Dans une correspondance adressée au ministre des Finances (Minfi), le ministre camerounais de l’Administration territoriale (Minat) sollicite l’ouverture d’une enquête et le gel des fonds de l’association illégale dénommée « Survie Cameroon-Survival Initiative » par l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), à en croire l’objet de la lettre. Paul Atanga Nji avance entre autres raisons, son département ministériel qui assure la tutelle des partis politiques et des associations n’a pas connaissance de l’existence d’un groupement portant une telle dénomination.
Le Minat porte à la connaissance du Minfi, qu’il vient d’adresser au Directeur général d’Afriland First Bank, une correspondance relative à la clôture du compte ouvert par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) sous le couvert d’une association illégale dénommée « Survie Cameroun-Survival Initiative » en vue de la collecte de l’épargne publique. Paul Atanga Nji motive sa démarche sur 4 raisons.
Premièrement, le patron de l’administration territoriale argue que le département ministériel dont il a la charge, n’a pas connaissance de l’existence d’une association dénommée « Survie Cameroon-Survival Initiative ».
Deuxièmement, le Minat rappelle que conformément aux dispositions de la loi N°83/002 du 21 juillet 1983 et de son décret d’application N°85/1131 du 14 août 1985, « l’appel à la générosité publique pour quelque raison que ce soit, doit être autorisé par le ministre de l’Administration territoriale ».
Troisièmement, toujours dans le cadre de la loi, Atanga Nji, précise que la loi N°90/056 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques, dispose en son article 10 qu’il est formellement interdit à un parti politique de recevoir des fonds venant de l’extérieur.
Enfin, le membre du Gouvernement constate, qu’ayant violé les textes en vigueur et les conditions usuelles qu’une association doit remplir pour ouvrir un compte, le sous-compte dénommé « Survie Cameroon-Survival Initiative » n’aurait pas dû être ouvert dans un établissement bancaire au Cameroun.
La correspondance du Minat révèle que bien plus, l’association illégale sus-citée, placée sous le couvert d’un parti politique ayant un compte bancaire domicilié à Afriland First Bank, est engagée dans une collecte de l’épargne publique prétendument destinée à la lutte contre le Covid-19.
Au regard des éléments juridiques mobilisés, Paul Atanga Nji demande au Minfi de solliciter auprès des responsables de l’Anif, dont la mission est entre autres de lutter contre le blanchiment d’argent, l’ouverture d’une enquête sur les activités de « Survie Cameroon-Survival Initiative » et, au besoin de procéder au gel préalable des fonds déjà collectés, sans préjudice des poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes à l’origine des activités financières obscures de ladite association, adresse le Minat.
Innocent D H
L’alerte de cette menace grave nous est parvenue dans le cours de cette journée de mardi. Une alerte donnée par un ancien acteur des forces ambazoniennes qui continue d’avoir des sources à l’intérieur du mouvement. Ils semblent s’être suffisamment préparés et les attaques sont imminentes.
Ce n’est pas la première fois qu’une annonce de menaces d’incursions de milices ambaziennes sur les sols des capitales politiques et économiques est donnée. On se souvient que la dernière édition du défilé du 20 Mai sur le Boulevard éponyme s’était déroulé sous très haute tension, consécutivement à ces menaces d’attaques terroristes sous formes d’attentat à la bombe ou par le biais d’un Kamikaze. Mais il n’en a rien été. Mais est-ce pour autant que le danger n’existe plus ? Que neni.
Nous vous livrons ici l’intégralité de cette alerte à nous parvenu tel que reçu : « Greetings bro, just to inform you that separatists have a plan to destabilize Yaounde and Douala plus every other Francophone cities in a couple of days the civilians will be victims because it shall be insdiscriminate shootings, usage of explosives etc . They will equally kill everyone involved in the reconstruction of NOSO. They are purchasing heavy weapons now in Nigeria. Please know how you can alert our people. Its a reliable information from a reliable insider source. Thanks »
Il apparaît clairement que cette fois-ci, les milices ambazoniennes sont bien décidés à marquer leur présence en portant la guerre vers les zones anglophones. Une situation qui sonne comme un appel à la vigilance des agences du renseignement camerounais.
