Le Cameroun s'est joint à la communauté internationale ce 12 mars pour se souvenir qu'Internet aussi est un espace d'expression des libertés et que celles-ci doivent y être préservées.
Encore appelée journée mondiale contre la censure, la journée internationale pour la liberté d’expression sur internet est célébrée depuis 2008 chaque 12 mars de l’année. Elle est créée par Journalistes sans frontières (JSF) pour dénoncer la cybercensure dans le monde, la répression des internautes et notamment des blogueurs qui serait croissante et les fermetures des sites internet toujours plus nombreuses. Le fait est que internet offre de nombreuses possibilités d'expressions. De plus le fait de se cacher derrière un pseudonyme ou un faux profil peut donner l'impression au rédacteur qu'il ne sera pas identifié et lui donne comme le pouvoir de dire des choses qu'il n'aurait jamais pu dire à visage découvert.
Si l’on apprécie à juste titre le fait que l’information est facilement véhiculée via les réseaux sociaux, que chacun se sente un peu plus camerounais derrière son écran de téléphone ou d’ordinateur, difficile est de ne pas constater que la liberté d’expression sur internet a des tendances de libertinages. S’il y’a bel et bien un endroit au Cameroun où la limite entre la liberté et le libertinage est presque inexistante c’est sur les réseaux sociaux. Ici, un internaute peut se permettre de parler du Président de la République sans aucun égard, avec déconvenue, comme s'il parlait de son voisin de palier ou d'une personne quelconque. Au Cameroun comme ailleurs, la toile a contribuer à briser le mythe de la fonction d'État.
L'un des terrains d'expérimentation de ces joutes communicationnelles fut les élections présidentielles d’octobre 2018, les discours de haine, les discours empreints de toute sorte de vulgarités à l’endroit des principaux dirigeants de l'État ont déferlé sur la toile. Avec une utilisation plus importante chaque jour des réseaux sociaux par nombres de Camerounais, on s'est retrouvé dans un tourbillon de propos discourtois voir injurieux dans différents camps Paris les acteurs en scène.
La liberté allant de pair avec la démocratie, il est donc à retenir que les comportements tels le libertinage démesuré à travers internet sont répréhensibles au regard des dispositions de la constitution et d'autres lois camerounaises. Par conséquent le citoyen doit veiller au respect scrupuleux des dites lois. S’il est vrai que la jeunesse camerounaise trouve dans les réseaux sociaux une tribune pour s’exprimer librement, ils doivent le faire de façon citoyenne et responsable car autant les sociétés numériques peuvent fédérer les homme, autant peuvent-elles également les diviser. Il revient donc de la responsabilité de tout un chacun de s'auto-censurer une fois devant son terminal numérique.