« Le meilleur ministre de Paul Biya sur les 100 premiers jours du dernier gouvernement »
Il s’appelle Malachie Manaouda. Il est ministre de la santé. Je pense que rarement depuis 10 ans en 100 jours d’un gouvernement nous avons eu un ministre comme celui-ci.
Il ne se balade pas dans les hôpitaux de santé pour dire qu’il est là où travaille. Non, il prend des décisions qui impactent directement sur les populations et insufflent une nouveauté dans la Communication gouvernementale.
Récemment il a décidé de mettre fin à la séquestration des patients dans les hôpitaux. Un cancer qui porte atteinte à la dignité humaine et retiré aux hôpitaux leur valeur humaniste. Il a décidé de donner à l’hôpital sa valeur. Le lieu où les gens trouvent la libération plutôt que la séquestration.
Quelques jours après, un élève décède à Deïdo est transporté à l’hôpital. Non seulement il n’y a pas de défibrillateur mais en plus les infirmières prennent les photos.
Qu’est-ce qu’il fait : il annonce d’abord sur son compte Twitter, (c’est à dire il modernise sa communication) qu’il a demandé une enquête. On a les vidéos, on sait tous que des infirmières prenaient des photos. Non il demande l’enquête pourtant il a une idée.
Quand les premiers éléments de l’enquête tombent, il suspend les infirmières dans un premier temps. Puis certainement ayant eu connaissance que si l’hôpital était légèrement équipé on aurait pu sauver le garçon, il limoge le directeur en une semaine. Il n’attend pas des mois. Non.
Il sait que face à ce type de drame la famille, la population a besoin de justice. Et il rend à son niveau justice. Voilà un ministre dans une république normale.
C’est pourquoi je l’ai toujours dit. Nous allons pardonner car dans le régime Biya il y a des gens avec qui nous allons et nous devrons travailler car ils sont bons.
Retranscription par Félix Swaboka
Gaëlle Enganamouit l’attaquante de l’équipe nationale des Lionnes indomptables a été choisie par la Fédération internationale de football association (Fifa), pour être l’égérie du trophée de la Coupe du monde féminin. D'après nos sources, les arguments qui ont milité en faveur de la camerounaise sont premièrement, le fait qu’elle est la seule ballon d’or Caf du Cameroun. Deuxièmement, elle est l’auteure du but le plus rapide de l’histoire du football féminin. Troisièmement, elle est la fondatrice de la toute première académie spécialisée dans le football féminin au Cameroun.
A titre de rappel, Gaëlle Enganamouit a officiellement ouvert les portes de son académie baptisée « Rails Football Academy », le 05 janvier 2019. Pour l’internationale footballeuse, il était question de combler un besoin de manque de joueuse de qualité. Elle veut permettre aux jeunes filles de recevoir une formation appropriée et permettre la création d’une industrie de talent féminin au Cameroun. « Nous allons développer, détecter le maximum des jeunes filles qui vont vouloir intégrer l’académie », avait-elle déclaré.
Durant la conférence de presse qu’elle avait donnée à cet effet, on a appris que l’Académie d’Enganamouit va offrir tout le matériel nécessaire aux pensionnaires. Ces derniers vont bénéficier de l’encadrement des meilleurs entraîneurs nationaux. « Tout sera couvert entièrement par la Fondation. La Fondation a des partenaires qui accompagnent l’Académie que ce soit financièrement ou matériellement. C’est de là que vont venir les finances nécessaires pour couvrir toutes les charges de l’Académie », avait expliqué le communicateur de Rails Football Academy. Cette initiative de la Lionne a été saluée par de grandes figures du football camerounais à l’instar de Samuel Eto’o. « Tu sais l’héritage que les champions peuvent léguer aux autres c’est celui-là. Permettre qu’il y ait d’autres champions et c’est ce que tu t’apprêtes à faire. Même si tu as deux ou trois qui réussissent. Tu auras déjà beaucoup fait », lui a dit Samuel Eto’o.
Pour revenir au trophée de la Coupe du Monde, il est en tournée depuis le 24 février 2019. Il est attendu le 07 avril à Durban en Afrique du Sud. Une fois au Cameroun, le trophée sera donc présenté aux autorités footballistiques et au peuple camerounais par Gaëlle Enganamouit. Après le Cameroun, il prendra la route d’Abuja au Nigéria.
Liliane N.
Le dernier classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) a été rendu public le jeudi 4 avril 2019. Il révèle que les Lions indomptables du Cameroun ont gagné deux places, en quittant la 56e position pour occuper la 54e place dudit classement. D’après les analystes sportifs, cette remontée des Lions est due à leur victoire obtenue face à l’équipe des Comores lors de la dernière journée des éliminatoires comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui va se jouer dans quelques mois, en Egypte. Au niveau continental, les Lions indomptables sont classés 7e, bien derrière le Sénégal, la Tunisie et le Nigéria qui sont le trio de tête.
Pour parler des meilleures progressions dans toutes les zones confondues, on note la présence dans le top 50, des équipes des pays africains à l’instar de la République démocratique du Congo (46e+5), le Ghana (49e + 3) et la Tanzanie (136e +6). Les deux premiers pays ont également leur billet d’accès de la Can 2019. Au niveau mondial, ces pays occupent respectivement la 28e, la 42e et la 23e position. La Belgique domine dans le classement de la Fifa. Elle est suivie de la France et du Brésil. L’Angleterre est à la quatrième place, la Croatie à la 5e. L’Uruguay est 6e, le Portugal 7e, la Suisse 8e, l’Espagne 9e et le Danemark 10e.
