Selon les statistiques recueillies auprès de l’hôpital régional, plusieurs cas sont enregistrés ces derniers jours avec des décès.
Pour les seuls douze jours du mois de mars, les chiffres sont alarmants en ce qui concerne les cas de d’accidents dans la ville de Garoua. « Nous avons enregistré 89 cas d’accidents soit 7 accidentés par jour. Hier nuit par exemple, nous avons enregistré 03 accidentés, l’un était déjà décédé des suites d’un traumatisme crânien », nous a confié Arnaud Zoua, médecin généraliste en service à l’hôpital régional de Garoua. Une situation qui met en désarroi les populations qui estiment qu’il s’agit des accidents de trop.
« Ce sont plus de dix accidents par jour. Je suis dépassé ! Que ce soit à voiture, ou à moto. Et même la divagation des bêtes dans les artères de la ville, cause des situations d’accidents. Ce qui ne m’épargne pas d’être au contact direct d’accidents graves », explique un jeune et témoin.
Au niveau des services du Groupement de la voie publique et de la circulation du Nord, l’on pose un doigt accusateur sur la non maîtrise de la conduite et l’absence du permis de conduire par les conducteurs de moto, voiture ou tout autre engin dédié à la circulation terrestre. A cela, il faut ajouter le fait que la ville soit en chantier. Une situation qui a rendu la le déplacement précaire et quasiment impossible. Une réalité difficile à vivre, car les routes sont non seulement poussiéreuses mais aussi parsemées des creux inqualifiables dont le nom « nids de poules » contribuerait plutôt à en valoriser.
Pour juguler ce phénomène d’accidents, une frange de la population opte pour la marche et juge mieux de faire garer leurs engins de transport pour limiter les risques. Les éléments du groupement mobile de la voie publique et de la circulation multiplient des stratégies de sensibilisations pour réduire les cas d’accidents de la circulation dans la ville de Garoua, à sa plus simple expression. Toutefois, l’engagement de chaque individu à plus de civisme est urgent, pour que les voies publiques ne causent plus de tort aux usagers. Un artiste célèbre disait dans ce sillage : « la route ne tue pas, mais c’est nous qui tuons à cause de nos maladresses ». Un extrait choisi à dessein pour indiquer qu’avec un peu de notre prudence dans la circulation nous pourrions désormais conjuguer l’accident au passé et il ne sera qu’un triste souvenir.
Innocent D H