Le Cameroun défendra son titre à la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de volleyball féminin 2019. En prélude à ce rendez-vous continental qui réunira les meilleures sélections africaines de volleyball, le sélectionneur national, Jean René Akono a convoqué une vingtaine de joueuses pour le premier stage préparatoire. Cette liste a été publiée ce jeudi 04 avril 2019 par la Fédération Camerounaise de volleyball (Fecavolley).
Parmi les volleyeuses convoquées, figurent la capitaine Christelle Nana qui fait partie de l’équipe qui a remporté la Can 2017 et certaines jeunes joueuses talentueuses, à l’instar de Gaëlle Tchuembou Wambo. Âgée de 17 ans, cette volleyeuse a été élue meilleure joueuse de la sixième édition des Dixiades. Celle que l’on présente comme la version miniaturisée de Christelle Nana, affole tous les records et se présente comme l’un atout majeur sur lequel le Cameroun devra compter dans le futur à en croire la Fecavolley.
C’est en 2013, que Gaëlle fait ses premiers pas dans cette discipline sportive au cours des Jeux Fenasco. « A l’école primaire, je jouais au basket. Après quelques années au secondaire, le coach de l’équipe de volley m’a appelé pour renforcer l’équipe qualifiée pour les finales des Jeux Fenasco. C’est après cette compétition que j’ai pris goût et j’ai commencé à jouer au volley. En 2015 au Fenasco de Nkongsamba, j’ai été élue meilleure joueuse et madame Alice Ngoundou a pris mon contact pour le projet de vie volleyball (P2V). Je l’ai intégré et c’est grâce à ce projet qu’on a commencé à me connaître sur le plan national à travers les différents stages et les activités connexes », explique cette recep-attaque.
En 2018, en plus de ses participations aux différentes compétitions sur le plan national avec son club, Gaëlle a été médaillée d’Argent aux Jeux africains de la jeunesse avec la sélection nationale cadette. Ensuite, elle a remporté le Bronze avec l’équipe nationale Juniors à la coupe d’Afrique des nations de la catégorie. « Mon ambition dans le volleyball est de devenir professionnel. Ceci en donnant le meilleur de moi en club, en sélection nationale et de compter parmi les meilleures joueuses dans le monde et surtout porter haut le drapeau de la Nation », dit-elle. Après avoir bravé avec brio les catégories jeunes, c’est désormais avec l’équipe nationale senior, que ce prodige du volleyball écrira une nouvelle page de son histoire.
Marie MGUE
Pour l’Ambassadeur du Sénégal au Cameroun les relations de coopération bilatérale, amicale et fraternelle entre les deux pays sont au beau fixe. Elles sont particulièrement et mutuellement bénéfiques. Du 18 au 20 mars 2019, S.E Khare Diouf a donc sillonné la région de l’Est où il a pu avoir des échanges avec les autorités administratives et sécuritaires locales.
S.E Khare Diouf a eu un tête-à-tête de moins d’une heure avec Grégoire Mvongo le gouverneur de l’Est. Il est sorti de ce tête-à-tête avec une idée précise des atouts de la région du Soleil levant. Elle représente 23% du territoire du Cameroun. Le diplomate sénégalais a profité de ce séjour pour rencontrer la communauté de son pays installée au Cameroun. Celle-ci, même si on ne détient pas de statistiques pouvant évaluer son nombre, s’illustre dans cette région par la pratique des activités génératrices de revenus dans les villes de l’Est. D’après le diplomate Khare Diouf ses compatriotes sont plus nombreux à l’Est que dans les villes de Douala, de Yaoundé et des zones septentrionales.
S’adressant à ses compatriotes, l’Ambassadeur du Sénégal au Cameroun leur a recommandé de respecter les lois, les règlements, les us et coutumes de leur pays d’accueil, ainsi que le sérieux dans l’exercice de leur travail.
A titre de rappel, S.E Khare Diouf a pris fonction au Cameroun, au mois de septembre 2018. Avant sa nomination, il était Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Belgique, après avoir occupé le même poste en Gambie. Le diplômé de l’Ecole nationale d’administration de Dakar a remplacé S.E Vincent Badji qui a été retrouvé mort le 22 juillet 2018 dans sa résidence au quartier Bastos à Yaoundé.
Pour brièvement parler des bienfaits des relations entre les deux pays, le Consulat honoraire du Sénégal à Douala, la capitale économique du Cameroun, a saisi, le 15 janvier 2018, des représentations de compagnies aériennes (Air Côte d’Ivoire, Asky, Camair-Co) pour les informer que les Camerounais bénéficient désormais de facilités pour entrer au Sénégal.
