Avec un rythme jugé lent, quelques structures étatiques parapubliques et privées répondent à l'appel incessant de la délégation régionale du Ministère de l’environnement, de la nature et du développement durable.
La région du Nord souffre de plus en plus des conséquences de la déforestation continue qui règne en maître dans ses localités où le bois est la seule énergie utilisée au sein des ménages .La nécessité pour tenter de tordre le coup à ce phénomène de plus croissant. « Nous avons depuis quelques années encouragé les populations à reboiser. Ce message a atteint sa cible mais il reste encore à faire un travail de conscientisation par un approche de sensibilisation conjointe » espère Antoine Damou Lamtoing, délégué régional du ministère du ministère de l’environnement, de la nature et du développement durable.
Le reboisement généralement dans cette partie du pays s'organise souvent par les communautés villageoises, des établissements scolaires et d'autres structures. Dans le Mayo Louti cet appel est visiblement entrain de prendre corps avec succès grâce à une structure dont la vocation première n'est pas liée à la déforestation. Il s'agit d'une entreprise du nom Chaux Roca dirigée par Pierre Rocaglia de nationalité Française.
Installée à Figuil depuis quelques années l'action de cette entreprise dans la protection de l'environnement semble aujourd'hui une action d'une dimension citoyenne. Bénéficiant d'une approche méthodique centrée sur l'aménagement de ses lapinières cette structure s'est engagée à reboiser « nous avons plusieurs sites de reboisement dont celui de Bafouné situé à la sortie de Figuil d'une superficie de cinquante hectare dont vingt déjà entièrement reboisé » explique Jérôme Lakaye responsable de l'environnement dans cette structure.
La production moyenne des plants est estimé en moyenne à dix milles et en plus des sites de reboisement, d’autres endroits en ville et dans d'autres villages de l'arrondissement. Malgré la définition des sites à reboiser faite de commun accord avec les responsables locaux des services du ministère des forets et faune ,cette action a été suffisamment perturbée par les populations « En nous investissant pour le reboisement sur nos sites les populations peut être par manque de sensibilisation sur le biens fondés du travail ont vu en cela une occupation de leurs terrain et ont aussitôt commencer à y mettre du feu et mener d'autres activités susceptibles de détruire des jeunes plants ».Cette situation plus ou moins décourageante avait conduit l'administration de la structure à envisager d'autres initiatives palliatives.
« Le gouvernement par le biais du MINFOF avait donc réorienté la politique du reboisement en nous invitant cette fois ci à intégrer les populations de manière directe à ce processus ; ce qui nous a permis de mettre en ouvre nos moyens pour faciliter cette action en remettant aux populations des jeunes plants et leur donner des connaissances pratiques » ajoute t-il. Le feed back de ces actions s'évalue de manière positive au vue du constat fait sur le terrain et les témoignages des populations.
« Nous nous félicitons de ce partenariat il rentre en droite ligne avec nos objectifs mais ce que nous regrettons c'est la récupération de ce travail par la municipalité qui serait entrain de faire des rapports qui disent en substance que ce reboisement est son initiative alors qu'elle décharge presque chaque jours les plantes chez nous et ne s'occupent que de l'entretien. Cela à mon avis est comparable à une guerre dont l'explication nous dépasse », explique notre source. Entre la création des pépinières villageoises et l'ouverture d'esprit des populations sur la nécessite de reboiser le chemin est encore long pour cette structure qui n'entend pas céder aux menaces de toute sorte ou une probable déstabilisation dont le risque est minime du fait de l'adhésion des populations à cette politique qui présente déjà des conséquences propices au bien être social local.
Felix swaboka
C’est dans un post sur sa page Facebook que le Ministre délégué auprès du ministre de la défense, Jean de Dieu Momo a déclaré ses biens et menacé de dénoncer « ses confrères » qui lui proposent de faire des affaires.
