C’est l’idée principale qui ressort de l’entretien accordé à l’Agence Cameroun Presse par cette élue de la Nation qui pour la première fois siège au sein de la Chambre Basse du parlement Camerounais
- Merci Honorable d’avoir accepté de répondre à nos questions. Quels ont été vos sentiments lorsque vous avez arboré les attributs d’Elue de la Nation ?
Bonjour, c’est moi qui vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer sur votre canal de communication. Comme je l’ai dit à vos confrères ce jour, c’est un sentiment mitigé qui ne saurait être exprimés au-delà de notre volonté pour deux raisons : la première étant liée aux questions sécuritaires que traverse notre pays en ce moment avec la guerre au NOSO et à l’Extrême Nord – La deuxième
Etant l’actualité sur la pandémie du Covid 19
En revanche il m’est encore donné l’occasion de remercier les populations qui à travers leurs suffrages ont bien voulu que nous les représentions à l’Assemblée Nationale et de dire merci au bon DIEU qui a permis la réalisation de tout ce qui s’est passé de puis la naissance du Mouvement Onze Millions jusqu’à l’élection des élus locaux, en passant par la place qui nous a été donné au sortie de la présidentielle de 2018.
- Comment trouvez – vous l’ambiance au sein de l’hémicycle de Ngoa Ekelle avec les représentants des autres partis politiques ?
L’ambiance au sein de la chambre basse du parlement est bon enfant, avec les autres membres collègues, c’est des échanges allant dans le sens des présentations pour mieux se connaitre en partageant quelques fois nos expériences et nos convictions dans le respect et la convivialité ; Car il faut que je relève ici que c’est la toute première fois de ma vie de siéger à l’Assemblée Nationale, du coup de me rendre compte de l’immensité de la tâche qui m’attend et dont je suis parfaitement consciente.
Donc nous sommes là pour travailler pour le bien de nos populations avec le concours de tous les autres collègues.
- Pensez – vous que le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale pourra apporter une plus value à ce qu’on a connu jusqu’à ce jour au sein de la Chambre basse du Parlement Camerounais ?
Pour rappel de mémoire, le Parti Camerounais Pour la Réconciliation Nationale n’a justement que cinq (5) députés sur 180. Vu sous cet angle, le commun du mortel et précisément l’homme de la rue vous dira que le PCRN y va pour une ballade de santé. Oh que non. Grave erreur. Nous avons l’avantage d’être inspiré par l’AUDACE, et si vous interrogez l’essence du mot AUDACE, vous comprendriez aisément qu’il s’agit de briser les barrières, de surmonter les préjugés et les habitudes en s’imposant avec des idées novatrices et pertinentes. Et permettez-moi d’insister sur le caractère cognitif et constructif qui sous-tend notre mandature entre autre et vous précisez que nous sommes là pour le bien des camerounais.
J’ai encore dans mon esprit, le discours de la doyenne d’âge lors de l’ouverture de la session de plein droit après la validation des mandats dans lequel elle appelait tous les députés à travailler pour la cause commune.
- Honorable, à peine arrivée, vous avez été confrontée à une crise sanitaire. Quelles sont les mesures que vous avez individuellement eu à prendre aujourd’hui, afin de limiter la propagation de cette pandémie ? Et au sein du Pcrn ?
Cette pandémie, il faut le dire s’est imposée à nous. Même si j’ai fait cas du fait que la pro activité de notre gouvernent n’a pas été faite pour limiter la propagation ; mais il faut tout de même féliciter ses efforts pour la riposte. Cependant dans ma posture de députée, j’ai interpellé le Premier Ministre en lui proposant des méthodes de riposte à mettre sur pieds avec ses ministères sectoriels à savoir le MINSANTE – MINCOMMERCE et MINDEVEL notamment sur l’implication des collectivités territoriales décentralisées dans la lutte, le recrutement de 1000 jeunes pour la sensibilisation du porte à porte, la désinfection des lieux publics après leur fermeture, le contrôle systématique des voyageurs à l’entrée des villes, et la fermeture des frontières, le temps de la maîtrise de la pandémie.
A côté de cela, pour joindre la parole à l’acte, j’ai distribuée une trentaine de quid de lavage de mains et du savon dans les lieux publics et les administrations publiques des arrondissements de DIBANG, NGOG MAPUBI, BOTMAKAK et NGUIBASSAL. Il faut avouer que les responsables du parti de NGUIBASSAL ne sont pas encore entrés en possession de ces quid. J’ai personnellement fait des descentes de sensibilisation pendant les week - ends pour échanger avec ces populations et leur dire le bien fondé de la protection pour barrer la route au virus qui est dangereux et j’avoue que le message passe bien.
- La lutte contre le Covid – 19 a t – elle fait passer en second plan, les chantiers qui devaient être les vôtres en tant que Députée de la Nation ?
Le PCRN a fait des propositions aux gouvernements pour une sortie de crise et surtout pour atténuer les conséquences pendant et après la crise sanitaire. Ces 17 propositions qui sont axées sur le plan sanitaire, économique et sécuritaire. Je me réjouis que certaines, mieux la plupart de ces propositions ont un écho favorable et le gouvernement en a fait son livre de chevet.
En plus nous avons organisé une quête en interne pour soutenir les actions de riposte et nos députés ont fait la proposition aux autres élus pour un élan de cœur général, preuve que nous avons une relation de convivialité et de travail commun pour l’intérêt général.
