Le nom générique assigné aux activités auxquelles les citoyens s'adonnent pour assurer leur survie quotidien c’est le secteur informel. Au-delà de la longue liste que l’on retrouve dans les agglomérations : moto taxi, call box, coiffure et autres petits commerces, le travail du fer jadis, principale activité réservée aux zones rurales s'est invitée en milieu urbain. Des forgerons habiles dans le maniement du fer, sont entrain de ravir la vedette à l'industrie moderne de fabrication des matériels de construction, des ustensiles de cuisine ainsi que des outils pour les travaux champêtres.
Au quartier Joli soir, derrière le stade Ndoumbé Oumar de la ville, se dresse une tente de fortune. Ce hangar fait office d'usine de fabrication. Une vingtaine d'hommes tous ardus à la tâche s'activent. Les apprentis-forgerons soufflent sur les braises du four tandis que leurs maîtres munis de leur marteau s'attèlent à donner une forme aux morceaux de fer taillés à la mesure pour la confection des outils destinés à la vente. C'est dans un vacarme que se déroule le train train quotidien de ces hommes de fer qui viennent d'horizon divers.
« Je suis de Kousseri, je suis arrivé ici à Ngaoundéré depuis 2013 pour chercher du travail. Je n'ai pas pu avoir un bon travail et j'ai décidé de venir ici pour apprendre à fabriquer des matériels et trouver un peu d'argent », indique Assan l'un des apprentis rencontrés, en plein exerce de son boulot.
De toutes les générations, ils sont réunis dans une même enceinte par la passion du travail de fer et surtout en quête du pain quotidien. La récupération des amas de ferraille de véhicules abandonnés, des fûts et des matériaux en aluminium constitue la seule source d'approvisionnement en matières premières à cette industrie artisanale. Les morceaux de fer dont le prix d'achat varie selon la taille, la dimension et la qualité permettent aux forgerons de fabriquer des brouettes, de pelles, des pioches, des arrosoirs, des houes, des machettes et aussi des foyers améliorés métalliques ; qui sont écoulés dans les différents marchés de la ville et ses environs.
L'activité nourrit son homme car d'après Chirac, le doyen de ces forgerons : « On se débrouille avec cela pour nourrir la famille. Nous vendons la houe sans manche à 400 FCFA, la brouette varie entre 10 000 et 15 000 FCFA et les arrosoirs à 3500 FCFA ». Des prix concurrentiels par rapport aux mêmes outils vendus dans les boutiques et les quincailleries de la ville.
Risques liés à la pratique de l’activité
Toutefois, l'activité de ces forgerons se heurte à de nombreuses difficultés : exposition à la chaleur du four et aux intempéries au regard de la précarité du local et des installations. A cela il faut ajouter les descentes inopinées des agents de la communauté urbaine et des forces de l'ordre. « Les agents de la communauté urbaine et les policiers viennent souvent ici nous demander de payer et parfois ils ramassent nos affaires ». D'où cet appel au secours lancé par ces artisans au pouvoir public de les alléger des différentes tracasseries vécues tous les jours. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à arranger notre lieu de travail et aussi que les gens de la communauté de nous faciliter les choses car on gagne rien et ils viennent encore nous prendre de l'argent », martèle Chirac.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), dans un communiqué du 13 mars 2019, salue le combat acharné de cette camerounaise de 47 ans, Coordinatrice de l'Association de lutte contre les Violences faites aux Femmes (Avlf), qui travaille dur depuis une vingtaine d'années au Cameroun. À travers ce prix, c'est la femme camerounaise en général qui est honorée, et singulièrement la femme de la région de l'Extrême-Nord, d'autant plus que la lauréate en est originaire, et le siège de l'Avlf est situé au quartier Kakataré de Maroua.
Notre compatriote, Aïssa Doumara Ngatansou, à personnellement reçu le prestigieux prix Simone Veil des mains du Président de la République Française, Emmanuel MACRON, en présence de son épouse, le vendredi 8 mars 2019 à Paris, journée internationale des droits des femmes. C'est une récompense logique pour le combat sans relâche qu'elle mène au sein de son association depuis deux décennies contre les mariages précoces et les viols. Pour Aïssa Doumara Ngatansou et l'Avlf, le meilleur est sans doute à venir, vu les défis qui les interpellent au Cameroun et en Afrique.
Le MRC saisit cette occasion, pour saluer le travail de réflexion et les actions concrètes de notre compatriote dans l'Extrême-Nord, en sensibilisant sur les souffrances et traumatismes dans un contexte marqué par la récurrence des actes terroristes dans le Septentrion.
La confiance est renouvelée à Aïssa Doumara Ngatansou, qui a contribué à étoffer l'offre politique du MRC en ce qui concerne la condition féminine, et qui a opportunément apporté de la valeur ajoutée au débat politique lors de la campagne électorale de la présidentielle de 2018.
De nombreuses femmes du MRC croupissent actuellement dans les geôles du pouvoir, pour avoir exercé leurs droits civiques et politiques. Des victimes de la violence perverse qui se battent pour l'application des traités dont le Cameroun fait partie, contre les violences faites aux femmes, et en matière des droits des femmes.