Pour éviter de se retrouver en disgrâce comme certains ministres qui subissent les affres de l’opération épervier en ce moment, le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean De Dieu Momo, a déclaré dans une sortie sur Facebook le 12 mars, avoir plusieurs voitures, des maisons à Douala, à Dschang etc.
« Mettons nous d’accord. Je ne suis pas venu sur la terre pour construire les gratte-ciel. Je l’aurais fais quand je gagnais 20000 dollars USA au Tribunal des Nations Unies. Soit dix millions de francs CFA par mois. Je ne suis pas non plus un Business Man quoique je vendais à la boutique de mon père à l’âge de dix ans. J’ai déjà mes maisons a Douala et a Dschang pour abriter ma famille. Une maison de fonction à Yaoundé et plusieurs voitures. Sans doute m’en faudra t-il une autre a Yaoundé maintenant que j’y travaille? Pardon ne me proposez pas toute sorte de business soit disant gagnant-gagnant. C’est vous qui envoyez les gens en prison. La prochaine fois je vous dénonce. »
Suite à cette déclarations, les internautes se posent beaucoup de questions. Comment peut-il en effet, après le tollé de ses précédentes déclarations continué à menacer ses confrères alors qu’il sait qu’il n’a aucun budget à gérer en tant que ministre délégué auprès du ministre de la défense ? Cette intervention ne voile t-il pas une volonté de trafic d’influence comme on en connait au Cameroun ? Parler de cette manière n’est-il pas pour Jean de Dieu Momo de montrer ou vanter l’importance de son nouvel emploi ?
Devant quelle commission ou alors sur la foi de qui et de quoi a-t-il fait cette déclaration ? En rappel, selon l’article 3 de la loi N 003/2006 du 25 avril 2006, cette obligation concerne l’ensemble du patrimoine, or, le ministre Momo a juste fait une déclaration sur ses biens immobiliers et ses voitures. Qu’en est-il de ses finances ? Voila une autre curiosité camerounaise.
Le ministre délégué à la justice, qui quelques jours avant son revirement pour la cause du président de la république, qui faisait montre d’une bonne connaissance des dérives de la justice camerounaise semble les ignorer dorénavant. Il est donc clair que Jean de Dieu Momo a voulu faire une nouvelle fois le buzz comme il en a l’habitude.
Danielle Ngono Efondo
Sous le thème « connected Commonwealth », les lycées de la ville ont saisi le prétexte pour réitérer leur attachement à cette journée qui célèbre la victoire des pays regroupés au sein de cette organisation placée sous l’égide britannique.
Créé par la Grande Bretagne dans le but d’accompagner ses ex colonies vers le développement. Il est devenu une tradition, la célébration de de la journée du Commonwealth dans les pays membres. Membre de cette organisation des gentlemen depuis le 16 octobre 1995, le Cameroun marque chaque année pendant cette journée, un temps d’arrêt pour mener des activités marquant la célébration de la journée. Dans la région du Nord, les structures qui retiennent particulièrement l’attention, ce sont les établissements d’enseignement secondaires où diverses activités sont mises sur pied pour marquer d’une pierre blanche l’évènement.
Cas pratique, le lycée bilingue de Garoua, une table ronde a été organisée par les responsables de cet établissement. « Il est question pour nous d’édifier les élèves sur l’essence même du Commonwealth et les actions qu’il mène au quotidien, identifier les pays membres de l’association, présenter le but poursuivi par cette dernière et surtout procéder à l’analyse et l’explication du thème de la journée aux apprenants », selon Oumarou Souley, animateur pédagogique bilinguisme.
L’autre point majeur ayant ponctué les activités, il s’agit des quiz. Les apprenants ont fait des jeux questions-réponses pour jauger leur niveau de culture sur le Commonwealth et partager des idées avec leurs camarades.
Au sortir de ces séries d’activités, les encadreurs sortent mieux convaincus d’avoir su mettre à la disposition de leurs élèves, les rudiments nécessaires pour la connaissance et la compréhension des particularités du Commonwealth. La modératrice de la table ronde Ambala Charonne qui est une élève, assure avoir constaté que ses camarades étaient contents et repartent avec un background plus lourd sur la connaissance les pays membres cette organisation qui a une renommée internationale.