Le consulat honoraire avait précisé à cet effet, que « les voyageurs à destination de la République du Sénégal ne sont plus assujettis de manière systématique à la présentation d’un visa d’entrée au départ de la République du Cameroun comme condition sine qua non de leur embarquement ». La représentation diplomatique avait ajouté que, dans le cadre de la simplification des procédures de délivrance de visa, un dispositif sera mis en place au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne afin de satisfaire les demandes de visa, à l’arrivée des passagers.
Liliane N.
Des chiffres communiqués par les services compétents du Port autonome de Kribi (Pak), l’on retient que le port, en un an, a accueilli 329 navires en escale, « toutes formes de navigation confondues ». 160 000 conteneurs, en import, export en transbordement ont été manutentionnés au terminal dédié ; et 423 000 tonnes de bois reçus sur le terminal polyvalent.
En rappel, c’est le 2 mars 2018 que la mise en exploitation commerciale du Pak a débuté au Cameroun. Le Port de Kribi ambitionne en effet de devenir une plateforme portuaire et logistique incontournable dans la sous-région Afrique centrale et même dans le reste du Golfe de Guinée. C’est dans cette optique que l’infrastructure a été dimensionnée et construite.
Grâce à ses infrastructures de premier ordre, dont notamment des quais fondés à -16 mètres de profondeur, le grand port de Mboro est capable d’accueillir des navires d’une envergure inédite en Afrique occidentale et centrale, pouvant atteindre 400 mètres et emporter quelques 100 000 tonnes de produits. Il dispose en outre d’outils modernes et performants, notamment en matière d’aide à la navigation, et de manutention.
Conformément au cadre législatif et réglementaire portuaire national, le Port de Kribi a recruté des opérateurs privés à la réputation et à l’expertise reconnues internationalement, afin d’assurer la qualité des prestations rendues. La combinaison de la qualité des infrastructures et du savoir-faire des opérateurs retenus, devrait ainsi garantir aux navires et aux marchandises transitant en son cœur, un service aux meilleurs standards internationaux.
En plus des atouts sus-évoqués, la position centrale du Port de Kribi dans le Golfe de Guinée lui permet de capter les flux de trafics en provenance et en direction des pays sans littoral. Les autorités camerounaises bien conscientes de l’environnement compétitif qui singularise la côte ouest africaine ont procédé à des réformes fiscales, juridiques, tarifaires et douanières afin de créer un environnement propice au développement des trafics de transit et de transbordement.
Il faut relever que la desserte du littoral camerounais par des navires de grande capacité bouleversera le marché du fret maritime à destination et en provenance de l’hinterland. Ainsi, les opérateurs économiques devraient bénéficier d’une baisse des coûts de transport et d’un accès direct à de nouvelles destinations.
Il est couramment admis que la fluidité de la circulation de l’information est un facteur clé de compétitivité d’une place portuaire. C’est ainsi que le Port de Kribi s’est doté d’un système d’information permettant à tous les usagers de disposer des informations pertinentes en temps réel afin d’optimiser la fluidité des trafics navires et marchandises. Ce dispositif garantira par ailleurs l’atteinte de performances appréciables en termes de sécurité, de sûreté de fiabilité.
Otric N.
C’est une entrée plutôt réussie pour les Lionnes Indomptables du football au tournoi International de Chine qui réunit quatre sélections nationales. Les filles d’Alain Djeumfa se sont imposées sur un score de 2-1 face à la sélection nationale croate, ce jeudi 4 avril 2019 au Hankou Sports Centre Stadium de Wuhan, dans le cadre de la première journée.
Après près d’une trentaine de minute de jeu, les Camerounaises ont réussi à inscrire le premier but de la rencontre par l’entremise de Michel Ngono Manie à la 37e min. C’est sur ce score étriqué en faveur des Lionnes, que les deux équipes sont allées à la pause. Pendant la deuxième période de la rencontre, Michelle Akaba va permettre à ses coéquipières de se mettre à l’abri à la 74e min, en inscrivant le deuxième but camerounais de ce tournoi des quatre nations. Les Croates ont réduit le score, mais Gabrielle Aboudi Onguené et ses coéquipières, ont pu conserver leur avantage jusqu'au terme du duel.
Le Cameroun affrontera en finale le 06 avril prochain, le vainqueur de la rencontre qui opposera le pays hôte, la Chine à la Russie ce jeudi soir.
