Cette agence, de commun accord avec ses partenaires, a en plus pour ambition, de mettre en œuvre, un vaste programme de formation dans diverses filières agro-sylvo-pastorales. Pour cette première sortie, des thèmes tels que : Gestion d’une société coopérative - Constitution administrative d’une société coopérative- La gestion des conflits dans une société coopérative sont proposés à tous les participants qui ont manifesté le besoin d’en apprendre davantage sur la notion de structuration des coopératives, de même que sur les opportunités qui leurs sont offertes.
De manière spécifique, il s’agit, entre autres : D'aider les participants à mieux comprendre l’identité coopérative et ses enjeux – A maîtriser l’organisation et la structuration d’une société coopérative – De les initier à la gestion d’une société coopérative - D'accompagner ceux qui le désirent, dans la rédaction de leurs textes de base et la constitution de leur dossier d’immatriculation.
Constat
La mondialisation aujourd'hui impose à tous les secteurs, notamment ceux qui veulent s’ouvrir vers d’autres marcher, de prendre en compte les notions de compétitivité au sein des entreprises. De ces dernières, dépend plus que jamais leur capacité à développer et exploiter des relations coopératives non seulement avec l’externe mais aussi en interne. Une analyse de la compétitivité dans les filières agropastorales en 2008 et d’autres études connexes réalisées par des partenaires au développement, ont conclu que plusieurs filières agropastorales peuvent développer leurs énormes potentiels de croissance, si des problèmes structurels et les mauvais liens entre les acteurs du marché trouvaient des solutions adéquates.
Parmi ces problèmes figurent en bonne place, la mauvaise qualité des infrastructures de production, de commercialisation et d’acheminement vers les centres urbains, la faiblesse en nombre d’organisations de producteurs compétitifs, l’insuffisance des liens avec le marché, l’insuffisance des ressources financières et la mauvaise coordination des interventions. En plus des solutions proposées à travers les thématiques choisis au cours de ces deux sessions de formation, les experts de l’Agence Internationale d’Amitié au Développement Solidaire préconise des actions visant à l’amélioration des accès aux intrants agricoles et aux semences à haut rendement.
C’est le Centre de Documentation et d’Information d’Obala et, le Centre de Formation du personnel de santé d’Okola qui servent de cadre d’échanges pour ces sessions de formation.
Nicole Ricci Minyem
Cette session de validation des comptes de la commune de Yagoua, est passée comme une lettre à la poste, car les conseillers ont consacré le temps à éplucher les différents comptes en commissions. Les projets programmés en 2018 ont été réalisés à 50%. Cependant, plusieurs projets sont en cours de réalisation. A l’ouverture de cette première session de l’exercice 2019, le maire Lirawa Pierre en disant merci aux nombreux partenaires qui soutiennent la Commune de Yagoua n’a pas manqué d’égrainer le chapelet de quelques réalisations.
Il s’agit de: la construction d’un bloc de deux salles de classe dans chacune des écoles suivantes : l’Ecole Maternelle de Djogoidi, l’EP Tcherfeke, l’EP Yirdeng, l’EP Domo, l’EP Souaye Dana (02 blocs), l’EP Vada, l’EP Kaourous (02 blocs), L’EP Riganda, l’EP Vounsia et l’EP Kao Galak. Certaines de ces écoles suscitées ont été équipées en table bancs ou en mobilier de bureau du Directeur. Des pompes à motricité humaine ou des latrines ont été construites également dans certaines de ces écoles.
Comme autres réalisations, il faut citer : l’extension de l’éclairage public allant du carrefour dit ‘‘campement’’ vers le quartier Tchéke. La construction de la clôture de l’hôtel de ville ;la construction du Centre de Santé Intégré de Miogoye ; la réhabilitation du Centre Zootechnique et Vétérinaire de Yagoua ; la réhabilitation de la mare artificielle de Maldi ; la réhabilitation de certains axes routiers.
L’économie du compte administratif du Maire est le suivant : Recettes: sept cent quatre vingt cinq million cent quarante cinq mille sept cent quatre vingt cinq (785 145 785) francs FCA, auxquels s’ajoutent l’excédent de 2017 (122 153 555) soit un total de recettes de neuf cent sept millions deux cent quatre vingt dix neuf mille trois cent quarante 907 299 340 F CFA ; dépenses: huit cent treize millions trois cent vingt huit mille neuf cent quatre vingt (813 328 980) francs Cfa. L’excédent net des recettes sur les dépenses s’élève a la somme de : quatre vingt treize millions neuf cent soixante dix mille trois cent soixante (93 970 360) francs CFA, à reporter au budget de l’exercice 2019. A cela, s’ajoutent les compétences transférées par l’Etat à la Commune pour le premier semestre 2019 d’un montant de cinquante millions cinq cent quatre vingt douze mille cinq cent cinquante (50 592 550) F CFA.
