C’est désormais à la maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé que l’ex ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo'o et ses co-accusés, attendront d’être jugés. Arrêtés et placés en garde à vue depuis le mardi 5 mars 2019 au Tribunal criminel spécial (TCS), ils ont été conduits à la prison principale de Yaoundé ce jeudi 7 mars 2019. Cet ancien membre du gouvernement tout comme son épouse et ces anciens proches collaborateurs, le Colonel Joel Mboutou, ancien attaché de défense du Cameroun au Maroc, Maxime Mbangue, l’ex-Conseiller Technique au ministère de la Défense et ancien inspecteur du Trésor en service au ministère des Finances et Victor Emmanuel Menye, le directeur général adjoint de la banque Scb Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank sont soupçonnés de « malversations financières », dans le cadre de l’achat de matériels militaires pour l’armée camerounaise, du temps où il était ministre de la Défense. Une affaire qui s’élèverait à près de 4,5 milliards de F cfa.
Depuis fin janvier 2019, l’ancien ministre des Transports et certains de ses anciens collaborateurs avaient été interdits de sortir du territoire camerounais et ont été régulièrement auditionnés par les enquêteurs du Tcs, une juridiction spéciale créée pour enquêter et poursuivre les auteurs de détournements de fonds publics au Cameroun pour des montants supérieurs à 50 millions de FCFA (76 000 euros). En 2010, le journaliste, Jules Koum Koum, décédé dans un accident de la route, avait enquêté sur un supposé scandale de surfacturation des tenues militaires livrées par la société de fourniture MagForce au ministère de la Défense, au moment où Edgar Alain Mebe Ngo’o était à sa tête. Cet ancien haut commis de l’Etat qui avait enfermé un journaliste de Le Jour dans sa cage pour chien en mars 2018, goûte donc aujourd’hui au cachot après avoir été longtemps qualifié d’« intouchable ».
Administrateur civil, Edgard Alain Mebe Ngo’o est un ancien préfet, qui a tour à tour occupé les fonctions de directeur du cabinet civil de la présidence de la République, du ministre de la Défense (2009-2015) et ministre des Transports (2015-2018). Lancée depuis 2006, l’opération Epervier, destinée à la lutte contre la corruption dans la haute administration, a déjà fait tomber plusieurs anciens ministres, hommes d’affaires et autres.
Marie MGUE
Un atelier de trois jours a été organisé à leur intention a été organisé à leur intention à la Délégation régionale de la santé pour le Nord.
Animé par des experts du Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA), cet atelier de formation a mis un point d’honneur sur les méthodes de planification familiale et le dépôt progestérone médroxy-acétate. Les participants repartent avec l’étoffe nécessaire pour impacter positivement sur la réduction des décès liés à l’accouchement. Si l’on s’en tient aux récentes statistiques dévoilées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les chiffres font froid au dos car le nombre de femmes qui perdent la vie en donnant naissance va de plus en plus croissant dans les régions du Centre, Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord.
« Pour 100.000 naissances enregistrées, 782 femmes et enfants meurent des suites de complications ». Une réalité qui ne laisse indifférents les pouvoirs publics et les partenaires qui œuvrent dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Cet atelier intervient pour ce faire dans un contexte indiqué où le rôle des médias est indispensable. Il est question de trouver des solutions pour inverser la tendance.
Des travaux en atelier ont actionné les leviers d’une lutte efficace. Et c’est à compter sur les spots, magazines et microprogrammes conçus par les participants. Ces supports de communication qui traitent des causes, conséquences et solutions pour une meilleure lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, ont fait l’objet d’une longue étude préalable, et d’explications approfondies par les experts ayant conduit les travaux.
Les médias communautaires ont été plus interpellés à s’impliquer davantage dans la cause, eux qui sont reconnus comme des entreprises de communication qui sont au contact direct des populations. C’est donc, une invite pour ces hommes et femmes de médias à désormais amplifier des messages d’information et de sensibilisation des populations sur les méthodes de planning familial surtout celle qui repose sur l’espacement des naissances.