La participation du Cameroun au tournoi international de Chine, entre dans le cadre de la préparation du Cameroun pour la phase finale de la Coupe du Monde féminine qui se déroulera en France au mois de juin 2019. Il faut noter que ce duel contre la Croatie, est le premier match des joueuses d’Alain Djeumfa contre une sélection nationale depuis que le groupe se prépare pour le Mondial féminin. En plus des joueuses professionnelles, le sélectionneur national a intégré dans sa liste, certaines joueuses locales qui ont participé au stage préparatoire à Yaoundé, pour défendre les couleurs du Cameroun à cette compétition.
Tournoi international de Chine : Match Cameroun vs Croatie
11 entrant du Cameroun
GARDIENNE:
NGO NDOM ANNETTE
DEFENSE:
MANIE CHRISTINE
AWONA AURELLE
LEUKO YVONNE
FALONNE MEFFOMETOU
MILIEU :
NGOCK YANGO GRÂCE
ABENA THERESE
NGO MBELECK GENEVIEVE
ATTAQUE:
ABOUDI GABRIELLE
NCHOUT ADJARA
NGONO MANI MICHEL.
Marie MGUE
L’environnement entrepreneurial camerounais est en pleine mutation. Bien que jalonnée de multiples difficultés, des améliorations significatives sont perceptibles, grâce notamment à l’implication et à la mise sur pieds par les pouvoirs publics, de plusieurs projets et programmes visant à faciliter l’éclosion d’un environnement économique incitatif et dynamique.
Le Forum du jeune entrepreneur camerounais, apparaît dès lors, comme un cadre de référence pour un dialogue inclusif et spécifique entre les pouvoirs publics et les jeunes chefs d’entreprises tous secteurs d’activités confondus. Dialogue auquel sont conviés des partenaires au développement sectoriel et autres organisations internationales impliqués à divers niveaux dans ces politiques d’amélioration de la performance du système économique.
Le Programme
Pendant cinq jours, les participants venus du Cameroun et, des autres pays, sont invités à prendre part à quinze conférences multipartites orientés en module – cinq tables rondes – trois ateliers de renforcement des capacités – Une grande foire exposition.
Module 1 - l’Ecosystème Entrepreneuriale Camerounais : Opportunités pour les jeunes créateurs d’entreprises
Les thématiques qui y seront développés sont entre autres : Les outils d’aide à la création d’entreprise au Cameroun - La stratégie nationale de l’entrepreneuriat : référentiel pour l’activité entrepreneuriale au Cameroun - Les procédures fiscales incitatives à la création d’entreprise - Typologie des financements et difficultés d’accès pour les jeunes créateurs d’entreprises au Cameroun - L’impact du partenariat international dans l’essor de l’entrepreneuriat des jeunes au Cameroun - Contraintes dans les marchés publics pour la jeune entreprise soumissionnaire.
Module 2 – Agripreunariat des Jeunes : Contraintes et Opportunités d’un secteur véritable levier de développement
Ici, les participants vont réfléchir sur des thématiques telles que : Programmes d’appui et d’accompagnement impulsés par les pouvoirs publics - La création des chaines de valeurs dans l’agriculture et l’élevage - Pisciculture et Élevage non conventionnel : filières porteuses pour le jeune agri-preneur Camerounais - La propriété foncière : frein à l’épanouissement du secteur d’activités - Les défis de la mécanisation agricole pour les jeunes agri-preneurs - la Disponibilité des semences et autres intrants agricoles de qualité - Le renforcement des capacités des jeunes producteurs et éleveurs locaux
Module 3- La problématique des normes et de la qualité dans la production locale
Thématiques retenues : Les normes nationales dans les secteurs de production locales au Cameroun
(Matériaux de construction et agro-alimentaire) - Les défis de la certification et de l’arrimage aux normes internationales pour les jeunes entreprises camerounaises - Le dumping, la spéculation, l’étalonnage et l’évaluation de la conformité - La compétitivité des produits locaux : enjeux et défis majeur pour la jeune entreprise - La protection environnementale une contrainte pour le développement durable.
Module 4 – Impact du PDI sur la jeune entreprise industrielle : Cas particulier du secteur Agro – Industriel et des Industries Cosmétiques
Thématiques retenues – Agrobusiness - Les défis de la production et de la Commercialisation - La propriété intellectuelle dans l’industrie - La création des pôles de transformation - L’optimisation de la performance des jeunes industries locales.
Module 5 – Digitalisation des marchés – E – Commerce, Intelligence Artificielle : Enjeux et Défis du jeune entrepreneur dans l’économie numérique
Les participants vont tabler sur - Digitalisation des marchés : une opportunité à saisir - Innovation et créativité dans le secteur numérique par les jeunes entrepreneurs- L’impact de l’intelligence artificielle dans les activités agro-pastorale - La numérisation du service public : une opportunité d’affaire pour l’entrepreneur digital- La cybercriminalité, facteur limitant de l’expansion de l’économie numérique.