Il faut avouer que la lutte contre le Covid 19 est une urgence sanitaire, mais elle ne saurait faire passer notre planning, nos objectifs au second plan avant de penser à l’Assemblée Nationale, nous avons élaborés un projet de société et un plan d’action quinquennal et nous allons nous battre pour que cette pandémie passe pour laisser place à l’implémentation de notre plan d’action.
- Sur les réseaux sociaux, certains affirment que le torchon brûle entre le Président Cabral Libii et l’honorable Nourane Fotsing. Qu’en est –il exactement ?
Cette question devrait être adressée soit à l’honorable Nourane, soit à l’honorable Cabral. Je n’en sais rien mais nous sommes tous à l’Assemblée, nous sommes tous des députés PCRN, nous travaillons tous les jours ensembles à travers nos canaux de communication et je n’ai jusqu’ici vu aucun torchon brûlé.
- Après le Corona Virus, que peuvent attendre les Camerounais à plus ou moins long terme ?
Après le coronavirus, les camerounais doivent commencer par aller, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, se faire enrôler car les prochaines élections auront lieu en 2025 et c’est maintenant qu’on se prépare pour ces élections.
Je peux aussi les assurer que nous serons les élus de l’AUDACE et qu’ils nous verrons auprès d’eux pour défendre leur intérêt, en apportant tout ce que nous aurons pour le changement des conditions de vie mais il faut rappeler ici que cela ne peut se faire sans eux donc il est question d’un Développement Participatif. Le Cameroun a besoin de Tous pour son décollage.
- Sortons de cet entretien Honorable si vous le permettez en évoquant votre jardin secret. Qui est Rolande Ngo Issi au-delà de sa casquette de Députée de la Nation ?
Rolande Ngo Issi épse Simgwa est une mère au foyer, Enseignante de profession et Psychologue de formation. Âgée de 39 ans, j’ai travaillé à la fonction publique pendant 11 ans avant mon mandat et je n’ai jamais exercé en zone urbaine. Je suis par ailleurs depuis 2016, Présidente du Mouvement National des Consommateurs – un organisme actif dans les domaines de la promotion de la protection et de la défense des droits et des intérêts économiques des consommateurs au Cameroun et ailleurs.
- Merci pour votre disponibilité.
Je vous remercie.
Nicole Ricci Minyem
Le premier rapport Africa Pulse de la Banque mondiale (BM publiée récemment affiche dans ses prévisions pour l’année 2020 que la santé économique de l’Afrique subsaharienne suscite peu d’optimisme. Pour cause, la pandémie du Covid-19 impacte profondément les activités économiques dans cette partie du monde.
La BM dans son premier rapport Africa Pulse, fait le point sur l’influence de la pandémie de Covid-19 sur les économies africaines. Dans son document, l’institution financière relève à titre de prévisions que la croissance économique en Afrique subsaharienne va connaître une régression. Elle passera ainsi de 2,4% en 2019 à une fourchette entre -2,1% et -5,1% en 2020. Si cette prévision advient, l’on assistera à une première récession économique dans la région depuis 25 ans.
Le rapport justifie ce point en expliquant, « la révision à la baisse de la croissance en 2020 reflète les risques macro-économiques découlant de la chute brutale de la croissance du PIB des principaux partenaires commerciaux de la sous-région, particulièrement de la Chine et la zone Euro, de la baisse des prix des matières premières, de la réduction de l’activité touristique dans de nombreux pays ainsi que des effets des mesures destinées à maîtriser la pandémie mondiale de Covid-19 ».
Déficit des comptes courants
La chute de la croissance dans les pays dépendants des exportations minières et pétrolières va être plus accentuée. Dans le même registre macro-économique, la BM prévoit un déficit des comptes courants en Afrique, qui vont se creuser à cause de la détérioration des balances commerciales à la suite de la baisse que connaissent les exportations.
Le document fort opportunément, « le faible niveau de entrées de capitaux pourrait forcer certains pays à financer leur déficit du compte courant en prélevant sur leurs réserves, ce qui les exposerait à de nouvelles dépréciations de la monnaie et partant à des pressions inflationnistes ». Des déficits budgétaires seront également enregistrés notamment avec la baisse des recettes publiques.
Mesures préconisées
Face à une telle menace, les experts de la BM conseillent, la nécessité d’adresser une réponse politique adaptée, surtout dans la mesure où le secteur informel représente 89% de l’emploi total dans la région. Pour cela, l’institution financière préconise plusieurs mesures. Il s’agit de la protection des groupes vulnérables, l’intensification des tests et le port généralisé des masques en lieu et place du confinement total.
Il faut aussi « centrer la stratégie sur le double objectif de sauver des vies et protéger les moyens d’existence ». Toujours dans le sillage des mesures de la BM, il est urgent de procéder à la mise en œuvre d’un programme de protection sociale pour aider les travailleurs, en particulier ceux relevant du secteur informel ; minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire interafricaines, et maintenir ouverts les couloirs logistiques pour éviter l’apparition d’une crise alimentaire dans la région.
Innocent D H
Le journaliste et grand reporter Benjamin Yakana vient de produire un ouvrage, résultat de plusieurs enquêtes au cœur des populations touchées par les attaques terroristes de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Le titre de l’ouvrage : « Les victimes collatérales nous parlent »
Benjamin Yakana a pris son micro et son appareil photo pour sillonner les villages de l’Extrême Nord parmi ceux les plus près du front de batailles entre l’armée camerounaise et les islamistes de Boko Haram. Au cours de ces différents séjours, le journaliste a remarqué la grande affliction de ces populations prises entre eux feux. Des populations abandonnées à leur propre sort. Le grand reporter, dans un élan de courage et de détermination a choisi de donner la parole à ces hommes et femmes. Des témoignages qu’il a décidé de mettre à la disposition de la postérité à travers cet ouvrage « Les victimes collatérales nous parlent ».
