité, repris, il est joué et rejoué depuis près de cinquante ans.
Infatigable musicien voyageur, il a fait résonner son art virtuose sur les scènes de France et de Belgique, aux États-Unis, en Amérique Latine, en Côte d’Ivoire où il a un temps dirigé l’Orchestre de la Radio-télévision ivoirienne.
Apôtre d’une musique où les artistes du monde entier dialoguent ensemble sur un pied d’égalité, Manu Dibango n’a jamais cessé de jeter des ponts, d’inventer des hybridations nouvelles, de susciter des rencontres, collaborant tour à tour et parfois en même temps avec Youssou N’Dour, Angélique Kidjo, Peter Gabriel, Sting, Serge Gainsbourg, Herbie Hancock ou Fela Kuti.
Avec le temps, celui qu’on surnommait « Papa Groove » était devenu « Papy groove », mais il n’avait jamais perdu son énergie et son enthousiasme : il était encore en tournée en France et à travers le monde l’an dernier, à l’occasion de ses 60 ans de carrière avec son « Safari symphonique », où s’entrelaçait harmonieusement le jazz et la musique classique.
Manu Dibango était aussi une voix, grave, engagée, qui savait se faire entendre pour célébrer les indépendances, pour dénoncer le racisme et l’apartheid, pour combattre partout les injustices, et pour célébrer cette Afrique dont il était l’un des fils les plus connus. En 1994, il en avait même pris le visage, sur la pochette de son album Wakafrica, auquel il avait fait participer les plus grandes stars du continent.
Immense musicien, il était aussi une figure d’humaniste universelle qui, par-delà les frontières géographiques et les styles musicaux, semait à foison la générosité et la joie. Le Président de la République adresse à ses proches et à tous ses admirateurs ses plus sincères condoléances ».
Hommage : Paul Biya écrit à la famille de Manu Dibango
N.R.M
L’ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) a animé à Yaoundé ce mardi, un point de presse. De cette importante communication organisée par les professionnels de santé, l’on apprend que l’Ordre va offrir un millier de masques.
Affichant sa détermination inébranlable à barrer la voie à la pandémie de coronavirus, l’Ordre national des médecins du Cameroun par la voix de son président, le Dr Guy Nsandjon annonce : « offrir un millier de masques d’ici la semaine prochaine à nos collègues. Une sorte de soutien moral ».
Outre cette annonce, les professionnels de santé ont saisi le prétexte pour évoquer le plan de riposte élaboré par l’Etat du Cameroun. Selon les informations rapportées par nos confrères de Cameroon Tribune ce 25 mars, « les professionnels de la santé étant en première ligne et plus exposés à cette pandémie, Dr Guy Sandjon leur recommande d’observer des mesures de sécurité qu’ils maîtrisent mieux que le reste de la population, mais aussi de se donner corps et âme certes, mais en faisant attention à leur propre sécurité et celle de leurs proches. Mais surtout et avant tout de respecter les règles d’éthiques et de déontologie ».
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L’ONMC n’a pas manqué d’inviter les populations à l’observance stricte des mesures de riposte contre le coronavirus telles qu’édictées par le Gouvernement. L’ordre appelle également les autorités camerounaises à renforcer le dispositif de riposte. Il s’agit notamment, du recensement et de la capacitation du personnel médical en prévision d’une éventuelle explosion de l’épidémie, de l’encouragement des industriels à produire des gels hydro alcooliques et des masques afin de mieux lutter contre la maladie.
Innocent D H
Dans un récent entretien accordé par à JDC TV, Hubert Kamgang a indiqué l’intérêt pour le Cameroun de passer à un confinement total pour lutter contre le coronavirus. Le président de l’Union des populations africaines (UPA) s’appuie sur les mesures prises par les grandes puissances pour faire face à cette pandémie qu’il considère comme une troisième guerre mondiale.
A la question de savoir si le confinement total ne serait pas suicidaire pour les populations camerounaises ? Hubert Kamgang répond : « nous constatons que les grands pays, ça a commencé par la Chine, ont mis les populations en confinement. Nous n’avons pas le choix que de passer par le confinement, évidemment, les difficultés viennent du fait que la très grande majorité de la population à plus de 95% qui vit n’a pas de revenu, n’économise pas. Les gens sont dans des dénuements total. Il est absolument indispensable que des mesures soient prises pour que les populations soient placées en confinement si nous ne nous voulons pas détruire la totalité du capital humain ». Le panafricaniste constate que les chiffres de contamination sont exponentiels.
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Aides sociales
Cependant avant d’arriver à une décision de cette nature, il faut des mesures financières très importantes. Concernant, le Sénégal où le président Macky Sall a créé un fonds de riposte de 1000 milliards de FCFA, Hubert Kamgang, déclare : « je ne sais pas si 1000 milliards pourront résoudre les problèmes. Dans une situation comme celle-ci, si nous les panafricanistes, avions été écoutés, nous aurions notre banque centrale. Je rappelle qu’aux Etats-Unis d’Amérique, le Congrès a demandé que les réserves fédérales résolvent le problème sur le plan financier. La Banque centrale européenne a donné l’ordre aux Etats membres de l’Euroland, c’est-à-dire les pays membres de la banque centrale européenne n’appliquent plus ce qu’ils appellent, le critère de convergence. Ceci est destiné à leur donner la possibilité de ne pas avoir des problèmes d’argent pour distribuer des aides sociales. Il se trouve que nous avons une banque centrale, la Beac (Banque des Etats de l’Afrique centrale) », martèle le président de l’UPA.