Nicole Ricci Minyem
L'agence officielle de presse APS a publié mercredi soir une lettre d'Abdelaziz Bouteflika. Dans cette dernière, le président démissionnaire demande pardon aux algériens tout en assurant avoir gouverné avec « sincérité et loyauté », au lendemain de son départ du pouvoir sous la pression de la rue.
« Je quitte la scène politique sans tristesse ni peur pour l'avenir de notre pays et je vous exhorte à demeurer unis, à ne jamais vous diviser », a indiqué notamment Abdelaziz Bouteflika dans cette lettre adressée aux algériens.
« Je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message et demander pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j'aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes », a poursuivi l'ancien président, qui se présente désormais comme simple citoyen.
A la tête de l'Etat pendant 20 ans, plus qu'aucun de ses prédécesseurs, Abdelaziz Bouteflika se dit « fier » de sa contribution à ce que l'Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure et des progrès notables, réalisés dans tous les domaines, en faveur du peuple algérien. « J'ai consacré ces vingt dernières années à votre service, et Dieu est témoin de ma sincérité et de ma loyauté », poursuit Abdelaziz Bouteflika, évoquant ses actions certaines satisfaisantes et d'autres moins, le propre de l'action humaine étant qu'elle est toujours à parfaire.
« L'erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard et comme toute chose a une fin, je vous fais mes adieux même s'il n'est pas facile pour moi de vous exprimer toute la sincérité de mes sentiments », a ajouté le chef de l’État déchu. Confronté à près d'un mois d'une contestation inédite, et défié ces derniers jours par l'armée, Abdelaziz Bouteflika a finalement remis mardi soir sa démission. Dans sa lettre, il a indiqué se retirer désormais chez (lui), sans autre précision.
Dans le même temps, le nouveau gouvernement a fait des gestes d'ouverture envers la presse, l'opposition, les associations et les syndicats. Lors d'une réunion présidée par le Premier ministre Noureddine Bedoui, il a promis « plus de transparence et d’objectivité ».
Danielle Ngono Efondo
Si les agents de santé ont été le profil privilégié dans le cadre de la vaccination contre le virus Ebola lancée en août 2018, il n’en demeure pas moins qu’ils restent exposés comme les autres couches de la population, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo, épicentre de la maladie dans le pays.
En huit mois d‘épidémie, 81 agents de santé ont été contaminés dont 28 ont déjà succombé à la maladie. L’information a été communiquée lundi 1er avril par le ministère congolais de la Santé lors de son bulletin régulier sur la situation épidémiologique d’Ebola. Mais ces chiffres, prévient le ministère de la Santé, ne sont pas exhaustifs. 180 cas suspects sont en cours d’investigation. Ainsi, une campagne de vaccination ciblant les agents de santé a eu lieu dans la province du Nord-Kivu avec le vaccin expérimental RVSV-ZEBOV.
Le docteur Jutsus Nfio, coordonnateur de la riposte contre Ebola à Butembo et Beni, explique : « Si le diagnostic de l’épidémie n’est pas encore connu et du fait que l’expression de la maladie se confond avec plusieurs pathologies qui sévissent dans la contrée, si ces personnels de santé n’utilisent pas très bien les précautions standards pour se protéger, le risque est élevé », rapporte Bbc.
Déclarée le 01er août, la dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais, évolue dans un contexte marqué par l’insécurité, les croyances et la désinformation. Mi-mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait du reste prévenu qu’en « finir » avec l‘épidémie d’Ebola en RDC prendrait encore six mois mais avait mis en garde contre une aggravation de l’insécurité.
Selon le dernier bilan des autorités congolaises, l‘épidémie a déjà fait plus d’un millier de cas pour 679 décès.
Danielle Ngono Efondo
Très prisé dans cette partie du pays, le "bili-bili" est fabriqué à base de céréales (mil rouge, maïs, sorgho). De par son goût spécial, il a fini par s'imposer comme boisson la plus consommée par les populations locales à les en croire. Servi généralement dans une calebasse, le "bili-bili" est vendu dans des cabarets et parfois même dans certains domiciles. Il est souvent aussi offert gratuitement lors des cérémonies comme le mariage, les deuils, les obsèques etc. Les inconditionnels de cette boisson se lancent à l'assaut à longueur de journée.
Un matin à 6 heures, nous sommes dans un domicile de la place. Une vendeuse de "bili-bili" est confortablement assise devant un pot plein de vin. Une des choses qui frappent l'oeil les mousses qui débordent ledit pot. La vendeuse plus connue sous le nom de "dada bili-bili", dessert les nombreux clients venus s'abreuver à la source. Dans les rangs de ces buveurs, Hassana Moulda: "le bili-bili est notre vin favori à Garoua. Ce qui est particulier dans ce vin, c'est qu'il est naturel. Nous la consommons ici sans modération, surtout entre proches".
