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De nouvelles dispositions prises à moins de trois (3) semaines du scrutin prévu le 02 Novembre prochain parce que le président sortant « a refusé de perdre son temps avec un débat virtuel  imposé par la commission à cause de son infection au Covid ».

 

Les candidats ont tous les deux répondu aux questions d’électeurs. Donald Trump sur NBC et Joe Biden sur ABC. Et s’il faudra attendre quelques heures pour savoir qui a gagné la bataille de l’audience, ils ont vécu des soirées contrastées.

Donald Trump en difficulté

Sur NBC, la soirée a tourné à un face-à-face entre Donald Trump et la journaliste Savannah Guthrie. Avant de laisser la parole aux électeurs, elle a, sans relâche, mis le président américain face à ses contractions.

A-t-il, oui ou non, été testé négatif avant son premier débat face à Joe Biden  – un point sur lequel la Maison Blanche entretient le plus grand flou. En 90 secondes, Donald Trump a d’abord dit « Je ne me souviens pas », puis « oui, probablement » et enfin « peut-être que oui, peut-être que non. » Ce n’est pas qu’un point de détail : il s’agit d’établir si Donald Trump savait qu’il avait été exposé au coronavirus avant le débat et l’a caché.

Le président américain a ensuite refusé de condamner les conspirationnistes de Qanon, expliquant qu’il ne les connaissait pas, avant d’assurer qu’il soutenait leurs positions « contre la pédophilie ».

Il a également défendu son retweet d’une théorie du complot farfelue selon laquelle c’est un sosie de Ben Laden qui aurait été tué lors du raid ordonné par Barack Obama : « C’était un retweet, c’était l’opinion de quelqu’un. Je pose ça là, les gens peuvent se faire leur propre opinion ». Réponse de la journaliste : « Mais vous n’êtes pas un crazy uncle (tonton cinglé) qui retweet n’importe quoi. »

Face aux électeurs, Donald Trump s’est ensuite ressaisi. Il a défendu sa gestion du coronavirus, ironisant sur la seconde vague européenne. Avant de rester évasif sur l’immunité collective.

Biden pas vraiment bousculé

Sur ABC, l’ambiance était beaucoup plus feutrée pour Joe Biden. Le journaliste George Stephanopoulos a laissé le micro aux électeurs, qui ont posé des questions polies au démocrate. Il a reconnu avoir fait une erreur en soutenant la réforme pénale de 1994, qui a été très critiquée depuis par la communauté afro-américaine sur ses peines plancher. Il est également resté vague sur la possibilité d’augmenter le nombre de juges à la Cour suprême et a assuré qu’il ne voulait pas « couper le budget de la police ».

Mais globalement, Joe Biden avait une seule mission : ne pas se tirer une balle dans le pied. Il n’a peut être pas convaincu de nouveaux électeurs. Mais avec 9 points d’avance sur Donald Trump, selon la moyenne des sondages, il voulait avant tout ne pas en perdre.

 

N.R.M

 

 Invité sur le plateau de la CRTV, le patron de l’entreprise qui a gagné le marché de la mise en œuvre technique du système de collecte des dédouanements par prélèvement des crédits téléphoniques est incapable d’expliquer la méthodologie.

 

Lucresse Medou Ndjemba a eu tout le mal du monde à extraire de la bouche de Mr Paul Zambo les mots nécessaires pour justifier l’oppression financière qu’ils sont en train de mettre en place. Le fusible de l’opération n’a pas pu dire aux camerounais comment son entreprise et lui comptent procéder pour réaliser le projet de collecte des taxes douanières à travers les téléphones de camerounais.

Interrogé sur sa méthodologie, pendant plus de deux minutes Paul Zambo ne trouve pas ses mots. Visiblement, il ne maîtrise pas les systèmes de communication qu’utilise la téléphonie mobile pour son fonctionnement. Il n’a aucune connaissance des éléments techniques dans le téléphones qui permettra de savoir si oui ou non le téléphone vient d’être activé sur le territoire camerounais ou pas. Manifestement, il ne sait strictement rien des mécanismes qui vont gouverner les opérations qu’il va mener en faisant une intrusion dans les appareils des personnes. Il n’a pas pu répondre quand on lui demande si oui ou non il aura accès depuis son dispositif aux données personnelles des utilisateurs, si oui comment comptait-il les protéger. Comment allait-il faire pour savoir que tel téléphone appartient à telle ou à telle personne. Il a fallu que le journaliste en face de lui l’aide encore en lui apprenant que les puces qui seront introduites dans les téléphones sont identifiées à l’avance et par là on pourra connaître l’identité de l’usager.

