Selon le Ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales (Minepia), cette augmentation résulte de la politique de développement de l'aquaculture mise sur pied en 2011. Cette politique vise à faire face à la forte demande nationale en poissons évaluée à 400.000 tonnes par an.
La construction des centres d'aquaculture dans certaines localités, a permis au Cameroun de booster sa production halieutique. Ce pays situé en Afrique centrale a vu sa production passée de 205.000 tonnes de poissons à 285.000 tonnes en 2018. En somme, une croissance de 80.000 tonnes en cinq ans.
Selon le Ministère de l'élevage, des pêches et des industries animales en abrégé Minepia, cette augmentation résulte de la politique de développement de l'aquaculture mise sur pied en 2011. Cette politique vise à faire face à la forte demande nationale en poissons évaluée à 400.000 tonnes par an. Bien que l'évaluation de la production des années 2017 et 2018 soit en cours, le ministère entend intensifier ses efforts afin de couvrir les 15.000 Km de plateau continental et les 4 millions d'hectares de superficie des plans d'eaux continentaux que compte le Cameroun.
Dans sa logique, apprend-on, le Minepia accentue sa stratégie qui consiste au renforcement des capacités des producteurs locaux de poissons. Cette stratégie s'articule autour de deux points. Le premier porte sur la facilitation de l'insertion des nationaux dans l'exploitation des ressources halieutiques au niveau continental et maritime. Il s'agit pour le second point, de développer la filière de l'élevage des poissons en boostant l'aquaculture à petite échelle.
En misant sur le développement de l'aquaculture, le gouvernement apporte une solution pour palier au déficit de poissons souvent enregistré au Cameroun. Cette mesure est positivement appréciée par les leaders des mouvements écologiques. Selon eux, l'intensification de l'aquaculture contribuera à la «protection des ressources halieutiques mondiales». Ils présentent comme autre avantage la réduction de la surpêche.
La pisciculture intéresse davantage les acteurs du secteur de l'élevage au Cameroun. Ces derniers la trouvent moins onéreuse comparativement à l'élevage bovin. Les consommateurs sont tout aussi flattés. «Les poissons provenant de la pisciculture, en termes de goût, ne sont nullement différents de ceux issus de la pêche», se réjouissent-ils.
Malgré cette augmentation de la production nationale de poisson, le Cameroun reste toujours un grand importateur. L’Institut national de la statistique (INS) informe qu’en 2017, les quantités de poissons surgelés importées par le Cameroun se situent à 181 678 tonnes pour une valeur de 114,3 milliards FCFA.
Ces importations ont enregistré une baisse de 23,4% en quantité et 31,8% en valeur par rapport à l’exercice 2016. Elles se situaient à 205 295 tonnes pour une valeur de 144,2 milliards FCFA en 2013 ; soit des évolutions à un rythme moyen annuel de -5,6% en volume et -2,9% en valeur sur la période 2013-2017.
L’INS fait remarquer que les opérateurs impliqués dans l’importation de ces poissons surgelés au Cameroun s’approvisionnent principalement à hauteur de 50,6% sur le marché africain (Mauritanie, Sénégal), 12,9% en Europe (Irlande) et 19,6% en Asie (Chine).
Otric N.