Le bilan des réalisations des projets dans la région du Nord dans le cadre du Bip les trois dernières années est de manière globale plus ou moins satisfaisant. La révélation a été faite lors de réunion d’évaluation de la revue participative du DSCE des responsables Minepat et les opérateurs économiques de la région du Nord qui étaient en conclave à Garoua.
Ayant pour guide les quatre domaines à savoir : les infrastructures, la production, le social et la gouvernance, ces responsables et autres opérateurs économiques réunis en atelier ont répondu aux questionnaires pour en venir à cette conclusion qui leur a également permis de faire les propositions pour l’élaboration du prochain document qui devrait prendre en compte le besoin intégral des populations « pendant cette séance de travail que nous jugeons très essentielle, il était question de mesurer le niveau effectif des moyens financiers pour la mise en œuvre du DSCE, constater l’effectivité de l’exécution des opérations et identifier les obstacles et autres facteurs de blocages du processus », a indiqué le responsable du projet DSCE dans le Nord.
Le constat qui a le plus attiré l’attention des responsables est resté sans doute les projets non exécutés ou inachevés mais pour les quels les crédits ont été remis aux entreprises adjudicatrices après des passations des marchés publics.
« Dans le domine du social, nous avons par exemple l’abandon du chantier du centre multifonctionnel des jeunes de Garoua et la construction de la délégation départementale du Minproff dans le Mayo Rey et bien d’autres. Ce constat est similaire dans d’autres domaines comme les infrastructures, la gouvernance et la production » peut on lire en substance dans le rapport finale des travaux.
En vue des propositions qui prennent en compte le besoin profond des populations du Nord qui soufrent encore du manque de l’eau potable et des structures sanitaires de qualité les commissions ont émis le vœu de voir intégré dans le BIP pour les prochaines années le renforcement des projets relatifs à l’hydraulique villageoise ,l’extension du réseau Eneo dans certains quartiers et villages de la région du Nord et le bitumage de certains axes à Garoua et de ses environs.
L’élaboration du DSCE devrait de l’avis des ces responsables du Minepat et les opérateurs économiques de la région du Nord, à l’heure de la décentralisation un exercice qui prend intégralement en compte les propositions faites mais, les différents maires présents à la séance de travail prouve le contraire. « Nous ne comprenons pas comment les projets qui nous parviennent ne concernent en rien nos propositions alors que toutes nos communes sont dotes des plans de développement », a déclaré le maire de la commune de Lagdo.
Pendant trois jours, les experts internationaux de défense et de sécurité, venus des pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, les preneurs de décisions de la sous-région vont réfléchir à la promotion d’une industrie sous régionale de la défense à travers l’identification des starts-up locales à fort potentiel défense.
Dans son allocution de circonstance, qui est intervenue après celles de quelques autres personnalités du monde de la sécurité, Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, qui avait à ses côtés, d’autres membres du gouvernement, a relevé l’importance de ces assises : « cette nouvelle expérience d’accompagnement des startups en relation avec l’industrie de la défense est révolutionnaire et construit un partenariat gagnant-gagnant entre les pays… ».
Et pour répondre aux enjeux sécuritaires auxquels sont confrontés de nombreux pays dans le monde et dont le Cameroun n’est pas épargné, le ministre en charge de la défense au Cameroun a relevé que : « A cause des conflits qui minent la sécurité au Cameroun, les stratèges militaires semblent avoir changé de cap, au regard de la ténacité des menaces ainsi que de leur coloration protéiforme. Dotées de moyens technologiques avancés, les forces de défense camerounaises sont dotées des moyens technologiques très avancées, ce qui nous a permis, jusqu’ici, d’allier avec professionnalisme, les combats et les techniques qui vont avec ».
Pourtant, cet appareillage n’est pas suffisant pour venir à bout de l’agression des bandes terroristes qui disposent quelquefois d’un matériel assez performant. Il est donc important, selon Joseph Beti Assomo, pour les pays africains : « d’acquérir une véritable indépendance stratégique, qui va consolider les acquis, tout en se dotant des moyens de s’approprier d’une véritable industrie militaire, qui corresponde aux réels besoins de nos pays, et du paradigme de la menace. C’est d’ailleurs à ce niveau que se situe le premier palier de la sécurité collective ».
Les thèmes de réflexion
Plusieurs thématiques ont été choisies, pour animer les assises de Yaoundé et, les participants s’y penchent, afin de parvenir à l’atteinte des objectifs d’une sécurité qui répond aux défis de la mondialisation : Piraterie sur le Golfe de Guinée : la protection des frontières, la gestion des réfugiés - Géopolitique sous-régionale : zone CEMAC - Les défis de la cyber sécurité, que les organisateurs ont ouvert sur deux axes de réflexion (Télécommunications
Organisé par la société camerounaise Will&Brother et placé sous le parrainage du Ministère camerounais de la Défense, le premier Salon Sécurité – Police a permis aux jeunes startup- peurs, d’exposer leur génie créateur. Le premier étage du palais des Congrès de Yaoundé, qui sert de cadre à ces assises a été choisi pour exposer, les réalisations des camerounais et, les visiteurs ont par exemple pu admirer les Drones et autres matériels de sécurité et de sûreté.