Ces hommes et femmes de médias sont mieux fournies. A travers leurs spots, magazines et microprogrammes, ils vont tordre le coup à la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, une fois retournés dans leurs localités respectives. Tout cela pour que dorénavant la femme, reconnue par tous comme mère de l’humanité ne meure plus donnant la vie.
Innocent D.H.
La crise anglophone est une situation délicate pour le Cameroun et l'Etat s'active pour essayer de résoudre ce problème au mieux.
Lorsque les Etats Unis, les premiers chefs en comédie et larmes de crocodiles se lèvent pour critiquer l'Etat camerounais face à cette situation délicate, c'est tout simplement ignoble ! Pendant que les hôpitaux sont brûlés, les vies humaines dévastées, les écoles désertées, où sont les Etats-Unis dans tout ce cahot ? Traiter les mesures prises par l'Etat de "mesures symboliques" n'est autre qu'un manque de respect à la souveraineté de ce pays.
Dans leur politique il est connu qu'il n'existe aucune négociation avec les terroristes et par terroristes ici nous entendons bien ceux là qui bafouent l'Etat pour satisfaire les caprices mal intentionnées au prix et au sang des vies humaines. Aucun effort n'a été fait de leur côté quand il s'agissait d'interdire les levées de fond sur leur territoire pour financer le conflit dans les régions anglophones du Cameroun. Alors c'est le Cameroun qui devrait négocier avec des terroristes ?
Les Etats-Unis qui veulent se plaindre de tout et de la responsabilité comme par le passé, il serait mieux d'aider activement à stabiliser la région au lieu de la mettre à mal comme le fait l'ambassadeur actuel. Nul n'ignore que plus d'une fois, l'Etat camerounais a voulu dialoguer avec ceux là qui réclament une certaine indépendance, des multiples perches ont été tendues pour faire revenir la paix mais ces efforts ont été balayés du revers de la main et par conséquent voués à l'échec. Tibor Nagy ferait mieux de changer de discours avant de poser le sujet concernant la crise anglophone.
« Le Président de la Commission appelle au calme et à la retenue et, rappelle que toute revendication doit s'effectuer dans le cadre de l'article 34 de l'accord signé entre Bangui et les 14 groupes armés opérant en Centrafrique », a indiqué M. Moussa Faki dans un communiqué reçu ce mercredi.
L'article 34 de l'accord dit de Khartoum où il a été négocié indique que les signataires s'engagent à renoncer à tout recours, à la force armée pour le règlement de quelque différend. Ils peuvent saisir les facilitateurs de l'accord, l'UA en premier chef, pour conciliation et, à défaut, arbitrage.
Le nouveau gouvernement nommé dimanche devait être selon les termes de l'accord, inclusif. Mais, après qu'aucun ministère régalien n'eut changé de titulaire, cinq groupes armés signataires ont estimé être insuffisamment représentés et ont désavoué la nouvelle équipe.
Ces cinq groupes appellent Bangui « à revoir sa copie », selon la formule du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), petit groupe implanté dans le nord.
Un ministre, secrétaire général du parti de l'ancien président François Bozizé renversé en 2013, a démissionné lundi pour les mêmes raisons. Ce même jour, le nouveau Premier ministre, Firmin Ngrebada, a pour sa part estimé que ce gouvernement obéit aux arrangements conclus entre les autorités et les groupes armés lors des négociations à Khartoum qui ont précédé la signature de l'accord.
« Le nouveau gouvernement est le début du processus que nous avons retenu ensemble entre autorités et groupes armés », a tempéré M. Ngrebada, soulignant que « Bangui allait par la suite élargir la base de la participation de tous à la gestion des affaires du pays ».
Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA, est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013. Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.
Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses habitants ont dû fuir de chez eux et les combats sont quotidiens dans les provinces contrôlées à 80% par les groupes armés.