Le budget de l’exercice en cours est donc rééquilibré en recettes en en dépenses à la somme de deux milliards quinze millions six cent quatre vingt dix mille six cent dix (2 015 690 610) francs CFA. Outre les délibérations portant adoption des différents comptes et autorisation spéciale de recettes et des dépenses, deux autres délibérations ont été adoptées. Il s’agit : de la délibération autorisant le maire à recruter deux cadres sous réserve de l’autorisation expresse du ministre en charge des collectivités et de la délibération autorisant le maire à réactualiser le Plan Communal de Développement (PCD) afin d’y intégrer certaines dimensions du contexte de l’heure telles que l’utilisation des énergies renouvelables. Les chiffres du compte de gestion du receveur Emanuel Maktouandi concordant avec celui du compte administratif du maire, le préfet Oumara Maliki a appelé les conseillers à être plus soudés car selon lui « l’échec ou la réussite est collectif mais ce n’est pas la chose de l’exécutif uniquement » En clôturant la séance, le maire s’est dit satisfait du déroulement des travaux qui se sont passés dans un esprit de responsabilité.
Félix Swaboka
L’information nous est révélée par l’hebdomadaire Kalara pour lequel, ces condamnations semblent traduire une volonté de sonner le glas ou du moins, de limiter la montée de cette nouvelle forme de criminalité qui fait chaque jour des victimes parmi des innocents enfants dans notre société.
Dans son numéro du 02 avril 2019, le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité politico-judiciaire renseigne que deux jeunes gens ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi le 26 mars 2019. Le premier reconnu coupable de pédophilie, a écopé de 17 ans d’emprisonnement. Le second, jugé pour relations homosexuelles sur mineur, s’en est tiré avec 15 ans de réclusion.
« La première décision rendue ce jour-là, était relative à une affaire qui arrivait à son terme et opposait les parents de l’infortunée, Marthe à Nkopo Vincent, déclaré coupable des faits d’outrage en présence d’une fillette de 6 ans, suivi de viol. L’accusé a écopé d’un emprisonnement ferme de 17 ans. Vincent Nkopo qui était déjà en détention provisoire, va voir son séjour se prolonger de près de 15 ans à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui », fait savoir Kalara.
Dans la deuxième affaire, le prévenu a été condamné à 15 ans de réclusion pour des faits d’outrage devant des jeunes garçons de moins de 12 ans, suivi des relations homosexuelles. Il ressort des débats, indique notre confrère, que le mis en cause avait pris l’habitude d’offrir des friandises en vue d’attirer dans sa chambre, des jeunes garçons âgés de moins de 15 ans, à qui il faisait visionner des films pornographiques à travers son téléphone. « Il profitait donc de ces moments pour jouir en embrassant ses victimes », lit-on.
En rendant le verdict dans cette affaire, le juge a précisé que contrairement aux nouvelles véhiculées par les réseaux sociaux, l’homosexualité est pour l’instant, réprimée par la loi camerounaise.
Par ailleurs, rien n’indique pour l’instant que ces pratiques sexuelles d’un autre genre, mal perçues dans notre société soient légalisées de sitôt. Des problèmes plus urgents nous interpellent et à moins de nous prouver comment détruire de jeunes enfants, saccager les anus des uns et des autres peuvent faire pousser un grain de maïs, les promoteurs de ces affaires n’ont qu’à bien se tenir.
« Oui, je suis heureux, et ce jour est lui-même heureux parce qu’il marque la naissance d’une nouvelle ère dans l’histoire du Département de la Kadey, et dans la vie socioculturelle et socio-économique de la Ville de Batouri », manifeste Paul Bayike, directeur et président du comité technique d’organisation à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Fespa édition 2019. Comme le Festival national de Arts et Culture (Fenac), institution gouvernementale officielle, le Fespa se veut en être une émanation afin d’inciter une plus grande émulation départementale des arts et de la culture pour rendre les artistes et les divers acteurs culturels plus compétitifs sur l’échiquier national et international. Cette démarche incitative ne pourra porter les fruits escomptés que si les volontés politiques et économiques se conjuguent positivement et efficacement à la soutenir.
Cet événement organisé dans le département de la Kadey à l’Est du Cameroun, est fortement représentatif de ces rythmes et couleurs culturelles qu’on en retrouve difficilement ailleurs. Ce département comporte plus d’une vingtaine de danses patrimoniales jusque-là inconnues du public national et international. Les visiteurs présents à ces expositions ont vécu des danses patrimoniales originales, justifiant par là définition du Fespa qui est « le Festival de culture et de danses traditionnelles. Nous n’aurons pas de Canal d’Or, d’Etalon ou de Kora. Notre label est le Mbengou. Le Mbengou du Patengue 2019, le Mbengou des danses patrimoniales, etc… », indique Sa majesté Moise Damboura, chef canton Gbako à Batouri.