Il convient de rappeler que dans la période 2002 à 2009, les Lions indomptables ont souvent été la 10e nation de football du monde. Pour revenir au dernier match qu’ils ont livré face aux Comores et à qui ils doivent la 54e position qu’ils occupent dans le récent classement Fifa, il faut noter qu’ils s’en sortis avec un score de 3 buts contre 0. Des buts qui ont été marqués par Eric Choupo Moting à la 38ème. Christian Bassogog, a été l’auteur de la deuxième réalisation des Lions qui est survenue à la 53ème. Et dans les dernières minutes de jeu, Clinton Njié a tué tout suspens en marquant le 3e but à la 88ème.
Malgré donc de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, les Lions indomptables en obtenant leur ticket de qualification sont attendus au rendez-vous continental. Dans la seconde rencontre du groupe B, Le Malawi a imposé un partage blanc au Maroc 0-0 vendredi. Au classement du groupe B Le MAroc est 1er (11 points, +5) et le Cameroun 2ème (11 points +3) sont qualifiés. Les Comores et le Malawi sont éliminés avec 5 points (-4) chacun.
Liliane N.
Le corps sans vie de Christophe Rémy Holtzer, un architecte français âgé de 54 ans a été retrouvé gisant dans une mare de sang coagulée le 25 février dernier dans le studio qu’il louait à la cité universitaire « Alpha 30 » à Soa.
Selon des éléments d’enquête, la victime aurait succombé à un coup de gourdin reçu au crane. Plus macabre encore, Christophe Rémy Holtzer aurait été sodomisé par ses bourreaux. Leur forfait commis, ils emportaient avec eux, les deux téléphones de l’architecte français, divers documents liés à des transactions financières et une somme de quatre millions de francs CFA.
Les autorités de la localité de Soa aussitôt saisies, avec l’appui des éléments de la Division de la sécurité militaire de la Gendarmerie nationale ont engagé auprès des opérateurs de téléphonie mobile les réquisitions d’usages. Ce sont ces dernières qui permettront de mettre la main sur la présumée commanditaire du meurtre vivant au quartier du Lac à Yaoundé. Ce n’est nulle autre que la copine de la victime, une jeune demoiselle âgée de 19 ans. A sa suite à également été interpellé un jeune homme de 17 ans avec qui avons-nous appris, elle vivait maritalement.
La jeune demoiselle selon l’adjudant-chef major Roger Noa Awono, commandant de la brigade de Soa, a contribué à l’arrestation de Yacouba Simon, 22 ans, un repris de justice, chef de gang qu’elle a sollicité pour la cause. Dans la même lancée, elle a permis aux éléments de la gendarmerie de mettre la main sur l’un des utilisateurs d’un des téléphones de la victime. Un jeune homme de 20 ans, élève en classe de seconde. Toujours selon le commandant de la brigade de Soa, Trois autres suspects impliqués dans cette macabre affaire courent toujours.
Si jeunes mais déjà des CV de délinquants bien fournies. Ce qui suscite de nombreuses questions. Que se passe-t-il dans notre société ? Qu’arrive-t-il à nos enfants ? Qu’est-ce qui les motives dans leurs agissements ? Mais où pardi prennent-ils ce courage pour commettre des actes aussi effroyables ?
Dans le même registre criminel, Camer.be nous apprend que samedi dernier à Yaoundé, a été démantelé un réseau de fabricants de fausse monnaie. Trois suspects ont été appréhendés par les éléments du Groupement de gendarmerie territoriale de Yaoundé. Le cerveau de la bande est toujours en fuite mais un important matériel servant à la contrefaction des billets a été saisi.
Le 04 avril 2019 Evelyn Watta, vice-présidente de l'AIPS, aux côtés d'Isaac Kwame Asiamah, ministre ghanéen de la Jeunesse et des Sports, a dirigé le lancement de la deuxième édition des prestigieux prix AIPS Sport Media Awards lors du 6e Congrès africain de l'AIPS à Accra au Ghana.
En début d’année à Lausanne, les lauréats de la première édition ont été dûment reconnus et célébrés au cours d’une cérémonie haute en couleurs, qui a également permis au journaliste clandestin ghanéen Anas Aremeyaw Anas de recevoir un prix spécial pour son article d’investigation intitulé «Numéro 12»; une pièce qui a entraîné le réveil brutal du football au Ghana.
Watta a réitéré l’importance des Prix, quand elle a déclaré: «A une époque où les journalistes traversent une période difficile, nous avons la corruption, nous avons des matchs arrangés, des citoyens reprennent nos emplois, il ne fait que convenir de célébrer les meilleurs parmi nous. C’est ce que les prix AIPS Sports Media Awards espèrent réaliser en célébrant nos meilleures réalisations du monde entier. »
Le président des rédacteurs sportifs du Ghana (SWAG), Kwabena Yeboah, le président du Comité olympique ghanéen (COG), Ben Nunoo Mensah, et des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports du Maroc ; Ghizalane Senhaji et El Boyoudi Mustapha, ont également honoré le lancement. Au nom de l'AIPS, le vice-président Watta a présenté au ministre une plaque commémorative de l'AIPS.
La vice-présidente de l'AIPS, Evelyn Watta, remet une plaque de récompense de l'AIPS au ministre ghanéen de la Jeunesse et des Sports, Isaac Kwame Asiamah
Il y a l'introduction du prix des jeunes reporters dans l'édition de cette année. Les autres récompenses incluent Sport Action, Portfolio, Meilleure colonne, Meilleur morceau de couleur, Audio, Profil d'athlète, Documentaire, Court métrage et Prix spéciaux.