 

Tellement il était oisif et spécieux dans ses propos qu’on se demande bien s’il a même monté un dossier pour souscrire à ce partenariat qu’il a obtenu auprès de l’Etat du Cameroun. La moinde des choses quand on s’engage dans un chantier aussi important c’est de savoir ce qu’on compte faire. Pire, lorsqu’il s’agit de passer à la télévision pour présenter son projet, lui qui a été candidat à l’élection présidentielle en 2011 sait très bien qu’il faut au moins lire ses notes. A moins qu’il ne soit qu’un prête nom pour jouer un rôle dans la manœuvre et attendre tranquillement que lui soit octroyé sa part du magot.

De toute évidence, cette opération n’est pas claire.

 

Stéphane NZESSEU

Ce centre d’appel dédié à l’assistance psychologique a été inauguré le 13 octobre dernier à Yaoundé par le Ministre de la Santé publique (Minsanté), Dr. Manaouda Malachie.  C’était à la faveur de la cérémonie commémorative de la Journée mondiale de la Santé mentale. Un espace qui revêt une importance capitale quand on sait que la pandémie du coronavirus (Covid-19) et les restrictions imposées pour limiter la propagation du virus ont eu un impact considérable sur la santé mentale des populations. 

 

Selon les affirmations du Dr. Linda Esso, sous-directrice de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au Minsanté : « Le risque de décès lié à la maladie, la stigmatisation qu’elle a parfois entrainée, les décès survenus au sein des familles, le confinement, la limitation des activités socioéconomiques ayant entrainé une baisse de revenus chez certains sont autant de facteurs de stress pouvant agir sur l’état psychologique des personnes ».

Ainsi, il faut reconnaître que de nombreuses personnes ont vu leur vie chambouler par la Covid-19. Il y a celles qui ont perdu un être cher et qui doivent faire un travail de deuil parfois sans avoir pu dire adieu au défunt. Les travailleurs qui ont perdu leur emploi ou dont les moyens de subsistance sont menacés, pour ne citer que ces quelques cas.

« Ce sont autant de situations qui auraient pu être à l’origine de la dégradation de l’état de santé mentale des uns et des autres, pouvant se manifester par des réactions de stress, d’anxiété, voire même la dépression ou la survenue ou l’exacerbation d’une addiction telle que l’alcool et la consommation de drogues », explique Dr Esso.

Efforts du Gouvernement

L’inauguration de ce centre d’appel participe ainsi des dispositions prises par le Gouvernement camerounais et ses partenaires pour assurer la protection de la santé des personnes rendues vulnérables par cette crise sanitaire. Ce qui rentre en droite ligne de la stratégie nationale de riposte contre le coronavirus, afin de continuer de voler au secours des Camerounais affectées et infectées par la Covid-19 et de minimiser les répercussions psychologiques de cette maladie dans leur vie. 

C’est d’ailleurs à juste titre que sous-directrice de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au Minsanté invite « Nous invitons toute personne ayant besoin d’un suivi ou d’un accompagnement psychologique à recourir au numéro vert 1511 en toute quiétude. Le 1511, qui va au-delà de la Covid-19, est pour tous les Camerounais soucieux de leur bien-être mental ».

Innocent D H

 

C’est un chiffre contenu dans le rapport d’exécution budgétaire de l’exercice 2019.  De l’argent utilisé pour le traitement (salaires, primes et gratifications) du personnel employé par l’Etat.

 

« En dépit d’une croissance de 2,6 % des effectifs induite par un volume important de nouvelles prises en charge, les dépenses salariales ont été contenues et s’élèvent à 959,8 milliards », révèle le document. Par rapport à l’année précédente, c’est-à-dire en 2018, le niveau de salaire reste quasi-stable, avec une légère croissance de 0,4 %.

L’on apprend de ce rapport que cette stabilité relative des dépenses salariales se justifie par l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppe), lancée en 2018 et finalisée en 2019. Cette opération qui a conduit au recensement de tous les agents publics en activité, a été marquée par la suspension de plus de 12 500 personnels de l’État en février 2019. L’Etat a ainsi pu économiser d’importantes sommes d’argent grâce aux implications de cette opération. A ce titre, le rapport a noté : « Ces suspensions qui concernent les abandons de poste de travail et les décès ont permis de générer près de 35 milliards d’économies budgétaires annuelles », note le rapport budgétaire de l’Etat de l’exercice 2019.

