A travers le festival Kab’attitude 2019, placée sous le thème « le Kaba, un emblème Sawa au-delà des frontières», elles attendent propulser cette tenue africaine sur les podiums internationaux.
Les Femmes Deïdo réunies au sein de l’Amicale des femmes Deïdo (Afed), veulent faire du « Kaba Ngondo », ce boubou féminin long, ample et somptueux empreint d’une simplicité et d’une élégance, qu’arborent les femmes camerounaises, une tenue visible sur les grands podiums du monde. Présentées aujourd'hui comme les gardiennes de la tradition du « Kaba Ngondo », elles se sont lancées depuis 2017 à travers le concept Kab’attitude, dans la valorisation de cette tenue d’origine Sawa, adoptée non seulement par toutes les camerounaises, mais aussi par les femmes du monde entier. « Ce concept représente les attitudes que nous voulons exprimer à notre manière autour de l’idée du Kaba, ce boubou qui est devenu africain. Le Kaba tend aussi à être international, alors nous voulons profiter de cette aubaine pour valoriser notre vêtement », explique la présidente de l’Afed, Alice Mbappe Eyoum.
Evènement biannuel, la 2e édition placée sous le thème « le Kaba, un emblème Sawa au-delà des frontières», a été lancée le 2 mars dernier par une parade à Douala au cours de laquelle les femmes camerounaises et africaines ont exhibé des kaba aux coutures variées et impressionnantes. « Nous sommes venues accompagner les femmes camerounaises. La femme togolaise s’habille toujours en pagne, nous avons découvert le kaba au Cameroun et nous l’avons aussi adopté. Nous sommes fières de nous habiller en kaba comme nos sœurs camerounaises », affirme Wilson Hélène, la présidente du Rassemblement des femmes togolaises au Cameroun – Douala. Outre les togolaises, plusieurs autres délégations étrangères ont assisté à cet événement.
Pour cette édition 2019, à en croire la présidente de l’Afed, Kab’attitude se donne pour objectif de sortir le Kaba du secteur informel, pour intéresser de manière formelle les grands couturiers faiseurs de la mode, et inciter à une industrie créatrice de richesses. « Si le Kaba peut se vendre aux galeries Lafayette à plus de 800 euros, alors il a sa place au carrefour du donné et du recevoir », dit-elle. C’est dans cette logique que les stylistes, modélistes, couturiers de renom ou non, amateurs et créateurs affirmés, fans de mode et observateurs, détecteurs de talents, admirateurs, sont invités à participer à cet avènement qui met un accent sur les dimensions culturelle et créative, humaine et festive, sociale et événementielle, dans la mise en valeur des tissus et accessoires africains, et autres matières premières africaine transformées à l’africaine. Le festival continuera du 25 au 27 octobre prochain à Douala avec une Foire exposition vente et une soirée de gala avec défilé le vendredi 08 novembre 2019.
Marie Mgué