Watta a appelé les différentes instances et fédérations à se joindre à nous et à soutenir l'AIPS dans toutes ses entreprises, car «nous, journalistes, pouvons nous débrouiller seuls, mais pas aussi rapidement que nous le ferions avec l'aide des gouvernements et de toutes les parties prenantes».
Des prix en espèces de 8 000 USD, 3 000 USD et 2 000 USD sont attribués au vainqueur, au premier et au deuxième finalistes dans chaque catégorie des AIPS Sports Media Awards de cette année.
Félix Swaboka
Après l’élimination du Gabon en Coupe d’Afrique des nations 2019, le ministère de Sport avait décidé de rebâtir l’équipe nationale. Conforment à cette vision, la Fédération gabonaise de football a lancé le 4 avril, deux appels à candidatures pour le recrutement d’un sélectionneur et d’un directeur technique national (DTN).
La Fédération gabonaise de football Fegafoot vient de lancer deux appels à candidatures pour le recrutement d’un directeur technique et d’un sélectionneur national. Ces appels à candidatures interviennent après la décision prise le 27 mars par le ministre des Sports de dissoudre l’équipe nationale, après la débâcle des Panthères du Gabon, le 23 mars à Bujumbura, à la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019.
À travers cette décision, Alain Claude Bilie-By-Nze avait précisé qu’il était « question de rebâtir et refonder le football, mettre un terme au contrat du sélectionneur national, tout en préparant un appel à candidatures ouvert aux techniciens gabonais et étrangers sur la base d’un cahier des charges élaboré par la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) et approuvé par la tutelle».
Concernant l’appel à candidatures pour le recrutement du directeur technique national (DTN), celui-ci est ouvert à tous les techniciens gabonais dont les compétences et les qualifications sont avérées. Le nouveau DTN aura pour missions de définir, élaborer et animer la politique technique nationale en conformité avec les missions du ministère des Sports et les engagements de la Fegafoot, à travers les programmes, séminaires et des interventions sur le terrain.
Le nouveau DTN aura pour priorités le football de base, football junior, la formation des entraîneurs, le football de haut nouveau et la recherche des documentations. Quant à son profil, il doit avoir été joueur et/ou entraîneur. Être titulaire d’un diplôme d’entraîneur, avoir une bonne connaissance du football gabonais et international, avoir une bonne compétence organisationnelle et analytique.
Placé sous l’autorité du ministère des Sports et du président de la Fegafoot, il nommé pour un contrat de quatre ans renouvelables après une évaluation des objectifs au bout de deux ans. Le dossier du postulant doit être adressé au président de la Fegafoot sous plis fermé avec la mention «Confidentiel». Ce dossier doit contenir une lettre de motivation, un curriculum vitae détaillé, les copies des diplômes et attestations de formation certifiées conformes et deux photos d’identité. Au terme de la date limite, précise la Fegafoot, «les dossiers de candidatures seront examinés par un jury chargé du dépouillement, de l’analyse et de la sélection».
L’appel à candidatures pour le recrutement du sélectionneur national masculin A est destiné quant à lui, à tous les techniciens gabonais ou étrangers dotés de compétences avérées. Le nouveau sélectionneur aura pour mission de mettre en place une sélection nationale A de football sur la base des nouveaux fondements. Il doit qualifier le Gabon à la Can 2021, contribuer à la mise en place d’une politique de formation des jeunes joueurs afin d’assurer la relève.
Le sélectionneur doit être titulaire de diplômes fédéraux ou étrangers obtenus à la suite des formations (licence A Caf, licence A UEFA, licence professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent). Il devrait également avoir une bonne connaissance de la langue française, être porteur d’un projet sportif et être disposé à résider en permanence au Gabon pendant la durée du contrat.
Ce dernier doit avoir une forte personnalité pour imposer une discipline au sein de l’équipe et dans les vestiaires. À l’exemple du DTN, le nouveau sélectionneur est lié à l’État pour un contrat de quatre ans renouvelables après une évaluation des objectifs au bout de deux ans. Son dossier devrait être adressé au président de la Fegafoot sous un pli fermé avec la mention « Confidentiel ».
Ce dossier doit contenir une lettre de motivation, un curriculum vitae détaillé, les copies des diplômes et attestations de formation certifiés conformes et deux photos d’identité. Au terme de la date limite, les dossiers de candidatures seront examinés par un jury chargé du dépouillement, de l’analyse et de la sélection.
Félix Swaboka
Nous assistons à un feuilleton judiciaire qui n'a pas encore fini de nous livrer toutes ses curiosités. Même à la Cour Pénale Internationale (CPI) censée traiter des cas liés à la criminalité de haut niveau, les audiences sont publiques. La doctrine l'exige et tous les mécanismes des droits humains et instruments juridiques consacrent ce très élémentaire principe du procès public. Le Cameroun a toujours jusqu'ici, respecté ce principe basique de droit. Que se passe-t-il pour le cas de Kamto et Cie? Je vous disais la semaine dernière que le document qui régit l'action de la justice dans ce dossier c'est un code de procédure politique.
Ce qui est des plus curieux c'est que la Cour d'Appel n'a pas la mission dans le cas d'espèce de prononcer ou d'invalider une sentence punitive, elle est juste saisie conformément au principe de double degré de juridiction à l'effet de confirmer ou d'infirmer la décision des juges de l'habeas corpus (juge des libertés) qui ont débouté Maurice Kamto et Cie ou de les libérer conformément à leur requête. Si la Cour d'Appel s'obstine à procéder à des audiences à huis clos c'est parce qu’elle ne veut pas davantage montrer la face hideuse et lugubre de la justice Camerounaise. Ces magistrats ont peut-être déjà une décision qui vient des hauts-lieux. Leur phobie du procès public vient donc du fait qu'ils seront obligés d'avancer en public des motifs loufoques pour justifier cet autre rejet.