En ce moment, il est question d’inscrire son nom dans les annales du département de la Kadey, de la région de l’Est, et bien évidemment dans les mémoires de notre pays, le Cameroun. « Ce marquage sera d’autant plus fort quand, au terme des présentes assises, tous ensemble, vous vous serez levés pour participer au déroulement du Fespa 2019 qui est la réalisation d’un vieux rêve de quinze ans de recherches et de travail. Il faut tout de même préciser que le patronyme Patengue, n’a pas été choisi au hasard. Le Patengue est un rythme de danse créé par notre patriarche Louis Patengue, fabuleux danseur avec son épouse Martine dansant sur ses épaules, qui a fait le tour du monde à son temps grâce à ses concerts. C’est ainsi que le Patengue, profondément ancré en nous, doit être revigoré et réinculqué aux générations futures pour le grand bien de notre communauté », précise le Paul Bayiké.
C’est par une caravane des artistes et autres qui avait pour itinéraire l’esplanade de l’hôtel de ville de Batouri à la chefferie supérieure Kako-Gbako. Puis de la chefferie au village du festival à la place des fêtes que s’est ouvert le festival Patengue première édition.
Bossis Ebo’o
Les vice-championnes d’Afrique vont y disputer un tournoi amical regroupant quatre nations. Outre le pays hôte, la Chine, on devrait retrouver la Russie, la Croatie. Et c’est justement avec les Croates qu’elles entament cette phase de préparation ce jeudi.
Les filles d’Alain Djeumfa sont arrivées dans l’empire du Milieu dimanche dernier en provenance de Yaoundé alors que les joueuses évoluant en Europe rejoignent progressivement le groupe. La veille de leur départ pour la Chine, la sélection nationale féminine avait disputé un match amical contre la Fondation Tafi, soldé sur un score de parité (2-2).
C’est également vendredi dernier, 29 mars, que l’entraîneur principal a publié la liste des filles devant honorer le rendez-vous chinois. Dans le groupe, on retrouve 12 professionnelles. « Avec l’arrivée des professionnelles, on devrait avoir une bonne équipe et pouvoir affronter la Croatie et nous qualifier pour la finale », a fait savoir Alain Djeumfa, le sélectionneur national des Lionnes indomptables.
La participation à ce tournoi permettra donc à l’entraîneur national d’évaluer les performances de ses joueuses. Au départ de Yaoundé, Alain Djeumfa était satisfait de ce troisième stage, qui a été ponctué par un autre match amical sanctionné par une victoire 4 0 face à Social Academy.
« Les filles ont surtout travaillé sur le plan athlétique. On les a vues déterminées. Elles ont beaucoup donné contre les garçons. Nous ne pouvons qu’être satisfaits au terme de ces deux matches amicaux compte tenu de ce qu’elles ont montré sur le plan tactique », déclarait Alain Djeumfa.
Nommé à la tête de l’encadrement technique des Lionnes Indomptables en janvier dernier en remplacement de Joseph Ndoko, Alain Djeumfa a promis de faire mieux qu’en 2015. « Nous commençons le travail immédiatement. Nous devons nous préparer de manière optimale avant la compétition. Nous voulons faire mieux qu’en 2015, nous avons les qualités pour le faire », avait-il confié à la BBC.
La Coupe du monde de football féminin 2019 se déroule en France du 07 juin au 07 juillet. La Cameroun est logé dans le groupe E avec le Canada, la nouvelle Zélande Et les Pays-Bas. Les Lionnes Indomptables rentrent dans l’arène le 10 juin face au Canada au stade de la Mosson à Montpellier.
Liliane N.
La junior minière australienne Sundance Resources, a bon espoir que le gouvernement camerounais va encore proroger sa convention relative au projet de minerai de fer de Mbalam-Nabeba, dont le gisement d’un potentiel de 40 millions de tonnes, est situé à cheval entre le Cameroun et le Congo.
Dans un communiqué publié ce 03 avril, le directeur général de Sundance Resources, Giulio Casello, révèle qu’un certain nombre de réunions ont eu lieu récemment au Cameroun entre de hauts représentants du gouvernement camerounais, des représentants du Groupe Sundance et du Chinois AustSino, ainsi que d’autres intervenants potentiels qui souhaitent participer au financement, à la construction et à l’exploitation du projet de minerai de fer Mbalam-Nabeba.
« Le gouvernement camerounais a accueilli positivement les réunions, réitérant son vif désir de voir le projet se développer le plus rapidement possible. Sundance attend actuellement, une position écrite officielle du gouvernement camerounais concernant le rétablissement de la convention de Mbalam entre la filiale de Sundance Cam Iron et le gouvernement camerounais.», peut-on lire dans le communiqué.