Le document précise également que les autres dépenses de personnels (primes, gratifications, bonus, etc.) au cours de l’année 2019 ont connu une augmentation. Elles sont passées de 5,1 milliards pour s’établir à 57,1 milliards de francs CFA.

Innocent D H

Ce jeudi, 15 octobre est Journée mondiale du lavage des mains. Crée en 2008 par les Nations Unies à Stockholm en Suède à l’occasion de la semaine mondiale de l’Eau. Pendant cette journée, il est question de sensibiliser les populations sur l’importance du lavage régulier des mains afin de prévenir les maladies hydriques et celles respiratoires aux rangs desquels la Covid-19.

 

Selon les recherches menées par les experts, « le lavage régulier des mains », geste qui paraît simple et accessible à tous, peut réduire à 50% les risques liés aux maladies hydriques, mais aussi celles respiratoires. La Journée mondiale du lavage des mains, célébrée ce 15 octobre 2020 revêt ainsi une importance indéniable dans un contexte de lutte contre la Covid-19. « Parmi les maladies que nous pouvons éviter grâce au lavage des mains, il y a la typhoïde, le choléra qui sont des pathologies hydriques. Avec ce geste, nous pouvons aussi prévenir les maladies respiratoires comme c’est le cas actuellement avec le coronavirus », explique Madi Vondou, délégué régional de l’Eau et de l’Energie du Nord.

Dans la région du Nord Cameroun notamment, la délégation régionale de l’Eau et de l’Energie est sur le terrain de la sensibilisation avec en première ligne les établissements scolaires de la ville de Garoua. « On n’a procédé à des séances de démonstration de lavage des mains et par la même occasion à la remise des dispositifs de lavage des mains, des savons établissements scolaires pour que les habitudes soient perpétuées dans le sens de la lutte contre ces maladies », ajoute le délégué.

Avec l’appui des partenaires au développement à l’instar de la section Eau Hygiène et Assainissement du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), les pouvoirs publics équipent régulièrement les formations sanitaires en intrants de lavage des mains.

La célébration de l’édition 2020 de la Journée mondiale du lavage des mains est placée sous le thème : « Optimiser le capital santé des forces vives pour renforcer l’entreprise ». Il est question de permettre aux populations d’avoir une bonne santé pour un développement socio-économique assurée.

Innocent D H

René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication affirme qu’un parti politique peut bien poser les conditions de sa participation à une élection.

Ce qui est permis à un parti politique de faire en ce qui concerne une élection, est qu’il peut conditionner sa participation à ce processus électoral. Cependant, le parti en question ne peut pas poser des conditions à l’organisation d’une élection, comme l’a fait le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), avec les toutes premières régionales que le pays va organiser le 6 décembre 2020. René Emmanuel Sadi le dit dans la réponse du gouvernement au communiqué de presse des experts du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation du Mrc et ses partisans, qu’il a rendue publique hier 14 octobre 2020.

Rappel

Il faut rappeler que Maurice Kamto le leader du Mrc a demandé aux autorités, de résoudre la crise anglophone et de réformer de façon consensuelle le Code électoral avant la convocation de tout corps électoral. Kamto avait indiqué que si les choses ne se passent pas ainsi, il appellerait au départ du Président de la République et lancerait un nouveau Plan de résistance nationale.

«Organiser des élections régionales ou toute autre élection politique dans ces conditions ne serait rien moins qu’un mépris supplémentaire des préoccupations constantes des Camerounais et des suggestions réitérées des partenaires internationaux de notre pays. Aussi, j’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, avant la prise en compte et une mise en application effective des deux exigences rappelées ci-dessus, emportera AUTOMATIQUEMENT lancement d’une gigantesque campagne nationale d’APPEL AU DÉPART PUR ET SIMPLE DE M. PAUL BIYA DU POUVOIR, sans qu’il y ait besoin d’attendre une nouvelle communication à cet égard», avait-il déclaré le 24 août 2020 en conférence de presse.

Emmanuel Sadi

Dans la réponse faite suite au communiqué de presse des experts de l’Onu, René Emmanuel Sadi note que le Mrc a déjà eu à participer à des élections organisées dans ce pays avec le même Code électoral. Et pour ce qui est de la crise anglophone, le porte-parole du gouvernement indique qu’il y a des avancées.