La chaîne privée Channels a diffusé en fin de matinée des images montrant une immense foule rassemblée devant des décombres, affirmant qu’un immeuble de quatre étages abritant une école s’est effondré à Itafaji, sur Lagos Island. Le dernier étage abritait une école maternelle et primaire, tandis que des appartements et des commerces occupaient le reste de l'immeuble.
« 37 personnes ont été sorties vivantes et huit personnes ont été retrouvées mortes », a annoncé dans la soirée un responsable de l'Agence de gestion des urgences de l'Etat de Lagos (Sema), Ibrahim Farinloye, dans un communiqué. De premières informations avaient fait état de 4 morts et de dizaines d'enfants parmi les nombreuses personnes coincées dans les décombres.
Le directeur de l'Agence de gestion des urgences de l’État de Lagos (Sema), Adesina Tiamiyu a confirmé en fin de journée à l'AFP que « des dizaines d'enfants se trouvaient à l'intérieur du bâtiment lorsqu'il s'est écroulé et que les opérations pour les secourir ainsi que les adultes continuaient ».
Le président Muhammadu Buhari a exprimé dans un communiqué sa sympathie aux proches des victimes : « C'est triste de perdre des vies précieuses dans un accident, particulièrement quand il s'agit d'enfants (...) Que Dieu accorde à tous affectés par cet accident courage et soutien ».
En fin d'après-midi, une marée humaine entourait les lieux de l'accident près du marché Itafaji, pendant que les secours tentaient de dégager des victimes dans une confusion totale.
L'effondrement s'est produit peu avant 10h du matin, selon Olamide Nuzbah, un habitant du voisinage qui a assisté au drame: « On était dehors en train de fumer quand on a vu l'immeuble tomber », a-t-il témoigné.
L’enquête a conclu à des défaillances structurelles du bâtiment dont la construction était illégale.
Des effondrements meurtriers de bâtiments se produisent fréquemment au Nigeria, où les règles de construction sont régulièrement bafouées. L’accident le plus médiatisé s’est produit en septembre 2014, lorsque 116 personnes, dont 84 Sud-Africains, ont été tuées à Lagos après l’effondrement d’un bâtiment de six étages dans lequel un célèbre télévangéliste, Joshua TB, prêchait son évangile.
En décembre 2016, au moins 60 personnes ont été tuées par l’effondrement du toit d’une église à Uyo, la capitale de l‘État d’Akwa Ibom, dans l’est du pays
Formée à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC), Mme Mélanie Betebe, épouse Atangana Essomba, s’était spécialisée dans le domaine de l’économie. Elle fait partie des journalistes qui assuraient la présentation du programme dominicale phare de la CRTV, «Scènes de Presse».
Femme entreprenante, elle a lancé son propre projet éditorial en 2016. Il s’agit de Baromètre Communautaire, un hebdomadaire spécialisé dans l’information de la sous-région Afrique centrale. « En situation concurrentielle, on se doit d’être innovant et pertinent. C’est vers ces destinations que je conduis mon équipe », déclarait-elle dans une interview au quotidien Cameroon Tribune le 2 février 2017.
De mémoire, Betebe Mélanie Félicité est née le 10 septembre 1971 à Mfida, l’un des plus grands villages de l’arrondissement d’Akono, département de la Mefou et Akono, région du centre Cameroun. Après ses études primaires à l’école de la Gendarmerie nationale du Camp Yeyap à Yaoundé, elle entre au collège François Xavier Vogt en 1983. Elle y reste jusqu’en classe de terminale. Titulaire d’un Baccalauréat série D, la suite de son cursus scolaire est riche de 3 années de psychologie à l’Université de Yaoundé I et d’un Diplôme en Sciences et Technique de l’Information et de la Communication obtenu à l’ESSTIC en 1999.
Présentatrice des journaux télévisés depuis 2004, Mélanie présente et produit également des magazines notamment : « Femme à la une », le magazine de promotion de la femme sur la CRTV et « Impulsion », un autre magazine de promotion de l’auto emploi et des PME toujours sur la CRTV. À son actif aussi plusieurs documentaires sur des sujets divers.
Sa disparition est une grosse perte pour la presse camerounaise. Nos sincères condoléances aux confrères de la CRTV, aux employés du quotidien Baromètre communautaire, ainsi qu’à la famille de la disparue.
La présence du gouvernement camerounais, dont la délégation est conduite par Louis Paul Motazé, le ministre des Finances, va se dérouler du 14 au 15 Mars sous le thème : « Quand l’Est rencontre l’Ouest ».
1.500 participants, venus de plus de 30 pays, sont attendus à ces assises dont la cérémonie d’ouverture sera présidée par, Julius Maada Bio, président de Sierra Leone, pays d’honneur. Le Cameroun est considéré comme le pays qui héberge l’une plus des importantes filiales en Afrique subsaharienne, du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, organisatrice de l'événement. Il est aussi important de relever que la Société Camerounaise des Banques se présente comme un partenaire positif pour le gouvernement de ce pays.