Si la position officielle du gouvernement camerounais est favorable à Cam Iron, cela aidera AustSino dans ses manœuvres en cours pour prendre le contrôle du projet de Mbalam. Cette approbation facilitera le transfert des fonds requis pour compléter les transactions documentées dans l’accord entre Sundance, les détenteurs de titres de Sundance et AustSino en date du 24 septembre 2018.
Sundance a annoncé le 31 décembre 2018 que la date de fin de son contrat avec le Cameroun, avait été prolongée jusqu'au 31 mars 2019. Par la suite, et en réponse aux progrès réalisés au Cameroun, Sundance déclare être parvenue à un accord avec tous les signataires et AustSino pour prolonger la date de fin de la Convention jusqu’au 30 juin 2019.
Afin de faciliter la prolongation de la date de fin de l’accord avec le Cameroun jusqu'au 30 juin 2019, Sundance a accepté d’émettre 300 millions d’actions ordinaires entièrement payées à Western Australian Port Rail Construction (Shanghai) Ltd.
Et Giulio Casello de commenter: « l’accueil positif du gouvernement camerounais à la proposition de Sundance de s’engager avec AustSino et d’autres parties prenantes qui souhaitent vivement développer le projet de minerai de fer de Mbalam est très encourageant. Des progrès sont réalisés pour conclure cet accord transformationnel avec AustSino, qui, nous en sommes convaincus, est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires de Sundance ».
Source : Investir au Cameroun
Dangote Cement n’a pas que fait des heureux depuis son entrée sur le marché du ciment au Cameroun. L’entreprise du richissime nigérian a en effet relégué au second plan depuis 2017, Cimencam qui jusqu’ici régnait en maître. Le consortium franco-maroco-suisse se montre déterminé à reprendre la tête du peloton.
Cette détermination du consortium franco-maroco-suisse LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA) s’illustre par l’inauguration le 02 avril 2019, d’une nouvelle cimenterie d’une capacité de production de plus de 500.000 tonnes dans la localité de Nomayos, distante de près de 18,1 Kilomètres de Yaoundé la capitale Camerounaise.
L’usine de Nomayos engendrant de fait une augmentation de la production, la détermination du consortium s’illustre plus encore par l’augmentation, de l’ordre de 25%, des capacités de production de son usine de Figuil dans le Nord Cameroun. La production estimée de cette dernière à l’horizon 2020 est de 190.000 tonnes. En plus de l’augmentation quantitative de la production de ciment, la stratégie de reconquête du leadership sur ce marché au Cameroun repose aussi avons-nous appris, sur la diversification de la gamme des produits.
En effet, Cimencam annonce entre autre le lancement de la production dans son usine de Nomayos, du ciment blanc baptisé « Sublime », dédié aux travaux de décoration des ouvrages, ainsi que la commercialisation prochaine du « MultiX », un nouveau type de ciment à multiples usages.
La stratégie de reconquête du leadership perdu ne s’arrête pas là. Elle passe aussi par la production du béton prêt à l’emploi initiée par la cimenterie. Cette activité selon les responsables de l’entreprise permet déjà à Cimencam de se positionner sur les grands projets d’infrastructures en cours dans le pays.
L’usine de Nomayos, selon Benoît Galichet, le Directeur général (Dg) de Cimencam n’est que la première étape de la transformation de son entreprise en une nouvelle, plus performante.
Emmanuel Rigaux, l’administrateur directeur général de LafargeHolcim Maroc Afrique a indiqué pour sa part que « Cette nouvelle usine marque un tournant décisif, non pas parce qu’elle est l’une des plus modernes de notre groupe, mais parce qu’elle remet Cimencam sur le chemin de la croissance ».
Quoi qu’il en soit, l’entreprise affirme avoir vu la courbe de ses ventes progresser de façon fulgurante depuis le mois de janvier 2019. Selon Benoît Galichet, celle-ci a cru de 30% au premier trimestre 2019, par rapport à la même période en 2018.
La réaction de Dangote Cement reste attendue. Vive la concurrence !
Le ministre des Transports (Mintransport) a décidé de sanctionner près de 88 agences de voyage pour absence de documents administratifs valables. Les agences concernées avaient un délai d’un mois pour se conformer. Le 02 avril 2019 à Yaoundé, le ministre a indiqué que 40 desdites agences ont déjà entamé la procédure de régularisation de leur situation. Il reste cependant que le plus grand effectif des compagnies de transport traîne encore le pas. Soit 50% de celles qui sont dans le viseur du ministère.
Toutefois pour ces compagnies qui demeurent en situation irrégulière, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena a fait savoir qu’il y a un ultime recours. « J’ai instruit la mise en place d’un circuit spécial de traitement des dossiers pour faciliter le processus de régularisation desdites agences », a-t-il déclaré. Après ledit recours qui est en fait le dernier, on passera à la phase de la répression, a annoncé le Ministre.