En ce qui concerne le Lycée bilingue de Garoua Ngalbidjé, l’occasion est trouvée de s’interroger sur la politique éducative en faveur de la valorisation du Commonwealth. A l’évidence, des efforts énormes sont consentis. « Des leçons sur cette journée sont dispensées depuis le matin pour justifier les élèves sur l’importance de la célébration », a ajouté Oumarou souley.
Au-final, le constat est clair que dans les établissements d’enseignements secondaires de Garoua, la journée du Commonwealth n’est pas passée inaperçue, preuve palpable, la palette d’activités qui ont meublé ladite journée.
Innocent D H
Suite à la dénonciation d’un système de fraude dans ce corps, le gouvernement par l’entremise du Ministre des finances Louis Paul Motazé lance une mission d’investigation dans tous les secteurs des douanes du Cameroun.
Ils sont certainement nombreux dans le corps de la douane camerounaise à avoir perdu le sommeil. Pour cause, la signature le 11 mars par le ministre des finances louis Paul Motazé, d’une lettre mettant en mission et ce pour une durée de 75 jours, des équipes de cadres de son département ministériel, afin de conduire des investigations dans les différents secteurs des douanes du pays.
Celle-ci fait suite à en croire le Ministre à des dénonciations faisant état de l’existence « d’un système de fraude consistant à détourner des droits de douane, à travers la mise en circulation des quittances parallèles, avec la complicité des services du Trésor public. »
Ceci fait curieusement penser à l’histoire des timbres postes qui avait défrayé la chronique à une certaine époque...
Ce qui est encore plus cauchemardesque pour nos douaniers et les services du trésor ainsi visés c’est l’étendu de la période sur laquelle s’étale l’investigation. D’après le Ministre des finances, seront concernés par ces investigations les exercices budgétaires 2015, 2016, 2017 et 2018. Plus encore, aucune restriction ne saura être opposée aux enquêteurs selon Louis Paul Motazé qui précise : « La présente lettre de mission autorise l’accès à tous les documents budgétaires, financiers et comptables, ainsi qu’à tous les sites intéressant le mandat ».
Cité à plusieurs reprises dans les rapports de la Commission nationale anticorruption (CONAC), pour la période allant de 2010 à 2015, le corps de la douane caracolait en tête des administrations les plus corrompues au Cameroun et ce particulièrement dans les régions du Centre, de l’Extrême-Nord, du Littoral et du Sud-Ouest.
Par ailleurs, le train de vie impressionnant de certains douaniers n’est pas pour arranger les choses. A titre illustratif pour la période sus citée, la Conac signalait le cas de ce douanier entré par le bas de l’échelle et qui avait réussi l’exploit d’être propriétaire de 13 villas en dur bâties sur terrains titrés, d’un immeuble de 5 niveaux également construit sur terrain titré, ainsi que de 10 terrains immatriculés. A ce vaste domaine immobilier, s’ajoutait plusieurs autres biens dont des camions, des autobus et autres véhicules personnels haut de gamme.
Rendez-vous en mi-mai pour les conclusions de ces investigations.
Selon les statistiques recueillies auprès de l’hôpital régional, plusieurs cas sont enregistrés ces derniers jours avec des décès.
Pour les seuls douze jours du mois de mars, les chiffres sont alarmants en ce qui concerne les cas de d’accidents dans la ville de Garoua. « Nous avons enregistré 89 cas d’accidents soit 7 accidentés par jour. Hier nuit par exemple, nous avons enregistré 03 accidentés, l’un était déjà décédé des suites d’un traumatisme crânien », nous a confié Arnaud Zoua, médecin généraliste en service à l’hôpital régional de Garoua. Une situation qui met en désarroi les populations qui estiment qu’il s’agit des accidents de trop.