Détenue à 41% par l’Etat, cette banque aura été, selon des données officielles, la première société à capitaux publics en termes de dividende distribués au trésor public sur la période allant de 2014 à 2016, avec un montant global de 15,9 milliards de FCFA. Le ministre camerounais des finances va trouver à Casablanca, ses homologues des autres pays, à l’instar de la Côte d'Ivoire, le Mali, la Sierra Leone…
Les différentes articulations
Quatre sessions plénières sont programmées, avec des thématiques telles que : accélérer l’intégration et accroître la création de valeurs - repositionner la jeunesse au cœur de l’action- renforcer le rôle de la femme entrepreneur - garantir une croissance solidaire et responsable.
Ces sessions seront accompagnées par des rencontres B to B et B to G, du Marché de l’investissement et, pour cette articulation, huit pays sont à l’honneur. Le programme prévoit par ailleurs, la remise des trophées pour magnifier la coopération Sud-Sud.
Historique
Depuis son démarrage, le forum a attiré plus de 7.500 opérateurs de 36 pays et, généré plus de 17.000 rendez-vous d’affaires. Cela montre l’intérêt grandissant des participants ainsi que les opportunités de commerce et d’investissement qu’il permet de générer. Pour le réussir, des moyens colossaux sont mobilisés par Al Mada, le fonds d’investissement panafricain et, sa filiale Attijariwafa bank, présente dans plusieurs pays d’Afrique.
Pour porter structurellement cette initiative, une entité dédiée, le Club Afrique Développement, a été créée en 2016. Elle a mené depuis 15 missions multisectorielles dans 10 pays du continent, avec la participation de plus de 2.000 chefs d’entreprises de 12 pays d’Afrique.
En plus d’être un événement à caractère économique visant à développer les opportunités d’affaires pour les opérateurs, le forum s’inscrit dans la politique menée par le Maroc pour renforcer son ancrage africain et agir en faveur du continent. Cette édition se focalise sur l’enjeu de l’intégration intra-régionale, en termes de création de valeurs et d’opportunités et donc, sur le projet de Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Pour certains, il est question de sauver l’honneur du Gabon tandis que pour d’autres, il ne s’agit ni plus, ni moins qu’un appel à la rébellion et, c’est dans cette ambiance que vivent les compatriotes de Ali Bongo Ondimba, depuis quelques semaines.
Dans ce petit pays d'Afrique centrale de moins de deux millions d'habitants, ce n'est pas tant cet appel -auquel les chefs des principaux partis d'opposition n'ont dans un premier temps pas pris part- que la réaction des autorités qui a marqué les esprits. Pour eux, tout va bien et la vie politique locale poursuit son cours, calme et sans vague : « S'il y a pu y avoir en fin d'année dernière des inquiétudes de certains quant au déroulement de notre vie institutionnelle, celles-ci ont depuis été levées », a indiqué en conférence de presse ce mardi, Ike Ngouoni, porte-parole d'Ali Bongo.
L'imposture dont parlent les acteurs de la vie politique et les acteurs de la société civile fait suite à l'absence du président Bongo, en convalescence au Maroc après un AVC survenu à Ryad le 24 octobre. Ils ont signé un document dans lequel ils estiment qu'il est temps de reconnaitre une impossibilité d'Ali à rester dans ses fonctions : « Dimanche 31 mars, si rien n'est entrepris pour mettre un terme, nous devrons agir, pacifiquement pour exiger que soit mis fin à l'imposture en cours ».
Guerre des clans ?
« Gabon: qui gouverne vraiment »? Cette question est sur toutes les lèvres, surtout que les enquêtes sont menées afin de mieux cerner la présence du directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga, que certains disent être aux commandes.
Certains l’accusent de prendre une part active à la guerre des clans qui fait rage dans les salons feutrés à Libreville. Le dernier fait relevé est une présumée interdiction d'accès aux domiciles du président, à son demi-frère Frédéric, en charge des services de renseignement.
Des rumeurs qui ont des répercussions au sein de la population, tel que le démontre l’attitude de Raymond, bagagiste à l'aéroport, exaspéré que la santé du président fasse en permanence la Une des journaux: « C'est grave ce qu'il se passe là-haut, mais est-ce que ca nous concerne vraiment ? - Soit il va bien, il rentre et on n'en parle plus, soit il est en incapacité, on tranche et on fait des élections ».
En début de semaine, le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir a fêté en grande pompe, son 51ème anniversaire. Les camarades du Président Ali Bongo, dont le Premier ministre et le secrétaire général du PDG, Eric Dodo Bounguendza ont dévoilé devant les hommes des médias, une compilation des discours du chef de l’Etat gabonais, depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Pour eux, « même s’il est physiquement absent, le Chef de l’Etat reste en pensée et en esprit avec ses militants ».