«S’agissant  principalement  des  motifs  invoqués  pour justifier  les  marches  du  MRC,  il  convient  de  relever  d’une part,  que  le  Code  Electoral  en  vigueur  aura  permis l’organisation  de  plusieurs  scrutins  antérieurs  auxquels tous  les  partis politiques  ont  pris  part,  y  compris  le  MRC, et que, d’autre part, la situation dans les régions du Nord-Ouest  et  du  Sud-Ouest  connait  une  évolution  positive réelle et que tout est mis en oeuvre par le Gouvernement, sous  la  Très  Haute Impulsion  de  MONSIEUR  LE PRESIDENT  DE  LA  REPUBLIQUE,  SON  EXCELLENCE  PAUL BIYA, pour parvenir à  un retour définitif à la paix  et  à   une vie normale dans ces deux régions», peut-on lire dans la réponse du gouvernement.

Liliane N.

 

 

Ils ont été libérés par les éléments du 6ème Bataillon d’Intervention Rapide, au cours au cours d’une opération menée dans le camp d’un chef de gang terroriste, qui se faisait appeler « général ayeke ».  

 

Une battue menée de mains de maître par les Forces de Défense et de Sécurité qui ont démantelé un autre gang de malfrats, spécialisés dans le kidnapping et les demandes de rançons.

Retranchés dans leur repère, au fin fond d’une forêt située dans le Département du Lebialem – Région du Sud Ouest, ces individus peu recommandables détenaient une vingtaine de Camerounais qui, font heureusement ont été conduits  ce Mercredi à Kumba.

Après une prise en charge qui va permettre de soigner les blessures physiques causées par leur emprisonnement, en plus des sévices corporels qu’ils ont subi, ils pourront retrouver les membres de leurs familles respectives.       

Libérés après trois jours de captivité, ils racontent leur calvaire 

« Regardez vous-mêmes, nous sommes tous des personnes du troisième âge. Moi par exemple, ils sont arrivés dans ma maison alors que ma famille et moi étions endormis. Ils ont forcé la porte, se sont emparés de moi, m’ont bâillonné et, même comme je ne montrais aucune forme de résistance, ils m’ont frappé à plusieurs reprises dans le dos, avec des machettes et des bâtons…

Pendant cette période captivité, ils ont promis de nous ôter la vie, à moi, ainsi qu’à mes compagnons de misère, si les rançons qu’ils exigent ne sont pas payées…

Nous dormions sur le sol nu et c’est à chaque moment qu’ils venaient nous taper dessus. Nous avons tellement soufferts ».

Gratitude

« Nous ne pouvons que dire notre reconnaissance envers le Gouvernement, pour cette mission de sauvetage car nous avons été  sortis de l’enfer… ».

Un matériel de pointe récupéré

Les Forces de Défense et de Sécurité, au-delà de la mise hors d’état de nuire du prétendu général et de sa clique, ont récupéré des ordinateurs, des téléphones portables et autres matériels informatiques, des armes à feu, des munitions et bien évidement des gris gris (sortes d’amulettes que les terroristes arborent et qui leur donnent l’illusion du pouvoir).

Collaboration parfaite

Entre les Forces de Défense et de Sécurité et la population. Une symphonie d’actions qui permet que les informations circulent et, il est aujourd’hui possible d’éviter les victimes collatérales, boucliers humains que les terroristes, au cours des mois qui ont précédé utilisaient pour faire le chantage à l’Armée Républicaines ; une Armée qui prouve, aujourd’hui encore qu’elle est professionnelle.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Le Collectif des enseignants indignés explique que leurs collègues ont été enlevés dans leurs établissements scolaires.

L’information est relayée par le quotidien Le Messager parue en kiosque le 15 octobre 2020. Il y a près de 10 enseignants qui ont été kidnappés dans la région du Nord-Ouest, le 5 octobre dernier. Les groupes séparatistes qui sévissent dans ladite région anglophone et au Sud-Ouest sont soupçonnés d’être les auteurs de cet enlèvement.

Le Collectif des enseignants indignés qui s’offusque de cet autre kidnapping rapporte dans Le Messager, que leurs collègues ont été enlevés alors qu’ils se trouvaient dans les établissements scolaires où ils exercent. Le Collectif indique qu’il s’agit de «M. Seydou Mbangyah, proviseur du lycée bilingue de Baba1, dans le Ngoketunjia. M. Chayi Sungha, Intendant au GBHS Baba1, enlevé au même moment que son proviseur M. Ntam Yuh, enseignant au lycée de Bambui, dans la Mezam».   