Cependant, les conditions d'hygiène dans et autour des lieux de vente laissent parfois à désirer. Tenez par exemple, une vendeuse qui ne dispose à côté d'elle que d'une seule bassine d'eau servant de source pour le lavage de mille et une calebasses, une même eau pouvant être utilisée pour tout le processus. En outre, une calebasse est de fois utilisée par plusieurs personnes. Dans un tel contexte, l'insalubrité s'invite et les maladies liées à la saleté font leur lit. C'est le cas du choléra qui est récurremment décrié à Garoua et dont ces lieux de buvette sont très souvent considérés comme vecteurs de propagation de la maladie.
Innocent D.H
Un tour dans les points de vente de cette boisson d'un autre genre suffit pour s'apercevoir de l'affluence peu ordinaire causée par les consommateurs. Cas pratique, nous sommes au quartier Plateau à Garoua, dans un point improvisé de vente. Ici, le jeune Timothé Maliki se ravitaille. Avec 500 francs Cfa, il reçoit 5 sachets de " fighters ". Nous le contactons tout de suite. Dès le premier abord, il se précipite d'expliquer: " Nous n'avons plus d'autres issues que celle de se retourner vers ce type de boisson. La raison est simple, les prix de bières actuellement sont intenables. Il est même devenu quasiment impossible de se référer à un bar pour étancher sa soif avec une bouteille ".
Comme ce jeune, plusieurs autres personnes vivant dans la cité capitale de la région du Nord, disent ne plus être à mesure de s'offrir de la bière, surtout quand elles sont en groupe. Elles avouent qu'en fonction des points de vente, une bière coûte 700, 750, voire 800 francs Cfa, des boissons qui coûtaient 500 francs autrefois. Compte tenu de ces montants qu'elles jugent exorbitants, bienvenus donc le whisky en sachet. Lion d'or, fighter font alors la bonne affaire. C'est ainsi que vous entendez ce message venir avec force : "ouvre le sachet et vides le contenu", un jargon bien connu des amateurs de cette liqueur.
Le whisky en sachet qui est l'objet depuis un certain temps d'interdictions de commercialisation refait donc surface. L'on préfère ne pas parler de leurs méfaits innombrables sur la santé humaine.
Face à un tel constat, une question parait légitime à savoir si la hausse du prix de bière n'est pas venue mettre de l'huile au feu? Cette question est formulée pour la simple raison que la plupart des personnes interrogées dans les artères de la ville de Garoua invoquent la hausse des prix de bières pour justifier leur changement de comportement en faveur du whisky en sachet.
Innocent D.H
La délégation départementale du Tourisme et des loisirs de la Bénoué organise un camp aéré à l'Alliance française de Garoua, du 01er au 4 avril 2019, sous le thème "J'apprends et découvre mon environnement en m'amusant". Y prennent part 50 participants, du primaire et du secondaire, âgés de 5 à 12 ans. Dans le cadre de l’accomplissement de ses missions permanentes, la délégation départementale du tourisme et des loisirs de la Bénoué entend promouvoir des activités de loisirs sains, à travers l’organisation d’un centre aéré.
Cette activité qui intéresse les enfants du primaire et du secondaire, vise à booster le dynamisme et l’esprit de créativité à travers des activités ludiques. Ce projet est une activité de loisirs organisée pour permettre aux jeunes scolaires de la ville de Garoua, d’avoir accès aux loisirs sains et éducatifs en leur offrant un cadre et un programme leur permettant d’apprendre tout en s’épanouissant.
Ce programme qui s’étale sur quatre jours vise non seulement à meubler les congés de pâques mais aussi, se donne pour objectif de divertir, détendre à l’instar du vivre ensemble, la cohésion sociale, la tolérance. L'activité est articulée autour de cinq ateliers : poterie, peinture, danse, théâtre et musique.
Les travaux en atelier se déroulent de 9h à 17h. Une classe promenade dans quelques structures et sites touristiques était prévue ce mercredi 03 avril 2019. Ainsi, les participants ont visités la Sodecoton, la Cicam, l'Ecole de faune et le jardin zoologique .A la fin de chaque activité, les résultats suivant sont attendus : la culture des loisirs sains et éducatifs est inculquée aux jeunes. Les jeunes ont découvert les richesses touristiques de leur ville voire leur département ; les jeunes ont passé des moments agréables.
