Deux hauts responsables de l'armée somalienne, ainsi que cinq de leurs soldats ont été tués jeudi, dans l'explosion d'une mine au passage de leur convoi non loin de la capitale Mogadiscio, selon certaines sources militaires. L’attaque a été revendiquée par les islamistes shebab.
Les autorités de ce pays, informées de la situation ont pris des mesures nécessaires pour que les corps des personnes assassinées, après les hommages officiels, soient enterrés selon la tradition militaire. La présidence somalienne a tenu à présenter ses respects à ces hommes tués, parmi lesquels le général Omar Adan Hassan. C’est lui
qui était à la tête de la 12ème brigade de l'armée somalienne. Il était secondé par le général Abdi Ali Jamame, dont la mission était de prendre en charge des opérations. Tous ont été salués comme des martyrs ayant sacrifiés leurs vies à travailler au retour de la paix dans leur pays.
Ces généraux étaient les deux plus hauts responsables militaires de la région de Basse-Shabelle, une des régions où l'armée somalienne combat les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont revendiqué l'attaque.
Mohamed Adan, un responsable militaire précise que « Les généraux Omar et Abdi rentraient à Mogadiscio après avoir visité une base militaire au sud de la capitale lorsque leur convoi a heurté un engin explosif sur une route longeant l'océan Indien…Les terroristes ont installé un engin explosif le long de la route qui visait le véhicule transportant le général Omar…La mort du général est confirmée ainsi que celle de six autres membres de l'armée nationale, dont le commandant des opérations militaires ».
Abdulahi Ahmed, un autre responsable militaire a indiqué que « les hommes tués voyageaient à bord d'un pick-up. La plupart des passagers ont été tués et dans ce groupe, nous avons également eu des blessés, deux soldats. Nous croyons savoir qui a commis cet autre attentat terroriste - Les insurgés shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque… ».
Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Au début de cette année, Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis a réitéré le plein appui de cet organisme aux autorités somaliennes dans leur lutte contre le terrorisme et leur quête d'une Somalie pacifique et stable. Le chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (UNSOM),
Michael Keating, avait souligné devant le Conseil de sécurité le rôle fondamental de l’AMISOM pour la sécurité dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il tenait ainsi à mettre en garde, les membres du Conseil contre un retrait prématuré de l’AMISOM, qui serait un véritable cadeau fait aux Chebab.
Le 14 octobre dernier, la capitale somalienne avait déjà été le théâtre d’attentats meurtriers qui avaient fait plus de 500 morts. Les condoléances aux familles et le pays avait observé quelques jours de deuil national.
Nicole Ricci Minyem