L’Extrême-Nord était jusqu’ici la seule des 10 régions du pays, épargnée de la maladie. Elle vient d’enregistrer son premier cas testé positif au Covid-19, selon l’information contenue dans un tweet du ministre de la Santé publique(Minsante), Dr Manaouda Malachie, publiée ce 29 avril 2020 à 20 heures 50 minutes.
Sur toute la ligne de lutte contre le Covid-19 au Cameroun, le Gouvernement ne ménage aucun effort pour limiter au maximum le spectre de la maladie. A travers les mesures barrières mises sur pieds et la restriction des mouvements des personnes et des biens, les pouvoirs publics ont toujours manifesté leur volonté de préserver les zones du pays identifiées comme saines depuis la survenue de la pandémie au Cameroun en mars dernier.
Cependant, malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics et populations, la propagation du coronavirus n’a cessé de s’accélérer. Outre les grands foyers de départ que sont le Centre et le Littoral, d’autres régions ont très rapidement enregistré leur première confirmation de cas de Covid-19. Les régions septentrionales du pays dotées d’un climat chaud qui n’avaient pas encore été touchées étaient alors considérées dans l’imagerie populaires comme des zones où le nouveau coronavirus ne saurait résister. Pourtant, dans la foulée, les experts ont eu à éclairer l’opinion sur le fait qu’une température élevée ne pourrait guère empêcher la survie du virus, d’où l’impératif de se prémunir. C’est ainsi que les régions de l’Adamaoua et du Nord regagnent la liste des régions affectées, comme pour légitimer ces confidences.
La région de l’Extrême-Nord qui était à l’abris de la maladie, vient d’enregistrer elle aussi son premier cas de confirmation. Et c’est l’une des voix les plus autorisées du Gouvernement, le Minsante, Dr Manaouda Malachie qui a donné l’information sur son compte twitter.
Le patron de la Santé précise aussi, « le contact tracing est en cours ». Il rappelle dans le même temps, « c’est le moment plus que jamais d’observer strictement les mesures barrières et le port du masque obligatoire. Protégez-vous et protégez-nous, restez chez-vous », conseille Manaouda Malachie.
Précisons également que le ministre annonce que le Cameroun enregistre 26 nouveaux cas positifs ce 29 avril pour un total de 934 personnes guéries contre 61 décès. « Je viens de clôturer une réunion d’évaluation par visioconférence avec l’ensemble des formations sanitaires qui prennent en charge les malades du Covid-19. On avance ! », espère-t-il.
Innocent D H
Dans ses rapports réguliers sur la crise anglophone, l’ONG Human Rights Watch par le biais de sa chercheuse senior Ilaria Allegrozzi a pris l’habitude d’utiliser des stéréotypes qui contribue plutôt à exposer certains peuples sur les théâtres du conflit. Ce qui amène naturellement à s’interroger sur la responsabilité mais surtout les conséquences désastreuses qui peuvent en découler.
L’ONG Human Rights à travers sa chercheuse Ilaria Allegrozzi émet régulièrement des rapports sur la crise anglophone au Cameroun, ce qui est bien noble pour une organisation de protection des Droits de l’Homme. Sauf qu’à la lecture des faits, l’on peut se questionner sur la responsabilité véritable de cette entité dans la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones, conflit qui dure déjà depuis trois années avec des conséquences désastreuses. Cette organisation des Droits de l’Homme en dressant ses rapports ne met-il de l’huile au feu ? Autrement dit, dans ses écrits, rendent-il réellement compte des réalités des faits sans être à l’origine de l’aggravation de la situation sur le terrain ?
La responsabilité
Évoquons le cas récent de l’incendie perpétré par les milices des séparatistes ambazoniens à Ngarbuh. En effet, de sources crédibles informent qu’ils ont sans discernement brûlé les habitations des éleveurs « Mbororos » dans cette localité située dans le Nord-ouest. Ils ont profité de ce mois de ramadan pendant lequel ce peuple observe le jeûne pour causer un maximum de dégâts.
Pour de nombreux observateurs, des attaques terroristes de ce type se multiplient à cause des stéréotypes de Human Rights Watch et surtout ceux émis par sa chercheuse senior sur le Cameroun, Ilaria Allegrozzi. Cette ONG, ainsi que d’autres médias locaux décrivent très souvent les « Mbororos » comme collaborateurs des activités de l’armée camerounaise dans les zones en crise, apprend-on.