Les autorités judiciaires de la Cour d'Appel connaissent le cran et la compétence des avocats engagés dans ce dossier, il est donc question d'éviter le ridicule en public. S'il y a une autre exclusivité dans ce procès, c'est bien le fait qu'on veuille juger séparément des personnes et personnalités qui sont gardées au même endroit et pour les mêmes motifs. Quand nous juxtaposons à cette autre mesure le fait que les autorités judiciaires veulent faire du huis-clos, on peut très bien se dire qu'il y a une certaine volonté de d'émousser la stratégie de la partie demanderesse. Ce procès étant davantage politique, il n'est pas exclu qu'il y ait en outre une volonté de déstabiliser la solidarité qui fait jusqu'ici la force des personnalités incarcérées dans le cadre de cette affaire.
Il est à noter que suite à la fin de non-recevoir opposée par les requérants pour le huis clos, les juges ont tenu des audiences en absence des avocats de la défense et des principaux concernés et ont mis l'affaire en délibéré pour le 09 Avril. Ceci est une insulte au principe du contradictoire, principe qui seul, garantit le caractère équitable d'un procès. Les autorités judiciaires ont peut-être eu du grain à moudre face à la décision des requérants de ne pas assister au huis-clos. Si cette thèse se vérifie le 09 Avril par le rejet de l'appel interjeté par Maurice Kamto et Cie, le chemin sera certainement comme prédit par le collège des avocats, celui de la Suisse, le "temple des Droits Humains".
Propos transcrits par Félix Swaboka
Pour en apprendre plus sur les durées et les formalités nécessaires au passage des frontières pour les biens et les personnes dans la zone CEMAC, la Banque africaine de développement (BAD) affirme qu’elle a envoyé, début 2019, une mission qui a voyagé, entre autres, de Douala (Cameroun) à Bangui (Centrafrique) et Ndjamena (Tchad).
Long de 1 500 km, ce corridor est le principal axe routier sur le segment : Douala – Yaoundé – Bonis – Bertoua – Garoua-Boulaï – Bangui.
Les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena sont desservis par un peu plus de 5 000 camions. L’accord existant prévoit 60 % de camionneurs camerounais et 40 % de camionneurs centrafricains.
Cependant, indique la BAD, seulement cinq transporteurs centrafricains ont été observés. Ce qui signifie qu’il y a 4995 camionneurs de nationalité camerounaise.
Sur le terrain, la BAD a relevé que les délais de route peuvent atteindre facilement 5 à 8 jours, entrecoupés de nombreux points de contrôle et de stations de pesage.
Comment cela se passe-t-il ?
De fait, la BAD a compté 60 postes de contrôle entre Douala et Garoua-Boulaï. Chaque camionneur verse systématiquement entre 6 USD (près de 3 500 FCFA) et 10 USD (5 500 FCFA) à chaque poste.
En faisant un calcul rapide, les 4 995 camionneurs camerounais versent à ces 60 postes de contrôle par voyage entre 17,4 millions FCFA et 27,4 millions FCFA alors même qu’il n’y a pas d’aires de repos aménagées pour les transporteurs, augmentant ainsi les risques d’accident.
La mission de la BAD a relevé un problème d’insécurité entre Garoua-Boulaï et Bangui nécessitant le déplacement en convoi sous escorte ONU ou des Forces armées centrafricaines trois fois par semaine. Ce qui nécessite un paiement des frais d’escorte de 50 USD (près de 30 000 FCFA) par camion et par voyage tant au départ de Garoua-Boulaï que de Bangui.
Ce qui signifie que les 4995 camionneurs camerounais paient par voyage à peu près 150 millions FCFA.
Bien plus, révèle la BAD, il y a « le versement de 10 USD par conducteur aux rebelles centrafricains au départ de Garoua-Boulaï et ce malgré la présence de l’escorte onusienne ou centrafricaine ».
En d’autres termes, les rebelles centrafricains perçoivent des 4995 camionneurs camerounais, un montant de 27,47 millions de FCFA par voyage malgré la présence d’une escorte onusienne.
Enfin, au poste frontalier de Beloko tant du côté camerounais que centrafricain, chaque conducteur doit s’acquitter de la somme de 32 USD (environ 18 600 FCFA) pour franchir la frontière, sans reçu. Soit près de 93 millions de FCFA pour les 4995 camionneurs camerounais à chaque voyage.
En faisant le récapitulatif de tous ces postes de paiement, les camionneurs camerounais paient entre 287,8 millions et 297,87 millions de FCFA par voyage sur le corridor Douala-Bangui.
Source : Investir au Cameroun
Le moins que l'on puisse dire, c’est que l'opinion publique camerounaise est plutôt divisée sur la manière dans laquelle, le leader du Mrc a failli être auditionné. Il y'a plusieurs sons de cloche. Les partisans de ce parti politique n'approuvent point que leur Président, soit auditionné à huis clos, selon eux, ceci est non conforme au code de procédure pénale camerounais. De ce fait, l’approche et les moyens utilisés par les autorités judiciaires pour le traitement du mis en cause, eu égard de son statut est critiqué.
De prime abord, cela est bien compréhensible en de pareilles circonstances, qu'il n'est pas possible de faire l'unanimité sur une question aussi sensible et délicate, que la procédure judiciaire.
Ainsi, selon ces critiques, le mis en cause, en sa qualité de leader d'un supposé premier parti de l'opposition à l'heure actuelle, mériterait plus de considération, de respect et d'égards. En somme, la justice devrait lui réserver un traitement différent de celui des autres justiciables ordinaires, dans l'esprit du cadre de procédure pénale camerounais.
