Le Ministre de l’Habitat et du développement urbain parle de la portée du transfert des projets aux communes pour la gestion des voiries.
Dans une interview récente, accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Célestine Ketcha Courtes le Ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu), indique qu’en plus de transférer les ressources financières aux communes, il faut leur apporter un certain encadrement.
« J’ai toujours dit quand j’étais Maire que si Douala, Yaoundé, sont des villes durablement développées pendant que Angossas ou Bassamba ne le sont pas, on ne parlera pas de développement durable au Cameroun. C’est en cela que la décentralisation est l’axe majeur de la politique des Grandes opportunités du Président Paul Biya. Il faut amener les Maires à rendre cette décentralisation progressive. D’ailleurs nous sommes dans une phase d’accélération de ce processus. Ainsi lorsqu’on transfère 3,5 milliards de F à l’exécutif communal qui a la mission de prestation de service public pour le bien-être des populations, il faut aussi les encadrer. Nous sommes en pleine accélération de ce processus. Les ressources transférées ont augmenté, les secteurs aussi. Il est question de transférer les compétences en matière d’entretien des voiries, des routes, mais également de l’énergie renouvelable », explique le Ministre.
Il convient de rappeler que Célestine Ketcha Courtes a présidé le lundi 4 mars 2019 la cérémonie de lancement des projets transférés pour la réhabilitation et l’entretien des voiries de 36 communes pour l’année 2019. Répondant à la question de savoir quel est l’impact dudit transfert sur le développement local, le Mindhu déclare « il est clair que cela va booster le développement local. Car, lorsque les populations vont ressentir immédiatement que leurs conditions de vie ont été améliorées, il y aura un engouement à accompagner les Maires dans ces chantiers. Surtout que nous sommes en année électorale. Il est important que les populations sentent ce septennat des Grandes opportunités qui découlent des Grandes réalisations concrètes sur le terrain.
Nous avons invité le Trésor payeur général pour qu’on apporte des éclairages sur les risques qu’il y a à mal gérer les ressources transférées en termes de gestion par régie. Car, il faut qu’il ait les mains libres, qu’ils travaillent avec les populations, et qu’ils observent les règles de gestion de ressources financières en régie. Les Maires doivent affecter les moyens dans les projets identifiés, afin d’éviter le détournement des crédits. Ils ont besoin de l’encadrement, notamment de la part du Ministère de la Décentralisation et du développement local ».
Liliane N.