Nicole Ricci Minyem
En rapport avec cette perte colossale, la non-révision par le pays de Muhammadu Buhari, de ses contrats de partage de production. De l’avis de certains experts, ces pertes pourraient être plus importantes si rien n’est fait dans l’immédiat dans l’optique de mettre à jour les textes.
Entre 2008 et 2017, le Nigéria a enregistré un manque à gagner d’au moins 10 milliards de dollars, car la formule régissant ses contrats de partage de production n’a pas été revisitée pour être adaptée aux nouvelles réalités du marché. Le document était en vigueur depuis 1993.
Sur la période étudiée, la production des contrats de partage de production a dépassé celle des coentreprises où la société publique du pétrole détient généralement d’importantes parts.
C'est ce qu'a révélé l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Nigeria (NEITI), dans son dernier rapport publié dimanche et intitulé « Le coût élevé de l'inaction ».
L'étude réalisée conjointement avec Open Oil, un groupe agissant pour la transparence du secteur extractif basé à Berlin, a révélé que les pertes pourraient atteindre 28 milliards de dollars si rien n’est fait dans l’immédiat.
Entre 1998 et 2005, la production totale des contrats de partage de production a été inférieure à 100 millions de barils par année, tandis que les sociétés en coentreprise ont produit plus de 650 millions de barils par année.
Dans le cas d’espèce, en 2017, la production totale des contrats de partage de production s'élevait à 305,800 millions de barils, soit 44,32 % de la production du pays. Celle des coentreprises s’est alors élevée à 212,850 millions de barils, soit 30,84 % de la production totale, précise le document.
Il faut dire que le Nigéria fait face à de nombreuses difficultés pour mettre à jour les textes régulant son secteur pétrolier en raison de querelles politiques et d’une forte division au sein du parlement. Pour exemple, le code pétrolier qui devrait être adopté depuis plusieurs années, fait toujours l’objet de tractations notamment sur la question de la redistribution.
Afin d'endiguer d'autres pertes de revenus énormes, l’Initiative a appelé les pouvoirs publics à un examen urgent des textes.
Pour rappel, selon le classement 2018, le Nigéria avec une production pétrolière de plus de 2037 000 barils par jour, reste incontestablement le premier producteur de pétrole d’Afrique. Il est suivi de l’Angola, de l’Algérie et de la Libye qui vient en quatrième position avec production de 850.000 barils par jours.
Agence ecofin
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a annoncé hier mardi 05 mars 2019 avoir été obligé de fermer son bureau au Burundi, après 23 années de présence dans ce pays, à la demande du gouvernement.
L’organisme spécialisé de l’ONU assure que le gouvernement burundais l’a forcé à plier bagage. Ce qui n’est pas surprenant lorsqu'on sait que c’est depuis octobre 2016 que le torchon brûle entre les deux entités.
Cette fermeture intervient aujourd'hui en référence à la demande faite début décembre par le président Pierre Nkurunziza qui avait dit ne plus comprendre l’utilité de ce bureau alors que la situation des droits de l’homme dans son pays s’est améliorée.
“Deux ans après la suspension de la coopération, le 5 décembre de l’année dernière, le gouvernement a demandé la fermeture de notre bureau au Burundi expliquant que le pays a fait des efforts suffisants en matière de mise en place de mécanismes pour la protection des droits de l’homme. Donc l’existence de notre bureau ne se justifie plus”, a expliqué Ravina Shamdasani, porte-parole de l’institution.
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a été ouvert au Burundi en 1995 au plus fort de la guerre civile qui ravageait le pays et qui a fait de nombreuses victimes. Plus de deux décennies plus tard, le gouvernement a estimé que la paix étant revenue, la situation des droits de l’homme n’étant plus la même, voir, s’étant améliorée, la présence de ce bureau sur son sol n’était plus pertinente.