Il convient de rappeler que les séparatistes ont l’habitude de kidnapper les enseignants. La raison étant qu’ils ne veulent pas de la scolarisation des enfants des régions anglophones. Pour cette rentrée scolaire 2020-2021, où on a cru que les choses seraient différentes, ces sécessionnistes ont posé au gouvernent.

Ces conditions sont qu’«aucune école gouvernementale ne rouvrirait à moins qu'elle ne change de nom en «écoles communautaires », «les écoles doivent respecter les jours de villes mortes» , «pas de chant de l'hymne national camerounais dans les écoles», « pas d'enseignement de l'histoire du français et du Cameroun français dans les écoles», «l’enseignement des langues maternelles doit être encouragé» et enfin, «toutes les écoles doivent prendre des mesures adéquates pour protéger les élèves et les enseignants du Covid 19 ».

Rentrée scolaire 2020-2021: Les séparatistes posent des conditions au gouvernement

 

Liliane N.

Pour Cabral Libii, leader du Pcrn, « Il faut avoir le courage de le reconnaître : l'équilibre régional tel qu'imaginé et mis en application dans le choix par concours du personnel public depuis le magistère du Président Ahidjo, arrive inexorablement à bout de force… 

 

Les chroniques de népotisme, de clientélisme et de corruption rampante révélées dans sa mise en application lors des différents concours de l'administration publique, en atteste l'essoufflement.

Mais à la vérité, quand même on réussissait à contenir ces dérives, c'est le concept lui-même qui ferait toujours problème, et ce, pour les raisons suivantes :

1- Cet équilibre régional est en fait un équilibre ethnique. Il se base sur la déclaration d'origine du candidat et Surtout la consonance des noms. Ce qui est un critère subjectif et inopérant. Si dans les années 70 quand cet équilibre régional a été mise en place, les noms reflétaient quasiment les origines regionalo-ethniques des citoyens, cette réalité est aujourd'hui surannée.

Les brassages, les amitiés et les mariages interethniques ont explosé depuis 60 ans. Il n'est pas impossible de trouver aujourd'hui un enfant qui s'appelle "Kamga", mais dont les parents sont originaires d'Ebolawa dans le Sud.

Qui peut dire avec exactitude si "Atanga" est un nom de la région du Centre ou du Nord-ouest ? Ateba est un nom de Centre, du Sud ou de l'Est ? Un enfant de "Père Non déclaré" sur un acte de naissance est originaire du village de sa mère ou bien, il doit faire de recherches pour trouver les origines de son père ?

Comment les organisateurs d'un concours administratif peuvent avoir la certitude qu'un candidat qu'ils ont fait échouer appartient effectivement à une région donnée ?

N'y a t il pas un risque d'évaluation au faciès teinté de subjectivité ? Le Ministre de la fonction publique vient de déclarer que les candidats du Grand Nord au concours de L'Enam étaient trop faibles. Quelle déclaration inconséquente et irresponsable !

 

2- Le problème que tente de résoudre l'équilibre régional tel que pensé par ses pères fondateurs est l'injustice sociale résultant des inégalités géographiques d'accès à l'éducation.

Mais pas forcément de l'inégalité ethnique d'accès à l'éducation. Tout enfant quelque soit sa tribu peut se retrouver dans une zone d'accès difficile à l'éducation. Un enfant qui a du potentiel à Nguelemendouka, à Kolofata ou à Fongo Tongo a besoin d'être aussi soutenu par la république comme ceux, autres, qui résident à Yaoundé et Douala.

La sélection des meilleurs du moment habillée sous le terme de "méritocratie" peut développer le pays, mais aussi, sans garde-fous, le conduire à une aristocratie et aggraver les inégalités sociales et la reproduction sociale des élites.

Il est donc de loin préférable la stimulation des potentiels et l'équité des chances. D'ailleurs, la méritocratie, même appliquée dans les conditions les plus rigoureuses n'est pas un gage de réussite professionnelle et de probité morale.

Ce ne sont pas tous les meilleurs de la classe qui font des carrières exceptionnelles. D'ailleurs, il y a de nombreux majors dans des écoles de formation (ENAM, IRIC, ENS...) qui ont mis le pays à genoux.

D'autres ont des carrières médiocres ou fantomatiques. On connaît tous des premiers de la classe dont on a plus les nouvelles pendant que les anciens élèves moyens cartonnent. La méritocratie se base sur la notation. Mais la notation n'est pas forcément la correction. On note pour classer les personnes dans un contexte de places limitées.

Mais on peut corriger pour faire apprendre, pour montrer à l'apprenant ses erreurs, pour qu'il les rectifie et soit une meilleure personne. Les grandes success stories sont souvent faites des personnes qui ont échoué plusieurs fois avant de réussir.