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Pour une fois, Hubert Kamgang demande dit, appeler la Beac de permettre à ses Etats membres d’avoir les moyens de distribuer des aides sociales car présage-t-il, « nous allons dans une situation qui va si on ne fait pas attention détruire tout le capital humain et même si la banque centrale parvient à survivre, elle ne servira à rien. Nous sommes à un stade où il faut sauver la population. Que les chefs d’Etats et les autorités de la banque centrale décide de sauver le peuple, de mettre tout le monde en confinement. Nous sommes entrain d’assister à une destruction de l’économie mondiale, dans une situation telle que à la fin de la première guerre mondiale, surtout à la fin de la deuxième guerre mondiale où tous les pays ont été détruits et il a fallu une trentaine d’années pour la reconstruction ».
Précisons qu’à cette date (25 mars 2020), le ministère de la Santé publique informe que le Cameroun a enregistré 71 cas testés positifs au Covid-19. Le Gouvernement de la République continue sans relâche à appeler les populations à l’observance stricte des mesures d’hygiène et de distanciation sociale pour limiter les risques de propagation de cette pandémie.
Innocent D H
Les avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun demandent au Secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de le gendarmerie, Galax Etoga de dessaisir la Légion de gendarmerie du Nord de l’affaire relative à la supposée tentative d’assassinat de Maurice Kamto.
Il y a du nouveau dans l’affaire relative à la supposée tentative d’assassinat de Maurice Kamto. Les avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont décidé d’interpeller le Secrétaire d’Etat à la Défense (Sed), chargé de le gendarmerie, Galax Etoga. Dans leur correspondance qui date du 23 mars 2020, ils demandent à Galax Etoga de dessaisir la Légion de gendarmerie du Nord de ladite affaire.
Les avocats demandent par ailleurs au Sed chargé de la gendarmerie de "désigner en conséquence une unité d'enquêtes située en dehors du ressort territorial du commandement militaire de la région du Nord, chargé des enquêtes judiciaires ainsi ouvertes".
Rappelons que le 13 mars 2020, alors que le président du Mrc Maurice Kamto poursuivait avec sa tournée dans le septentrion, les militants de son parti ont relayé sur les réseaux sociaux, les images d'un gendarme, qu'ils accusaient d'avoir essayer de le tuer. Ce dernier avait été conduit dans les services du gouverneur de la région du Nord par Alain Fogue le trésorier national du Mrc et d'autres militants du parti.
L'affaire ayant eu un écho important, le gouvernement dans sa réaction, a indiqué qu'il s'agissait d'un agent des services de renseignement en mission de routine. Une version que le Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale avait refusé d'accepter.
Par la suite, la Légion de gendarmerie du Nord avait décidé de convoquer Alain Fogue et Compagnie au motif de brutalité sur un gendarme en mission de renseignement. Dans la correspondance adressée à Galax Etoga, pour soutenir leur demande de faire dessaisir l'affaire à ladite Légion, les avocats du Mrc ont évoqué le « non respect des délais de convocation, le défaut de notification à des personnes convoquées, l’absence de neutralité des officiers de la police judiciaire, le non respect de la mesure administrative de confinement.
Rappelons par ailleurs que le Mrc a aussi porté plainte pour « tentative d’assassinat» contre le gendarme Jean Fils Ngwe. La plainte a été déposée au tribunal militaire de Garoua.
Liliane N.
Dans une lettre ouverte la Député de la Nation a voulu attirer l’attention du Chef du Gouvernement sur un certain nombre de réalités liées à la vie quotidienne des Camerounais face à la crise sanitaire de l’heure.
« Monsieur le PM bonjour, vous vous portez bien je pense en tout cas c'est mon souhait.
En la date du 17 Mars 2020, vous vous êtes adressé à vos concitoyens que nous sommes en nous faisant savoir la teneur des décisions gouvernementales sous les hautes instructions du chef de l'Etat pour barrer la route à l'infection du covid 19. Monsieur le Premier Ministre, l'espoir que nous avions fondé sur ces mesures semble s'envoler au fil du temps et surtout face à la réalité de la progression de cette pandémie. La psychose gagne de plus en plus les consciences. Et c'est ce qui justifie ma lettre.
Monsieur le PM, j'ai adressé des correspondances à vos collaborateurs – Ministère de la Santé Publique, Ministère du Commerce et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local en ma qualité d'actrice de la société civile dans lesquelles je leur fais des propositions concrètes de lutte pour maîtriser cette pandémie.
Monsieur le Premier Ministre j'ai envie de vous demander si vous avez visité nos marchés ? Nos lieux publics ? Nos services publics, trésorerie et banques commerciales (en cette période de salaire) ? En zone rurale nos marchés périodiques ? Oh que NON.
En revanche aucun de vos compatriotes ou la majorité ne prendra au sérieux ces mesures préventives si vous ne vous impliquez plus ; car leur négligence se justifie par votre laxisme et lenteur à l'action jadis constaté ; beaucoup estiment que c'est l'affaire des autres (nantis) ceci se dessine dès les premiers échanges avec eux.
Alors Monsieur le Premier Ministre L'heure est GRAVE, sortez de vos protocoles classiques de gestion de crise, ils n'ont jamais été efficaces. Agissez promptement et soyez pro actif, prenez l'exemple des pays qui ont pu maîtriser l'évolution.
Toutefois, Où sont passées les séances de pulvérisation des lieux publics annoncées ? Où sont les kits de désinfectants dans nos services publics ? Où sont les mesures de confinement catégorisées? Que devient la sensibilisation des populations (le porte à porte) ?
Nous avons déjà trop de problèmes pour en rajouter. Nous comptons sur vous car votre implication déterminera a coup sûr nos comportements.
Monsieur le Premier Ministre, je vous prie de recevoir ma parfaite considération ».
N.R.M