« Ce sont plus de dix accidents par jour. Je suis dépassé ! Que ce soit à voiture, ou à moto. Et même la divagation des bêtes dans les artères de la ville, cause des situations d’accidents. Ce qui ne m’épargne pas d’être au contact direct d’accidents graves », explique un jeune et témoin.
Au niveau des services du Groupement de la voie publique et de la circulation du Nord, l’on pose un doigt accusateur sur la non maîtrise de la conduite et l’absence du permis de conduire par les conducteurs de moto, voiture ou tout autre engin dédié à la circulation terrestre. A cela, il faut ajouter le fait que la ville soit en chantier. Une situation qui a rendu la le déplacement précaire et quasiment impossible. Une réalité difficile à vivre, car les routes sont non seulement poussiéreuses mais aussi parsemées des creux inqualifiables dont le nom « nids de poules » contribuerait plutôt à en valoriser.
Pour juguler ce phénomène d’accidents, une frange de la population opte pour la marche et juge mieux de faire garer leurs engins de transport pour limiter les risques. Les éléments du groupement mobile de la voie publique et de la circulation multiplient des stratégies de sensibilisations pour réduire les cas d’accidents de la circulation dans la ville de Garoua, à sa plus simple expression. Toutefois, l’engagement de chaque individu à plus de civisme est urgent, pour que les voies publiques ne causent plus de tort aux usagers. Un artiste célèbre disait dans ce sillage : « la route ne tue pas, mais c’est nous qui tuons à cause de nos maladresses ». Un extrait choisi à dessein pour indiquer qu’avec un peu de notre prudence dans la circulation nous pourrions désormais conjuguer l’accident au passé et il ne sera qu’un triste souvenir.
Innocent D H
Les actions des gilets jaunes atteignent des proportions inquiétantes, même si l’on note ces dernières semaines une baisse drastique du nombre de manifestants.
L’acte 17 des gilets jaunes, décliné le week-end dernier a indiqué une chute d’engouement dans les rangs des activistes. Si l’on s’en tient aux chiffres publiés par le ministère de l’intérieur français, le constat est qu’il y a eu 28.600 gilets jaunes en France, dont 3000 dans la capitale. La baisse se vérifie par le fait que la semaine dernière 39.300 participants au mouvement étaient dans la rue et à la même heure. Une baisse qui motive plutôt les forces de maintien dans l’ordre dans la mise en branle de la machine répressive. C’est ainsi que 40 interpellations ont eu lieu samedi 09 mars. Près de la moitié de ces interpellations sont intervenues à Paris, où 13 personnes ont été mises en garde à vue à en croire une source judiciaire. Quelques heurts ont été néanmoins perceptibles à Montpellier ou Caen. A Toulouse, au Puy-en-Velay et dans la banlieue nantaise, des forces de l’ordre ont été confrontées à des jets de projectiles. Compte tenu des débordements dont font montre les manifestants, la loi anticasseur parait pour le chef de l’Etat comme l’un des palliatifs.
L’esprit de la loi anticasseur
Il faut tout d’abord préciser que le Président de la République français via son porte-parole a fait part de sa volonté de saisir le Conseil constitutionnel avant que le Sénat adopte définitivement le texte anticasseurs. L’intention manifeste du chef de l’Etat à travers ce projet de loi adoptée par la l’Assemblée, s’inscrit dans la légalité constitutionnelle. « Il est ainsi pleinement dans son rôle de garant des libertés publiques dans notre pays », a déclaré Binjamin Griveaux à la presse française.
A l’article.L.211, paragraphe 4 alinéa 1, on peut lire : « Lorsque par ses agissements à l’occasion de manifestations sur la voix publique ayant donné lieu à des atteintes graves à l’intégrité physique des personnes ainsi qu’à des dommages importants aux biens (…) le Préfet de police peut, part arrêté motivé, lui interdire de participer à une manifestation sur la voie publique l’objet d’une déclaration ou dont il a connaissance ».
