Dans une lettre ouverte la Député de la Nation a voulu attirer l’attention du Chef du Gouvernement sur un certain nombre de réalités liées à la vie quotidienne des Camerounais face à la crise sanitaire de l’heure.
« Monsieur le PM bonjour, vous vous portez bien je pense en tout cas c'est mon souhait.
En la date du 17 Mars 2020, vous vous êtes adressé à vos concitoyens que nous sommes en nous faisant savoir la teneur des décisions gouvernementales sous les hautes instructions du chef de l'Etat pour barrer la route à l'infection du covid 19. Monsieur le Premier Ministre, l'espoir que nous avions fondé sur ces mesures semble s'envoler au fil du temps et surtout face à la réalité de la progression de cette pandémie. La psychose gagne de plus en plus les consciences. Et c'est ce qui justifie ma lettre.
Monsieur le PM, j'ai adressé des correspondances à vos collaborateurs – Ministère de la Santé Publique, Ministère du Commerce et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local en ma qualité d'actrice de la société civile dans lesquelles je leur fais des propositions concrètes de lutte pour maîtriser cette pandémie.
Monsieur le Premier Ministre j'ai envie de vous demander si vous avez visité nos marchés ? Nos lieux publics ? Nos services publics, trésorerie et banques commerciales (en cette période de salaire) ? En zone rurale nos marchés périodiques ? Oh que NON.
En revanche aucun de vos compatriotes ou la majorité ne prendra au sérieux ces mesures préventives si vous ne vous impliquez plus ; car leur négligence se justifie par votre laxisme et lenteur à l'action jadis constaté ; beaucoup estiment que c'est l'affaire des autres (nantis) ceci se dessine dès les premiers échanges avec eux.
Alors Monsieur le Premier Ministre L'heure est GRAVE, sortez de vos protocoles classiques de gestion de crise, ils n'ont jamais été efficaces. Agissez promptement et soyez pro actif, prenez l'exemple des pays qui ont pu maîtriser l'évolution.
Toutefois, Où sont passées les séances de pulvérisation des lieux publics annoncées ? Où sont les kits de désinfectants dans nos services publics ? Où sont les mesures de confinement catégorisées? Que devient la sensibilisation des populations (le porte à porte) ?
Nous avons déjà trop de problèmes pour en rajouter. Nous comptons sur vous car votre implication déterminera a coup sûr nos comportements.
Monsieur le Premier Ministre, je vous prie de recevoir ma parfaite considération ».
N.R.M