Conséquences
Comme dans plusieurs autres pays africains, cette organisation de protection des Droits de l’Homme, est responsable des clichés sont à l’origine des attaques xénophobes ciblées entraînant dans la foulée des représailles dévastatrices. C’est donc le cas de l’incendie dont les milices séparatistes sont à l’origine à Ngarbuh, attaques que nous avons évoquées supra. Des actes terroristes de cette nature contribuent à aggraver la crise qui risque de se muer en une crise communautaire plus large compliquant davantage la résolution du conflit.
Rappelons que Ilaria Allegrozzi toujours dans sa logique d’insatisfaction par rapport à la gestion de la crise anglophone par le Gouvernement camerounais, ses multiples le démontrant à suffisance, a réagi il y a quelques jours à la suite des conclusions de l’enquête sur le massacre de Ngarbuh. La chercheuse de Human Rights Watch sur le Cameroun a écrit sur son compte twitter que « malgré certaines failles, c’est étape importante pour la justice ».
Innocent D H
Le traitement conçu par l’ancien président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun est devenu rare.
Depuis que la nouvelle indiquant que Mgr Samuel Kleda traite la pandémie du Coronavirus, s’est répandue dans la ville de Douala, l’évêché ne désemplit pas. Des personnes dont les résultats des tests de dépistage sont positifs, s’y rendent tous les jours et à tout moment. Seulement aujourd’hui, le remède conçu par le prêtre est en rupture de stocks dans les hôpitaux où il a été acheminé. Ces formations sanitaires sont l’Hôpital catholique Saint-Paul de Nylon, l’hôpital catholique Notre Dame de l’Amour de Logpom, et l’hôpital catholique Saint Albert Le Grand de Bonabéri.
Le quotidien Le Jour qui parle de cette rupture de la potion solution de Mgr Samuel Kleda, rapporte dans son édition de ce 29 avril 2020 : ”à l’hôpital catholique Saint Paul de Nylon, une sœur religieuse confirme que les remèdes de l’archevêque ne sont plus disponibles. Elle affirme que plus de 200 patients avaient déjà été reçus avant la pénurie. A l’hôpital catholique Saint Albert Le Grand à Bonabéri, les patients ou proches de malades de Covid-19 défilent aussi, à la recherche du précieux remède”.
C’est dire que de nombreuses personnes croient en cette potion solution de l’homme de Dieu. Voulant faire comprendre aux populations ce qu’il en est vraiment de son traitement, Mgr Samuel Kleda a déclaré, «tenant compte des symptômes des gens qu’on présente comme des personnes infectées du Coronavirus, j’applique des recettes composées des plantes. Je leur applique ce traitement. Ils réagissent favorablement, c’est-à-dire qu’ils se trouvent mieux. Ils retrouvent la santé ».
Traitement traditionnel du Covid 19 : Manaouda Malachie va accompagner Mgr Samuel Kleda
Aujourd’hui où le remède de Samuel Kleda est devenu rare, les patients attendent que la situation revienne à la normale. On sait que le Ministre de la Santé a annoncé hier 28 avril que les pouvoirs publics vont collaborer avec le prêtre. « Je viens de saisir Monseigneur cet après-midi pour qu’une équipe conduite par le Directeur de la pharmacie se déplace sur Douala pour évaluer son process et l’accompagner sur tous les plans », a écrit Malachie Manaouda. Maurice Kamto aussi a évoqué l’idée d’une possible collaboration avec le prélat, par le biais de son opération Survie Cameroun. Il reste à espérer que tous ces efforts conjugués puissent permettre à ce que le remède de Mgr Samuel Kleda soit en quantité suffisante pour les demandeurs.
Liliane N.
Hamidou Njouyap et ses comparses accusés de kidnapping ayant entraîné la mort d’une fillette âgée de autre ans ont été interpellés à Bafoussam et méditent actuellement sur leur sort dans les geôles de la gendarmerie territoriale de ce côté
Il s’agit de quatre individus qui, au cours des derniers mois, se sont spécialisés dans l’enlèvement des enfants à des fins connus d’eux seuls. Leur instinct criminel n’a pas épargné les membres proches de leurs familles. C’est ainsi que la petite Rayna Ousna a en toute confiance accepté de suivre son « tonton » qui l’a attiré en lui promettant quelques friandises. Malheureusement, c’est son cadavre qui sera découvert quelques heures plus tard après les investigations menées par les fins limiers de la gendarmerie territoriale.