Cette disposition suscitée donne plein pouvoir au Préfet d’interdire à une personne la liberté de manifestation sur une voie publique. Un texte fortement critiqué par la société civile et l’opposition française qui y voient une possibilité pour le pouvoir en place à restreindre les libertés publiques. Les premiers à être visés donc vraisemblablement les gilets jaunes qui font parler d’eux à travers des mouvements interminables jusqu’ici. Le Président français chercherait ainsi sans doute une solution légale pour enfin dissuader ces adeptes de la manifestation et de la casse.
Innocent D H
C’était l’un des points essentiels de son discours prononcé le 12 mars 2019, à la cérémonie d’ouverture de cette session parlementaire.
Comme à l’Assemblée nationale, au Sénat, Chief Victor Mukete le doyen d’âge de la chambre haute a déploré les actes de violence causés par des terroristes et autres fauteurs de troubles. Le Sénateur a dénoncé les violences enregistrées dans certaines représentations diplomatiques camerounaises et à l’intérieur du pays. Il convient de rappeler que le samedi 26 janvier 2019, des manifestants de la brigade qui se fait appeler «anti-sadinard» ont pénétré dans l’Ambassade du Cameroun en France et y ont fait un saccage.
D’après le compte-rendu sommaire fait par Antoine Ahmadou le chargé d’affaires par intérim, le saccage avait commencé à 17 heures et s’est achevé vers 22 heures. Jusqu’au moment où les gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers français appelés par le chargé d’affaires par intérim sont intervenus. Il leur aura fallu 4 heures pour évacuer la représentation diplomatique. Au chapitre des dégâts, le diplomate avait déploré les mises à sac du bureau du consul général, du cabinet de l’ambassadeur, du bureau du chef d’antenne DGRE avec de précieux documents emportés. Des cachets auraient aussi disparu. De même que d’importantes sommes d’argent. «Le pillage du service financier avec un préjudice estimé à près de 70 000 Euros en espèces» a été signalé. L’évaluation des dégâts n’est pas terminée.
Pour revenir à Chief Victor Mukete, il s’est aussi opposé aux commentaires et sorties jugés «déplacés» de certains pays occidentaux concernant la gestion de la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il a lancé un appel au calme et au respect de l’intégrité et de la stabilité du Cameroun. Il a par ailleurs vanté les vertus du patriotisme, il a exalté les efforts déployés par les pouvoirs publics pour maintenir le Cameroun en paix et stable. Il a également rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité pour leur bravoure et leur professionnalisme, dans la préservation de l’intégrité du pays.
Pour le Doyen d’âge du Sénat, cette session de mars doit contribuer à résorber les exactions, en soutenant toutes les initiatives prises par les pouvoirs publics pour garder le Cameroun en paix. Pour lui, la construction de la paix est une affaire de tous et demande la participation de tous aux côtés du Président de la République.
Liliane N.
Le verdict est tombé le lundi 11 mars 2019 au Tribunal de première instance de Yaoundé.
La justice camerounaise a reconnu et déclaré coupable de manifestation illégale, 17 souscripteurs de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida). Cinq autres souscripteurs ont été déclarés non coupables. Ces derniers avaient été interpellés le samedi 26 janvier 2019, jour où le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) tenait ses marches blanches dans certaines villes du pays à savoir Douala, Yaoundé, Bafoussam.
Ces personnes arrêtées ce jour-là, réclamaient le remboursement de leur épargne. Et ils répondaient à un appel à manifestation lancé par les souscripteurs. Ledit appel visait par exemple à exprimer la non adhésion au remboursement au prorata proposé par le gouverneur. D’après l’un d’entre eux, la manifestation avait même été annulée. «Compte tenu de la manifestation du Mrc, nous-mêmes l’avons annulé et les autres n’étaient pas au courant de l’annulation», déclare-t-il. De plus, il ajoute pour dénoncer que «le lieu de manifestation était devant le Palais de justice. Mais ceux-ci ont été interpellés dans le jardin public «Charles Atangana». Ce qui est déjà anormal. Il s’agit d’un lieu de recueillement et de distraction».
