Après moult discussions, l’ambassadeur de la république française a pu obtenir des autorités camerounaises la possibilité de faire décoller deux avions Air France pour rapatrier ceux qui veulent retourner en France.
Le plénipotentiaire français Christophe Guilhou a annoncé il y a quelques heures qu’il a réussi à obtenir auprès des autorités camerounaises, le décollage de deux avions Air France en direction de la France pour ceux des français qui veulent retourner au pays. Une mesure qui entre dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Mais il faut le dire, cette annonce du gouvernement français cache un certain nombre de projets.
Admettons que le gouvernement français souhaite rapatrier ses nationaux pour raison de crise sanitaire. Ce ne serait pas que deux avions seulement qui seraient sollicités pour le faire. Compte tenu du nombre réel de familles françaises sur le territoire camerounais.
De plus, il faut reconnaître que c’est un choix difficile en ce sens que les populations françaises ici au Cameroun ont des centres de santé appropriés susceptibles d’assurer leur prise en charge en cas de contamination.
Connaissant les réalités de chez nous, même dans des centres de santé gouvernementaux ceux-ci auraient la priorité sur plusieurs camerounais. Sans oublier le fait qu’en France, les centres de santé sont en train de connaître un certain débordement.
Un débordement qui ne garantirait pas une prise en charge efficace des patients contaminés. De toutes façons, les ressortissants français ne seront pas mal traités au Cameroun. Toutefois, ils restent libres de leurs choix.
D’un autre côté, c’est un acte à saluer. C’est une belle leçon de diplomatie que la France donne ainsi au Cameroun. Le Cameroun qui n’a pas été capable de secourir convenablement ses citoyens piégés au cœur du foyer de la crise à Wuhan, aux premiers jours de cette pandémie.
La diplomatie camerounaise qui est encore défaillante quand il est question de protéger et de sécuriser des camerounais qui étaient en route pour le pays quand a été déclaré la fermeture des frontières. Ceux-ci ont dû galérer des jours durant à l’espace international de l’aéroport de Naïrobi au Kenya.
D’autres sont encore bloqués en Turquie et attendent que le Cameroun permette qu’ils reviennent au Pays. Sachant qu’ils étaient tout juste en transit dans ce pays de refuge actuel. Ils sont nombreux les camerounais dans le monde qui souhaiteraient voir leur pays se battre autant pour assurer leur sécurité. Mais rien n’est perdu, il ne se fait pas tard.
Stéphane NZESSEU