Le dénommé Mounga, proche parent, raconte les faits
« Le père est rentré le soir après une journée de travail et il a constaté que ni l’enfant, ni son épouse ne sont présents dans la maison. Les recherches aux alentours, l’appel des membres de la famille et les réponses reçues par ci par là, nous ont fait comprendre qu’il y a quelque chose qui cloche. C’est à ce moment que nous avons décidé d’interroger les autres enfants de la concession. Ce sont ces derniers qui nous ont fait comprendre que Hamidou a appelé la petite fille en lui promettant de lui donner les bonbons ».
D’après nos confrères de Actu Cameroun, il s’avère que d’: « autres témoignages vont révéler que le jour de son forfait, le bourreau a été aperçu avec un grand sac de couleur noire. La famille a dès lors décidé de convoquer une réunion de crise et exigé la présence de tout le monde… ». Mais, Hamidou Njouyap est absent et ne répond pas au téléphone. Toutes les initiatives prises pour mettre la main sur lui s’avèrent vaines. C’est à ce moment que tous prennent la décision de porter plainte auprès de la gendarmerie de l’Ouest, afin de signaler la disparition de la petite Rayna Ousna.
Les enquêtes ont permis aux enquêteurs de se rendre compte que ces malfrats ont établi leur quartier général dans la localité de Koutaba, département du Noun, région de l’Ouest Cameroun et, les populations ont pendant longtemps vécu dans la terreur parce qu’au-delà du kidnapping, Hamidou Njouyap et ses compères n’hésitaient pas à détrousser ceux qui malencontreusement se trouvaient sur leur chemin et certains viols de femmes et jeunes filles leurs sont en outre attribués.
Ils sont tous passés aux aveux complets
Le Sous-Lieutenant Salifou Mboula - chef bureau de la lutte contre la grande criminalité à la Légion de gendarmerie de l’Ouest s’est confié au micro de nos confrères : «Notre enquête a permis d’interpeller le premier suspect, le nommé Hamidou, oncle de la victime. L’exploitation de ses déclarations vont permettre d’interpeller les nommés Alias Kabila et Alias Aska, respectivement le 21 et 22 Avril 2020. Tous passeront aux aveux complets d’enlèvement et d’assassinat de la petite pour des fins inadmissibles…».
Alors que ses assassins vont répondre de leurs actes en purgeant des peines que l’on espère très très lourdes, Rayna Ousna a quant à elle été conduite à sa dernière demeure, en laissant dans le cœur de ses parents, un vide que rien ne pourra jamais combler mais aussi, un sentiment de culpabilité parce qu’ils vont se dire qu’ils n’ont pas su protéger leur enfant des griffes de ce prédateur qui vivait en leur sein.
Nicole Ricci Minyem
De sources médiatiques, le Fonds monétaire international(FMI) veut accorder 110 milliards de FCFA au Cameroun en guise d'appui à la lutte contre le coronavirus. L'institution financière constate que le pays de Paul Biya souhaite plutôt avoir une somme un peu plus élevée, ce qui aurait conduit à ce nouveau renvoi.
Le dossier du Cameroun qui ne sera pas finalement examiné ce 28 avril 2020, a été introduit dans l'agenda du Conseil d'administration (CA)de l'institution de Breton Woods depuis le 16 avril dernier. Selon les informations publiées par nos confrères d'investir au Cameroun, les 4 pays qui ont manifesté de l'intérêt en Afrique centrale notamment, le Gabon (88,2 milliards de FCFA) et le Tchad (69 milliards de FCFA), ont vu leurs dossiers validés par le CA, respectivement les 09 et 14 avril 2020.
Cependant pour le cas du Cameroun, l'examen de son dossier qui était d'abord envisagé le 22 avril dernier puis reprogrammé le 28 du même mois vient d'être reporté à nouveau. "Le dossier du Cameroun n'est toujours pas prêt. Au sein des ministères des Finances et de l'Economie, en charge de ce dossier, on admet que le dossier rencontre des défis. Au FMI, on renseigne que le dossier à examiner par le Conseil d'administration intègre le plan de riposte économique et financier du pays. A l'analyse, le retard pourrait se situer à ce niveau", confie une source citée par investir au Cameroun.