Les jeunes ont appris à vivre ensemble et les notions de patriotisme, de tolérance, de cohésion sociale et de protection de l’environnement leurs sont inculqués. Pour le délégué départemental du tourisme et des loisirs pour la Bénoué Mme Sakinatou Samira : «l’organise du camp aéré à Garoua, à pour objectif de renforcer le vivre ensemble et la notion du patriotisme au Cameroun dans la région du Nord. Nous nous félicitons du bon déroulement des différentes ateliers ».
Félix Swaboka
L’enquête du Bureau régional de l’état civil de l’Ouest a duré deux années. Les résultats de ladite enquête révèlent que le Bunec de cette région a comptabilisé 56 000 personnes sans acte de naissance. Ces personnes vivent dans six arrondissements de cette région. Pour avoir ce résultat le Bunec Ouest s’est rapproché des formations sanitaires, des Tribunaux et des centres d’Etat civil.
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, la dénommée Séraphine Kenko Ngankam chef d’agence régionale du Bunec Ouest déclare « nous avons pris en compte le nombre de requêtes introduites dans les Tribunaux de la région, au niveau des organisations de la société civile. Toutes ces données nous ont permis d’avoir un chiffre de pratiquement 56 597 personnes sans acte. Ce chiffre est très élevé compte tenu de la population de la région ».
L’enquête du Bunec révèle que les départements du Noun et de Bamboutos sont les plus touchés par le phénomène avec respectivement 36 388 personnes sans actes de naissance et plus de 14 000 personnes. Entre autres raisons pouvant justifier cet état de chose, on évoque l’ignorance, le désintérêt des parents. A Bamboutos il est dit que les parents accordent plus d’importance aux travaux champêtres. Pour eux, l’enfant est une main d’œuvre sûre qui va apporter une aide sûre dans la réalisation desdits travaux champêtres. Sur cette base, établir un acte de naissance à un enfant n’est nullement nécessaire.
« Plusieurs parents pensent que l’acte de naissance est réservé à un enfant qui doit aller à l’école. Et comme, ils ont l’habitude de faire un choix pour celui qui ira ou non à l’école, vous avez donc beaucoup de femmes en âge de procréer dont les enfants ne peuvent pas disposer d’actes de naissance parce qu’elles-mêmes n’en ont pas », explique le chef d’agence régionale du Bunec.
L’enquête du Bunec de l’Ouest indique par ailleurs qu’à l’Ouest du Cameroun, il existe des centres d’état civil qui ne sont pas opérationnels. La région en compte au total 381.351 fonctionnent normalement et il y a 30 qui ne le sont pas. Il se trouve que ceux-ci enregistrent des décès d’officiers ou de secrétaires d’état civil. « La politique gouvernementale voudrait que les administrés n’aient pas de difficultés à se rendre dans un centre d’état civil. Cela signifie que chaque fois qu’on aura constaté que dans une circonscription administrative, il y a des difficultés de distance pour aller se faire établir un acte de naissance, l’administration trouvera le moyen de créer un centre d’état civil », ajoute Séraphine Kenko Ngankam.
Liliane N.
A en croire Cameroon Tribune de ce mercredi 3 avril 2019, six de ces nouveau-nés, dont une paire de jumeaux, ont vu le jour au Chracerh. Les deux autres accouchements ont eu lieu dans des formations sanitaires où des dispositions particulières ont été prises pour ces grossesses précieuses, à Douala et dans le Nord-Ouest.
« Les deux patientes issues des régions anglophones en crise ne pouvaient plus se déplacer aisément sur de longues distances au regard de l’âge avancé de leurs grossesses et de l’insécurité ambiante », a expliqué le Pr. Jean Marie Kasia, administrateur directeur général du Chracerh, à la presse.
Selon le récit du journal, sur place au Chracerh, des jumeaux, une fille et un garçon sortis du sein de leur mère par césarienne aux toutes premières heures de mardi ont ouvert le bal des naissances.
Ensuite, le bébé fille de dame Nguegeme, 57 ans, a enchaîné à 8h13. Sur la balance, 3 Kg net. Le Pr. Kasia est encore à refermer l’abdomen de sa mère que l’on vient le chercher au pas de course. Dame N., 30 ans, suivante sur la liste des césariennes programmées et installée dans le bloc opératoire suivant est en train de faire un malaise.
Le cas donne des sueurs froides aux étudiants en médecine présents. Il faudra une anesthésie générale couplée à l’expérience des anesthésistes chevronnés dont Dr Nomo, Maurice Nguenn, pour stabiliser la patiente. Serein, le Pr Kasia opère. Un bébé de sexe masculin est tiré des entrailles à 8h50, mais il n’émet aucun son. L’atmosphère s’alourdit davantage. Pédiatres, anesthésistes et leurs équipes se relaient à son chevet, s’attelant à le réanimer. Un silence à couper au couteau s’installe.
