Le nouveau président de l’association sportive camerounaise de Babyfoot (Ascabafoot) dresse dans cet entretien le bilan de la première édition du tournoi national de cette discipline sportive en plein essor au Cameroun, qui s’est tenue le weekend dernier à Douala.
Avant le déroulement de la compétition, l’Association sportive camerounaise de babyfoot a tenu son assemblée générale. Quels sont les principaux points de cette assise ?
Nous avons tenu une assemblée générale ordinaire vendredi dernier en présence de tous les représentants des ligues régionales que nous avons constituées. Nous avons pu établir officiellement ces ligues par les responsables qui ont posé leur candidature. Les élections ont eu lieu conformément aux statuts de l’Association. Nous comptons au total 7 ligues et 6 ont été officiellement installées.
L’Association a également tenu son premier tournoi national, avez-vous été satisfait de la prestation des athlètes ?
Nous sommes plus que satisfaits. Nous sommes aujourd’hui confiants que demain sera plus que meilleur parce que nous avons déroulé les premières parties à l’Université de Douala, non loin d’un stade de football où les joueurs ont abandonné la partie pour venir jouer au babyfoot. Nous avons a été surpris par la mobilisation du public. Cette mobilisation prouve que le babyfoot a sa place au sein du public camerounais. Donc, nous pouvons affirmer que nos objectifs ont été atteints au cours de cette première édition. Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus. Grâce à leur confiance nous n’avons pas hésité à aller jusqu’au bout et nous sommes satisfaits de l’engouement de cette jeunesse qui participe à ce premier tournoi organisé au Cameroun. Nous avons enregistré plus d’une centaine de joueur. Nous avons eu des tournois en dames, en simple et double ko chez les hommes.
Quelle appréciation faites-vous du niveau des compétiteurs camerounais ?
Nous ne pouvons pas encore évaluer le niveau des joueurs, mais nous pouvons l’apprécier parce que nous avons remarqué que beaucoup de joueur ont gardé leur dextérité d’antan et qu’il nous reste maintenant un travail à faire, celui des formations pour qu’ils retrouvent les capacités techniques qui peuvent leurs permettre de rivaliser avec les compétitions et les joueurs internationaux. Notre principal objectif est doté le Cameroun d’une équipe nationale performante, qui peut défendre les couleurs nationales à l’international, et pourvoir transmettre ce sport aux générations futures.
Quelle sont les futurs projets de la fédération ?
Au mois d’août prochain, nous allons accueillir la Fédération internationale au Cameroun qui viendra former les acteurs locaux. Donc, le tournoi nous a permis de cibler les potentiels candidats à cette formation. Nous allons également préparer les tournois internationaux.
Au Cameroun général, le babyfoot est assimilé à un jeu de hasard. Qu’en pensez-vous ?
Le babyfoot n’est pas un jeu de hasard, ce n’est pas un jeu pour les voyous, c’est une discipline sportive qui remplit les conditions pour faire partir des Jeux Olympiques. Cette image qu’on a généralement du babyfoot, vient du fait qu’avant, quand les enfants n’allaient pas à l’école, ils se regroupaient pour jeu au babyfoot en cachette. Mais, nous voulons aujourd’hui montrer aux parents, et à nos enfants, dans le cadre des activités que nous menons, qu’ils peuvent partager cette passion en ayant des rêves professionnels. C’est un sport qui véhicule des valeurs sociales, de partage, de rassemblement et même de rapprochement. Le babyfoot a des valeurs particulières. Un homme peut jouer contre une femme, un handicapé contre une personne physiquement apte, des choses qui ne se font pas dans les autres disciplines.
Réalisé par M.L.M.