D'autres sources font savoir que, les négociations s'embourberaient sur le montant à accorder au Cameroun. Le FMI, "a accepté" de mettre à la disposition du Cameroun un appui de 110 milliards de FCFA, apprend-on.
Répercussions du Covid-19 : Le FMI n’exclut pas l’annulation d’une partie de la dette africaine
Innocent D H
La décision a été prise de manière consensuelle ce Dimanche, lors de la commémoration du 29ème anniversaire de cette formation politique.
Une célébration sobre, du fait de deux évènements majeurs. D’abord le décès encore récent de son fondateur mais aussi, à cause de la crise sanitaire qui oblige qui soumet le monde entier à de nombreuses contraintes.
Selon Mongwat Ahidjo, secrétaire national à la communication de l'Udc « les activités marquant la Commémoration du 29ème anniversaire de l’Udc ont été conduites par Christophe Ndeuhela –2ème vice-président national et représentant de Cyrille Sam Mbaka qui n’a pu faire le déplacement pour cause de maladie.
Au téléphone, Mongwat Ahidjo a précisé que : « Compte tenu de plusieurs enjeux et défis de l'heure, Madame le maire de Foumban a été désignée pour assumer cette responsabilité. Décision prise par l'ensemble des membres du Bureau politique ».
Il était urgent de combler le vide
Ce dernier se faisait de plus en plus ressentir à l’intérieur du parti, des semaines après le décès du Dr Adamou Ndam Njoya. Ce qui a amené les membres du Conseil Exécutif ainsi que ceux du bureau exécutif à mener des concertations afin d’apporter une solution définitive à cette vacuité.
Au cours des assises tenues à Foumban, deux options ont été soumises à l’attention de tous les participants :
L'organisation d'une convention nationale extraordinaire dans un mois. Un choix impossible à l'heure actuelle, puisqu’il n’est pas envisageable de rassembler plus de 400 personnes à cause du Covid-19.
La tenue d'un conseil exécutif national extraordinaire. Or, les mesures restrictives prises par le Gouvernement afin de limiter l’impact du Corona Virus interdisent également le regroupement de 150 personnes et plus.
Il a donc fallu se plier à la dernière option ; celle de désigner un membre du Bureau politique pour conduire les affaires jusqu'à la prochaine Convention nationale qui va se tenir en 2021.
Il faut relever qu’il n’existe aucune disposition qui oblige la poursuite du mandat du président national jusqu'à son terme, en cas de vacance. Et pour cause: en dehors du président national qui est élu durant la Convention nationale, tous les autres responsables sont nommés par ce chef du parti après son élection.
Par ailleurs, les textes prévoient que le président national peut mandater n'importe quel haut responsable pour représenter le parti (vice-président, élu, membre du bureau politique…).
Il est également important de relever que depuis sa création, l’Udc n’a connu que trois vice-présidents nationaux: Cyrille Sam Mbaka -Christophe Ndeuhela - Tandja Tapaibo.
Mésentente entre Patricia Ndam Njoya et Cyrille Sam Mbaka ?
A ce sujet, Mongwat Ahidjo, secrétaire national à la communication de l'Udc est ferme : « Il n’existe aucun problème, de quelque nature que ce soit, entre Patricia Tomaino Ndam Njoya, membre du bureau politique mais aussi secrétaire national en charge des droits de l'homme dudit parti et le 1er Vice président de l’Udc. La gestion des instances dirigeantes du parti poursuit sans aucun couac et tous deux travaillent en toute intelligence pour implémenter les idéaux qui sont les nôtres ».
L'Udc a, depuis son existence, trois vice-présidents nationaux: Sam Mbaka; Christophe Ndeuhela et Tandja Tapaibo.
Le 29ème anniversaire de cette formation politique, qualifiée par Samuel Eboua – Ex leader de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès comme « véritable laboratoire de l'opposition camerounaise », a donné l’occasion à Patricia Ndam Njoya de revenir sur les faits marquants de son histoire, depuis la création le 26 Avril 1991 jusqu’à ce jour.
Nicole Ricci Minyem
L’ancien international camerounais, contrairement à ce que son patronyme laisse croire, n’est pas bamiléké. Mais il se dit fière d’être considéré comme tel depuis sa tendre enfance. Dans un direct sur son compte Facebook, où il dit son averse contre le tribalisme, Bernard TCHOUTANG fait le témoignage de sa vie.