« Avant de passer à la phase répressive, le Ministère des Transports sensibilise suffisamment. Par moment, on nous a fait croire, par voie de presse, que ce qui est fait n’est que bis repetita. Que ce qui est fait aujourd'hui va se reproduire demain. Nous tenons à ce que nous faisons. Nous sensibilisons suffisamment, nous communiquons suffisamment. Nous informons et nous formons. Mais il arrive un moment où il faut sévir. Nous ne sévissons pas par gaieté de cœur. Mais la vie humaine n’a pas de prix », a-t-il ajouté.
A titre de rappel, le Ministère des Transports avait décidé de sanctionner 88 agences de voyages suite à un audit réalisé. « Un audit a été réalisé par les services techniques du ministère des Transports sur l’étendue du territoire national et, il s’est trouvé que certaines agences évoluaient en marge de la réglementation en vigueur, dans la mesure où elles exerçaient leurs activités soit sans aucun agrément, soit avec des agréments expirés. Il est important de mentionner que l’exercice de l’activité de transporteur routier interurbain de personnes est régi par des actes législatifs et réglementaires », expliquait Nkendong Mbamone Divine, le Directeur des Transports routiers du Ministère au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Liliane N.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) informe l’opinion nationale et internationale que son président Maurice Kamto et ses alliés ont, de nouveau, comparu ce 2 avril 2019 devant le président de la Cour d’Appel du Centre statuant en matière de libération immédiate.
Le MRC exprime sa consternation et ses vives protestations quant à la manière dont se déroulent les procédures d’habeas corpus du président élu Maurice Kamto, nos alliés, militants et sympathisants tant en instance qu’en appel.
En effet, la procédure d’habeas corpus, empruntée au Common Law, est exclusivement publique.
Par conséquent, la défense a exigé des audiences publiques que refuse le Pouvoir dans sa stratégie de musellement de nos camarades et alliés de peur qu’ils ne révèlent, à l’opinion nationale et internationale, l’étendue des traitements inhumains et dégradants subis lors de leur interpellation, garde à vue et mise en détention ; des atrocités d’une époque médiévale ; des atteintes graves à la dignité humaine.
C’est dans ce contexte que se sont déroulées les audiences du 02 avril tenues, une fois encore, dans un bureau exigu, le public et la presse gardés à l’écart par une escouade lourdement armée. Cela n’a pas empêché les juges de tenir ces audiences en l’absence des avocats de la défense et des requérants constants dans leur demande d’audiences publiques. Ainsi, la Cour d’Appel, en l’absence des avocats de la défense et des requérants dont seule la participation contradictoire est le gage d’une justice équitable, a mis en délibéré les procédures en appel au 09 avril 2019.
Le MRC rejette en bloc les décisions en instance et en appel qui, dans ce contexte, ne seront que le résultat d’instructions dictées à une Justice partiale et aux ordres en violation flagrante des lois nationales et des instruments internationaux pourtant dûment ratifiés par le Cameroun.
Le MRC relève, pour le regretter, la militarisation des Cours et Tribunaux avec pour conséquence une justice rendue en catimini et sous les baïonnettes.
En tout état de cause, le MRC maintient son exigence de la libération immédiate et sans conditions de son leader, de ses alliés et de tous ses militants et sympathisants constitués en prisonniers politiques par le régime au pouvoir.
Retranscription Félix Swaboka
« L’approche contributive, participative, inclusive est une approche qui a le plus de chance de garantir l’appropriation. Je pense que ayant fait cela, nous aboutirons à un document qui rencontrera la satisfaction des populations à la base », Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire
Qu’elle importance de rencontrer les sénateurs dans le cadre du Dsce 2 ?
Nous avons les représentants des collectivités décentralisés et à ce titre, les questions relatives au développement local leurs tiennent véritablement à cœur. Nous avons reçu des contributions précieuses, pertinentes de la part des sénateurs dans le but de rendre le Dsce dans sa phase 2.
Un document qui accompagne l’Etat dans l’exécution de ses politiques au bénéfice des populations. Cette rencontre est complémentaire aux consultations régionales qui ont mis en avant les élus locaux, les maires, les acteurs de la société civile, les administrations. Donc nous sortons de cette exercice très édifiés, très satisfaits et surtout nous voyons une convergence de vues entre les représentants du peuple et la volonté du chef de l’Etat qui est consignée dans la vision 2035 et déclinée dans le Dsce.
Est-ce que le gouvernement tiendra compte de toutes propositions qui ont étés faites par les sénateurs ?
Je voudrais ici dire que la démarche qui a été la nôtre, évidement qui est une démarche renouvelée en 2003 et 2008, s’était déjà le cas dans le cadre du Dsrpe et dans le cadre du Dsce première phase. L’approche contributive, participative, inclusive est une approche qui a le plus de chance de garantir l’appropriation.