Depuis quelques temps, les forces de libération de l’Ambazonie sont acculées dans leurs retranchement par l’armée camerounaise. Au point où ils manquent de plus en plus de ravitaillement et d’armements. C’est ce qui entre autre cause les exactions causés dans les villages de la Menoua et parfois dans le Noun. Des sorties sporadiques qui illustrent combien ces forces sont à bout de souffles. D’autres part, ils ont de nombreux soldats qui quittent les forêts, frustrés et trompés par les généraux de guerre qui ont transformé la quête de libération en guerre d’enrichissement personnels. S’en prenant parfois aux populations qu’ils sont censés protéger.
Toutefois, il ne faut pas oublier que c’est quand il est proche de la mort qu’un animal est plus dangereux. Redoublons de vigilance.
Stéphane NZESSEU
Augustin Tamba le Maire de la Commune de Yaoundé 7 pense qu’avec une subvention de l’Etat aux Collectivités territoriales, cette mesure pourrait s’appliquer facilement.
Augustin Tamba est passé sur les antennes du Poste national ce matin de 14 avril 2020. Il a été questionné sur la mesure du port généralisé du masque décidé par le gouvernement et qui a pris effet hier, 13 avril 2020. Pour l’autorité municipale, les collectivités territoriales décentralisées doivent bénéficier d’une certaine subvention. Parce que tous les camerounais ne sont pas capables de s’offrir un masque. «Toutes les populations n’ont pas 300 FCFA», a déclaré le Maire qui a toutefois indiqué que la mesure est bonne. Pour Augustin Tamba, la subvention dont il parle permettra à ce que la mesure soit mieux implémentée sur le terrain.
A titre de rappel, c’est la semaine dernière, que Joseph Dion Ngute au terme d’une réunion d’évaluation de la stratégie de riposte contre la pandémie du Coronavirus, a indiqué que 7 nouvelles mesures ont été adoptées. Parmi ces nouvelles mesures, figure en premier lieu, relative au port généralisé du masque dans tous les espaces ouverts au public. Le chef du gouvernement dans la déclaration sanctionnant cette reunion interministérielle, a indiqué que “le Ministre de l’industrie a été instruit de publier les normes et spécifications techniques, en vue d’une production massive et locale des masques”.
Et justement, suivant cette instruction, Gabriel Nkodo le Ministre de l’Industrie vient de signer un arrêté qui fixe la norme de production des masques et autres équipements de protection. Dans cet arrêté, le Ministre précise que tous les types de produits définis dans les présentes normes et vendus sur le territoire national sont soumis à la procédure de certification au préalable, avant toute mise en circulation et distribution. Et le certificat de conformité à la norme, s’obtient auprès de l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR), à la demande du producteur. Ce qui renvoie à dire que toute vente de masque et équipement de protection qui ne respectent pas les normes prescrite est interdite sur le territoire, sous peine des sanctions prévues par la réglementation.
Liliane N.
Dans un rapport publié il y a quelques jours Human Rights Watch ne manque pas une fois de plus de lancer des accusations infondées contre les pouvoirs publics laissant sous entendre que l’aspect humanitaire ne les intéresse pas
Les responsables de cette prétendue Ong avancent comme prétexte les mesures prises afin d’éviter la propagation du Corona Virus sur l’ensemble du triangle national, ce qui les empêche selon eux de se rendre dans les zones en crise, notamment l’Extrême Nord, le Nord et le Sud Ouest : « Le gouvernement du Cameroun devrait s’assurer que sa réponse à la pandémie de Covid – 19 respecte les droits humains et donne la priorité à l’assistance aux populations qui en ont le plus besoin, y compris dans les zones qui sont affectées par des violences ».
Ilaria Allegrozzi et ses collègues estiment que : « Les autorités devraient donner aux organisations humanitaires un accès sans entrave aux zones de conflit, pour leur permettre d’y apporter une assistance qui est vitale ».
