Nombreux sont les pays qui sollicitent et collaborent aujourd’hui avec l’Etat hébreu pour la protection de leurs systèmes.
Les cybers attaques sont de plus en plus répandus dans le monde. L’arrivée des groupes terroristes a amené les Etats à se pencher sur la collecte des renseignements par le biais des logiciels qui infiltrent les systèmes d’exploitation étrangers pour ouvrir des fichiers cryptés. Il a longtemps été difficile les djihadistes volontaires pour rejoindre Daech parce qu’ils utilisaient les réseaux sociaux de manière sophistiquées. Les systèmes protégés efficacement sont capables d’identifier l’intrus et de l’empêcher de pirater le système.
Lorsqu’on revient quelques années en arrière, on se souvient que les risques de la cyber guerre avait poussé les militaires dans presque tous les pays, à chercher l’unité de toutes les branches cyber de leurs armées afin de consolider leurs défense. Dans l’armée, il a été développé des nouvelles formations internes pour le renforcement des compétences des jeunes. C’est une politique qui interpellait tous les services opérationnels relatifs à la guerre cybernétique, y compris la défense, l’intrusion dans les systèmes étrangers et la collecte de renseignements. Des services spécifiques sont aujourd’hui créés et mis à la disposition de toutes les divisions des armées pour tout ce qui concerne la cyber intelligence, la cyber défense et les cyber attaques.
Dans les pays, l’armée n’est pas seule bénéficiaire de ces techniques étant donné que de nombreuses sociétés en profitent aujourd’hui, de même que les administrations fragiles. En Israël, l’armée est toujours à la pointe de la haute technologie mais, les applications passent très vite entre les mains des civiles.
Les activités cyber étaient réparties dans plusieurs unités militaires : La Direction des services informatiques et la légendaire unité 8200 qui gère la collecte de renseignements alors que la sécurité intérieure et le Mossad (renseignement extérieur) disposaient de leurs propres capacités cyber. En regroupant toutes les activités cyber, l’État hébreux entendait au préalable gagner en professionnalisme et en efficacité tout en évitant les redondances susceptibles de ralentir les recherches. Un général a été nommé à la tête de la nouvelle cyber pour attester de l’importance de la problématique. Le cabinet de sécurité du gouvernement qui gère les questions relatives à la sécurité et aux options de guerre, dispose donc d’un outil de décision pour les éventuelles opérations du futur.
Cette entreprise n’a pas été créée sur une base vierge. Elle fait suite au bureau national cyber qui permet de répertorier les 250 entreprises de cyber sécurité commerciales opérant en Israël et dans le monde, sans compter les nouvelles start- ups qui jaillissent tous les jours. 10% de toutes les transactions dans le cyberespace à travers le monde sont le fait de sociétés israéliennes qui brassent six milliards de dollars par an.
Les nouveaux établissements sont le plus souvent l’émanation des anciens officiers venus de l’unité 8200 ou encore d’anciens dirigeants sécuritaires comme Yuval Diskin, ancien directeur du Shin Bet qui a créé son entreprise avec des officiers retraités. Haîm Tomer qui vient de prendre sa retraite du Mossad et qui dirige aujourd’hui l’une des sociétés les plus efficaces, Cyber- Sec spécialisée dans le développement de solutions de solutions de cyber sécurité.
Nicole Ricci Minyem