C’est donc le 1er février 2019, que les mis en cause ont été mis au parfum des charges retenues contre eux. Lors de cette audience, le juge avait énoncé les trois charges retenues contre ceux-ci. On parlait entre autres de «manifestation illégale» et «attroupement».
Il faut dire que depuis la suspension des activités de la Mida et la fermeture de cette Organisation non gouvernementale (Ong), les souscripteurs ne savent plus à quel saint se vouer. 11 mois déjà et ils continuent toujours d’attendre qu’on leur rende leur argent. Plusieurs couples ont volé en éclats. Certains partenaires ayant pris les épargnes familiales pour aller miser à la Mida. D’autres se sont ravitaillés dans les caisses des tontines pour souscrire dans cette Ong. D’aucuns sont allés jusqu’à hypothéquer les maisons familiales. Un pasteur affirme avoir pris l’argent de ses fidèles pour miser à la Mida.
Plus de 17000 souscripteurs ont été enregistrés. Officiellement il avait été dit que la somme de plus de 3 milliards de FCFA avait été récupérée à la Mida. Joint au téléphone par notre confrère Le Jour, Brice Bina, le chef de la cellule de communication des services du gouverneur a déclaré au sujet de la situation qui prévaut «nous avions déjà ressorti la liste des personnes concernées par l’opération, celle-ci est affichée à la sous-préfecture d’Efoulan. Nous attendons que des instructions nous soient données».
A titre de rappel, il convient de dire que le 7 mai 2018, des responsables de l’Ong à savoir le commandant en chef Albert C. Amougou Foe, l’administrateur, Patrick Essa’Ala N, alias Pen et la sœur Marie B. Ntsama A ont été arrêtés. Ils ont été placés en détention à la prison centrale de Kondengui.
Liliane N.
La cérémonie haute en couleur a été présidée ce 12 mars par le Ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur au Cameroun, Jacques Fame Ndongo.
L’équipementier chinois des télécommunications Huawei, à travers son programme de formation Huawei ICT Academy a livré au Cameroun ce mardi, sa première cuvée de 10 enseignants certifiés. C’était en Yaoundé en présence d’un parterre important d’invités.
Ledit programme de formation dont le champ est exclusivement réservé au domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et qui se déroule en partenariat avec de nombreuses institutions académiques à travers le monde, est réservé aux étudiants et universitaires. Plus spécifiquement, Le programme Huawei ICT Academy propose des certifications dans les domaines suivants: HCIA / P-R & S, HCIA / P-WLAN, HCIA / P-Security, HCIA / P-Storage et HCIA / P-Cloud Computing.
Huawei revendique une coopération avec plus de 300 universités dans le monde, et la formation de plus de 10 000 étudiants par an, dans le cadre de ce programme.
A l’occasion de cette cérémonie de remise des parchemins aux 10 premiers enseignants du supérieur, l’équipementier a expliqué : « Cette académie Huawei prépare les élèves à relever les défis et à saisir les opportunités créées par l’évolution rapide et les innovations multiples de l’industrie des TIC, et produit des ingénieurs multi-qualifiés, à même de travailler sur les technologies actuelles et du futur. Elle vient combler l’écart qui existe entre l’industrie et le milieu universitaire, en améliorant les possibilités pour les employeurs de trouver des personnes ayant les compétences requises par l’industrie. »
D’après des informations glanées à bonne source, la suite prévoit, après la formation de cette première cuvée d’enseignants certifiés, l’ouverture de la première classe d’étudiants de la Huawei ICT Academy au Cameroun. Cette classe sera logée au sein de l’Ecole nationale supérieure des postes, des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (Sup’ptic) dont est issu une partie des récipiendaires. L’autre partie provient de l’Institut universitaire de la Côte, un établissement privé basé à Douala.