N'étant pas un spécialiste du Droit, encore moins autorité judiciaire, nous allons nous en tenir à notre petite capacité de lecteur, sous forme d'autodidacte du droit, et de nos petites connaissances empiriques, pour essayer de donner notre modeste position, par rapport à cette problématique. À cet effet, examinant le code de procédure pénale camerounais, en son article 302, il est stipulé en son alinéa 1, que" les audiences sont publiques. Toutefois, lorsqu'une publicité est dangereuse pour l'ordre public ou les bonnes mœurs, la juridiction peut à tout moment prendre, d’office ou à la demande de l'une des parties et après réquisition du Ministère public, ordonner par jugement avant dire droit, que les débats aient lieu en tout ou partie ,à huis clos ou leur publicité soit restreinte. Mention en est bien faite dans le jugement ".
Par ailleurs, dans son alinéa 2, il est bien précisé" Dans tous les cas, le jugement est prononcé en audience publique ".
S'en tenant donc principalement à l'appui desdits textes et n'ayant pas une connaissance profonde des tenants et aboutissements dudit dossier, une chose est certaine et observable, la justice est indépendante, donc les autorités judiciaires sont indépendantes. Seules donc celles ci, maîtrisent et savent pourquoi elles ont choisi de faire l'audience à huis clos. Ce qui fait dire à certains, qu’il ne s'agirait ni plus, ni moins que d'une politisation du procès, pour déstabiliser le Mrc, en décapitant leur supposée figure emblématique, alors qu'il s'agit bel bien des délits de droit commun.
Selon la même tendance critique, la gestion et l'inculpation du président du Mrc est jugée inhumaine et irrespectueuse du code de procédure pénale camerounais, d'où l'impression d'une certaine frilosité des pouvoirs publics.
À notre humble avis, les pouvoirs publics n'ont peur de rien, car pour eux, l’accusation et l'instruction sont conduits selon les règles de la procédure judiciaire, dans l'esprit de la présomption d'innocence. Peut-être, voudrait on que le leader du Mrc, mérite plus d'égards et qu'il ne soit pas traité comme un vulgaire bandit ou un criminel dangereux.
À cet égard, nous pensons que prévenir vaut mieux que guérir, d’ou le fait peut être de cette audience à huis clos et le déploiement assez important à certains moments des forces de maintien de l'ordre.
D'ailleurs, nous supposons également que le battage médiatique considérable de l'incarcération de ce leader, fait en sorte que les autorités judiciaires prennent des mesures préventives. Mais en tout état de cause, comme nous l'avons dit plus haut, seules les autorités judiciaires dans leur conscience peuvent de façon exacte et claire dire pourquoi cette audience à huis clos.
Gloser sur les intentions de la justice à vouloir séparer les codétenus lors des audiences, c'est vouloir s'immiscer dans l'exercice de leurs fonctions, sinon, c’est aussi vouloir banaliser la justice camerounaise. Ce que nous savons est que la justice leur reproche des actes délictueux. Nous n'avons donc point raison de vouloir politiser cette affaire. Les options prises par les autorités judiciaires sont peut-être stratégiques, car prises en leur âme et conscience.
En effet, disjoindre en plusieurs groupes la procédure globale des justiciables est un acte souverain de l'autorité judiciaire.
Détenus depuis près de 03 mois, le leader du Mrc et ses comparses seront jugés, selon les canons juridiques de notre pays. Leur séparation n'a pas pour objet de créer de la zizanie au sein de leur parti politique. Il s'agirait plutôt, nous l’espérons, que chaque inculpé devra répondre personnellement des faits qui lui sont reprochés, étant donné que tous les mis en cause sont entrain d'être identifiés au fur et à mesure. Bien qu'il se pourrait que toutes les affaires sont liées les unes aux autres, c’est à dire en coaction, le niveau de responsabilité est différent, chacun doit donc être face à son propre destin.
L'intention des autorités judiciaires n'est pas d'instaurer un climat de méfiance entre les coaccusés, mais de leur apprendre que "le désordre est souvent collectif, mais la sanction individuelle".
C’est ce jeudi 04 avril 2019 dans un message sonore publié en ligne, que le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa Haftar a ordonné à ses troupes d'entamer la marche vers la capitale Tripoli, siège du gouvernement d'union national ; celui-là même soutenu par la communauté dite internationale.
« L'heure a sonné », a-t-il lancé dans ladite déclaration diffusée sur la page Facebook du « bureau des médias » de l'ANL. Moins de 24 heures après, diverses sources font état de la prise par les hommes du maréchal, de plusieurs quartiers sud-ouest de Tripoli.
Selon la source du média russe, jusqu’ici il n y’aurait pas eu d’affrontements, « seulement quelques attaques mineures de gangs ». Cependant, ces derniers sont à prévoir. A Tripoli ce jeudi, Fathi Bashagha, le ministre de l’Intérieur a déclaré « l’état d’alerte maximale » et ordonné à toutes ses unités de « faire face avec force et fermeté à toute tentative susceptible de menacer la sécurité de la capitale ».
Que vise le Maréchal Khalifa Haftar
Selon certains observateurs, l'actuelle percée de l'ANL est censée faire pression sur Fayez el-Sarraj le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli afin qu'il accepte un accord de partage du pouvoir permettant à Haftar de prendre la tête de l'armée nationale.
Le député libyen à la Chambre de représentants de Tobrouk, Said Imghib Interviewé par le quotidien Asharq Al-Awsat, soutient pour sa part que « l’avancée des troupes du maréchal vise l’objectif de mettre fin au contrôle de la ville de Tripoli par des milices ».