Le livre « Les victimes collatérales nous parlent », c’est 100 pages de récits de reporter, de clichés du terrain des opérations et des conditions de vies difficiles dans lesquelles vivaient ces victimes de la secte islamiste venue du Nigéria. Le livre retrace également les origines de cette secte terroriste, des actions de cette nébuleuse qui ressemblent à une persécution, de la misère dans laquelle baignent les nombreuses victimes qu'il a rencontrées dans le mayo Sava et le Mayo Tsanaga.
Ce livre présente également ces hommes et femmes de foi qui ont dû s’accrocher très fortement sur leur croyance en Dieu pour résister, voir échapper à certaines exécutions. Des véritables héros de la foi des temps modernes. Ce livre vient, informer, sensibiliser et encourager le lecteur à poser des actions spirituelles et généreuses en faveur des victimes de la hideuse guerre asymétrique qu'imposent les hommes enturbannés qui depuis le début des années 2000 instrumentalisent la religion au profit de leurs intérêts et des intérêts de ceux qui les financent.
L’ouvrage « Les victimes collatérales nous parlent » est un livre qui présente les faits, mais aussi les méfaits causés par la secte Boko Haram dans ces villages du Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Le livre est disponible dans la plupart des librairies de Yaoundé. Il coûte 5.000 fcfa seulement. Le journaliste Benjamin Yakana est à son tout premier ouvrage.
Stéphane NZESSEU
Ils affirment qu’ils ont peur de se faire contaminer par le virus du Covid-19.
Certains camerounais sont apeurés juste à l’idée de se rendre dans les hôpitaux. Qu’il s’agisse de formations sanitaires publiques ou privées, le ressenti est le même. C’est le cas de Marie Dje qui vit à Yaoundé au quartier Emombo. Elle a raté son rendez-vous médical qui date de depuis le 27 mars 2020. La sexagénaire explique qu’elle craint de choper à l’hôpital, le virus du Covid-19. En plus de cela, Marie affirme que sa crainte est nourrie par le fait qu’elle soit déjà malade. Elle pense qu’elle fait partie des personnes à risque et qui n’auront pas beaucoup de chance, si elle se faisait contaminer.
Des camerounais comme Marie Dje sont nombreux. Et ils partagent tous la même peur. Celle de contracter le virus du Covid-19 en se rendant à l’hôpital. Certains Directeurs de formations sanitaires publiques qui sont au courant de cet état de chose, demandent aux populations de ne pas fuir les hôpitaux. C’est le cas du Pr Pierre Joseph Fouda le Directeur de l’hôpital central de Yaoundé.
La formation sanitaire dont il a la charge, fait partie de celles qui prennent en charge, les personnes atteintes par le Coronavirus. Il reconnaît que cette maladie a une particularité. Elle a pris le dessus, étant donné qu’elle est devenue une pandémie. Cependant, il déclare qu’elle n’a pas éliminé le reste des maladies.
“Il ne faut donc pas que les gens restent avec leurs maladies à la maison au risque d'avoir des complications et de décéder. L'objectif est qu'il n'y ait aucun décès, que ce soit du Covid ou des autres maladies. C'est la raison pour laquelle à l'hôpital central, nous avons un espace bien aménagé pour gérer les malades du coronavirus, et un autre espace réservé aux autres pathologies. Donc, n’ayez pas peur de venir à l'hôpital central, ou dans n'importe quel hôpital, car toutes les dispositions ’ sont prises. Vous ne serez pas contaminés, parce que je sais que c'est la plus grande peur. Vous n'avez pas plus de risques d'être contaminés à l'hôpital central qu'en allant au marché où les gens ne respectent pas la distanciation”, a déclaré le Pr Pierre Fouda au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Jour.
Le Directeur de l‘hôpital central de Yaoundé invite les populations à adopter les bonnes habitudes. Avoir son masque facial, se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou bien utiliser un gel hydroalcoolique, respecter la mesure relative à la distanciation sociale.
Liliane N.
A l’heure où les regards sont tournés vers le plateau technique du Cameroun qui s’attend à faire face à une accélération du nombre de patients mis sous oxygène. En considérant que le déficit est déjà criard. La solution est disponible. C’est le génie de jeunes camerounais sortie de l’université des Montagnes de Banganté au Cameroun. Il s’agit d’une unité tropicalisée de production d’oxygène pour les hôpitaux. Ces jeunes sont regroupés au sein de la Start up SING AFRICA.
ACP : D’où est partie l’ambition de ce projet ?
Sing Africa : L’ambition de ce projet global du projet SING AFRICA est de mettre en lumière le savoir-faire de nos talents locaux dans les secteurs tels que celui de la santé, l’éducation et bien d’autres Mais celui de notre unité d’oxygène part du principe selon lequel l’accès aux soins en oxygène est assez complexe de par son indisponibilité dans les zones reculées généralement à forte concentration démographique, mais également son accessibilité en terme de coût. Pourtant la nature nous offre de l'air gratuitement et cet air contient 21% d'oxygène. Il y a donc des procédés permettant de récupérer cet oxygène avec une pureté d'au moins 92%.