L’appropriation des acteurs à la base, l’appropriation des intervenants dans l’appareil institutionnel pour la mise en œuvre des politiques. Je pense que ayant fait cela, nous aboutirons à un document qui rencontrera la satisfaction des populations à la base, reflètera les volontés politiques de l’Etat par rapport à la vision 2035 du chef de l’Etat.
Nous sommes au début d’un septennat qui est qualifié de septennat des grandes opportunités, il me semble aussi important de souligner que ce document doit refléter la volonté du chef de l’Etat de donner plus d’opportunités, de grandes opportunités à nos populations, jeunes, femmes, à nos opérateurs économiques à l’intérieur et à l’extérieur les chances qui peuvent donc faire de ce Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
N.R.M
L’objectif de cette rencontre qui a eu pour cadre l’une des salles des conférences de l’hôtel Mont Febe, est la mise en place effective du Programme Participatif pour l'Amélioration des Bidonvilles, en allouant des ressources nécessaires aux collectivités territoriales décentralisées.
Il sera en outre question, d’apporter une plus – value aux projets d'éradication de la pauvreté ainsi qu’au manque de moyens vitaux dans les villes, afin de résorber l'insuffisance des infrastructures ou des services de base, l'insécurité et la précarité de l'habitat dans certaines régions.
L’état des lieux a été fait par Célestine Ketcha Courtes, ministre de l'Habitat et du Développement dans son allocution de circonstance lors de la cérémonie d’ouverture des travaux : « Une urbanisation marquée par la régression des infrastructures, la pauvreté et le désordre socio-urbain jouxtent la précarité des bidonvilles. La mise à niveau des quartiers dégradés et l'accès à l'eau potable demeurent l’un des projets sociaux pour lesquels le Minhdu opère… ».
Le membre du gouvernement n’a pas manqué de mettre en exergue, l’urgence pour le département dont elle a la charge, d'obtenir des appuis financiers de certains partenaires, pour atteindre les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030.
Elle a par exemple parlé du projet PDUE financé par la Banque Mondiale qui est dans une optique de désenclaver les zones à risques, grâce à un financement de quatre vingt treize (93) milliards de F CFA. Il sera implémenté dans sept villes du Cameroun.
Célestine Ketcha Courtès a par ailleurs émis le vœu de voir le Cameroun bénéficier de la phase 4 du Programme Participatif pour l'Amélioration des Bidonvilles, axé vers une forte intervention au sein des quartiers dont la précarité n’est plus à démontrer.
Tout en prenant appui sur la définition faite par l’Organisation des Nations Unies pour l’Habitat, qui considère qu’un ménage dans un bidonville est un groupe d'individus vivant sous un même toit dans un milieu urbain, le Minhdu a profité de cette tribune, pour faire quelques doléances, qui, prises en compte, vont permettre de construire des logements durables, à partir d’une structure permanente qui, en plus va offrir une protection aux populations, victimes aujourd'hui des mauvaises conditions climatiques, sans parler du manque d’un espace de vie suffisant. L’objectif à plus ou moins long terme, est de parvenir à proposer des logements qui vont accueillir trois personnes au maximum.
Il convient toutefois, selon Célestine Ketcha Courtès, de relever les défis qu’imposent entre autres, la non sécurité foncière, le faible accès à l’eau potable, aux facilités sanitaires… des éléments pris en compte par le Programme Participatif pour l'Amélioration des Bidonvilles.
Autour du ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, l’on a relevé la présence des représentants de la Banque Mondiale, du Feicom, de la Mairie de Yaoundé IV, du Crédit Foncier, de L'Union Européenne et, d’Onu Habitat.
Nicole Ricci Minyem
C’est René Ze Nguele qui est d’abord monté au perchoir, pour interroger le ministre Alamine Ousmane Mey : « J’ai constaté que les ambitions sont grandes, mais les résultats sont modestes. Est-ce que c’est par manque d’hommes, d’argent, des idées ? »
A ses questions, il sera péremptoire dans ses conclusions quand il déclare : « l’administration camerounaise est la cause des problèmes, car le bon travail est inhibé, il est anesthésié par l’administration. Les fonctionnaires sont devenus un problème pour notre pays, ce n’est pas 1000 Fcfa, 2000 Fcfa, 10 000 Fcfa qui sont volés mais à partir d’un milliard Fcfa. Ils ont une préoccupation antinationale, les fonctionnaires sont devenus véreux ».
Après avoir fait part des conclusions auxquelles il est parvenu, le parlementaire fait des propositions en allant chercher dans l’histoire de la Chine durant la période du président Mao, pour préconiser de suivre cet exemple, dans le cadre de la purge de l’administration : « La grande réforme c’est purger l’administration pour la renouveler, sinon réformer l’administration camerounaise pour que les projets ne restent pas lettre morte ».