La situation en Libye
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar.
Mise en garde internationale
Face à la situation qui prévaut en Libye, António Guterres, le secrétaire général des Nations unies avait mis en garde contre un « risque de confrontation militaire ». Il avait également appelé à « l’accalmie de la situation, les conditions actuelles ne permettant pas la tenue de la conférence nationale » qui devait être organisée mi-avril et établir une « feuille de route » à même de sortir le pays de la crise.
Ainsi, a-t-on appris, depuis le début il y a trois ans de la grève des enseignants et des avocats anglophones qui a conduit à la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 152 000 familles au total se sont déplacés vers les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre.
Dans le cadre du plan d’urgence humanitaire dont le rapport a été présenté ce 04 avril 2019 par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration, 75 000 familles ont déjà bénéficié des aides de l’Etat. Une série d’actions sont actuellement en cours afin de poursuive ce processus initié par le Chef de l’Etat.
Selon la CRTV, le média à capitaux publics, lors de son propos de circonstance, le Minat a reconnu le caractère préoccupant de la situation humanitaire dans les régions anglophones. Mais il s’offusque de l’aspect alarmiste que certains veulent lui concéder. Il a d’ailleurs salué l’aide que les partenaires étrangers à savoir le Pnud, l’Oms, le Pam, l’Unicef, l’Ocha, l’Oim, la Croix-Rouge camerounaise, etc.
Et même si l’Etat est sensible face à ces actions des partenaires, le Minat insiste sur le fait que les efforts du gouvernement ne sont pas sans résultats. Raison pour laquelle, l’aide des partenaires doit être encadrée pour éviter la redondance.
« C’est le gouvernement camerounais qui définit comment la politique d’aide aux populations sinistrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en fonction des besoins réels des communautés en souffrance », a expliqué le Minat.
Il a poursuivi en indiquant aux partenaires, qu’il ne sert à rien de solliciter des aides de 50 millions d’euros alors que les besoins réels des populations toutes catégories confondues se chiffre à moins de 20 millions d’euros.
Ce plan, d’un coût estimatif de 12 milliards de FCFA, avait été financé à plus de 800 millions de FCFA par des hommes d’affaires et autres personnalités publiques du pays. Il vise à répondre, entre autres, aux besoins des populations en : produits de première nécessité (des couvertures, matelas, récipients, savons), soins de santé d’urgence (médicaments, vaccins, moustiquaires imprégnées, prise en charge psycho-social).
Otric N.
En plus d’être la doyenne de l’équipe nationale du Cameroun de volleyball Dames, elle est un maillon essentiel de l’équipe de l’Institut national de la jeunesse et des Sports (Injs). La championne de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2017 avec le Cameroun, Victoire Ngon Ntame a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale le 04 avril dernier après dix années passées avec la sélection nationale. La décision de cette volleyeuse dynamique et talentueuse, est intervenue le lendemain de la convocation d’une vingtaine de joueuse pour la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations 2019. Une liste de l’entraîneur national Jean René Akono, dans laquelle l’ancien dossard 11 des Lionnes du volley, est absent. « 10 années à porter et défendre ce maillot. 10 années de joie, bonheur, pleurs et surtout succès. Ce fût un honneur de servir ce pays. L’heure est venue de passer à autre chose. Bonne chance à vous mes petites Lionnes et surtout continuer de porter haut les couleurs de notre cher pays. Je suis de tout cœur avec vous pour les échéances qui vous attendent. Rugissez comme vous savez si bien le faire. Merci à toutes mes coéquipières, au staff, aux administratifs et à vous tous qui m’avez soutenue sous le drapeau », a mentionné la désormais ancienne gloire du volleyball Camerounais, sans aucune raison évidente de sa décision.
Née le 31 décembre 1985, la capitaine de l’INJ qui joue au poste d’ailier a toujours pesé de tout son poids dans la victoire de son équipe au championnat national et la Coupe du Cameroun de volleyball. Un club avec lequel elle a fait plus de 12 ans et remporté près de 10 titres de champion du Cameroun. Très aguerrie sur l’aire de jeux grâce à son expérience, elle est autant présente à la réception qu'à l'attaque. Victoire Ngon Ntame a été sacrée Championne d’Afrique avec la sélection nationale seniors dames du Cameroun en 2017, un tournoi organisé par le Cameroun. Elle fait partie de la sélection nationale du Cameroun qui a participé au championnat du monde de volleyball féminin, Italie 2014 et Japon 2018, ainsi qu’aux Jeux Olympiques de 2016 à Rio Janeiro.
Marie MGUE
C’est avec une équipe complète, que le sélectionneur national des Lionnes Indomptables, Alain Djeumfa affrontera la sélection chinoise, le dimanche 7 avril prochain au Hankou Stadium. La joueuse professionnelle, Raïssa Feudjio, l’un des derniers maillons forts de ce groupe, absente lors du premier match, a rejoint la tanière le jeudi 4 avril dernier en soirée. Elle renforcera l’équipe conduite entre autres par Gaëlle Enganamouit, Manie Christine, Michel Ngono Mani, Aurelle Awona, Falonne Meffometou, Grâce Ngock yango, Gabrielle Aboudi, Adjara Nchout, Yvonne Leuko, Jacquette Ada. Un groupe solide, constitué en majorité de l’équipe type de la dernière Coupe d’Afrique des Nations 2018 au Ghana, qui s’est imposée face à la Croatie lors de la première journée de ce Tournoi international de la Chine, qui réunit quatre nations.