Les machines conventionnelles capable d'extraire l'oxygène existent sur le marché mais sont assez coûteuse (en moyenne $1337 soit 800.000 fcfa) et ne pouvant être utilisé que pour un patient. Si nous nous retrouvons dans un cas d’espèce comme celui que nous vivons avec plusieurs patients étant dans un besoin urgent d’oxygène il faudrait faire recours à plusieurs machines ou devoir regarder certains patients perdre leurs vies.
ACP : Comment fonctionne cette machine ?
Sing Africa : Notre machine dispose d’un dispositif permettant d’aspirer l'air dans l'environnement, filtre cet air afin d’éliminer les grosses particules, les moyennes et les petites comme les bactéries. L'air filtré est ensuite tamisé pour fixer l'azote et les gaz rares puis humidifier et stocké puis admis directement au patient nécessiteux.
ACP : Quelle est la réceptivité de votre équipement par le ministère de la santé, celui de la recherche scientifique et les infrastructures sanitaires ?
Sing Africa : Nous avons présenté cette machine au ministère de la santé publique ainsi que son apport dans la lutte contre le covid-19. La réaction du Minsanté a été très positive et nous étudions la possibilité et le mettre en service pour aider les patients. Pour celui de la recherche scientifique et l’innovation, nous n’avons pas encore à ce jour été contacté par les services compétents. Certains hôpitaux utilisent déjà cette machine et sont très satisfaits des résultats. La bonne nouvelle étant que la qualité de l'oxygène produit peut être vérifié par un analyseur d'oxygène.
ACP : Quelles sont vos besoins précis à ce stade du projet ?
Sing Africa : À ce stade du projet nous espérons que les pouvoirs publics et la société civile nous encourageront à réaliser notre objectif ultime qui est celui de le produire localement grâce aux accompagnements financiers et autres diverses formes d’aides.
Par Stéphane NZESSEU
Son parti politique affirme qu’il se porte mieux. Et il réagit bien au traitement.
C’est par un communiqué, que le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a révélé au grand public, l’état de santé d’Anicet Ekane, son président. Le Manidem affirme que c’est le 29 mars 2020, qu’il a commencé à ressentir les symptômes du Coronavirus. La confirmation de sa contamination au virus du Covid-19 a eu lieu le 7 avril, après qu’il ait subi un examen approfondi d’un scanner de ses poumons. Et dès lors, il a été pris en charge par le Dr Richard Etoke.
Toutefois le Manidem indique que Anicet Ekane va mieux. Il a été placé en confinement chez lui, où il poursuit sa convalescence. Son parti politique qui salue le travail du personnel soignant, recommande aux populations camerounaises de respecter les mesures barrières prescrites par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le gouvernement.
Il convient d’indiquer que c’est la deuxième personnalité révélée positive au test du Coronavirus. La semaine dernière, c’est le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé qui faisait connaître à l’opinion nationale l’état de santé de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral. Le patron de cette région a été en contact avec la première vague de voyageurs entrés au pays. Grâce à Dieu comme, il a lui même déclaré, il a répondu positivement au traitement. A ce jour, le gouverneur et son épouse aussi contaminés vont bien.
Liliane N.
Le prix lui a été décerné ce 14 avril 2020 à Yaoundé par le Cabinet panafricain d’expertise, International Committee of Excellence. Pour l’ONG, le président du Conseil constitutionnel camerounais est doté d’une probité morale et d’un sens affiné du patriotisme.
Ce cabinet récompense les meilleures pratiques judiciaires innovantes. Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel camerounais vient ainsi de gagner la confiance de cette organisation grâce aux qualités exceptionnelles dont il incarne dans le cadre de l’exercice de ses professions. Selon les informations publiées par nos confrères du quotidien bilingue Cameroon Tribune, en kiosque ce lundi, 15 avril, l’ONG lui reconnaît, « des valeurs professionnelles et personnelles dignes de sa stature de haut commis de l’Etat et de magistrat de haut calibre. Sur le plan personnel, ces valeurs émergent dans la corbeille de la compétence, de la gestion des audiences, de l’impartialité et de la célérité dans la gestion des dossiers au sein de l’institution dont il a la charge. L’approche managériale est aussi prise en compte ».
A travers ces nobles valeurs, ce magistrat hors-échelle est, « un repère, un modèle et une bibliothèque ; un nom qui fait autorité dans l’histoire judiciaire du pays, ainsi que de la sous-région Afrique centrale », confie au journal Alain Fofié, le président de l’ONG.
Le lauréat a dédié le prix à sa « terre chérie », le Cameroun, et au Conseil constitutionnel, ceci dans un visage teinté d’une importante d’émotions.
Précisons que c’est depuis 2016 que le Cabinet panafricain d’expertise, International Committee of Excellence prime institutions et personnes qui se démarquent positivement dans le cadre des professions judiciaires. Ce qui va certainement pousser d’autres professionnels à suivre l’exemple de Clément Atangana pour remporter aussi des lauriers.
Innocent D H
Ce 14 avril, Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA) a adressé ses condoléances à la famille du football camerounais et à la famille biologique de Samuel Wembe. L’ancien homme d’affaire et manager de football est décédé dimanche dernier des suites de Covid-19 découvert tardivement, selon certaines sources.
