Suite à la session ordinaire du 31 août dernier, l’ordre des avocats au barreau du Cameroun a annoncé par voie de communiqué, qu’une grève des avocats aura lieu du 16 au 20 septembre. Les avocats comptent ainsi dénoncer les entraves à l’exercice de leur profession et aussi, condamner les atteintes physiques contre eux.
Le ton monte au sein de l’ordre national des avocats du Cameroun. Après de multiples dénonciations sur les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur profession, les avocats passent à l’action. À l’issue d’une session ordinaire du barreau tenu le 31 août dernier à Yaoundé, les avocats ont décidé, à l’unanimité, d’une opération « tribunal mort » qui s’étendra du 16 au 20 septembre sur l’ensemble du territoire.
En effet, dans un communiqué rendu public, les avocats au barreau du Cameroun notent plusieurs maux qui minent la justice du pays. Parmi lesquels : les atteintes physiques récurrentes des forces de l’ordre contre les avocats. Le barreau du Cameroun constate aussi que très souvent, le libre accès des avocats à leurs clients dans les lieux de détention (Secrétariat d’État à la défense, commissariats de police, brigade de gendarmerie et prison) leur est refusé.
Par ailleurs, le barreau indique que les droits de la défense, consacrés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, sont de manière récurrente violés tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celle d’instruction de jugement. Il relève en plus que, malgré les dénonciations antérieures, les avocats continuent d’être victimes d’interpellations et détentions arbitraires dans l’exercice de leur ministère, au sein de certaines unités de gendarmerie et de police. Et de relever que, le maintien abusif en détention de certaines personnes malgré les décisions de mise en liberté est récurent etc.
Si rien n’est fait, avant les dates arrêtées, les hommes en robes noires comptent, à l’expiration de cette période, prendre d’autres mesures. Avertissent-ils dans ledit communiqué.
Pour le moment, le ministère de la Justice n’a pas encore réagi à toutes ces récriminations.
Danielle Ngono Efondo