« Mon nom de famille, ce n’est pas TCHOUTANG . Beaucoup de gens ne le savent pas. Mon nom de famille c’est Yoho. Yoho David c’est le nom de mon père. Mes grands frères s’appellent Yoho, mon petit frère s’appelle Yoho. Moi, je suis le seul qui s’appelle TCHOUTANG . Mais mon père a fait comme on fait souvent en Afrique. On choisit le nom d’un voisin, d’un cousin… Moi, on m’a donné le nom du chef du village. Le chef de Kondjock chez moi à Yabassi : TCHOUTANG . Parmi les neuf enfants que mon père avait, je suis le seul qui porte le nom TCHOUTANG . Tous les autres c’est Yoho.
Je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké, tellement fier.
Beaucoup vont certainement dire que ce n’est pas possible que Bernard TCHOUTANG ne soit pas Bamiléké. Je suis Yabassien-Kondjock, je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké, tellement fier. J’aurais été fier qu’on me prenne pour un Beti ou un tel. Ma fiancée est de l’Est. Dans vos familles, il y a beaucoup qui sont mariés aux femmes Bassa, aux femmes Beti et qui sont Bamiléké. Il y a beaucoup de Beti qui sont mariés aux femmes Bamiléké. Vous allez faire comment ? Maintenant, vous êtes en train de vous tirer dessus, de vous invectiver, de vous envoyer tous les mots du monde. Vous allez faire quoi quand ça va se calmer et qu’il faudrait que vous vous regardiez dans les yeux pour vivre ensemble. Vous allez faire comment alors que vous vous êtes dit toutes les choses les plus méchantes. »
Symbole et expression de cette unité nationale qu’il chérit tant, l’ancien Lion Indomptable Bernard TCHOUTANG , met en garde ses compatriotes contre toute forme de division. Pire encore pour des questions politiques et politiciennes. Malgré la différence entre son patronyme typiquement bamiléké et sa tribu d’origine, Bernard TCHOUTANG se dit fier d’être camerounais. De plus le footballeur rappelle cette belle époque où au Cameroun, du fait de l’amitié, indépendamment de l’origine tribale, des citoyens nommaient leurs enfants du patronyme de leur ami. On était alors loin des clivages tribalistiques d’aujourd’hui.
Stéphane NZESSEU
Elles ont écrit un mémorandum, dans lequel, elles mentionnent clairement le reproche fait au régime.
Trois régions du septentrion s'apprêtent à abandonner le Président de la République. Elles ont formé un collectif composé de leurs ressortissants. Et elles ont ainsi formé la "Ligue du Grand Nord". Elles reprochent entre autres au régime de Paul Biya, la marginalisation de leurs localités. Elles s'insurgent par exemple sur le plan politique, contre le fait que Yaoundé ne désigne chaque année, "aux hautes fonctions managériales ces élites non représentatives de la base". Au niveau de l'armée, elles notent que dans l'armée, la gendarmerie et la police, les ressortissants du Grand Nord ne sont représentés qu'à hauteur de 2%. Pour ce qui est des assises du Grand dialogue national, elles observent que leurs souffrances n'ont pas été évoquées. Pourtant leurs régions connaissent les exactions de la secte Boko Haram, le phénomène de kidnapping avec demande de rançon. Le mémorandum en question a été publié dans l’édition de ce 28 avril 2020, du quotidien Le Jour.
Nous vous proposons ci-dessous, l'une des parties de ce mémorandum :
La base et l'élite qui absolvent leurs divergences séculaires pour se parler les yeux dans les yeux, sans langue de bois, c'est suffisamment rare pour être souligné au Cameroun. Que s’est-il donc passé pour que les filles et fils du Septentrion daignent enfin s’asseoir autour d’une même table ? La magie s'est produite non pas une fois mais deux fois. La première, c’était fin février 2020 dans la métropole régionale du Nord, Garoua. La seconde rencontre s’est tenue à Yaoundé, le 28 mars dernier. Elle a regroupé le ban et l’arrière ban politiques, économiques, administratifs, universitaires et estudiantins du Septentrion camerounais. Certains anciens ministres, sénateurs, députés, enseignants d'universités, opérateurs économiques, étudiants du Grand Nord, ont tu leurs divergences idéologiques, religieuses et régionales pour s’épancher sur l’avenir de ce « grand marginalisé » du Renouveau qu’est le Grand Nord.