Il faut dire que ce dernier a brillé par des rapports à charge contre le président Pierre Nkurunziza qu’il a régulièrement accusé de graves violations des droits de l’homme depuis la tentative avortée de coup d‘État en 2015. Des rapports que Bujumbura a toujours balayés d’un revers de la main.
Il est à noter que c’est également en octobre 2016 que le Burundi était devenu le premier pays à se retirer de la Cour pénale internationale. Retrait devenu effectif un an plus tard, après l’ouverture d’un examen préliminaire sur des accusations de meurtres, tortures et autres exactions commises dans ce pays suite à la réélection de Nkurunziza en juillet 2015. Lesdites violences auraient fait au moins 1200 morts et déplacés plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, d’après les estimations de la Cour pénale internationale.
Il n’est pas exclu que d’autres pays, africains surtout emboîtent le pas au Burundi tant ces institutions onusiennes des droits de l’homme brillent par une partialité déconcertante.
Après la visite en janvier 2018 de Nicoletta Mariolini, la déléguée fédérale suisse au plurilinguisme, voici le tour du président de la Confédération suisse. La symbolique, inévitablement, développe un mouvement déchiffrable sous le prisme de la médiation. Selon certains observateurs, cet élan et cet allant traduisent la volonté suisse à offrir, au pays de Paul Biya, une ou des pistes de sortie de la crise anglophone.
Entre temps, il n’est pas fortuit de rappeler que des initiatives ne cessent de naître. Le corpus de chacune d’entre elles semble se déployer de haut, avec pédagogie et avec une intention proclamée de venir à bout de l’insécurité dans la partie anglophone du Cameroun. C’est dans ce canevas que s’inscrit le Mouvement pour la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (« The North-West and South-West Peace Movement »). Cités par Apanews, Mbile Norbert Nangiya, Francis Enwe Abi Ngalle, Henry Monono et Nick Ngwanyam disent bénéficier d’une épaisse adhésion de l’opinion locale.
Se déclarant apolitique, le mouvement «ambitionne de rassembler tous les fils et filles des deux régions, désireux d’apporter leur contribution au retour à la normale dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, et s’engage à discuter avec toutes les parties prenantes à la crise anglophone, aussi bien au Cameroun que dans la diaspora, afin de parvenir à la cessation des violences».
Cette initiative voit le jour à côté d’une autre. Il s’agit de la Conférence générale anglophone (AAC), programmée depuis novembre dernier par un collègue de religieux, sous les auspices du cardinal Christian Tumi. Depuis, elle ne cesse d’être reportée pour des raisons attribuées tantôt aux difficultés logistiques, et pour certains également aux obstacles posés par le pouvoir de Yaoundé.
Et du coup, le lien entre l’arrivée de Mgr Paul Richard Gallagher à Yaoundé et l’offre de médiation du Vatican est vite trouvé. En effet, le 25 février 2019, au cours d’une audience avec le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, le secrétaire chargé des relations avec les États au Saint-Siège, a formellement émis le vœu du Vatican d’aider le Cameroun à résoudre la crise.
Sur place, le gouvernement n’a cessé de multiplier des initiatives dans le sens de l’apaisement. L’on retient, entre autres, le décret de décembre 2018 consacrant l’arrêt des poursuites contre 289 personnes poursuivies devant les tribunaux militaires, et détenues de ce fait pour des délits commis dans le cadre de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ; celui du 30 novembre 2018 portant création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR).
Mais également le lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence, d’un montant de milliards de 716 millions 500 francs CFA, destiné à rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par les violences ; la création, en janvier 2017, de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme… Pour les observateurs, le logiciel mérite d’être réinitialisé.
Otric N.
Le gouverneur de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakary passe à la vitesse supérieure dans cette partie du pays.
Au cours de la continuité de l’opération de la campagne d’hygiène et salubrité mis sur pied par le gouverneur de la région de l’Extrême Nord dans cette partie septentrionale du pays. L’opération devient de plus en plus musclé ; plusieurs voitures abandonnées garés le rond de la route sont saisies et mis en fourrière avec l’appui de la communauté urbaine.