Dans la même logique, le sénateur Dakolé Daïssala va accuser les fonctionnaires de mener le culte du diplôme à tous les niveaux, beaucoup étant détenteurs de faux diplômes, c’est pourquoi il va conclure que « Les fonctionnaires qui n’ont pas tout dans la tête, mais un peu dans le cœur doivent être accompagnés car ils peuvent apporter un peu à leur pays ».
Charles Salé, dans son intervention va poser la question suivante : « Depuis qu’on parle de Dsce, on parle de transformation, mais qui ne vient pas. Comment émerger avec toutes ces entorses ? Comment développer avec les éparpillements d’énergies ? »
Pour le Sénateur Feuze, « comment se développer, comment émerger sans routes, sans transformation des produits locaux sur place ? »
Le sénateur Pierre Flambeau Ngayap, quant à lui, va se demander pourquoi l’augmentation de la croissance mais avec peu d’emplois ?
Les plaintes des sénateurs vont toucher les domaines de l’énergie, de l’emploi, de l’agriculture, de services du secteur tertiaire, des marchés publics, etc. Ceux-ci exigent plus de gouvernance, de décentralisation dans le choix et l’implémentation des projets, la mise en œuvre des infrastructures attendues telles les barrages, les postes de péage automatisés, etc.
Face à ces sénateurs, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey est resté serein et logique dans ses explications, en précisant que : « En effet, les avis des sénateurs sont indiqués et louables car le gouvernement est dans une démarche qui vise à consulter ceux qui ont à dire pour que le plan de voyage soit solide et nous mène à destination ».
Rappelons que le gouvernement est engagé depuis janvier dernier dans des consultations sur la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce). Il s’agit durant ces rencontres avec les acteurs de divers ordres, de faire d’une part le bilan franc de la première phase du Dsce et d’autre part, de recueillir les doléances sur les besoins par rapport à la phase 2 qui entre en vigueur en janvier 2020 et s’étendra jusqu'en 2027.
Nicole Ricci Minyem
➢ Mesdames, Messieurs ;
Dans l’édition 2019 de son rapport mondial, l’ONG internationale Human Rights Watch a, une fois de plus, sous le titre «Cameroun, Evénements de 2018», violemment pris à partie les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont en effet accusées « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme, dirigées sur les cibles civiles. »
Ledit rapport fait également état « d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et d’incendies de maisons et d’autres biens appartenant aux populations.»
En dénonçant de prime abord une tendance systématique de certaines organisations humanitaires à discréditer les pouvoirs publics, le Gouvernement Camerounais rejette catégoriquement ces accusations, portées inconsidérément contre des Forces Républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité.
De toute évidence, dans la présentation qu’elle fait de la situation sur le terrain, l’ONG Human Rights Watch trahit comme un parti pris en faveur des bandes armées, en relativisant, voire en minorant la responsabilité de ces groupes dans les atrocités perpétrées dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Gouvernement estime, en effet, qu’il est absolument inconséquent voire malsain, de vouloir mettre sur un pied d’égalité ou loger à la même enseigne, d’un côté, ceux qui, incarnant la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force, et de l’autre, des hors-la-loi, qui usent illégalement de la force à des fins destructrices, malveillantes et nuisibles.
Car, il est indéniable que les atrocités les plus criantes, les intimidations, les enlèvements de citoyens innocents, les incendies d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, tel celui récent de Muyuka, les menaces de toute nature qui imposent les villes mortes, la fermeture de nombreux établissements scolaires, avec tout le préjudice imaginable sur la scolarité des enfants, ne sont pas, et ne sauraient être le fait des Forces camerounaises de Défense et de Sécurité, mais, bel et bien, le fait des bandes armées sans foi ni loi et en totale perdition.
Au demeurant, les opérations des Forces de Défense et de Sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ciblent essentiellement les campements et autres cachettes des bandes armées sécessionnistes ayant pris en otage de paisibles populations.
Dans ces conditions, le Gouvernement estime que le bon sens, la logique, le sens des responsabilités, la conscience collective exigent, que soient condamnés sans réserve, ces hors-la-loi et leurs actes odieux, en même temps qu’ils commandent, pour le moins, de louer l’action des pouvoirs publics, et singulièrement, celle de nos Forces de Défense, quitte, s’il en est besoin, à les exhorter à continuer d’accomplir leur noble mission avec discernement, professionnalisme, abnégation et responsabilité, ce d’autant que beaucoup, ce faisant, ont payé de leur vie.