A l’occasion de la même cérémonie, une 3ème institution d’enseignement supérieur camerounaise et pas des moindres a rejoint la Huawei ICT Academy. Il s’agit de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé.
Les élus du 12 mars ont reçu chacun un ordinateur portable offert par l’équipementier chinois des télécoms, Huawei.
Dans les ménages, l’on dénonce de plus en plus la réactivation du vieux système de rationnement de l’énergie. A raison, pense Eco Matin, «puisque pendant qu’une partie de la ville de Yaoundé (pour ne prendre que cet exemple) est éclairée, une autre est dans le noir sans explication officielle».
Eneo Cameroun est accusé de réactiver le vieux système de rationnement de l’énergie dans un contexte où des unités industrielles énergivores entrent en service, faisant ainsi planer une aggravation de la situation. Dans l’arrière-pays, apprend-on, beaucoup de villages naguère électrifiés ont purement et simplement été déconnectés du réseau.
Le Comité de l’étiage qui se réunissait chaque année pour mettre sur pied le calendrier des coupures du fait d’une production insuffisante d’électricité en saison sèche, est en hibernation depuis 2016. Le motif connu est que, le barrage de retenue d’eau de Lom Pangar d’une capacité de 6 milliards de mètres cubes, qui est entré en service en septembre 2015, permet désormais la régulation du fleuve Sanaga en période d’étiage. Et donc aux principaux barrages hydroélectriques du Cameroun que sont Song-Loulou et Edéa, de continuer à produire de manière optimale.
Récemment à Yaoundé, la directrice locale des opérations de la Banque mondiale, Elisabeth Huybens, a révélé que cet ouvrage « a permis la régulation des fluctuations saisonnières du débit de la Sanaga et, par ce fait, l’augmentation de la capacité de génération pour environ 200 MW ».
La situation actuelle des délestages est donc principalement due à deux facteurs : la dégradation des réseaux de transport et de distribution, problème qui est loin d’être nouveau , et, l’entrée en activité de nouvelles unités industrielles, principalement dans les grandes métropoles que sont Yaoundé et Douala, lesquelles unités surchargent le réseau.
La situation dans les ménages risque même de s’aggraver dans les jours à venir, avec la mise en service annoncée de la nouvelle des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), à Yaoundé. D’une capacité de 500.000 tonnes de ciment par an, cette unité industrielle très énergivore sera directement raccordée au poste abaisseur de Nomayos, située dans la périphérie Sud de la capitale.
Pour mémoire, alors que l’offre en électricité stagne autour de 1300 MW depuis plusieurs années, la demande, elle, croît de 7,5 % par an. Et, pour assurer un équilibre précaire du secteur électrique, le pays a besoin chaque année d’environ 100 MW supplémentaires.
Cette alliance va permettre au Port autonome de Douala de se relancer sur la façade atlantique. C’est ce qui convient de retenir de l’accord-cadre signé en début de semaine à Douala, Cyrus Ngo’o, directeur général du PAD et Renaud Picard, directeur général suppléant du grand Port maritime de Bordeaux.
Dans ce document, quelques points importants ont été soulignés, notamment la promotion des échanges commerciaux entre les deux institutions, la promotion du développement et l’amélioration de la relation ville-port. On y évoque également l’aspect commercial, logistique et industriel de l’activité portuaire, le développement des relations entre les différents partenaires composant les deux communautés portuaires et enfin, la planification du développement portuaire.
Les administrateurs du PAD précise en outre, que cet accord-cadre intègre les volets planification du développement portuaire ainsi que la gestion des résidus de dragage. Le Grand Port maritime de Bordeaux quant à lui, va accompagner le PAD dans l’élaboration du schéma directeur du développement du port, le suivi de la marée et, à travers l’apport des solutions de gestion optimale de la ressource naturelle d’eau pour la navigation.
Enfin, le PAD et le Port de Bordeaux s’accordent sur le contrôle des fonds avec les sondages, dragages, l’hydrographie, l’accompagnement dans l’élaboration d’un plan sectoriel de protection de l’environnement.