Il est 8h30min ce mercredi 06 Mars 2019, lorsque le gouverneur accompagné d’une équipe commence à sillonner dans les artères de la ville de Maroua. Premier escale, l’arrondissement de Maroua 1er, sur place ; le maire Hamidou Hamadou de cette commune attend le no1 de l’extrême-nord.
Direction marché comice, lors de l’opération le long de la route, 04 voitures abandonnées sont saisies et mis en fourrière par l’équipe de la communauté urbaine et Hysacam sous l’œil vigilant du gouverneur de la région. Sur chaque engin pris dans les filets une croix de couleur rouge passe à l’aide d’un pinceau avant d’être embarquer par un gros porteur d’engins lourds.
Des avertissements ont été donnés dans certains garages ou piste quand les propriétaires ce sont présentés. C’est un délai de 24 à 48h qui à été accorder aux différentes victimes ayant plaidé leurs causes. Un tour à Dugoi, les gérants des garages le long de la route ont été interpellés de déguerpir dans des brefs délais.
« C’est une opération qui entre dans la sécurisation de la ville, il s’est avéré que les bandits lorsqu’ils sont poursuivis vont se cacher dans ces voitures abandonnées. Des objets volés sont également gardés à l’intérieur de ces engins roulants. » Souligne le gouverneur de l’extrême-nord Midjiyawa Bakary.
Signalons que le no 1 à procéder à cette opération musclé avec la compagnie du délégué de la communauté urbaine François Bakary à Maroua 1 et une partie de Maroua 2. C’est une campagne qui devrait se poursuivre, malgré le fait que beaucoup ce sont plaints de l’ignorance de l’opération ; une mise en garde qui donne une peur bleue aux partisans des actes inciviques.
Avec la continuité de l’opération dans les semaines avenirs les garages ont été délocalisés dans des sites hors de la ville. Ils pourront rejoindre les vendeurs du carburant frelaté qui ont déguerpi depuis quelques mois.
Félix Swaboka
En valeur absolue, le montant de ces exportations s’élève à 252 millions d’euros soit un plus de 165 milliards de FCFA.
Les données relatives à ces exportations camerounaises de bois vers l’Union européenne sont issues des statistiques de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). A la lecture de ces dernières, on y apprend en plus que le Cameroun a même été le principal fournisseur africain de bois aux pays de cette région du monde. Ceci étant, c’est une hausse de l’ordre de 25% qu’aura connu ce secteur par rapport à l’année 2017.
Ces exportations camerounaises sont pour la plupart constituées de bois débité précise l’OIBT. Elles constituent la plus forte progression sur l’ensemble des pays tropicaux exportateurs de bois.
Elles devancent les exportations congolaises qui pour leur part ont connu une hausse de 12%, à 79 millions d’euros (51,8 milliards de francs Cfa). Viennent ensuite celles malaisiennes dont le pays est leader dans ce domaine avec 519 millions d'euros, soit plus de 340 milliards de francs Cfa, celles gabonaises avec près de 107 milliards de francs Cfa et enfin celles thaïlandaises, toutes ayant connu une baisse de leurs exportations de bois respectivement de l’ordre de 5%, 5% et 13%.
Selon l’OIBT, de janvier à septembre 2018, les exportations du bois camerounais vers les pays de l’Union européenne culminaient déjà à 186 500 tonnes. Une performance tributaire entre autre, selon l’organisation, à la redynamisation des exportations vers l’Allemagne, qui en fin août déjà étaient en hausse de 25%. Les exportations camerounaises de bois vers des pays comme l’Italie et la Belgique sur la même période ont également connu augmentation. Respectivement elles ont été de l’ordre de 30 et 5%.