Nicole Ricci Minyem
Il n’a pas un collectif d’avocats, encore moins ceux dont la renommée traverse les frontières. Il a juste son directeur de cabinet pour s’occuper de sa défense. Armand Okol puisqu’il s’agit de lui, n’a pas usé du dos de la cuillère pour répondre aux auteurs de ce qu’il considère comme une tentative d’assassinat politique de son mentor. Dans une publication qui fait le tour de la toile, il s’adresse avec respect et déférence au recteur du l’université de Yaoundé II Soa, tout en fustigeant le comportement des partisans du Mrc.
« J'ai beaucoup de respect et de considération pour le Pr. Adolphe MINKOA SHE. Je me refuse d'être impertinent à l'endroit d'une sommité intellectuelle de son rang, d'ailleurs je n'en ai ni la qualité, ni le talent. Une personnalité qui a autant distillé le savoir mérite à mon sens considération sans réserve et sans limite. A t-il commencé de dire
Et de poursuivre : « Mais très honnêtement je suis peiné et interloqué face à l'acharnement qu'il inflige à Cabral Libii, mon leader, celui de plusieurs de ma génération, celle d'avant et surtout d'après.Que les choses soient claires, le recteur de l'Université de Yaoundé II est dans son droit le plus absolu de convoquer un collaborateur SUPPOSÉ absent. Je souligne bien le mot supposé car si l'imminent Professeur avait pris la peine de solliciter les éclairages du Conseiller Technique auprès de qui M. LIBII a été mis à disposition par ses bons soins, il aurait dû savoir que jusqu'au mois de février dernier, celui qu'il dit n'avoir la moindre trace depuis le 23 Octobre était bel et bien à son poste de travail. Lequel poste de travail même ? Passons !
D'ailleurs ce que M. le recteur ne tient certainement pas à faire savoir à l'opinion nationale c'est que la personnalité qu'il dit rechercher n'a nulle part dans le campus de Soa la moindre table de travail et encore moins de bureau. Mais encore, que dans bien des cas ce dernier reçoit de sa hiérarchie des tâches ponctuelles à effectuer par les moyens de communication modernes.
Évidemment cela semble très peu préoccuper le patron de l'Université. Mais au demeurant, le fameux communiqué qui a vraisemblablement été balancé à dessein dans les réseaux sociaux aurait eu un minimum de crédibilité et une valeur saine si les noms des 17 autres collaborateurs absents dont plusieurs depuis bientôt un an que M. le recteur recherche figuraient sur la liste. Ah j'oubliais, ceux-là n'ont pas le même retentissement. Soit !
D'ailleurs le commun des mortels a encore en mémoire le contexte et la tournure des événements ayant précédé le limogeage de Radio Campus UY2 du sieur LIBII en 2017 peu après le lancement par lui de "l'Opération 11 Millions d'Inscrits". À l'époque et très naïvement il était loisible de croire que l'acte était tout à fait normal. Seulement dès le lendemain on avait alors assisté médusés à une levée de bouclier aux relents de dénigrement contre celui dont l'ascension politique et médiatique connaissait une progression fulgurante.
Quoi qu'il en soit, jusqu'à preuve du contraire je suis de ceux qui se refusent de croire qu'il y'a dans ce matraquage des rancœurs suite au fameux dossier Fécafoot dont on sait bien que les membres de l'équipe de la normalisation de l'époque à laquelle appartenait l'éminent Professeur des Universités Camerounaises et Étrangères avait essuyé des critiques d'une justesse et d'une pertinence de la part de Cabral Libii du temps où il était intrépide chroniqueur sportif.
Mais au fait, M. le recteur sait-il que son collaborateur a eu le mérite d'être officiellement le 3ème de la dernière élection présidentielle dans notre pays ? Pour avoir accompagné plus d'une fois mon leader dans le campus de Soa avant, pendant et après ce scrutin, j'ai envie de croire qu'il est probablement le seul à ne pas se rendre compte qu'il existe désormais un Cabral Libii d'avant 2018, celui de l'an dernier et surtout celui d'après, qui qu'on le veuille ou pas mérite un minimum de considération et quelques égards dus, à moins que...
Si la posture de M. le recteur est relativement compréhensible, celle des illuminés aigris du MRC est quant à elle on ne peut plus inconséquente, méprisable et ridicule. Sans vouloir faire plus de publicité à ces hurluberlus qui dès l'apparition du communiqué d'hier s'en donnent à cœur joie, il y'a quand-même tout lieu de s'interroger quant à leur minable posture.
Voilà des individus qui depuis près de deux ans présentent le Coordonnateur Général du « Mouvement 11 Millions de Citoyens » comme l'invétéré pion du régime et non moins Kérosène mais qui à la moindre occasion et de façon contradictoire dégainent l'outil à raillerie dès qu'il est question de ses ennuis de toutes sortes liés à son statut social ? À se demander comment on peut à la fois comploter avec les tenants du pouvoir et subir parallèlement les affres de ceux-ci! Je comprends mieux pourquoi les savants ont créé l'expression "cerveau de moineaux".
Curieusement, il se trouve quand-même toujours quelques hypocrites qui viendront par après donner de grandes leçons sur l'urgence et l'importance de conjuguer avec les membres de ce parti de la provoc à outrance. Ou encore ces autres « marabouts » qui vont essayer de faire croire que ces interminables attaques ne sont nullement pensées ou du fait des cadres du directoire, l'hôpital qui se moque de la charité.