Au regard de la mobilisation et de l’envie de se construire un destin commun, on ne peut s’empêcher de penser à ces quelques mots de l’écrivain brésilien, Paulo Coelho dans « L’Alchimiste » qui disait « Quand on veut une chose, tout l'Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve ». Ce rêve éveillé est à mettre au crédit d’un ancien haut cadre de la République qui a réussi à fédérer les forces vives du Septentrion. La première rencontre de Garoua a scellé des retrouvailles inédites sans toutefois dégager un consensus. La diversité sociale des participants et la variété des sujets abordés n'ont pas permis de circonscrire les priorités du Septentrion ainsi que la démarche politique à adopter. Une équipe restreinte composée de 2 anciens ministres, 5 parlementaires, 3 enseignants et 2 étudiants, a été chargée d'élaborer pour la réunion de Yaoundé les axes d'un décollage politique, économique et social du Grand Nord.
LA CONCERTATION DE YAOUNDÉ
Ce groupe de réflexion que les participants à la rencontre de Garoua ont appelé « LA LIGUE DU GRAND NORD » (LGN), en référence à la LIGUE DU NORD (parti politique italien créé par Umberto Bossi, dirigé depuis 2017 par Matteo Salvini), n’a vraiment pas chômé les quatre semaines précédant la seconde concertation du 28 mars 2020. La LGN a consulté tout azimut, échangé autant avec la base qu’avec l’élite et dressé un tableau synoptique des maux et ressentiments du Grand Nord. Et enfin, elle a exploré les pistes d’un changement profond et durable. Dans une sorte de mémo, la LIGUE égrène ces actes manqués et promesses non tenues du système.
Sur le plan politique, la LIGUE indique que du fait de la faible légitimité de la plupart des élites dans leurs régions, la fracture générationnelle ne cesse de s’élargir. Les autorités de Yaoundé se complaisent pourtant à désigner année après année aux hautes fonctions managériales ces élites non représentatives de la base.
Elle trouve inique la répartition des députés en fonction du nombre d’habitants par département. Incompréhensible donc que les départements du Mayo-Banyo, du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Louti, du Logone et Chari, du Diamaré, de la Bénoué, de la Vina pour ne citer que ceux-là, ont chacun un nombre d'habitants au moins supérieur à toute la région du Sud, mais curieusement, aucun de ces départements n’a plus de 5 représentants à l’Assemblée Nationale contre 11 pour la région Sud. Dans le Mayo-Rey, un parti politique ayant obtenu plus de 36 000 voix lors des législatives de février 2020, n’a pu avoir de député alors que dans la région du Sud, la majorité des députés ont été élu avec moins de 10 000 voix.
La discriminante est plus flagrante encore dans l’Armée, la Gendarmerie et la Police, où le nombre des appelés connaît une réduction drastique et programmée depuis les événements de 1984. Dans ces trois corps, les ressortissants du Grand Nord sont moins de 2%. La LIGUE est très amère quand elle évoque le Grand Dialogue National, initiative du Chef de l’Etat, et donc les débats ont délibérément éludé les souffrances des populations de l’Extrême-Nord, de l'Adamaoua et du Nord, meurtries par les assauts répétés et mortels de la secte Boko Haram, les prises d'otages avec demande de rançons. Situations qui affectent la quasi-totalité des activités génératrices de revenus, assignant ces populations à une paupérisation sans issue.
Elle s’étrangle face au cas, deux poids, deux mesures que vivent les prisonniers de l’Opération Epervier originaires du Septentrion. L’ex Directeur Général de la Crtv, Amadou Vamoulké, très malade, abandonné à lui-même sans suivi médical, n’a pu bénéficier de la « magnanimité » du Chef de l’État comme l’ont été, l’Homme d’Affaires, originaire de l’Ouest, Yves Michel Fotso (évacué au Maroc), I ’ex-Premier ministre, originaire du Sud-Ouest, Inoni Ephraïm (évacué en Allemagne) ou encore l’ex-ministre des Finances, originaire de la région du Centre, Essimi Menyé (évacué en France). Les condamnations aux mépris du Code Pénal camerounais et des dépositions des témoins, de l’ex-Secrétaire général de la Présidence de la République, Marafa Hamidou Yaya et de l’ex-Directeur général de la Sodecoton, Iya Mohamed relèvent d’une situation kafkaïenne.