Ils ont une force mentale, une résilience et une envie de réussir plus forte que des personnes qui font un parcours brillant ou sans fautes. Par conséquent nous sommes favorable, non pas à la sélection des seuls élèves brillants, mais aux candidats à Fort Potentiel.

Et il y en a dans tout le pays. Je pense qu'un enfant qui a 11/20 de moyenne au Baccalauréat à Tcholliré, où l'énergie électrique est rare, où l'accès à Internet est un luxe et où il n'a difficilement eu accès aux cours de Mathématiques a au moins le même potentiel, voir supérieur, qu'un enfant qui a 15/20 de moyenne à Yaoundé ou à Douala. Ces deux profils doivent être sélectionnés.

 

Nous proposons d'installer une discrimination positive sur l'obtention géographique du dernier diplôme scolaire, voire universitaire (CEP, BEPC, PROBATOIRE, BACCALAURÉAT...).

C'est le lieu de déroulement des études secondaires, voire primaires qui détermine le plus la difficulté d'accès a l'éducation. C'est cette difficulté qui doit être prise en compte dans la sélection des écoles de formation pour l'emploi public.

Et non l'origine ethnique. On sélectionnera ainsi les meilleurs des zones géographiques du pays que nous proposons de segmenter de la manière suivante :

Zone 1 : Yaoundé-Douala-Bafoussam et diplômes scolaires obtenus à l'étranger.

Zone 2 : Tous les chefs lieux de région (sauf Yaoundé, Douala et Bafoussam)

Zone 3 : Tous les chefs lieux de département (sauf Yaoundé, Douala, et Bafoussam)

Zone 4 : Tous les chefs lieux d'arrondissement

Zone 5 : Tous les villages du Cameroun + Les chefs lieux d'arrondissement des zones d'éducation prioritaire (ZEP) des régions septentrionales de l'Est et du Noso.

 

On attribuerait des quotas d'admis selon que le dernier diplôme scolaire est issu de l'une de ces zones. Bien entendu, cette proposition est perfectible et peut même être repensée un peu différemment.

Mais l'idée est de changer de paradigme dans la fabrication des Ressources humaines du pays. Un pays se construit avec des Ressources humaines de qualité, tout en évitant de transformer en "rebus" de la société ceux qui ont l'apparence faible sur le moment.

L'influence de l'ethnie est un élément subjectif d'évaluation de l'intelligence et du potentiel. C'est également une source de crispation entre les citoyens.

Ce facteur doit être mitigé, voire isolé. Tout en poursuivant une politique d'aménagement du territoire ambitieuse qui permet de combler le gap en infrastructures éducatives du pays, l'Etat doit faire montre de performance et d'équité dans la sélection des agents publics.

C'est justement la trame de fond de notre projet de société d'un Cameroun qui protège (les faibles) et qui libère les énergies (détenues par des personnes à haut potentiel) ».

 

N.R.M

 

Serge Espoir Matomba le premier Secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale condamne les actes de vandalisme, qui ont été faits sur les façades de l’Ambassade du Cameroun à Berlin, le 13 octobre 2020.

Pour Serge Espoir Matomba, on ne peut pas sous le prétexte du slogan «Biya must go», se livrer à des actes de vandalisme. Le premier Secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) trouve déplorable le fait que des individus parce que opposés au régime Biya, sont allés vandalisés les murs de l’Ambassade du Cameroun à Berlin. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 pense que tout le monde doit être responsable.

«Tous responsables ! L’activisme et le slogan « Biya must go » ne doivent  pas pousser certains compatriotes  à piétiner  nos institutions.  Les dégradations qui se font çà et là dans nos ambassades sont à condamner et nous impactent tous. Surtout le contribuable Camerounais », a écrit Serge Espoir Matomba, le 15 octobre 2020, sur sa page Facebook.

Le premier Secrétaire du Purs n’est pas contre le fait que des gens veuillent exprimer leur mécontentement. Seulement, pour lui, cela ne doit pas se faire en détruisant les biens publics communs au peuple camerounais.

«S’opposer  ce n’est pas détruire ou salir. Nous devons être capables de nous placer au-delà de la personne du  président en fonction. Ce patrimoine appartient à tous les Camerounais. Y apposer des graffitis, revient à insulter toute la nation.  Honte à ceux qui se livrent à de telles ignominies », a écrit Serge Espoir Matomba.

Liliane N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01