Le potentiel forestier camerounais est non négligeable. Il est évalué à 22 000 000 hectares, dont 17,5 millions d’ha de forêt vierge exploitable. C’est le deuxième plus grand massif forestier en Afrique Centrale après celui de la RDC.
La production annuelle de bois s’élève à environ 230000 m3. La contribution à l’économie de ce secteur est non négligeable. De sources concordantes, il représente environ 6% du PIB occupant ainsi le 3ème rang après le pétrole et les produits agricoles. La valeur brute des bénéfices économiques de ce secteur est estimée autour de 150 milliards de F.CFA par an. Ce secteur créé près de 22.722 emplois permanents directs dont 21.902 emplois dans la filière bois d’œuvre industrielle. Les essences les plus exploitées sont principalement L'Okoumé, Le Sapelli, l’Ayous et dans une moindre mesure le Tali, l'Azobé et l'Okan. Un ensemble de textes réglementaires encadrent l’exploitation forestière.
Après la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya a été porté le 4 mars 2019 à la vice-présidence de l’Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (Uniffac). Cette institution sera désormais présidée par Gustavo Ndong l’équato-guinéen qui était jusqu'au jour de l’élection, vice-président de l’Uniffac.
« Les délégués de l’Uniffac ont constaté la vacance de la Présidence de l’Union due à l’indisponibilité actuelle du président élu. L’assemblée générale extraordinaire, après lecture des dispositions statutaires, en son article 20 des statuts de l’Uniffac en cours depuis 2016, a décidé, à l’unanimité de procéder au réaménagement de son bureau exécutif. C’est ainsi que le vice-président de l’Uniffac, l’équato-guinéen Gustavo Ndong a été porté par ses pairs à la tête de l’Union des Fédérations de Football d’Afrique centrale en remplacement du président indisponible Patrice Edouard Ngaissona », indique le communiqué final ayant sanctionné les travaux de l’Assemblée générale qui s’est étendu sur deux jours.
Il convient de rappeler que Patrice Edouard Ngaissona fait face à des ennuis judiciaires en France où il a été incarcéré. « Il a été décidé la convocation d’ici deux mois, d’une réunion du Comité exécutif de l’Uniffac et au mois de juillet la tenue de l’Assemblée générale ordinaire élective », peut-on lire dans le communiqué.
A titre de rappel, pour revenir à Seidou Mbombo Njoya qui poste désormais aussi la casquette de vice-président de l’Uniffac, il a été élu comme président de la Fecafoot, le 12 décembre 2018. Il avait remporté cette élection avec un score de 46 voix sur 66, devançant largement Joseph Antoine Bell son principal challenger.
Pour ce qui est des projets, le président de la Fecafoot avait indiqué qu’il compte en priorité, faire l’état des lieux de la structure dont il a désormais la charge. « L’éthique est la base sur laquelle repose notre programme de refondation. La crise à la Fecafoot est une crise morale profonde. Aujourd’hui, reconstruire sans remettre de l’ordre est impossible. C’est pour cela que nous en faisons une priorité. C’est pour cela que nous allons être très regardants sur les comportements des uns et des autres. Qu’il s’agisse des footballeurs, des administrateurs, tout le monde sera sommé de respecter les règles. Il n’y a pas de beau match si les acteurs ne respectent pas les règles. C’est un de mes chevaux de bataille », déclarait-il dans un journal de la place.
Liliane N.
Les populations du septentrion renouent une fois de plus avec les méthodes traditionnelles telles que la lampe tempête ou la bougie.
La mise en garde du gouverneur de l’Extrême-Nord Midiyawa Bakary il y a deux ans, a visiblement laissé les responsables de la société Eneo Cameroun indifférents puisque plusieurs localités du septentrion restent plongées dans le noir depuis plusieurs mois. « Kolofata et Amchidé ont déjà amorcé le quatrième mois sous les coupures d’électricité. L’économie au niveau de la région de l’Extrême-Nord du pays est paralysée. Nous vivons un peu cette situation d’insécurité et la situation est aggravée par ce sevrage en énergie électrique », rapporte Hamadou Garba.
