La réouverture de l’affaire de l’enfant de 5 ans décédé dans des conditions suspectes le 02 mars dernier dans un centre de loisir dans l’arrondissement de Douala 5e, par la division régionale de la Police judiciaire du Littoral, a conduit à l’arrestation de 4 employés dudit établissement.
La division régionale de la police judiciaire du Littoral a décidé de rouvrir l’enquête sur le décès suspect d’un garçon de 5 ans dans le centre de loisir pour enfant, Paja Center, situé au quartier Maképé dans l’arrondissement de Douala 5e. Ce drame est subvenu le 2 mars dernier au cours d’une partie de nage dans cet espace de jeu. Cependant, l’enquête ouverte au commissariat Central N°4 qui avait réquisitionné le corps de l’enfant Heumou Kemajou Franck Ruddy, était restée sans suite jusqu'à ce que la Police judiciaire décide de reprendre l’affaire sous l’impulsion d’un collectif d'avocats conduit par Me Dominique Fousse.
Mardi 3 septembre 2019, la police a procédé à une reconstitution des faits sur les lieux du crime. A l’issue de cette descente, 4 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue pour besoin d’enquête. Notamment, le superviseur du centre, 02 maîtres-nageurs et un responsable du Paja Center. La reconstitution des faits dans cette affaire s’est faite en présence des parents du défunt et leurs avocats. La famille soutient que l'enfant a été mortellement sodomisé. Le centre de son côte, parle d'une mort par noyade, qui serait la conséquence d’une négligence des parents. Sauf que le corps de l’enfant, selon certaines indiscrétions, ne présentait aucun signe d’une mort par noyade. Cette enquête est suivie par le Délégué général à la Sûreté nationale, qui a été saisi par les parents.
Le jour du drame, l’enfant décédé et son benjamin âgé de 02 ans avaient été amenés au Paja Center pour un moment de détente. Une fois sur les lieux, les deux gamins ont rejoint le bassin de leur catégorie, pour s’y baigner en compagnie des autres enfants. Plus tard, l’aîné des deux enfants a disparu de la piscine. La maman qui a lancé l’alerte, sera informée au cours des recherches, après avoir été isolée dans une pièce pendant un bon bout de temps, que son fils a été conduit à l’hôpital Général de Douala. Arrivée à l’hôpital où elle est rejointe par son conjoint, elle a été informée du décès de son fils.
Le même jour, le Commissariat Central N°4 a réquisitionné le corps pour besoin d’enquête. Le père du défunt a déposé une plainte et a été auditionné. Une autopsie a été effectuée sur le corps de l’enfant. Mais les résultats n’ont pas été portés à la connaissance des parents, qui apprendront d’une autre source, que le sphincter (muscle de l’anus) de leur fils avait été détruit. L’enquête va piétiner jusqu’à ce qu’un collectif d’avocat se saisisse du dossier, qui est désormais suivi par la Police judiciaire du Littoral, qui on espère, fera la lumière sur cette baignade tragique.
Marie MGUE