Au bout de 20 à 25 minutes d’efforts, le nouveau-né pousse enfin de forts vagissements : il est sauvé. Le soulagement se lit sur tous les visages. Pr Kasia et Dr Noah achèvent tranquillement de recoudre la mère. «Merci monsieur, c’est du bon boulot que vous avez fait là. Je l’ai vu. Nous ne devons perdre aucun bébé…», fait reconnais sant, le professeur de médecine à un jeune de son équipe qui vient à passer.
Le reste des interventions se déroule sans encombre, ni émotion particulière. Les bébés de mesdames Ambassa, 46 ans, et Dondjio, 48 ans, tous de sexe féminin, arrivent successivement à 9h45 et à 11h05. «Ceci est le résultat de l’expérience. Nous sommes une équipe résolument engagée derrière le président de la République et son épouse, Mme Chantal Biya, pour sortir définitivement le Cameroun de la léthargie et le positionner dans les hautes sphères mondiales de la gynécologie obstétrique», affirme Pr Kasia. Voilà qui permet de démarrer l’année 2019 en beauté.
Plus que jamais visible grâce à ses prouesses reconnues par les institutions scientifiques internationales de haut niveau, le Chracerh se positionne comme un hôpital de référence en matière de santé de la reproduction. Les patientes affluent de partout : des villes et des villages camerounais, des pays voisins ou éloignés, et même d’Europe, du Moyen Orient. Les soins qui nécessitaient des déplacements à l’étranger sont désormais accessibles sur place et à moindre coût.
Otric N.
Dans le but d’appliquer la mesure du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minmidt), rendant d’application obligatoire les normes camerounaises dans la filière textile, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a annoncé aux acteurs de la filière qu’une équipe de contrôle sera bientôt déployée sur le marché national. C’était au cours d’une réunion d’imprégnation et de sensibilisation organisée à leur attention, la semaine dernière, au sein de son département ministériel, rapporte le journal Eco Matin.
Lors de cette réunion, le ministre du Commerce a fait savoir que « nous sommes dans un processus partenarial, il ne fallait pas que vous soyez surpris que les gens débouchent chez vous et viennent vous contrôler sans que vous n’ayez été tenus informés. J’ai donc pris le bon soin de vous convier à cette réunion pour vous informer que nous allons nous déployer sur le terrain ».
En effet, apprend-on, l’arrêté signé par le Minmidt rend d’application obligatoire les normes camerounaises du textile. Elaborées conformément aux procédures ISO/CEI, celles-ci interdisent certains produits chimiques dans la fabrication des produits textiles (Pagne et linge), notamment les « colorants azoïques, formaldéhyde, alkyl phénol (ethoxylate de nonyphénol, nonyphénol 1), phtalates, métaux lourds (plomb et nickel) », et donc la vente ou la distribution quelconque des produits issus de ceux-ci sur l’étendue du territoire national.
« C’est inévitable. Maintenant elle va se faire. En matière de normes, tant qu’une norme n’est pas rendue d’application obligatoire, elle est facultative par définition. Mais si elle est d’application obligatoire, personne ne peut s’y opposer », a indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana.
Toutefois, avant cette mise en application sans appel, un calendrier des descentes sur le terrain établi par l’Agence des normes et de la qualité (Anor) en collaboration avec le ministère du Commerce, sera communiqué aux acteurs de la filière dans les prochains jours au cours d’une conférence de presse, a précisé le directeur de l’Anor.
Pour être en règle, les opérateurs importateurs ou producteurs locaux de produits textiles sont tenus de disposer d’un certificat de conformité à la norme, avant toute mise en circulation et distribution de leurs produits sur le territoire national. Les vendeurs au détail des produits soumis aux normes doivent obligatoirement obtenir copies de ces certificats de conformité auprès de leur fournisseur avant toute distribution, sous peine de sanctions.
Eco Matin rappelle que cette mesure vise non seulement à encourager la production locale, mais aussi à « protéger les Camerounais et l’environnement » qui sont menacés par l’utilisation des couches de bébé, serviettes et pagnes par exemple, souvent faits à base de textiles jugés non convenables à notre écologie.
À titre d’illustration, le président directeur général de l’interprofession Coton textile confection cuir, Edouard Ebah Abada, a évoqué au cours de la réunion, la présence de produits textiles non adaptés pour les milieux chauds comme le Cameroun, car ayant un faible pourcentage de coton (25% seulement) contre un fort pourcentage de tissus à base de fibre de pétrole.
Otric N.