Les coupures n’épargnent pas certaines régions du septentrion du pays. Ce phénomène, qui était devenu résiduel depuis une année, réduit fortement les activités commerciales, économiques et sociales dans le Grand Nord particulièrement plongée dans le noir dans la journée et la nuit. Selon les responsables en charge de l’électricité au Cameroun, le barrage hydroélectrique de Lagdo enregistre un stock de retenue d’eau de 2828 millions de mètres cubes, contre 3210,79 millions de mètres cubes à la même date en 2017. Ce qui fait observer un déficit de 382,79 millions de mètres cube.
Cette quantité d'eau disponible en décembre 2018 était déjà jugée insuffisante pour l’alimentation de la région en énergie électrique. La puissance du barrage hydroélectrique de Lagdo est d’environ 72 mégawatts, mais il ne produit actuellement que de 30 mégawatts. Au mois de décembre 2018, la demande en énergie électrique dans le réseau interconnecté Nord, qui regroupe les trois régions septentrionales des servies par le barrage de Lagdo, était de 50 mégawatts.
En plus de 30 mégawatts produits par le barrage de Lagdo, Eneo-Cameroon a eu recours à la centrale thermique de Djamboutou qui a une puissance de 20 mégawatts. Mais pour le mois de janvier 2017, les prévisions sont de 65 mégawatts ; une demande que les responsables de l’entreprise disent ne pas pouvoir satisfaire. Malgré la dotation d’un nouveau transformateur de 60 MVA et l’installation par les responsables Eneo à Garoua. Les responsables d’Eneo Cameroun avaient annoncés, en 2018 que les populations des régions du Nord et de l’Extrême-Nord ne connaîtront plus des délestages en 2019.
Eneo avait atterrir un gros transformateur d’une puissance de 60 MVA au poste de transport de l’énergie à Djamboutou. Le raccordement de ce nouveau transformateur devrait apporter une augmentation de 32 MW sur l’existant, une puissance transférable devant permettre de desservir plus facilement que par le passé les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Les 32 MW transférables se repartissent comme suit : 16 MW sur le transformateur desservent d’une part le Mayo Louti et l’Extrême-Nord et 16 MW vont alimenter Garoua et ses environs.
Le nouveau transformateur devrait apporter la solution à la saturation à laquelle faisait face le poste de Djamboutou confronté à la forte croissance de la demande dans les deux régions surtout avec l’installation de l’université de Maroua. Depuis mars 2019, les régions septentrionales du Cameroun fonctionnent désormais en mode délestage.
Félix Swaboka
Les conséquences du mouvement islamique Boko Haram qui sème la terreur au Nigeria ont véritablement atteint les frontières camerounaises. La présence des islamistes radicaux a été signalée depuis quelque temps dans le chef lieu de la région de l’extrême Nord.
En effet, le Cameroun qui partage de longues frontières avec son voisin nigérian en fait les frais. En raison du fait que les frontières artificielles héritées de la colonisation ont divisé les familles, en envoyant une partie au Nigeria et une autre au Cameroun ne facilitent pas le contrôle des déplacements. Moustapha Alioum, commerçant à Kousseri confie : « J'ai ma famille à Maiduguri, lorsqu’il y a des problèmes là-bas ; ils sont obligés de venir se réfugier ici chez moi, à Kousseri. Il est vrai la frontière est fermée mais il y a des voies de contournement dans le désert ».
Les familles de l’Extrême–Nord sont divisées et se retrouvent dans les deux pays. Ce qui favorise aussi l’acquisition d’une carte nationale d’identité camerounaise moyennant bien sur quelques billets de F CFA, apprend-on. Résultat des courses, il est difficile de dire avec exactitude, qui est nigérian et qui est camerounais. Profitant alors de ces mouvements migratoires du Nigeria vers le Cameroun et vice-versa, les adeptes de la secte Boko Haram, pour franchir la frontière (Banki-Amchidé) se passeraient pour les Camerounais, brandissant ainsi leur carte nationale d’identité dûment signées par les autorités Camerounais.