Dans son message de condoléances, Gianni Infantino, exprime : « membre du Comité exécutif de la Fecafoot, dirigeant passionné de football et engagé, ancien président du Racing club de Bafoussam, de la ligue départementale de football de l’Ouest, entrepreneur et homme politique, nul ne doute qu’il aura contribué par son engagement et dévouement au développement et à l’essor du football dans son pays ». Après rappel de son admiration à l’endroit du défunt, le président de la FIFA adresse sa profonde sympathie à la Fecafoot, l’instance faitière camerounaise de football, à son comité exécutif, ainsi qu’à la famille, aux amis et proches de Samuel Wembe.
A en croire des sources concordantes, Samuel Wembe, ancien sénateur suppléant du RDPC, homme d’affaire et manager de football s’en est allé le 12 avril dernier des suites de Covid-19 découvert tardivement. Les premiers tests effectués n’avaient rien dévoilés, relatent les proches du défunt. L’on apprend aussi que compte tenu de la persistance des symptômes de la maladie, un dernier dépistage réalisé a permis de confirmer que l’ancien député était bel et bien atteint du vilain virus qui décime actuellement la planète (Covid-19). Malheureusement, au stade de l’évolution de la maladie, rien n’a permis de sauver Samuel Wembe.
Innocent D H
Le Décret du Chef de l’Etat signé ce Mercredi a suscité beaucoup de joie, d’allégresse et même une certaine dans la quasi majorité des maisons d’arrêt du 237
Le document comporte cinq articles.
Le premier stipule que : « Les commutations et remises de peines suivantes sont accordées aux personnes définitivement condamnées à cette date ».Il s’agit entre autres d’ :
Une commutation en un emprisonnement à vie en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort
Une commutation en une peine de vingt cinq ans d’emprisonnement en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort, et dont la peine a déjà été communié en une peine d’emprisonnement à vie
Une communion en une peine de vingt – cinq ans d’emprisonnement en faveur des personnes originellement condamnées à une peine d’emprisonnement à vie non encore commuée.
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine de mort, et dont la peine a déjà été commuée en une peine d’emprisonnement à temps
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine d’emprisonnement à vie déjà commuée en une peine d’emprisonnement supérieure à dis ans
Une remise de peine de cinq ans en faveur des personnes originellement condamnées à la peine d’emprisonnement à vie déjà commuée en une période d’emprisonnement inférieure ou égale à dix ans…
L’Article deux indique que : « Pour l’application des remises de peines prévues à l’Article Ier, les personnes condamnées mineures au sens du droit pénal, bénéficient en plus du tiers de la remise prévue.
Dans l’Article trois, le Président de la république décide
a- Les commutations prévues aux alinéas 1,2 et 3 de l’Article Ier prennent effet à compter de la date de signature du présent décret, date à partir de laquelle se calcule le peine privative de liberté restant à purger…
b- En cas de condamnation définitives non confondues, les dispositions de l’Article Ier ne s’applique qu’à la condamnation en cours d’exécution à la date de signature du présent décret, et si le condamné est en liberté, à la peine qu’il doit purger en premier lieu.
c- En cas de confusion de peines, la remise s’applique à la peine à purger.
L’Article quatre « Les dispositions de l’article Ier du présent décret sont inapplicables » :
Aux personnes en état d’évasion à la date de signature du présent décret
Aux récidivistes
Aux personnes détenues pour avoir été condamnées pour une infraction commise pendant qu’elles se trouvaient en détention
Aux personnes condamnées pour les infractions suivantes : Atteinte à la sûreté de l’Etat…
Nicole Ricci Minyem
Depuis quelques jours, élèves et étudiants sont invités à s’arrimer à une nouvelle approche éducative avec entre autres, l’implication des réseaux sociaux à cause du Corona Virus.
Quelle peut être la plus value de cet apprentissage lorsqu’on sait qu’en dehors de l’inexistence du réseau électrique, la couverture internet sur l’ensemble du triangle national tourne autour de 4%.
Des réponses à ces questions et à bien d’autres dans cet entretien exclusif avec Djeukam Tchameni, expert en transformation digitale.
- Merci monsieur d’accepter de répondre à nos questions. Nous vous invitons au préalable à vous présenter
Je suis Djeukam Tchameni consultant senior dans la firme Moody & Smith, expert en transformation digitale. Notre société est basée en Afrique du sud et opère également en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest. Nous aidons les gouvernements et les entreprises à intégrer les dernières technologies digitales (machine Learning, intelligence artificielle, blockchain, etc…) dans leur stratégie de développement afin de faire face à la disruption qui affecte tous les secteurs de la vie.
Nous aidons nos clients à créer ou à utiliser des plateformes e-government, e-Learning, e-commerce, blockchain, etc… j’ai de nombreuses années d’expérience dans le domaine des techniques de l’information et de la télécommunication car des 1986 j’ai créé au Cameroun la société Intelligence Artificielle Incorporated qui a conçu et monté les micro-ordinateurs Ramses, les tout premiers en Afrique noire.
- Depuis bientôt un mois voire plus, le gouvernement Camerounais a décidé de la fermeture des écoles afin de protéger les apprenants du Corona Virus. Que pensez-vous de cette décision ?
Je pense que cette mesure était inévitable et salutaire. La pandémie du Covid 19 est une menace planétaire. Le gouvernement se devait de prendre des mesures conservatoires pour en freiner la propagation.
- Quelles peuvent être selon vous, les conséquences à plus ou moins long terme sur le secteur éducatif ?
Les conséquences a court, moyen et long terme sont énormes. A court terme, les enfants ont arrêté d’aller à l’école. Ils sont confinés et oisifs. Or un esprit oisif devient aisément l’atelier du diable. Nul ne sait quand les cours reprendront, ni ses les examens auront lieu cette année. Les enseignants du secteur privé se retrouvent en chômage technique généralement sans salaire. Les promoteurs d’établissements scolaires ont une perte de revenus qui plombera leurs finances durablement.