Dans la politique de nuisance qui les caractérise, ils s’attèlent à semer le doute dans l’esprit des Camerounais par rapport aux chiffres rendus publics par le ministre de la Santé publique sur le nombre de cas confirmés des personnes atteintes par la pandémie en plus des décès.
Une attitude qui suscite quelques interrogations, d’autant plus que l’objet principal de leur dernier rapport porte sur leur incapacité à avoir accès aux zones en crise. Sur quoi se basent –ils pour émettre leurs réserves ? : « À la date du 10 avril 2020, les responsables camerounais de la santé avaient confirmé plus de 800 cas de Covid-19 et 10 décès, pour la plupart concentrés dans les villes de Yaoundé et Douala. Mais le nombre réel de cas est très probablement plus élevé car les capacités de dépistage sont limitées. Le pays ne compte que quatre laboratoires en mesure de réaliser des tests, dont trois à Yaoundé, la capitale… ».
Un véritable no sens lorsqu’on sait que dans les dix régions et autres unités administratives, les dispositions ont été prises afin que le Centre pasteur ait des relais et que les résultats des examens soient rapidement mis à la disposition des médecins lorsqu’on suspecte un cas sans parler des centres d’accueil mis en place sur l’ensemble du triangle national.
Le ministre de la Santé Publique, en partenariat avec l’Ordre des Médecins du Cameroun multiplient des actions sur le terrain avec quelques bénévoles afin d’éradiquer ou à défaut contenir la pandémie.
Comment accorder du crédit à cette Ong, lorsqu’elle écrit qu’un médecin qui travaille à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, leur a fait cette déclaration : « Je crains que la propagation du virus dans la région du Nord-Ouest n’ait des conséquences catastrophiques. Les hôpitaux manquent d’équipement de base. Il n’y a que trois appareils d’assistance respiratoire dans toute la région et presque pas d’espaces d’isolement dans les hôpitaux».
Ou encore
« Même dans d’importants centres urbains comme Yaoundé et Douala, les hôpitaux sont mal préparés pour faire face à la pandémie. Un médecin de Douala a déclaré à Human Rights Watch: Il y a moins de 10 appareils d’assistance respiratoire dans toute la ville. Nous avons du mal à traiter les malades qui présentent de graves difficultés respiratoires».
Ces accusations fallacieuses portées contre l’Armée Camerounaise
« Le 31 mars, les gendarmes ont tué quatre hommes, tous civils, dans le village d’Okoyong, dans la division de Manyu, dans la région du Sud-Ouest. Quatre témoins ont affirmé à Human Rights Watch que les gendarmes les avaient abattus devant une échoppe. L’un des témoins a déclaré: « Les gendarmes cherchaient des amba boys [séparatistes armés] mais cela fait plus d’un an que les amba boys ont quitté notre village et ces hommes étaient des travailleurs du bâtiment ».
Cela aurait été une surprise que dans cette énième dénonciation, Human Rights Watch n’impute pas aux Forces de Défense et de Sécurité, quelques exactions comme celle sus cité. Et ce, sur la simple base des déclarations d’un prétendu témoin, qui comme tous ceux des précédents rapports n’ont jamais saisi les autorités pour prévenir des ces faits.
Inutile de revenir sur de supposées atteintes à la liberté d’expression relevées dans le même document, puisqu’au cours des dernières semaines, l’on a parfaitement vu et entendu le président du Mrc qui s’est exprimé, se permettant de donner des ultimatums au Chef de l’Etat Camerounais.
Les rapports d’activités toujours attendus
Jusqu’à ce jour, le ministre de l’Administration Territoriale n’a toujours pas reçu les récits ou exposés de Human Rights Watch encore moins de toutes ces autres organisations qui ont pris l’engagement de ternir au maximum, l’image du Cameroun.
Que cache cette demande pressante, ce harcèlement envers le Gouvernement qui, comme tous les pays en proie à cette crise sanitaire, ont résolu de restreindre les mouvements à l’intérieur de leurs frontières ?