Cette victoire (2-1) arrachée contre les Croates a permis aux Camerounaises de se hisser à la finale de ce tournoi amical. Même si le sélectionneur national relève quelques manquements observés au cours du duel contre la Croatie, il soutient que son groupe sera prêt pour relever le défi face au pays hôte de la compétition. « Nous pouvons être satisfaits parce qu’on a gagné. Mais nous avons constaté que certaines joueuses ont encore des lacunes sur le plan physique, technico-tactique, les transitions se passent lentement. C’est un ensemble de choses que nous allons corriger avant le prochain match. Dimanche face à la chine qui joue à domicile, mous mettrons sur pied une stratégie de conquérantes, de gagnante, pour qu’au terme de 90 minutes, le Cameroun puisse avoir raison de la Chine », souhaite Alain Djeumfa. Avant le duel Chine – Cameroun, la Croatie affrontera la Russie dans le cadre du match de classement.
Ce tournoi amical entre dans la continuité de la préparation du Cameroun pour la phase finale de la Coupe du monde féminine qui se déroulera du 07 juin au 07 juillet 2019 en France. Privées des duels importants avec des sélections nationales pendant sa préparation, depuis son aventure à la Coupe d’Afrique des Nations féminine Ghana 2018, la participation des Lionnes indomptables à ce tournoi leurs permet d’évaluer leur niveau avec les grandes équipes avant l’aventure française.
Marie MGUE
Dans une tribune libre relayée sur les réseaux sociaux, Saint Eloi Bidoung, cadre du RDPC fait son bilan de 34 ans d’existence du parti au pouvoir. Pour l’homme politique qui a toujours voulu prendre les rênes du RDPC, le bilan de son parti est négatif, tout est parti en flamme durant ce temps. Intégralité de cette chronique publiée sur lebledparle.com.
Paul Biya lors du meeting de campagne présidentielle à Maroua – DR
Rdpc – Ce que je crois : 34 ans de flammes et de fumée
Déjà 34 bougies. 34 flammes allumées pour éclairer, devenues des brasiers ravageurs. La fumée monte. Les pompiers arriveront encore en retard.
Il y a des images et des symboles qu’il vaut mieux ne pas choisir pour se faire identifier. C’est le cas de la flamme ou du feu. Mettez-y votre main, juste un doigt ou tenez mal la torche : vous regretterez d’avoir joué avec. L’image était prémonitoire, lourde de signification dès sa parution, en 1985 à Bamenda. Deux années après qu’une flamme se fût éteinte, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) se choisira une identité et une signification : la flamme ; le feu.
D'autres chantent dans les stades : « Ce soir on vous met le feu !» Le parti des flammes venait de nous donner son programme. Le départ de feu était là. L’incendie était annoncé, dévastateur. Et il l’a été.
Le bilan est lourd en dégâts matériels et en victimes humaines.
Le Fonds de garantie des petites et moyennes entreprises (Fogape), la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Mission de développement des cultures vivrières (Mideviv). Le garde-manger est parti en flammes. Le Fonds pour le développement de l’industrie cinématographique (Fodic), où était logé le téléviseur, a été totalement calciné. Carbonisées aussi, la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), la Cameroon Airlines (Camair), la Cameroon Shipping Lines (Camship) et la Société camerounaise de tabac (Sct), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Societe de distribution du Cameroun (Sodicam), la Banque internationale pour l’Afrique Occidentale (Biao), la Cameroun Bank, le Crédit agricole du Cameroun…
Dans les cendres, on identifie à peine le Fonds national pour le développement rural (Fonader), la Société des sacheries du Cameroun (Ssc) et, dans un amas de ferraille noirci par la fumée, la Cameroon Sugar Compagny (Camsuco) et la Société camerounaise de banque (SCB). Spectacle effroyable, que celui de cet incendie ayant consumé jusqu’à la Société d’aluminium du Cameroun (Alucam), qui garnissait les cuisines et les toitures, la Loterie nationale du Cameroun (Lonacam), l’espace de jeux et la Banque camerounaise de développement (BCD), où était gardé l’argent. Combien d’entreprises parties en fumée ? Le bilan est encore difficile à clôturer à ce jour. Les flammes sont parties trop vite, provoquant un gigantesque brasier qui s’est étendu dans tous les secteurs.
Les flammes n’ont d’ailleurs pas encore été circonscrites, le feu couvant sous la cendre dans plusieurs entreprises d’Etat et autres sociétés du secteur privé.
Quelques biens ont été retirés des flammes, en lambeaux, calcinés en grande partie par la flamme géante. C’est le cas de l’Office national des ports du Cameroun (ONPC), du Laboratoire national de génie civil (Labogénie), de la Société des palmeraies du Cameroun (Socapalm), de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Plus pitoyable encore, la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), fortement endommagée par l’eau des pompiers que par les flammes de l’incendie et la Société nationale d’électricité (Sonel), qui n’a pas pu être sauvée à temps pour cause d’obscurité.
La Société de développement du coton (SODECOTON) a été défigurée par les flammes ; des opérations de chirurgie esthétique ne lui ont jamais redonné son visage d’antan. Les Chantiers navals (Cnic) resteront estropiés à vie, brûlés aux trois-quarts comme la CAMTAINER.
Le feu couve toujours sous les cendres des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), partiellement brûlées par la concurrence. C’est le même cas pour la Société des télécommunications du Cameroun (Camtel), qui porte aussi des marques de graves brûlures.