- Que pensez-vous des mesures prises par le gouvernement afin de réduire l’impact causé par l’arrêt des cours ?
Il est à déplorer que le gouvernement n’ait pas pris suffisamment de mesures d’accompagnement. Toutefois il faut dire à sa décharge que l’ampleur de la pandémie du Covid 19 a surpris tout le monde. Faire des cours a la télévision est un début de solution. Mais il aurait fallu qu’une chaîne éducative spécialisée soit créée et qu’elle tourne 24h/24. Les chaines privées auraient pu aussi être mises à contribution. Après tout l’éducation est l’affaire de tous. Il est vrai que les coupures d’électricité rendent quelque peu bancales le télé-enseignement
Le gouvernement doit comprendre qu’après Covid 19, rien ne sera plus comme avant dans l’éducation et prendre dès maintenant des mesures audacieuses pour introduire et vulgariser le e-Learning et les classes virtuelles
- Les solutions e-Learning, classes virtuelles, etc. peuvent – elles fonctionner dans un système éducatif comme celui du Cameroun, avec les problèmes de connexion, le manque d’électricité dans plusieurs villes, même dans les grandes métropoles entre autres obstacles ?
Le taux de pénétration d’internet est relativement faible au Cameroun. A cela s’ajoute un réseau électrique peu fiable. Mais tous les problèmes ont une solution. Il suffit d’y mettre volonté politique et utilisation des compétences disponibles. Si la 4G est encore un luxe, le réseau GSM est assez dense et peut servir à déployer des solutions éducatives a caractère populaire et bas prix. Des ordinateurs Raspberry Pi combinés a des écrans de faible consommation peuvent fonctionner avec des simples powerbanks chargés avec l’énergie solaire. Bref, Les autorités chargées de l’éducation doivent réunir un panel d’experts pour réfléchir sur la question et proposer des solutions contextualisées
- Quelles solutions préconisez-vous ?
Nous avons mis en œuvre dans une école basée à Douala une solution qui combine le e-Learning et les classes virtuelles. Tous les cours ont été enregistrés en vidéo et mis en ligne dans un logiciel de gestion de l’apprentissage. Les élèves peuvent à partir de leurs domiciles accéder aux cours et les suivre à leur rythme.
La solution classes virtuelles est une vidéo conférence alliée à divers outils pédagogiques qui permet à l’enseignant et aux élèves se trouvant dans des lieux différents d’avoir un cours interactif en temps réel.
Les élèves de cette école n’ont pas eu d’interruption dans leur scolarité. Aujourd’hui, les classes de la maternelle à la seconde ont terminé le programme de l’année et sont en train de prendre leurs examens de fin d’année …en ligne. Les élèves de la première et de la terminale finiront en mai et pourront faire des examens internationaux en ligne qui leur permettront d’accéder à l’université des l’année prochaine. Une telle solution ne peut naturellement marcher que pour des écoles privées aisées ou fortement subventionnées. Mais il existe moins coûteuse qui nécessite une volonté politique du gouvernement.
- Vos solutions seront – elles à la portée du tout venant ?
Dans une société caractérisée par des inégalités sociales, toutes les solutions ne vont pas être a la portée de tout le monde. Mais pour les classes démunies, le gouvernement a le devoir d’intervenir sous formes de subventions diverses pour éviter qu’il y ait un système éducatif a deux vitesses.
J’ai parlé plus haut de la création de CRTV Education, une chaîne spécialisée dans la diffusion de cours. Une plateforme e-Learning nationale peut être également mise en place rapidement. Elle contiendra des cours pour toutes les classes des sous-systèmes anglophone et francophone. L’autorité de régulation des télécoms devra mettre à la disposition du secteur de l’éducation un réseau spécialisé et gratuit. L’énergie solaire doit être mise à contribution pour pallier à la faiblesse de notre réseau électrique. Qui veut peut. Ça peut prendre du temps mais on y arrivera à temps si on commence maintenant.
- Autre chose à ajouter ?
Je suis à la disposition de mon pays pour assister à la mise en œuvre de solutions innovantes dans le secteur de l’éducation
- Merci pour votre disponibilité.
Entretien réalisé par Nicole Ricci Minyem
Pour Maître Longo, ancien premier vice-président du Cercle des présidents échanges et ressources Afro-euro-méditerranéens (CREAEM) et président de la Commission co-développement et relations extérieurs, ancien président de l’Association Echanges Bordeaux-Cameroun, les problématiques et les enjeux d’ordres sanitaire et alimentaire doivent mobiliser l’Union africaine pour la création du Fonds africain d’aide aux plus démunis et de la Banque alimentaire africaine.
L’africain dans son ensemble connaît déjà un ralentissement de sa croissance économique du fait de la progression exponentielle du coronavirus. Une situation qui doit amener le continent à prendre son destin en main. Pour faire face à cette menace globale, une riposte globale s’impose, Maître Longo, ancien premier vice-président du CREAEM invite l’Union africaine (UA) à la mise sur pied d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine.
Il s’agit d’opposer une guerre multiforme à la pandémie. L’aide alimentaire et sanitaire paraît ainsi plus que jamais nécessaire et revêt toute sa dimension de la solidarité africaine. Au-delà de répondre à un besoin alimentaire, il est question de mieux gérer le confinement nécessaire, afin d’éviter des conséquences désastreuses et irréversibles pour la stabilité des pays africains et même de ceux membres de l’Union.