Nicole Ricci Minyem
Par la voix de Me Emmanuel Simh le 3ème vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, le parti politique de Maurice Kamto affirme que, celui-ci n’est pas actuellement interné à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Depuis hier mardi 14 avril 2020, une rumeur qui annonce Maurice Kamto interné à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), circule sur la toile. D’après ladite rumeur, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) aurait été contaminé par le virus du Covid-19. Me Emmanuel Simh le 3ème vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a fait un démenti. Il affirme qu’il n’en est rien de tel. Maurice Kamto va bien. “Bonjour ! Cette information est purement et simplement fausse, créée certainement dans le but de détourner les camerounais des objectifs républicains du parti. Le président Kamto se porte bien !”, a-t-il répondu par tweet à un internaute qui a voulu en savoir plus.
A titre de rappel, depuis une semaine, Maurice Kamto, le Mrc et ses alliés sont lancés dans un nouveau jeu de ping pong avec Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). L’objet de la discorde cette fois-ci porte sur l’opération de collecte de fonds initiée par Kamto pour le Coronavirus. L’opération baptisée “Survie Cameroun” n’a pas reçu l’onction du gouvernement.
Dans sa première sortie relative à cette affaire, le Minat indiquait que l’initiative est illégale. Il a cité la loi N°83/002 du 21 juillet 1983 qui réglemente les appels à la générosité publique. « Les dispositions de ce texte interdisent formellement à tout individu et à toute organisation de quelque nature que ce soit de faire appel à la générosité publique sans au préalable avoir obtenu l’autorisation du ministre en charge de l’Administration territoriale », avait précisé Paul Atanga Nji dans un communiqué publié le mardi 07 avril 2020.
La décision a été prise ce Mardi par le Bureau de la Chambre Basse du Parlement Camerounais d’après le communiqué rendu public par la cellule de Communication
Qui est Gaston Komba ?
Cursus scolaire et académique
Né le 15 novembre 1960 à Douala, il est marié et père de quatre enfants et c’est dans le chef lieu de la région du Littoral qu’il obtient son CEPE, ainsi que tous ses diplômes secondaires. Après l’obtention de son Baccalauréat A4, il pose ses valises dans la ville aux sept collines et s’inscrit à l’Université de Yaoundé II - Soa. Il sort de là, nanti d’une Licence en droit privé, une autre en droit public. De deux Maitrises dont une en Droit public et la deuxième en Sciences politiques mais aussi d’un Master 2 en Gestion des conflits et catastrophes, stratégie et défense.
Formation Professionnelle
Institut d’Administration publique de paris (IAP)
Institut Supérieur de Management publique (ISMP) Yaoundé
Ecole Nationale d’Administration de Paris (ENA)
Expérience professionnelle
1986-1993 : Conseil Economique et Social
Chargé d’études
Chef du personnel et du contentieux
1993-2004 : Présidence de la République :
Cadre à la direction du courrier présidentiel
Chargé d’études au Secrétariat des conseils ministériels et Réunions interministérielles
Responsable de la production du journal officiel
2004 : Ministère de l’Education Nationale
Chef de la cellule Juridique
2004-2007 : Crédit Foncier (Banque de l’Habitat)
Inspecteur Général
Expérience Parlementaire
2007 : Député Membre de la Commission des Finances et du Budget (C.F.B) :
Membre du comité d’adoption de la (C.F.B) au nouveau régime financier de l’Etat
Représentant de la (C.F.B) au Comité Interministériel ; d’intégration des directives CEMAC au régime foncier de l’Etat
Représentant de la C.F.B au Comité Interministériel d’examen des Programmes
Activités Parlementaires
Coordonnateur du réseau des parlementaires « Espérance Jeunesse » en charge de la promotion des politiques publiques et programme en faveur de la Jeunesse et de l’Enfance (REJE)
Secrétaire Général du Réseau des Parlementaires pour la Promotion du Genre (REPAGE)
Conseiller spécial du réseau des parlementaires pour la protection des Ecosystèmes Forestières d’Afrique Centrale (REPAR)
Conseiller technique du réseau des parlementaires pour la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (REPATIC)
Vie politique
Membre et chargé de Mission de Nombreuses délégations Régionales, Départementales et Communales du RDPC ;
Président de la Section RDPC du Nkam Nord-Ouest Littoral.