Certains individus ont décidément la mémoire courte, j'oubliais: LA BÊTISE INSISTE TOUJOURS... A t-il conclut.
Danielle Ngono Efondo
Le Préfet du département de Mfoundi pense que la police municipale est indispensable.
Jean Claude Tsila a initié une tournée dans les sept arrondissements que compte son département. Cette tournée, il l’a débutée le 6 mars 2019 par l’arrondissement de Yaoundé 2e. Chacune de ces descentes s’est soldée par une séance de travail. A Yaoundé 4, la concertation a réuni le Sous-Préfet, des Maires et leurs conseillers, la police nationale, les conducteurs de motos de cet arrondissement et leurs représentants syndicaux.
En dressant le bilan, le Préfet du département de Mfoundi n’y est pas allé d’une main molle. Il a noté que l’anarchie a fait son lit dans la ville de Yaoundé, depuis la suspension des activités de la police municipale. «Le diagnostic est peu reluisant», a-t-il déclaré. «Vous avez démontré votre incapacité à vous autogérer. Vous ne respectez plus rien. Vous violez les zones rouges. A la Poste centrale par exemple, certains circulent maintenant sans se soucier de l’interdiction», a ajouté l’autorité administrative. Et d’un ton ferme en s’adressant aux conducteurs de mototaxis, il a déclaré «tous les éléments sont réunis pour que la police municipale revienne».
D’après Jean Claude Tsila, Yaoundé va avoir dans les prochains jours, une vraie police municipale. «Nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité», a indiqué le Préfet.
A titre de rappel, suite à l’altercation avec un conducteur de moto d’une trentaine d’années le mercredi 13 février 2019, le Préfet a sorti un arrêté portant suspension des activités de la police municipale généralement appelée Awara. «Les activités de la police municipale de la communauté urbaine et des sept communes de Yaoundé sont suspendues à compter de ce mercredi pour une durée de 30 jours. La mesure de suspension est susceptible d’être reconduite si les nécessités l’imposent », peut-on lire dans ledit arrêté.
Pour mieux comprendre la portée de cet arrêté, il convient de rappeler ce qui s’est passé le 13 février 2019. La police municipale avait entrepris de faire un contrôle inopiné. D’après le président de l’Association des conducteurs de motos taxis d’Elig-Edzoa, Minko, «le conducteur de moto a demandé à l’agent de la mairie de lui remettre les clés de sa maison après confiscation de l’engin, l’agent municipal a refusé de les lui remettre. Une violente bagarre entre les deux s’en est suivie. Le conducteur de la moto qui saignait a été conduit à l’hôpital central de Yaoundé. Sur les lieux, un véhicule des éléments de la police municipale et un engin à deux roues ont été incendiés par les conducteurs de motos courroucés».
Jean Claude Tsila avait confié à la presse que les éléments de la police municipale font l’objet de mécontentement de nombreux vendeurs ambulants et moto-taxis depuis un certain temps. Selon le préfet, les multiples plaintes des usagers faisaient remonter «l’escroquerie et les abus» dont ils sont victimes au quotidien.
Liliane N.
Les bâtiments du ministère de l’Education de base grouillent de monde ce mardi 12 mars 2019. A 8h, le service du fichier de la Direction des ressources humaines ressemble à une ruche d’abeilles.
Ça entre et sort, ça se bouscule. «Nous sommes en train de distribuer les certificats de prise de service et les contrats des nouvelles recrues, contractualisées en 2018», explique Bertille Mekong, sous-directeur des personnels non fonctionnaires au Ministère de l'Education de base.
Des rangs devant les fenêtres à gauche, d’autres rangs à droite, des personnes visiblement fatiguées sont assises. Les procédures qui ont débuté le 27 février dernier aboutiront au paiement des premiers salaires de ces enseignants avec l’appui financière du Partenariat mondial pour l’éducation (PME). Une première vague de 2.147 instituteurs contractuels bénéficient des services de la première prise en charge, apprend-on dans Cameroon Tribune.
Un ouf de soulagement pour ces pères et mères de familles qui, jadis sans salaires, jonglaient entre le métier d’enseignant et d’autres jobs, afin de joindre les deux bouts. C’est le cas de Pascal Mayabou, instituteur à l’école publique de Guirviza dans le Mayo-Louti, qui visiblement rassuré, sourire aux lèvres, explique que c’est désormais une nouvelle vie qui commence pour lui.
«Pendant six longues années, nous étions gérés par les parents d’élèves. Parfois on nous donnait 10.000 FCFA par trimestre et du coup pour nourrir ma famille, il me fallait une activité complémentaire. D’où l’agriculture que je pratiquais», confie-t-il. Beaucoup sont venus dans ce métier par passion. Aujourd’hui, ils sont fiers du fruit de leur patience. Depuis le début des opérations, plusieurs régions ont déjà été traitées.