Diverses aides
Le 08 avril dernier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France va accorder une aide de « près de 1,2 milliard » d’euros à l’Afrique pour faire face au Covid-19, soit « 150 millions d’euros sous forme de prêts, afin de répondre aux enjeux de court terme des pays ou des banques publiques de développement partenaires de l’AFD ».
Il convient de rappeler que le 18 mars dernier, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) convoquait l’Afrique à se « réveiller » et à « se préparer au pire ». Faisant suite à cette alerte, le Bureau de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a décidé de créer un Fonds continental anti-Covid-19. Il est doté d’une enveloppe immédiate de 12,5 millions de dollars américains, comme financement de démarrage.
Le Bureau a sollicité le G20 pour la fourniture aux pays africains des équipements médicaux, des kits de tests, des équipements de protection et pour la mise en place d’un plan de relance économique. Il a enfin exhorté le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que d’autres institutions régionales à apporter des secours aux économies et communautés africaines.
Pour sa part, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique propose 100 milliards de dollars pour renforcer les mesures préventives et soutenir les systèmes de santé fragiles du continent africain.
La création d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine constitueront de véritables marqueurs de l’engagement de l’UA. Ils permettront de prévenir d’éventuelles crises sociopolitiques. Les deux institutions souhaitées seront destinées à appuyer l’action des dispositifs mis en place par les Etats membres pour fournir les denrées alimentaires aux personnes démunies, des vêtements et d’autres biens essentiels de base aux sans-abris et aux enfants souffrant de privation matérielle.
Innocent D H
Maurice Kamto a saisi le Ministre de la Justice, garde des sceaux par voie de correspondance.
Le Mouvement pour le renaissance du Cameroun (Mrc) se dit préoccupé par la situation de ses militants détenus à la prison principale de Yaoundé, en ce temps de crise sanitaire. Aussi par la main de Maurice Kamto le président national du parti, il a décidé d’interpeller Laurent Esso le Ministre de la Justice (Minjustice), garde des sceaux.
Dans la correspondance que nous avons consulté, Kamto demande que six de ces militants incarcérés soient soumis au test de dépistage du Covid-19. Il indique que cette demande naît du fait qu’il leur est revenu que ceux-là, présentent des symptômes de contamination au virus du Covid-19.
« Compte tenu de la menace grave que la pandémie du Coronavirus fait peser sur la vie des personnes infectées, nous vous serons gré d’ordonner des mesures d’urgence nécessaires permettant aux services compétents de votre département ministériel d’effectuer sur nos militants concernés des tests d’infection au COVID-19 », peut-on lire dans la correspondance signée par Maurice Kamto.
Et au cas où le Ministère de la Justice ne peut de lui-même supporter la prise en charge de ces tests, Maurice Kamto se propose de le faire. « Si pour quelque raison que ce soit il ne vous est pas possible de faire procéder à ces tests, nous sommes disposés à nous en charger nous-mêmes sous le contrôle de l’administration pénitentiaire naturellement », a-t-il écrit.
Outre la demande de dépistage, Maurice Kamto suggère à Laurent Esso de procéder au décongestionnement des prisons à cause du Coronavirus. Il propose que les tests de dépistage soient généralisés pour les prisonniers et que les personnes infectées soient prises en charge.
Liliane N.
Ce produit alimentaire doit être distribué aux populations en ce temps de crise sanitaire.
Il n’y a pas que les dons financiers qui sont apportés pour le Fonds de solidarité nationale. Il y a aussi des dons en nature. Orca spécialisé dans l’ameublement et la décoration au Cameroun, a décidé d’offrir pour ledit Fonds, 4000 sacs de riz de 25 kilogrammes chacun. C’est Mazen Al Jamal le Directeur général qui a remis le don au Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé publique. La réception dudit don s’est faite en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana, le Ministre du Commerce. Les bénéficiaires de ce don d’Orca, apprend-on doivent être les populations. La pandémie du Coronavirus empêchant de nombreuses familles à subvenir normalement à leurs besoins.
A titre de rappel, le Fond de solidarité nationale a été créé par Paul Biya le Président de la République. Il a été créé pour couvrir les dépenses liées à la riposte contre le Covid-19. Depuis sa création, en plus milliard de FCFA qui y a été mis par le Chef de l’Etat, il est alimenté par des âmes de bonne volonté comme Orca. Mais aussi les Brasseries du Cameroun qui ont remis des masques chirurgicaux, des gels désinfectants, des solutions hydro-alcooliques et bien d’autres équipements nécessaires pour le renforcement des conditions d’hygiène, aux hôpitaux Laquintinie de Douala et central de Yaoundé. La cérémonie de remise de ces dons a eu lieu le 25 mars 2020.
Avant ces entreprises suscitées, il y a eu des dons faits par Baba Ahmadou Danpullo soit 100 millions de FCFA et 250 millions de FCFA pour Sylvestre Ngounchinghé.
Liliane N.
C’est à la suite d’une interview accordée à certains confrères par le « Médiateur Universel du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation ». Echange au cours duquel il a évoqué de nombreux sujets dont celui concernant le Laakam
« Pour ceux qui ne le savent pas, Shanda Tomne est celui qui a créé, avec le Pr Sindjoun Pokam le groupe communautaire Laakam que les deux président et qui défend les intérêts Bamileke.