LE PLUS GRAND DÉSERT MÉDICAL DU CAMEROUN
La Ligue fustige la confusion savamment entretenue par le pouvoir en place sur l’homonomie des noms à consonance sahélienne, pour nommer des ressortissants des autres régions au détriment des ceux du Septentrion. L’ambassadeur du Cameroun à N’Djamena, Mohamadou Tanimou (originaire du Sud- Ebolowa), le Directeur général adjoint du Port Autonome de Kribi, Harouna Bako (originaire du Centre, Nanga-Eboko), le Général de Division, Baba Souley (originaire du Centre –Yaoundé, quartier Briqueterie) … Sont pris pour des ressortissants du Grand Nord, alors qu’ils ne le sont pas.
Dans le domaine de la Santé, la LIGUE déplore le désert médical dans lequel est confiné depuis des lustres le Grand Nord. Aucun hôpital de référence dans les trois régions réunies alors que la seule région du Sud compte deux hôpitaux de référence (les hôpitaux de Sangmelima et d’Ebolowa). Incroyable mais vrai qu’en cette période incertaine où sévit le Coronavirus, tout le Septentrion ne dispose d’aucun lit de réanimation et de respirateur. Autre black-out, les médecins spécialistes. Pas de gynécologue, de néphrologue, de cardiologue, de diabétologue, de virologue, de neurologue, d’urologue encore moins de médecin réanimateur dans tout le Septentrion.
La Ligue est révulsée lorsqu’elle note l’état actuel des infrastructures routières. Insupportable d’assister au fil des années à la dégradation accélérée de la mythique nationale 1 qui relie Ngaoundéré à Kousseri. Elle s’étonne que le Génie militaire ait reçu neuf milliards de Francs CFA pour la réfection de l’axe routier Maroua Kousseri, avec au final une route toujours impraticable, obligeant la Banque Mondiale a résilié le contrat. Lequel axe a fait l’objet d’une attribution de gré à gré au profit des sociétés écrans dont les véritables actionnaires seraient des membres du gouvernement. Les liaisons aériennes en direction de Ngaoundéré, de Garoua et Maroua sont supprimées contribuant à isoler de plus en plus le Grand Nord du reste du Cameroun. La liaison ferroviaire, qui relie Yaoundé à Ngaoundéré, jadis appelée la Gazelle du Nord, est assurée désormais par des trains poubelles chancelantes. A ces exemples concrets, la LIGUE rappelle les maux séculaires que sont le sous-développement, l’analphabétisme, le délit de faciès…
Liliane N.
Interrogé par JDC sur son probable retour en équipe nationale, l'ex capitaine des Lions indomptables répond favorablement. Stéphane Mbia qui n'est plus apparu en sélection depuis plusieurs années, pourrait dire oui notamment pour sa participation à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football en 2021.
Après bien des années passées loin de la tanière, c'est avec beaucoup d'optimisme que le lion indomptable du football évoque son probable retour au sein de l'équipe nationale.
Selon les déclarations de Stéphane Mbia au JDC,"j'ai passé les meilleurs moments de ma carrière en équipe nationale du Cameroun. J'ai eu la chance de côtoyer des joueurs exceptionnels. Que ce soit l'ancienne ou la nouvelle génération avec laquelle je suis toujours en contact. Que ce soit le capitaine Choupo ou avec Benjamin, Oyongo, Ondoa avec qui je parle régulièrement. Tous sont des joueurs exceptionnels avec qui je suis en contact. L'équipe nationale reste pour moi une réalité. Je suis un camerounais. S'il y a une convocation du sélectionneur, je réfléchirais mais il faut savoir que j'ai passé des moments exceptionnels en sélection du Cameroun. Il y a la CAN qui arrive. Pourquoi pas ? Je réfléchirais".
Dans une intervention sur Radio France Internationale (RFI), le milieu de terrain indiquait être confiné à Yaoundé, la capitale de son pays, en raison de la pandémie de coronavirus. Le double vainqueur de la ligue Europa(2014-2015) avec le FC Marseille assurait se sentir en sécurité.
"Les Camerounais sont tous conscients du danger qui court. Je suis inquiet mais les consignes de sécurité sont respectées", avait-il dit. Stéphane Mbia évolue actuellement en Chine au Shanghaï Shenhua en Chienese Super League.