«Nous avons fait un planning de passage par région. Nous avons commencé par les régions du Centre et du Sud pour permettre à ceux qui sont dans les régions éloignées d’avoir le temps de s’apprêter pour venir ici», assure le sous-directeur des personnels non fonctionnaires, Bertille Mekong. Au bout de deux semaines de l’opération, neuf régions sont déjà passées.
Mardi, c’était le tour de la région de l’Extrême-Nord. Les retardataires des autres régions sont aussi reçus. L’occasion faisant le larron, une autre activité s’est développée dans les parages de l’Education de base. Des institutions bancaires ont effectivement installé leurs stands. Les instituteurs n’ayant pas de comptes bancaires sont prospectés pour en ouvrir.
Dame Angèle. F est joyeuse de remplir les formulaires. «J’ai reçu mon bon de caisse pour toucher mon premier salaire à la Trésorerie générale. Mais avec le compte que j’ouvre, j’aurais une carte bancaire avec laquelle je vais désormais toucher comme les autres fonctionnaires», se réjouit cette institutrice.
Otric N.
C’est à cette décision que le Collège de Surveillance multilatérale de l’institution sous – régionale est parvenu, à l’issue de la 36ème session ordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, dont les travaux se sont déroulé les 11 et 12 Mars dans la capitale économique du Cameroun.
Dans un premier temps, le rapport intérimaire de surveillance sur les perspectives 2019 - 2020, a présenté l’évaluation de la situation économique et financière de la sous région. Ensuite, les experts ont dressé l’état de conformité en 2018 en droite ligne des nouveaux critères et convergences de la Cemac, en passant par un regard panoramique de l’état des relations entre les pays membres, ainsi que celui des institutions financières internationales.
Le rapport intérimaire de surveillance 2019 - 2020 s’est également intéressé aux mesures de redressement déjà prises, de même qu’à celles qui vont faire l’objet d’un suivi particulier, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes des Etats avec le Fond Monétaire International. Les participants, n’ont pas manqué d’évoquer les mesures de politique régionale, destinées au soutien les programmes envisagés par les Etats membres.
A l’entame des assises, Fatima Haram Acyl, vice présidente de la Commission de la Cemac avait annoncé les couleurs : « Notre sous – région a renoué avec la croissance en 2018, après deux années consécutives de récession. Les perspectives pour 2019 – 2020 sont, dans leur ensemble, globalement favorables ».
Pour plus de précision, elle ajoute que « ces bons résultats sont rendus possibles grâce aux réformes entreprises par les Etats membres entre autres, au niveau régional dans le cadre du Pref – Cemac, un programme qui met en cohésion, les différents programmes.
Les défis
Ils sont nombreux, ces défis qui doivent être relevés, si les gouvernements des pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, veulent voir les résultats probants de l’atteinte d’une croissance durable et inclusive. Des objectifs qui cadrent avec la réduction de la pauvreté, la création des emplois…
Les assises de Douala n’ont pas manqué de soulever les questions économiques, caractérisées par le secteur pétrolier qui subit des fluctuations des cours internationaux. Cela n’est pas suffisant, le regrette Fatima Haram Acyl qui, revient sur les autres aspects qui d’après elle, plombe les ambitions de ces Etats : « Nous avons en outre un climat des affaires peu attractif, un secteur secondaire peu diversifié et, un secteur primaire très peu mécanisé… ».
La rencontre de la ville économique du Cameroun s’est déroulée dans un contexte que les participants, n’ont pas manqué de relever, à l’instar de l’environnement macro – économique 2018, marqué par la poursuite de la consolidation budgétaire dans tous les Etats membres.
En plus, ils ont noté une hausse significative de la production pétrolière qui a été enregistrée au Congo ainsi qu’au Tchad. De même qu’une nette amélioration des termes de l’échange, sous fond de persistance de tensions sécuritaires dans le bassin du Lac Tchad et en Centrafrique, sans oublier la crise sécuritaire qui, depuis longtemps, touche et fait des victimes dans les régions du Nord et Sud Ouest Cameroun.
L’idée a été émise ce 12 mars par le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines, Tibor Nagy, lors d’une téléconférence de presse.
À mi-parcours de sa tournée en Afrique centrale, le secrétaire d’État aux Affaires africaines des États-Unis a donné une téléconférence de presse ce 12 mars 2019. A l’occasion, Tibor Navy est revenu sur le conflit qui oppose, depuis plus de deux ans, le gouvernement camerounais aux séparatistes anglophones à l’ouest du pays.
«Il faut peut-être amener la discussion dans un forum international à fin de discuter davantage», a-t-il indiqué, affirmant que la situation se dégrade au jour le jour. Sauf que l’émissaire de Donal Trump ne s’est pas étendu sur les contours d’une telle initiative, commente le journal Intégration.
Dans une interview diffusée le 6 mars dernier sur l’antenne de Radio France internationale, le diplomate estimait qu’«une conférence de haut niveau permettant à toutes les parties de dialoguer serait une bonne idée». Pour le secrétaire d’État aux Affaires africaines des États-Unis d’Amérique, «le gouvernement sous-estime l’ampleur du problème». De ce fait, il ne ferait pas preuve d’un «grand sérieux» pour résoudre la crise. Le «forum international» apparaît donc comme un moyen d’empêcher de tourner en rond.