Quelques similitudes
L’on peut relever quelques points de ressemblance, entre le Port Autonome de Douala et son nouveau partenaire. Tous les deux en effet, sont ouverts vers le monde extérieur et, nombreux sont les pays qui font transiter leurs marchandises, pour ne citer que cet exemple, par ces canaux, souligne en substance, les collaborateurs de Cyrus Ngo’o. Leur position stratégique sur la façade atlantique en fait ainsi des outils incontournables pour le développement et le rayonnement des villes et régions auxquels ils appartiennent, renforçant ainsi leur attractivité.
Depuis 2008, avec la loi du 4 juillet 2008, le Grand port maritime de Bordeaux s’est substitué au Port autonome. Cette loi lui attribue plusieurs missions, notamment l’aménagement, l’exploitation et l’entretien des accès maritimes, la police, la sûreté et la sécurité, la gestion et la préservation du domaine public et des espaces naturels dont il devient propriétaire (hormis le domaine maritime et fluvial), et la construction et l’entretien de l’infrastructure portuaire.
Le grand Port de maritime de Bordeaux est également chargé de la promotion de l’offre de dessertes ferroviaires et fluviales en coopération avec les opérateurs concernés, l’aménagement et la gestion de zones industrielles ou logistiques liées à l’activité portuaire et, la promotion générale du port.
Même si les contours financiers du document n’ont pas été rendus publics de même que sur le rôle que va jouer chacune des deux parties, il ressort des échanges que désormais, l’administration portuaire de Douala dans les secteurs d’activité ciblés va jouer un grand rôle. Ce dernier, porte essentiellement sur la promotion des échanges commerciaux ainsi que sur le développement structurel de ce port.
C’est confirmé, les associations des consommateurs et les distributeurs ont adoptés le 12 mars l’augmentation du prix de la boisson. Ce sera finalement 50 Francs et 100 Franc pour certains produits. Après des heures de travaux et d’échanges houleux, les majors de l’industrie brassicoles du Cameroun réunis au sein de la Cameroon Alcohol producers Association (CAPA), sont parvenus à imposer leur nouveau barème des prix. Une nouvelle grille des prix décidée et appliquée depuis le 01er mars.
Des associations des consommateurs à l’instar de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) ont claqué la porte des discussions selon certaines sources. Elles soutenaient une augmentation de 32 FCFA, telle que recommandée par des projections de la direction générale des impôts.
Mais, les prix désormais pratiqués sont ceux qui ont été adoptés le 1er mars dernier. Les associations des consommateurs avouent n’avoir pas pu faire adopter leur barème des prix. Elles ont ainsi « plié le genou » devant ce que certaines qualifient de « diktat » de la Cameroon Producers Association.
Le gouvernement est quant à lui accusé de faire le jeu de l’industrie brassicole. Car, le 06 mars dernier, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana rejetait la raison que donnait la CAPA pour justifier l’augmentation des prix de la boisson. Le ministre soutenait que la nouvelle taxe pouvait être par les industries brassicoles sans répercussion sur le consommateur.
Par ailleurs, il était revenu sur les projections du gouvernement selon lesquelles, l’augmentation du droit d’accise ne devait provoquer qu’une augmentation du prix de la boisson de l’ordre de 32 FCFA. Une somme qui pouvait être arrondi à 35 FCFA tout au plus.
Mais pourquoi n’a-t-il pas soutenu cette idée ? Pourquoi assiste t-on plutôt à une augmentation allant de 50 F à 100 F ? En tout cas, le Ministre du commerce a désormais 15 jours pour entériner la nouvelle grille des prix.
Ce qui est sûr, qu’il y ait augmentation ou pas, les camerounais vont toujours boire. La preuve, depuis le 1er mars, les consommateurs paient la boisson à 650 FCFA ou plus. Car « quand on veut se faire plaisir, on ne compte pas », soutiennent-ils.