Les dégâts collatéraux de l’incendie
Les victimes de cet incendie, gentiment nommés «ex-employés des sociétés d’Etat liquidées», ont les mains noires de suie et les cœurs en charbon à force de fouiller dans les décombres de l’incendie quelques effets personnels. Se brûlant les doigts ici, les orteils là-bas, ils fouillent dans les cendres, dans une froideur généralisée. Ils pleurent à chaudes larmes depuis de près de 20 ans, devant les décombres de leurs entreprises consumées. Tous leurs espoirs sont partis en fumée, de retrouver leurs pension et arriérés de pension ; leurs soldes et arriérés de solde ; leurs indemnités diverses emportées par les flammes du parti des flammes.
Les pompiers sont encore arrivés en retard. La corruption a déjà ravagé la police, et pas une épaulette n’a été épargnée par les flammes. Le corps judiciaire rôtit sous les flammes de la corruption, des braises ardentes qui ont incinéré la cause des pauvres et des faibles devant l’aloi vicié de la loi camerounaise. La flamme a suivi l’odeur de l’argent, ce combustible qui fait tant de ravages dans la justice camerounaise. La douane, déjà exposée aux courts-circuits, s’est embrasée. Sous le feu de l’action, les douaniers s’enrichissent sans allumer les feux arrière. Certains témoins de l’incendie affirment que les bons chiffres de la douane camerounaise de ces dernières années ne sont qu’un écran de fumée. Derrière, vous n’y verrez que du feu !
Politique de la terre brûlée
Même les bâtiments scolaires ont été atteints par les flammes. Tout a brûlé. L’école primaire gratuite, l’accès non monnayé dans les établissements publics, le respect des tarifs officiels des manuels scolaires ; les frais indus extorqués aux parents et élèves, tous cela est parti en fumée. Les pompiers n’ont pas pu retrouver, dans les décombres, les projets de construction d’écoles et de salles de classe dans plusieurs zones rurales du Cameroun. Du fait du désastre, des centaines d’enfants fréquentent sous les arbres en plein air au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Quelques instituteurs sont des rescapés des flammes de la corruption, à travers des affectations dans un secteur qui a embrasé le primaire, secondaire et le supérieur. Les seuls compartiments épargnés par les flammes sont la corruption et le zèle dans la gestion des fonds publics.
La lutte contre la corruption, quant à elle, est un écran de fumée. Derrière cet écran, c’est le boucan et le roussi. D’ailleurs, le chef d’une cellule ministérielle de lutte contre la corruption enflamme les boîtes de nuit, ces derniers temps à Yaoundé, avec l’argent détourné dans la subvention allouée au fonctionnement de la cellule de lutte contre la corruption dudit ministère. Mais rassurez-vous, il ne lui arrivera rien : il porte un manteau à l’épreuve du feu des flammes ; comme ceux que revêtent les bandits à col blanc du Cameroun. Avec une partie de cet argent, il a corrompu… son ministre. Dans l’incendie, c’est le sauve-qui-peut.
Les flammes de l’amour
Les hommes se sont enflammés de désirs envers leurs semblables ; les femmes brûlent de désir envers leurs semblables. Les flammes de l’amour ont tout brûlé. Il n’y a plus d’hommes pour les femmes ; il n’y a plus de femmes pour les hommes. Les hommes, désolés, entrent en chaleur avec des hommes ; les femmes se mettent au chaud avec les femmes. La flamme a tout rasé, il ne reste que « l’homo sapiens». C’est l’homo sapiens, le franc-maçon, qui construit les carrières et les fortunes sur les décombres de l’incendie provoqué par les flammes. Toutes les victimes des ravages des flammes n’ont pour seul recours que l’homo sapiens pour un emploi, un stage, une bourse d’études, une nomination ou une promotion. Pour vivre comme grand homme, c’est à l’homo sapiens qu’il faut se donner. Au risque de mourir de froid et de famine comme ces milliers d’étudiants formés dans les grandes écoles et les facultés, carbonisés par les flammes sur le marché de l’emploi.
Tous les marchés sont d’ailleurs victimes d’incendies, Mboppi, Congo, Marché B et plusieurs autres du Cameroun ont été plusieurs fois rasés par des flammes. Les pyromanes sont partout avec la camisole de sapeur-pompier. Ils brûlent même des cabinets ministériels. Dans les marches de soutien, on les voit avec des torches rougeoyantes en main. Pyromanes et pompiers en même temps, ils crient «Rdpc oyé !» et le feu se déclenche. La flamme ravage tout, la fumée noire envahit l’économie, la santé publique, l’éducation, l’armée, l’administration publique et autres institutions. On suffoque, on marche sur les cendres. On brûle encerclés par les flammes et la fumée.
Même à l’intérieur du Rdpc, on n’est pas à l’abri des flammes. C’est d’ailleurs l’un des endroits les plus incandescents. C’est comme si vous étiez à un pas d’un grand brasier. On n’exagérera pas la comparaison en pensant au lac de feu, la géhenne où brûlent les pécheurs. C’est le feu en permanence et partout, chaque pécheur se battant comme un beau diable pour brûler les autres pécheurs en croyant pouvoir se mettre au frais. C’est ça le Rdpc ? En tout cas, c’est ça l’enfer. Les militants échauffés et réchauffés diront que le Rdpc n’est pas un enfer. Nous croyons, au vu des dégâts des flammes, que la politique de la terre brûlée est pratiquée dans ce paradis. D’ailleurs les discours, lors des meetings, les motions de soutien et les « appels du peuple », ne sont là que pour nous enfumer l’air. Intoxications politiques par la fumée des flatteries et des mensonges.
Qui nous délivrera de cet enfer ? Combien de temps serons-nous encore dans la flamme et la fumée ? Les pompiers arriveront-ils encore en retard ? Nous brûlons de le savoir. Depuis 34 ans.