Distinctions Honorifiques
Médaille d’Honneur du Travail en vermeil, Argent et Or
Chevalier de l’ordre National de la valeur ;
Officier de l’ordre National de la Valeur ;
Commandeur de l’ordre National de la valeur ;
Dignité du Grand Cordon de l’ordre National de la Valeur.
Nicole Ricci Minyem
Ces dernières à l’instar de Human Rights Watch sollicite auprès des pouvoirs publics un allègement de mesures afin qu’elles puissent continuer à mener leurs œuvres humanitaires dans les zones concernées
Il s’agit singulièrement des régions du Nord et Sud Ouest, mais aussi de l’Extrême-Nord dont l’accès, depuis les mesures restrictives prises par le gouvernement dont la fermeture des frontières, afin de limiter la propagation du Corona Virus est limité.
Et, pour l’italienne Ilaria Allegrozzi - la chercheuse senior auprès de la division Afrique de Human Rights Watch citée dans un rapport publié par l’organisation sur son site internet le 10 avril 2020 : « La pandémie de COVID-19 survient en temps de crise au Cameroun, en particulier dans les régions anglophones du pays et dans la province de l’Extrême-Nord. Davantage devrait être fait pour s’assurer que les populations locales qui sont impactées par les conflits armés souffrent moins car elles ne peuvent plus recevoir des dons et des vivres. Elles sont les plus exposées aux risques de contamination et ceux qui fuient les affrontements ne sont plus protégés de l’infection encore moins recevoir des soins s’ils tombent malades».
« Les vols humanitaires sont interrompus depuis plus de trois semaines. Les agences de l’ONU et les organisations non gouvernementales ne cessent de demander au gouvernement de les ré-autoriser. Ces vols sont essentiels pour pouvoir atteindre les personnes les plus vulnérables qui vivent dans des zones reculées. Alors que le virus se répand rapidement, c’est exactement le moment où le gouvernement du Cameroun devrait nous faciliter la tâche », affirme un responsable d’ONG, cité dans ce rapport.
Les différentes organisations non gouvernementales sollicitent du Gouvernement, que ce dernier aménagent des espaces afin que comme par le passé, elles puissent poursuivre avec la distribution des vivres aux déplacés internes des zones conflictogènes du Cameroun.
Pour les responsables de Human Rights Watch, « Une réponse humanitaire plus générale est essentielle pour sauver des vies dans la région de l’Extrême-Nord, qui est un foyer de l’insurrection du groupe boko haram ainsi que dans les deux régions anglophones, où des groupes séparatistes armés combattent pour l’indépendance ».
Le nombre de cas testés positifs au Cameroun au soir du 12 avril 2020 est de 848 cas, pour 14 décès. Selon le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), seulement 34% d’installations de santé sont en mesures de fonctionner dans les zones anglophones d’autant plus que la plupart des hôpitaux ont été incendiés depuis 2016.
Nicole Ricci Minyem
Théâtre depuis plusieurs années des inondations pendant la période des grandes pluies, le fleuve Logone dans le Mayo-Danay disposera désormais d’un système d’alerte précoce. L’initiative est menée par les experts du Projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci).
Le 08 avril 2020, le document consacrant officiellement la mise sur pied du système d’alerte précoce des inondations a été présenté par les experts. C’était lors d’un atelier organisé à la salle de réunion de la Commune de Yagoua, dans le Mayo-Danay. Ce système va permettre d’alerter les communautés, ainsi que les acteurs en charge de la gestion des catastrophes, des situations de danger, apprend-on de sources bien informées.
Fonctionnement du système
A en croire le Dr. Issa, « le fonctionnement d’alerte précoce se base sur les informations issues du réseau hydrométéorologique déjà opérationnel. Ce réseau est installé entre décembre 2017 et février 2018 et est fonctionnel sur l’ensemble du bassin du Logone à Pouss », confie cet expert, spécialiste en ressources en eau du Projet d’urgence de lutte contre les inondations. Il ajoute que le système dont il est question est constitué de deux dispositifs de suivi de la situation d’urgence.