Pour empêcher leur pénétration dans la première ville frontalière entre le Cameroun et le Nigeria, les autorités administratives et responsables multiplient des stratégies de sécurisation. Et pour construire une paix durable, le gouvernement camerounais doit se saisir de deux enjeux sécuritaires majeurs : le devenir des anciens membres, y compris combattants, du mouvement jihadiste, et celui des comités de vigilance.
Pour les anciens membres de Boko Haram, le gouvernement devrait distinguer les militants dangereux, pour lesquels une procédure judiciaire formelle et probablement une incarcération s’imposent, d’autres individus pour lesquels des travaux communautaires et des confessions publiques semblent plus appropriés, et soutenir les communautés prêtes à réintégrer ces derniers. Concernant les comités de vigilance, il devrait mieux assister ceux qui sont encore nécessaires pour lutter contre Boko Haram.
Félix Swaboka
Elle l’a réitéré ce 05 mars 2019 autour d’une causerie éducative à la prison centrale de Garoua, dans le cadre des activités marquant la célébration de la 34 eme édition de la journée internationale de la femme.
Sensibiliser les détenus femmes de la prison centrale de Garoua et identifier leurs problèmes. C’était l’objectif de la causerie éducative de madame le procureur près la cour d’appel du Nord à la prison centrale de Garoua qui compte 2068 détenus, dont 22 femmes. Occasion pour Madame le procureur général près la cour d’appel du Nord, Régine Esseneme, d’entretenir les femmes détenues de la prison centrale de Garoua, sous le thème de la 34ème édition de la journée internationale de la femme : « Croisade contre les inégalités de sexes : s’arrimer à la nouvelle impulsion ». Cette rencontre s’inscrit en continuité de la participation de Régine Esseneme à la célébration de la journée internationale de la femme. Elle illustre l’attachement du Cameroun à la promotion des droits de l’Homme et sa volonté de soutenir le gouvernement qui militent pour cette cause, en particulier pour la reconnaissance et la défense des droits de la Femme.
La conférence débat du 01 mars 2019 à la salle de conférence de l’Art, qui a bénéficié d’une large couverture de presse, a donné lieu à de nombreux échanges portant sur des questions pratiques, entre les femmes et les chefs traditionnels de la région du Nord et Régine Esseneme. Fadimatou Abba, a loué « cette initiative qui porte sur un sujet touchant toutes les couches de la société camerounaise et qui ne pouvait laisser indifférent les femmes que nous sommes. »
Le thème choisi pour l’édition 2019 de la journée internationale est révélateur de la détermination du Cameroun à mettre fin aux inégalités et aux discriminations dont sont victimes les femmes. Le régisseur de la prison centrale de Garoua, a présenté les 22 femmes pensionnaires. Selon lui : « Le besoin essentiel en dehors des commodités courantes, est la réinsertion sociale afin d’éviter la récidive après leur libération ».
Le régisseur de la prison, « honoré de recevoir madame le procureur générale près la cour d’appel du nord et les femmes du parquet » qu’il remercie « pour ce grand geste de cœur en faveur aux femmes détenus de la prison centrale de Garoua », avant de conclure : « Nos portes vous seront toujours ouvertes ».
Le personnel féminin du parquet du Nord, a alors remis un paquet minimum composé essentiellement de denrées alimentaire, de produits d’entretien et de produits vestimentaires. Cette autre activité sociale menée par madame le procureur générale près la cour d’appel du Nord et les dames du parquet et encouragée par ministère de la justice, démontre une fois de plus que la justice reste bel et bien active dans la chaîne de solidarité envers les prisonniers et les personnes nécessiteuses.
Félix Swaboka