Dans le village de Mutete, posé sur une crête à 40 km au nord de Kigali, Thomas, 48 ans, est connu de tous pour avoir initié la réconciliation dès la fin du génocide, souvent contre l'avis de ses voisins, moins enclins à l'oubli et au pardon.
Assis devant sa maison, un rectangle de ciment dénudé auquel est adossé une petite étable faite de branchages et de tôles abritant deux vaches, ce fermier modeste, marié et père de cinq enfants, est la tolérance incarnée.
L'évocation du génocide dans lequel au moins 800.000 personnes, selon l'ONU, ont péri entre avril et juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi, déclenche chez ce rescapé un flot ininterrompu de paroles.
Quand les massacres ont commencé, tous ses proches ont fui : « Sauf moi qui suis resté à la maison parce que je ne voyais aucune raison de partir, du moment que les tueurs, étaient mes voisins, mes amis, des gens avec lesquels je partageais tout », dit-il.
Il a perdu la plupart des membres de sa famille et miraculeusement lui-même a échappé à la mort. Mais le drame, dont les ressorts heurtent sa nature profonde, a façonné à jamais le reste de son existence.
Cœur prêt à pardonner
Très vite, cet homme svelte et bien mis, a senti que sa voie était celle de la réconciliation. Dans une démarche apostolique, il a encouragé les gens des environs à revenir prier à l'église, qu'ils soient hutu ou tutsi. Seules des vieilles femmes sont d'abord venues : « Mais, avec le temps, de plus en plus de gens ont surmonté la peur et sont revenus à l’église parce qu’ils nous voyaient y vivre sans peur. Ils sont revenus un à un et finalement, l’église a commencé à se remplir, comme dans le temps », se rappelle Thomas, aujourd'hui secrétaire de la paroisse.
Lentement, il s'est senti gagné par l'idée du pardon : « Mon cœur prêt à pardonner me disait que ce qui était arrivé ne pouvait être l’œuvre d'êtres humains, que c'était l’œuvre de Satan (...) J’ai pardonné ceux qui ont détruit nos maisons et propriétés, ceux qui ont tué ma famille. Je leur ai à tous pardonné, qu’ils aient demandé pardon ou pas ».
Son initiative a d'abord suscité l'hostilité : « Ça été très dur pour moi. Je me suis efforcé de dépasser ce qui m’était arrivé, en voyant à quel point les gens avaient peur, les rescapés et ceux qui avaient commis les crimes. J’ai alors pris la résolution de me dresser au milieu d’eux ».
Mais il a ensuite reçu le soutien de l’Église, qui a même officiellement reconnu ses efforts. Une pastorale du repentir et du pardon a été créée par le diocèse, pour favoriser les discussions entre tueurs et victimes. Ces échanges ont accéléré la réconciliation.
Poussant sa logique à l'extrême, ce Tutsi a décidé en 2002 d'épouser une Hutu : « Ceci aussi a été une étape cruciale. Alors que les gens pensaient que j’allais épouser une survivante, j’ai choisi une personne d’ethnie différente. Ça été une décision personnelle. Personne ne m’a forcé et, Laurence Niyonsaba, 38 ans est devenue ma compagne », explique-t-il.
Bâtir le vivre ensemble
« J'ai vraiment travaillé dur. Il fallait une fondation sur laquelle bâtir la réconciliation et le vivre ensemble, pour que les gens puissent se regarder sans discrimination, non comme Hutu et Tutsi, et dépasser le clivage ethnique. Même si parfois je me souviens des membres de ma famille tués (...), je ne laisse pas ce souvenir me submerger au point de me faire basculer dans la haine ».
« On ne peut pas dire que l’unité et la réconciliation ont été atteintes à 100%, ce serait prétentieux, nous avons encore du chemin à parcourir. S’il y a des motifs de satisfaction légitime, il subsiste aussi, ici et là, des faiblesses .Il est clair qu’il y a encore des gens qui n’arrivent pas à se libérer de l’emprise de ce lourd passé. Les efforts doivent être canalisés de ce côté-là pour que nous puissions un jour dire: Voilà, les efforts que nous avons déployés en 2019 sont aujourd'hui, en 2025, couronnés de succès. Des choses qui n’étaient pas possibles le sont désormais, des gens qui ne se parlaient pas se parlent », affirme Thomas Ntashutimwe.
Le Rwanda a voté des lois qui interdisent toute mention de l'appartenance ethnique dans la vie publique. Et au quotidien, les Rwandais préfèrent éviter de s'y référer. Mais les anciennes catégorisations n'ont pas entièrement disparu pour autant. Un survivant est fatalement tutsi, un tueur hutu.