S’agissant du premier dispositif, il est constitué d’échelles en couleurs qui correspondent aux différents niveaux de risques. Il est implanté le long du fleuve Logone. Ce dispositif est suivi par les communautés.
Le second dispositif est institutionnel. Ainsi, il se sert des informations issues des données mesurées sur l’ensemble du bassin versant. Pour le préfet du département du Mayo-Danay, Oumarou Maliki, il faut se féliciter de ce système. « Le système d’alerte précoce est un outil indispensable qui pourra prévenir les inondations et ou limiter les dégâts liés à ces catastrophes », se réjouit l’autorité administrative.
Innocent D H
Les Brasseries du Cameroun ont remis des dons composés de denrées alimentaires et de produits de première nécessité.
La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) s’est mobilisée pour apporter son soutien aux couches vulnérables de la région du Sud-Ouest. Elle s’est rendue tour à tour, à l’hôpital régional et à la prison centrale de la ville de Buea. Elle était aussi au centre des handicapés et orphelinat HOPTEC et au centre des aveugles Bulu Blind Center. L’objectif de cette caravane humanitaire était de témoigner son soutien aux couches sociales défavorisées présentes dans les différents lieux suscités. Surtout à ce moment, le quotidien devient difficile à cause de la pandémie du Coronavirus.
Les équipes de la Sabc choisie pour cette tâche sont allées vers les populations défavorisées du Sud-Ouest avec des dons. Ces dons étaient composés des produits alimentaires et de première nécessité. Dans les centres visités, des sacs de riz, des litres d’eau de Javel et des cartons de savons de ménage y ont été déposés. La Sabc a pensé qu’avec ces produits, il leur sera facile de prendre soin des orphelinats et des personnes handicapées qui vivent là-bas.
La Sabc n’a pas que faire de donner ces dons, elle a aussi profité de ces instants de partage pour appeler les pensionnaires des centres au respect des mesures barrières nécessaires pour lutter contre la propagation du virus du Covid-19.
Il convient de noter que ce geste de la Sabc n’est pas le premier depuis la survenue de la pandémie du Coronavirus au Cameroun. En date du 26 mars 2020 et du 1er avril 2020, les Brasseries du Cameroun se sont rendues à l’hôpital Laquintinie de Douala et à l’hôpital central de Yaoundé. Il faut préciser que ces deux formations sanitaires publiques s’occupent de la prise en charge des patients du Coronavirus.
Dans les deux hôpitaux des grandes métropoles du Cameroun, les Brasseries avaient laissé un important don de matériel pour le renforcement des conditions d’hygiène. Ce don était composé de masques chirurgicaux, de gels hydro-alcooliques, d’eau de javel et de packs d’eau minérale afin de mieux prémunir le personnel hospitalier et assurer une prise en charge efficiente des patients.
Liliane N.
L’assurance est donnée par le Pr Jean-Louis Essame Oyono le Directeur de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales.
De la voix du Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante), on sait que le Cameroun fait recours à la Chloroquine, dans le protocole utilisé dans le traitement des personnes atteintes par la pandémie du Coronavirus. Le Minsante a de ce fait, fini par demander au Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), de fabriquer ce médicament.
En sa qualité de chef du département ministériel du Minresi, le Dr Madeleine Tchuinté dont la production était dores et déjà attendue, a évoqué un problème relatif au manque des matières premières. Et de passage sur les antennes de la Crtv la semaine dernière, indiquait que la Chine pourrait bien ravitailler le Cameroun.
Le Pr Jean-Louis Essame Oyono le Directeur de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (Impm) confirme l’information, tout en indiquant que l’Inde aussi a été sollicitée. “La matière première a été commandée en Chine et en Inde et sera disponible dans les prochains jours”, a-t-il confié au journal en ligne l’économie. Le Directeur de l’Impm rassure sur la disponibilité du personnel qualifié et des équipements appropriés pour remplir cette tâche. Toutefois, il est dit que le Minresi espère bénéficier de l’Etat, un soutien financier.