Shanda Tomne n’est pas un tendre et son amour pour sa Communauté a donné lieu à des sorties souvent controversée et quelquefois outrancières, mais qui avaient au moins le mérite de la sincérité. On l’a ainsi vu se plaindre des nominations où les Bamileke étaient sous-représentés, mais on l’a aussi vu donner des opinions positives sur certains actes que posait le Gouvernement.
Dans ses débuts, Shanda Tomne était plus intégriste et plus radical que la Meute à Kamto, mais en plus intelligent et en plus cohérent.
Par exemple, dans un article publié par Shanda Tonme le 10 février 2012 et intitulé « L’Après-Biya et les Betis », il disait ceci : « En ce sens, on ne peut pas conclure sans reconnaître quand même que dans le contexte d'une alternance, il faudra stopper le recrutement des Bétis dans la haute administration et procéder à des ajustements indispensables…
Je vous parle avec l'assurance de traduire les profondeurs de plans de gouvernements qui existent déjà dans certains tiroirs. Il faudra alors des mesures transitoires encore dites d'urgence, car comment pensez-vous qu'avec près de 50% de la population, les Bamilékés ne soient que 7% de cadres dans tous les corps de sécurité confondus, c'est à dire armée, police, gendarmerie, garde présidentielle» ?
Ici, il voulait dire que les Beti qui ne représentent pas grand-chose occupent tous les postes alors que les Bamileke qui représentent la moitié du Cameroun n’ont que 7%.
Evidemment qu’il avait tort, mais en toute sincérité puisqu’il se fondait sur des données démographiques erronées. Les données ethniques du Cameroun sont connues de tous les spécialistes :
- Le Grand Nord, avec 32% de la population, le plus grand groupe étant les Fulbé qui représentent 10%.
- Le Grand Centre, avec 27% de la population tourné autour des Ekang (21% dont 19,6% de Fang et 1% de Tuki dit aussi Ossanaga)
- Le Grand Ouest, avec 30% de la population, dont 15,3% de Bamileke, 3,1% de Bamoun et 12% des populations du Nord-Ouest
- Le Grand Littoral, avec 12% de la population, répartis pour moitié aux Bassa-Mpoo-Bati et pour l’autre moitié au groupe Sawa.
Voilà les données exactes sur lesquelles chacun doit se fonder pour mener des projets de type ethnique au Cameroun. Il n’y a pas d’autres.
Sur le plan de la représentativité dans les rouages de l’Etat, personne ne peut nier certains écarts. S’agissant des agents publics, les écarts ne sont pas aussi importants qu’on peut le croire, car justement, le mode de recrutement dans notre Fonction Publique est basé sur des règles de représentativité que les Communautés se chargent de contrôler.
Il suffit qu’une Communauté soit absente d’un concours pour qu’elle émette immédiatement une protestation qui est automatiquement prise en compte. Du reste, les écarts ne sont pas au détriment des Bamileke surreprésentés dans des domaines où débouchent les filières scientifiques où ils représentent quelquefois 40% des effectifs des agents, voire plus.
Ce n’est que dans des domaines où la règle de la représentativité ne fait pas l’objet d’une norme formelle que les écarts sont plus visibles ; nominations, affectations, etc.
Quoiqu’il en soit, Shanda Tomne ne dissimule pas ses positions et ne triche pas. Cet homme entier et honnête est de ceux avec lesquels le Cameroun doit fonctionner, car ils disent ce qu’ils pensent et ouvertement.
Sa défense des Bamileke est légitime et surtout cohérente, car elle s’appuie sur la loi : il ne demande pas des passe-droits pour sa communauté, mais s’appuie sur la loi qu’il ne conteste pas ; quand il proteste que les Bamileke ne soient pas représentés à 50%, il est sincère parce qu’il y croit. Il n’y a pas de mauvaise foi dans son discours. Ses postures ne sont défectueuses que dans la mesure qu’il s’appuie sur des données erronées.
C’est de ce point de vue que l’interview que Shanda Tomne mérite d’être lu. Il montre dans cette interview que fonctionner dans son coin, avec ses certitudes ne peut conduire nulle part au Cameroun. Il met l’accent sur la nature hétérogène, voire hétéroclite de notre pays qui rend illusoire les projets d’insurrection.
Il y dit en termes particulièrement saisissants ce que nous essayons d’expliquer depuis de longues années aux gens qui suivent Kamto.
Il n’y a pas d’avenir politique dans le mouvement de Kamto. Il a fait rater la représentation populaire à ses suiveurs avec un boycott inattendu, et il s’est aliéné une grande partie des Camerounais avec une stratégie qu’il croyait habile : entretenir une Meute agressive qui provoque tout le monde tout en jouant lui-même à l’ange.
Le but était de regrouper derrière lui tous les Bamileke en développant un sentiment d’exclusion et de les conduire à prendre le pouvoir par des moyens de démographie ou de force.
Maladroit, tribaliste, obtus, bassement opportuniste et sans intelligence, il entretient l’illusion d’une révolution qui reste totalement impossible au Cameroun. Dans un pays aussi divers que le nôtre, on ne mène pas des Révolutions en s’appuyant sur un matelas communautaire de 15% de la population, surtout quand on s’est aliéné les populations de la capitale où tout se joue, à travers une campagne d’insultes et de dénigrement.
Quelle incroyable idée de chasser Biya à Yaoundé, à travers une insurrection quand on a traité les Ekang de paresseux et de voleurs !
Et c’est bien ce message que Shanda Tomne adresse à la Meute à Kamto ».
N.R.M