Avec un rythme jugé lent, quelques structures étatiques parapubliques et privées répondent à l'appel incessant de la délégation régionale du Ministère de l’environnement, de la nature et du développement durable.
La région du Nord souffre de plus en plus des conséquences de la déforestation continue qui règne en maître dans ses localités où le bois est la seule énergie utilisée au sein des ménages .La nécessité pour tenter de tordre le coup à ce phénomène de plus croissant. « Nous avons depuis quelques années encouragé les populations à reboiser. Ce message a atteint sa cible mais il reste encore à faire un travail de conscientisation par un approche de sensibilisation conjointe » espère Antoine Damou Lamtoing, délégué régional du ministère du ministère de l’environnement, de la nature et du développement durable.
Le reboisement généralement dans cette partie du pays s'organise souvent par les communautés villageoises, des établissements scolaires et d'autres structures. Dans le Mayo Louti cet appel est visiblement entrain de prendre corps avec succès grâce à une structure dont la vocation première n'est pas liée à la déforestation. Il s'agit d'une entreprise du nom Chaux Roca dirigée par Pierre Rocaglia de nationalité Française.
Installée à Figuil depuis quelques années l'action de cette entreprise dans la protection de l'environnement semble aujourd'hui une action d'une dimension citoyenne. Bénéficiant d'une approche méthodique centrée sur l'aménagement de ses lapinières cette structure s'est engagée à reboiser « nous avons plusieurs sites de reboisement dont celui de Bafouné situé à la sortie de Figuil d'une superficie de cinquante hectare dont vingt déjà entièrement reboisé » explique Jérôme Lakaye responsable de l'environnement dans cette structure.
La production moyenne des plants est estimé en moyenne à dix milles et en plus des sites de reboisement, d’autres endroits en ville et dans d'autres villages de l'arrondissement. Malgré la définition des sites à reboiser faite de commun accord avec les responsables locaux des services du ministère des forets et faune ,cette action a été suffisamment perturbée par les populations « En nous investissant pour le reboisement sur nos sites les populations peut être par manque de sensibilisation sur le biens fondés du travail ont vu en cela une occupation de leurs terrain et ont aussitôt commencer à y mettre du feu et mener d'autres activités susceptibles de détruire des jeunes plants ».Cette situation plus ou moins décourageante avait conduit l'administration de la structure à envisager d'autres initiatives palliatives.
« Le gouvernement par le biais du MINFOF avait donc réorienté la politique du reboisement en nous invitant cette fois ci à intégrer les populations de manière directe à ce processus ; ce qui nous a permis de mettre en ouvre nos moyens pour faciliter cette action en remettant aux populations des jeunes plants et leur donner des connaissances pratiques » ajoute t-il. Le feed back de ces actions s'évalue de manière positive au vue du constat fait sur le terrain et les témoignages des populations.
« Nous nous félicitons de ce partenariat il rentre en droite ligne avec nos objectifs mais ce que nous regrettons c'est la récupération de ce travail par la municipalité qui serait entrain de faire des rapports qui disent en substance que ce reboisement est son initiative alors qu'elle décharge presque chaque jours les plantes chez nous et ne s'occupent que de l'entretien. Cela à mon avis est comparable à une guerre dont l'explication nous dépasse », explique notre source. Entre la création des pépinières villageoises et l'ouverture d'esprit des populations sur la nécessite de reboiser le chemin est encore long pour cette structure qui n'entend pas céder aux menaces de toute sorte ou une probable déstabilisation dont le risque est minime du fait de l'adhésion des populations à cette politique qui présente déjà des conséquences propices au bien être social local.
Felix swaboka