Sur le sujet, le «Monsieur Afrique» du département d’État américain souligne qu’il y a une convergence de vues entre Washington et les autres pays occidentaux. «Avant de commencer mon voyage, j’ai eu l’opportunité d’être à Paris et d’avoir une rencontre avec mes collègues responsables des questions africaines au sein des pays du G7. Et j’ai été ravi de voir qu’on avait des points de vus communs concernant le Cameroun. Comme l’illustre la déclaration de l’Union européenne (UE) publiée la semaine dernière», confie Tibor Navy. Dans ce communiqué, l’UE regrette un «nombre inacceptable de victimes et un impact lourd en termes humanitaire et économique» et appelle à « un dialogue inclusif» pour régler la crise.
Depuis ces sorties médiatiques, le gouvernement, le parlement, certains partis politiques et une partie de la presse sont vent debout. Ils dénoncent «l’ingérence des puissances étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun». Pour le gouvernement, qui dit être conscient à la fois «de la gravité de la situation et de ses obligations régaliennes», la situation dans les régions anglophones est «sous contre et les perspective d’un retour à la normale se font chaque jour plus propices».
Le gouvernement «reste déterminé à ramener la paix et à recréer les conditions de vie normale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par toutes les vois idoines», a estimé le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
Otric N.
Les zones à risque. Les zones à risque tels les marécages et les flancs de montagnes sont envahis par des habitations. L'absence d'un plan directeur d'urbanisation et l’entêtement des populations face aux multiples mises en garde des autorités sont à la base de cette situation.
« Le plan directeur d'urbanisation de la ville date de 1964. A ce jour ce plan n'est pas actualisé. Il faut que les autorités compétences en la matière prennent les choses en main pour réactualiser ce plan afin de juguler le problème de construction anarchique dont la ville connaît en ce moment » déclare un ancien employé de l’ex-commune urbaine de la ville, aujourd’hui proche collaborateur du délégué du gouvernement. Ceci frappe à l’œil pour le visiteur qui met ses premiers pas dans la métropole capitale de la région « Château d’eau » du Cameroun. Le désordre urbain en matière de construction des maisons d’habitation s’est érigé en norme.
La poussée démographique que connaît cette ville en ces dernières décennies s'est accompagnée d'une extension des quartiers. Les maisons d'habitation poussent comme des champions au mépris du respect des mesures de sécurité prescrites par les autorités administratives. Les zones à risque jadis inoccupées sont envahies par les habitants en l’absence d’un plan directeur d’urbanisation actualisé de la ville. Les flancs des montagnes, les zones marécageuses, les réserves forestières urbaines et même les cimetières sont envahis des maisons. L'envahissement du Mont Ngaoundéré par les habitants du quartier Onaref, l’occupation des flancs de montagnes de montagne dans des quartiers comme Burkina, Gambara II, en sont un exemple dont les dangers guettent la population. Dans ces zones les propriétaires d’habitation sont souvent obligés d'investir d'énormes moyens pour payer la main d'œuvre afin de faire construire des bâtiments. Des risques sont permanents et le danger plane sur la population. 'Certains n’hésitent pas à construire au bas de grosses pierres qui surplombent leur domicile et suspendues sur les toits des bâtiments.
Les habitants des bas fonds et des zones de marécages quant à eux vivent le pire des inondations chaque année en saison pluvieuse. Au quartier Sabongari où la zone agricole est peuplée des maisons, l’on ne vit plus que sur le qui vive au moindre coup de tonnerre. « Ici nous sommes à chaque goutte de pluie débordée par les eaux de la rivière. L'année dernière au mois d'Août l'eau a envahi toute notre maison, tous les meubles ont été engloutis dans les eaux. Les diplômes et actes de naissance de mes enfants ont été détruits. Nous avons été obligés de quitter la maison pour aller passer la nuit ailleurs » argue Aminata, une mère de famille. Toutefois après le passage des vagues d’eau, Aminata et ses enfants avaient regagné leur demeure dans lequel ils mènent toujours leur vie, laissant ainsi leur sort à la Providence. Et le calvaire est loin de finir au regard des conditions précaires. La promiscuité constitue le lot quotidien.
Il y’ a quelques mois le délégué du gouvernement est sorti de sa réserve pour déguerpir les occupants anarchiques du cimetière de Joli soir et de Nord Cifan. Une mesure bien qu’ayant fait des mécontents au sein de la population de la ville de Ngaoundéré, avait permis de remettre de l’ordre dans la cité. Certains se demandent même pourquoi ce mutisme des autorités face à un problème qui prend de plus en plus corps dans la ville. Attendent-ils que des catastrophes telles les inondations survenues dans les régions du Nord et l’Extrême Nord pour agir ? Alors qu’on sait que chaque année, la vie est ôtée à quelques riverains des bas fonds du quartier Sabongari suite à des inondations récurrentes durant le mois d’Août. Afin d’éviter le pire à travers des menaces qui planent déjà sur cette population, il vaut mieux vaut prévenir que guérir.
Félix Swaboka.