Il convient de noter que le Cameroun n’est pas le seul pays au monde qui a besoin des intrants. De nombreux pays européens sont à la quête de ces intrants. Et la pandémie du Coronavirus révèle à la face du monde, la dépendance desdits pays de la Chine, de l’Inde, de l’Asie du Sud-Est, pour ce qui est de la production de certains médicaments. Nathalie Coutinet enseignante et chercheuse à l’Université Sorbonne-Paris Nord déclare qu’à l’heure actuelle, “les Etats-Unis ont déjà signalé une pénurie liée à l’arrêt de production en Chine en raison de ce virus”.
Liliane N.
Par ce temps de lutte contre le Covid-19, le Minsante constate avec regret le comportement peu orthodoxe de certaines personnes qui essayent les masques faciaux avant achat. Le Dr. Manaouda Malachie au micro de la Cameroon Radio Television (Crtv), condamne avec véhémence cette attitude incivique à banir à tout prix.
Le ministre s’est dit « choqué » par l’image qu’affichent certains usagers dans les espaces marchands. Ils essayent à mainte reprises le port du masque facial avant l’achat ou très souvent ne plus en acheter à la fin. Une attitude pleine de risques à bannir car, le Dr. Manaouda Malachie, voit la possibilité pour ces manipulateurs de cache-nez, de contribuer plutôt à la propagation du virus.
Le membre du Gouvernement déplore ainsi ces mauvaises habitudes des « clients ». Il invite par ailleurs les vendeurs de ces kits de protection à la vigilance. Ceux-ci, doivent faire tout pour convaincre l’acheteur à ne pas exposer les autres. Le Minsante rappelle la maxime, un homme en bonne santé est un malade qui s’ignore. D’autres ajouteront certainement, prévenir vaut mieux que guérir.
Le port généralisé du masque
Rappelons que, depuis ce 13 avril 2020, sur l’ensemble du triangle national, le port généralisé du masque facial est obligatoire dans les espaces publics au Cameroun. Il s’agit de la traduction dans les faits, d’une récente prescription du premier ministre, chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute parmi les 07 nouvelles mesures gouvernementales de riposte contre la pandémie de Covid-19.
Innocent D H
La croissance en Afrique subsaharienne a été touchée de plein fouet par la pandémie de coronavirus et devrait se rétracter fortement entre 2019 et 2020, passant de 2,4 % à -5,1 %, plongeant la région dans sa première récession depuis plus de 25 ans
C’est ce qui ressort du dernier rapport semestriel consacré à la conjoncture économique africaine de la Banque Mondiale publié dans l’une des éditions d’ »Africa’s Pulse »
« La pandémie de Covid-19 teste les limites des sociétés et des économies du monde entier, et elle risque de porter un coup particulièrement dur aux pays africains…Nous mobilisons un maximum de ressources pour aider les pays à répondre aux besoins médicaux immédiats et essentiels à la survie de leur population.
L’analyse chiffre les pertes de production liées à la pandémie de Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur, qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé ; et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.
Si la plupart des pays africains sont touchés à des degrés divers par la pandémie, la croissance du produit intérieur brut réel devrait, en particulier, marquer fortement le pas dans les trois plus grandes économies de la région (le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud) sur fond de faiblesse persistance de la croissance et des investissements.
D’une manière générale, les pays exportateurs de pétrole seront les plus durement touchés tandis que la croissance devrait fortement ralentir dans les deux zones les plus dynamiques de la région — l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest et la Communauté d’Afrique de l’Est — en raison de l’atonie de la demande extérieure, de la rupture des chaînes d’approvisionnement et de la perturbation des productions nationales. L’activité touristique devrait payer au prix fort les graves perturbations dans le secteur du voyage.
La crise du Covid-19 risque également de provoquer une crise alimentaire en Afrique, la contraction de la production agricole risquant d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux. Les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse ».
Les facteurs susceptibles de contrarier les mesures d’endiguement et d’atténuation
Plusieurs pays africains ont réagi rapidement et de façon décisive pour enrayer l’apparition et la propagation du coronavirus, suivant en cela largement les directives internationales. Cependant, la surpopulation dans les quartiers urbains informels, le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement et la fragilité des systèmes de santé sont entre autres des facteurs qui limitent les actions engagées.
Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique relève qu’en plus du déploiement des mesures budgétaires et monétaires d’urgence, avec bon nombre de banques centrales dans la région, il est important de : « Veiller à ce que la réponse budgétaire intègre bien les interventions de protection sociale destinées en particulier aux travailleurs du secteur informel et sème les graines pour rendre nos économies plus résilientes ».
Cesar Calderon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport ajoute que : « Les mesures immédiates sont importantes, mais seul un allégement de dette permettra d’injecter les ressources indispensables pour lutter contre la pandémie et préserver la stabilité macroéconomique de la région ».
Comment renforcer les actions engagées ?
Afin d’améliorer la veille sanitaire et les interventions de santé publique, tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois La Banque Mondiale a décidé d’apporter jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois, afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie…
Nicole Ricci Minyem
Ces enseignants ont saisi le Pr Magloire Ondoa le Recteur de l’Université de Douala par voie de correspondance.
Depuis le 18 mars 2020, les Universités qu’elles soient publiques ou privées ont fermé leurs portes, en raison de la pandémie du Coronavirus qui à ce jour a atteint plus de 800 personnes au Cameroun. Pour éviter aux étudiants d’avoir une année blanche, certains institutions universitaires ont opté pour le télé-enseignement. A l’Université de Douala, on apprend que certains enseignants exigent de recevoir une contrepartie financière avant de mettre en ligne leurs cours.
Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) est celui qui porte cette exigence qui a été portée à l’attention du Recteur le Pr Magloire Ondoa. Le Synes a de ce fait parvenir une correspondance au Recteur. Et dans ladite correspondance, il demande à ses membres à “surseoir à la remise des supports de cours jusqu’à ce que l’administration de l’Université donne satisfaction à nos préalables”.
Il faut noter que la correspondance du Synes qui a été envoyée au Pr Magloire Ondoa est signée par le Pr André Eyango Djombi le coordonnateur de ce Syndicat au campus de Douala. Dans ladite correspondance, on peut lire ce qui suit “nous ignorons notamment les droits qui devront nous être versés en contrepartie de la cession de nos droits matérialisés par les cours (…) Il est important et nécessaire que nous soyons rassurés du respect par l’administration universitaire de nos droits”.
Pour comprendre la demande du Synes, il faut indiquer qu’il y a des enseignants qui pensent que la plate-forme E-book achète des contenus à revendre aux internautes. Et pour ces hommes de craie et dispensateur du savoir, ils doivent être clairement mis au parfum de la collaboration entre la plate-forme suscitée et l'Université de Douala.
"Les enseignants n’ont jamais dit qu’ils refusent la mise des cours en ligne par rapport à la conséquence du COVID-19 que tout le monde connaît. Ce que nous refusons, c’est que notre savoir soit confié à des hommes d’affaires privés, sans qu’on ne sache de quoi il en ressort. Il nous faut une contrepartie conséquente", a confié le Pr Eyango Djombi, joint au téléphone par notre confrère Cameroon info net.
Liliane N.
Elles doivent se conformer à cette obligation sous peine de retrait de leur permis d’exploitation. Il s’agit d’une liste d’entreprises que vient de publier Gabriel Dodo Ndoke, le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique.
Ces entreprises sont tenues de restaurer les sites où elles viennent d’achever l’exploitation minière, ceci à compter du 1er avril 2020. L’inobservance de cette mesure gouvernementale expose principalement celles en activité dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, au retrait de leur permis d’exploitation artisanale ou semi-mécanisée des minerais au Cameroun.
Il est déploré que sur les sites miniers, les trous béants laissés après exploitation engendrent la dégradation de l’environnement et cause parfois de morts. Début 2018 en l’occurrence, dans un rapport rendu public, l’ONG Forêt et Développement (Foder) révélait que 43 orpailleurs ont perdu la vie du fait des trous non fermés par des entreprises minières dans la région de l’Est du pays.
Le Droit positif camerounais est pourtant clair, les exploitants des sites miniers, sont tenus à l’obligation de procéder à la fermeture immédiate des trous et autres tranchées au terme de leur exploitation.
Innocent D H