Innocent D H
Alors que les combats entre les séparatistes et l'armée ne sont pas au point mort, 6.000 exilés de la crise anglophone ont déjà regagné leur village. Un retour obligé dans un contexte dominé par la peur d'être contaminés au coronavirus et qui les plonge dans la misère.
Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19 au Cameroun, avec plus de 1621 cas confirmés, et 56 décès en date du lundi, 27 avril 2020, la situation devient de plus en plus rude pour les populations traumatisées par la guerre et qui sont totalement démunies.
Aux problèmes de santé, d'éducation, de nutrition et d'hébergement, ces déplacés de la crise socio-politique dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, font désormais face à la peur de la contamination.
Du coup, la survie devient une équation difficile à résoudre car les activités menées (petits métiers) sont en berne du fait des mesures de restriction imposées par le Gouvernement dans sa stratégie de lutte contre le coronavirus.
Parmi ces mesures, l'on cite, le port obligatoire de masque, la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, l'interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes, l'interdiction de surcharge dans les taxis et sur les mototaxis, la fermeture des bars et lieux de loisir dès 18 heures etc.
La peur s'installe
"Ça me fait peur. Ici, les déplacés vendent des aubergines, des œufs bouillis, des arachides (...). Ils se promènent dans les rues, touchent de l'argent, rencontrent des gens. Ils rentrent en soirée et dorment serrés les uns contre les autres, faute de matelas et d'espaces. Si une personne est contaminée par le coronavirus dans cette maison, ça sera catastrophe pour nous", frisonne Joseph Mofor qui hébergeait 130 déplacés internes.
Le chef traditionnel a bien un temps interdit ce commerce ambulant, cependant, la "famine a explosé" et celui que les déplacés surnomment affectueusement "papa" a été obligé de lever l'interdiction.
Célestine Ngong âgée de 24 ans pour sa part lâche, "on a peur d'attraper le coronavirus. Mais, c'est ça ou mourir de faim à la maison". Elle a "fui les balles" dans son Nord-ouest natal. Comme Célestine, Rafiatou Foyeh accompagnée de ses deux filles, sort chaque jour avec sa bassine pleine de bouteilles de bière traditionnelle à base de maïs sur la tête.
Ce qui frappe a priori à l'œil, c'est que toutes trois, sont protégées de masques en tissus, moins chers que les chirurgicaux, mais fabriqués le plus souvent hors des normes sanitaires. Elles arpentent tous les jours, les rues de Bonabéri, quartier de l'ouest de Douala, qui accueille une forte population de déplacés.
La misère s'installe
A en croire les propos d'Esther Imam, "pris entre le feu des armes et la misère de la pandémie", les déplacés anglophones sont plus exposés au Covid-19 que la population en générale.
"Ils n'ont pas de revenus. Certains n'ont pas de maison. D'autres n'ont pas de quoi manger et celles et ceux qui se débrouillaient avant la crise n'y arrivent plus. Nous sommes dans un contexte de confinement, de restriction. Mais le virus de la faim est pire que le coronavirus", relève la directrice exécutive de l'ONG Reach Out, qui vole au secours des déplacés dans les régions francophones et à ceux qui sont cachés dans les forêts.
Elle ajoute par ailleurs, certains n'ont pas d'argent pour acheter de l'eau potable, du savon, du gel hydroalcoolique ou des masques, autant de "facteurs qui facilitent la contagion".
Des milliers de déplacés ont préféré retourner dans leur village pourtant toujours en guerre, malgré l'appel au cessez-le-feu de l'ONU, en cette période de pandémie. "Beaucoup sont rentrés avec les enfants parce qu'il n'y a plus d'activité. Pour eux, c'était aussi une manière de s'éloigner des centres où l'épidémie a commencé à sévir, notamment à Yaoundé et à Douala", explique Modibo Traoré, le directeur du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) qui précise qu'entre 5.000 et 6.000 personnes sont revenus dans la seule région du Nord-ouest les jours qui ont suivi la fermeture des écoles, le 17 mars. Depuis le mouvement retour se poursuit. Les deux régions anglophones enregistrent déjà des cas confirmés au Covid-19.
D'après les ONG internationales, plus de 3.000 personnes ont été tuées dans la crise anglophone. Selon les Nations unies, 700.000 ont abandonné leurs maisons pour se réfugier dans les forêts environnantes et les régions comme l'Ouest, le Centre et le Littoral.
Innocent D H