Sud Cameroun Hévéa se dote d’un training Center qui accompagne les petits planteurs, dans la pratique de cette activité. Un aspect social, développé par le staff administratif de cette entreprise.
Encore appelé « or blanc », l’Hévéa est une culture qui prend de plus en plus d’ampleur au Cameroun, notamment dans les zones tempérées. Et parce qu’ils sont nombreux à s’y intéresser, le gouvernement a décidé de la création d’un Training Center. Un Centre de Formation Technique du Sud Cameroun Hévéa, qui est le cadre dans lequel l’on enseigne les métiers de l’hévéa culture, notamment l’abattage, la préparation du terrain, le greffage des plants, la formation sur les pépinières, la saignée, la conduite d’engins, l’hygiène et la salubrité qui sont accessoires.
Cette formation, selon Madame Camille Toutat, épouse Enouga, Coordonnatrice de training center et des écoles, se déroule généralement sur cinq jours, dont deux en théorie et trois en pratique. Elles sont assurées par six formateurs, employés de Sudcam Hévéa. Il y’a en sus, une assistance technique qui se fait sur le terrain, en fonction de l’étape de la formation de la vague des petits planteurs.
Mais, Sudcam hévéa ne se limite pas à ce niveau : « Les planteurs villageois, c’est un partenariat qui se fait sur le long terme, en réalité, nous commençons à les former pour leur donner des plants, c’est sur les généralités. Trois ans après, lorsque la formation a évolué, nous les formons sur l’entretien de leur formation, a la 5ème ou 6ème année, nous les formons à la saignée ou encore la récolte du latex, qui est le nœud, c’est à ce niveau que le partenariat devient plus intéressant parce que nous allons utiliser le produit de leur récolte dans nos usines... ».
Cela, d’après André Emmanuel Meka, CSR.Foodcrop, ces formations permet de développer des activités génératrices de revenus, tout en permettant aux petits planteurs d’acquérir l’expertise nécessaire qui va leur permettre à la longue d’être autonome. Il convient de préciser ici que les apprenants bénéficient des certificats, à la fin, grâce au partenariat signé entre SudCam Hévéa et, les ministères de l’Agriculture et du Développement Rural et, celui de l’Emploi et de la Formation Professionnel.
La place du Cameroun dans la production de l’or blanc
En Afrique, le Cameroun est loin d’occuper la première place, dans la culture de l’Hévéa. Le pays ne produit pas cent mille tonnes par an, même si on espère améliorer la production avec l’arrivée de SudCam hévéa. Pour André Emmanuel Meka, il sera désormais possible d’atteindre cent vingt mille tonnes même si les petits planteurs apportent moins trente pour cent de contribution.
Etude de l’impact environnemental
Accusé de se préoccuper uniquement du volet spéculatif et de la rentabilité, de contribuer à la pollution atmosphérique, du sol et de l’eau, SudCam Hévéa affirme le contraire, comme le précise André Emmanuel Meka, CSR.Foodcrop : « On voudrait nous reprocher de ne pas nous soucier de la protection de l’environnement, mais non, nous coupons les arbres, nous en replantons d’autres. Il faut toutefois préciser qu’il y’a des personnes qui ne veulent pas qu’on développe l’hévéa culture. Et pourtant, nous n’encourageons par exemple pas les gens à aller dans les zones à écologie fragile que nous protégeons. Les petits planteurs doivent rester à une certaine distance des cours d’eau et, s’ils ne le font pas, nous ne leur donnons pas les plants... Nous travaillons en outre avec le ministère de l’Environnement qui a les résultats de l’étude environnementale que nous avons réalisé… ».
Les difficultés rencontrées
Au-delà des difficultés liées aux questions foncières, il en existe d’autres qui sont énumérés par Madame Camille Toutat, épouse Enouga : « Nous avons quelques difficultés, tout simplement parce qu’en plus de la formation, les planteurs souhaitent que nous mettons à leur disposition, des personnels dans leur plantation, ce qui n’est pas possible, il y’a certaines difficultés aussi qui sont liées à certains coûts, en réalité, les planteurs voudraient qu’on les assiste au-delà de la partie technique, or, je pense que le partenariat devient plus efficace au niveau de la récolte, parce qu’on va acheter leur production pour pouvoir alimenter notre usine… ».
D’autres projets sont envisagés, qui, vont se mettre en place, tout au long de cette année, notamment la mise en place d’une usine et, les formations qui vont se poursuivre. Une promesse de Patrick Grandcolas, Directeur Général de SudCam Hévéa S.A.
Nicole Ricci Minyem