Le Gouvernement réaffirme que, dans le combat qu’elles mènent contre les bandes déstabilisatrices dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les Forces nationales de Défense et de Sécurité sont parfaitement dans leur rôle régalien, celui d’assurer la protection de la Nation et des populations, dans le respect des valeurs républicaines, face à des hors-la-loi qui tuent sans pitié et sèment la terreur et la désolation. Qui plus est, nos Forces s’illustrent de manière significative et sans compter, par de nombreuses actions civilo-militaires, notamment, au plan socio- économique, au profit des populations concernées.
Des actions qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA.
Aussi, le Gouvernement tient-il à souligner que la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’est nullement en cours de dégradation, mais, bien au contraire, en phase de reprise en main progressive par les Forces nationales de Défense et de Sécurité.
Le Gouvernement en appelle donc, une fois de plus, au sérieux, à l’objectivité et au sens de responsabilité de nos partenaires humanitaires, qu’il s’agisse de Human Rights Watch ou des autres, dans leur appréciation des faits et de nos réalités, mais davantage, pour une meilleure compréhension et une prise en compte judicieuse de nos enjeux du moment, ainsi que de nos impératifs fondamentaux d’unité, de paix et de cohésion sociale, s’ils entendent rester crédibles à nos yeux et préserver leurs relations avec le Cameroun.
En ce qui le concerne, le Gouvernement continuera d’œuvrer de façon résolue et déterminée, pour un retour définitif à la paix dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud Ouest, tout en faisant valoir les vertus du dialogue, de la tolérance et du pardon, comme en témoignent, du reste, les multiples mesures d’apaisement, d’absolution et d’implication directe des populations dans la gestion des affaires les concernant, constamment prises par Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA.
Je vous remercie de votre attention./.
Selon un rapport sur les crises alimentaires publié mardi 02 avril par plusieurs organisations internationales, des agences des Nations unies et des organismes de coopération internationales notamment, plus de 113 millions de personnes sont au bord de la famine dans le monde et l'Afrique est le continent le plus frappé.
Plus de 113 millions de personnes, dans 53 pays, sont en insécurité alimentaire aiguë. C'est un tout petit peu moins que l'année dernière, mais l'infléchissement est dérisoire. Les deux tiers des personnes souffrant de la faim vivent dans seulement huit pays, dont quatre se trouvent en Afrique. Par ordre de gravité, il s'agit du Yémen, de la RDC, de l'Afghanistan, de l’Éthiopie, de la Syrie, du Soudan, du Soudan du Sud et du Nigeria (essentiellement dans le Nord, où sévit le groupe jihadiste Boko Haram).
Les pays en situation de conflit plus durement touchés
Les pays les plus vulnérables sont ceux qui connaissent des conflits, mais également leurs voisins, confrontés à l'afflux de réfugiés. Le rapport prend pour exemple le Bangladesh, qui accueille des Rohingyas birmans, le Cameroun et le Burundi, où se replient des Congolais et des Centrafricains, ou encore l'Ouganda, qui a ouvert ses portes à des réfugiés congolais et sud-soudanais.
Les auteurs du rapport s'inquiètent également de la situation au Venezuela, pour lequel les chiffres manquent, mais qui pourrait bientôt être déclaré en état de crise alimentaire, tant les pénuries affectent les habitants et les contraignent au départ. La Syrie, qui avait déjà perdu son statut de « grenier à blé régional » avec l'occupation du groupe état islamique, connaît quant à elle sa pire récolte de blé depuis 30 ans.
« Des décennies de décisions politiques inappropriées ont permis aux grosses entreprises de prendre le contrôle de notre alimentation et de nos systèmes agricoles », a réagi la présidente de l'ONG Oxfam France dans un communiqué. Cécile Duflot estime également que « dans le même temps, les gouvernements ont insuffisamment dédié leurs investissements nationaux et l'aide pour le développement au profit de l'agriculture familiale et paysanne. » Un secteur dont la croissance, selon l'ONG, « s'est révélée deux à quatre fois plus efficace pour réduire la faim et la pauvreté que n'importe quel autre secteur. »
Pourquoi l'Afrique ?
« En Afrique, ce sont spécialement les petits agriculteurs qui sont très exposés aux catastrophes naturelles », précise Juliette Texier, de l'Agence onusienne pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO. La moindre catastrophe vient aggraver des situations déjà extrêmement précaires. La RDC, par exemple, vit une situation de crise prolongée. Cette année encore, cela a été intensifié par des petites inondations, des petites périodes de sécheresse qui s'ajoutent à des maladies des cultures et à une pauvreté généralisée.
En Somalie, sur les 19 premières années de ce XXIe siècle, le pays a été frappé 17 années par des inondations ou par des sécheresses. Ce sont des cycles récurrents qui font que les situations de fragilité sont exacerbées dans les pays d'Afrique. Sur le continent, à part l’Éthiopie, les pays les plus durement touchés sont tous en situation de conflit. »
On constate donc sans surprise que, les guerres et les événements climatiques sont les principales causes de la faim dans le monde.
Source : RFI