Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun entend engager dès le 26 Janvier prochain, une série de marches dans les villes du Cameroun, pour protester contre la situation qui sévit dans les deux régions anglophones du pays
C’est le message qui est revenu de manière récurrente depuis son discours de fin d’année et repris par tous ses partisans : « Le 26 janvier 2019, nous lancerons les marches que j’ai annoncées dans mon message de fin d’année. Dans les principales villes du Cameroun, nous allons sortir, nous allons marcher pacifiquement, dans la paix, sans armes. Mais pour dire non! Ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-ouest ne se fait pas en notre monde… ».
Sur la même lancée, le malheureux candidat, arrivé en deuxième position lors de la présidentielle du 7 octobre 2018, annonce que ces marches de revendication visent à dire non au « pillage sauvage de la fortune publique ! Non au hold-up électoral! Non à l’atteinte sauvage à la fortune publique… ».
Maurice Kamto tend une main solidaire à ses compagnons : « Et si on devait nous tuer à cette occasion, on nous tuera tous. Et si je devais être seul, qu’on me tue moi. C’est une cause qui me dépasse et elle vaut la peine que l’on mène des combats ».
Les marches que le mouvement pour la Renaissance du Cameroun entend organiser, seront menées en partenariat avec celles des leaders du Social Démocratic Front. En effet, le président régional du SDF, l’honorable Jean Michel Nintcheu a rédigé des courriers, à l’intention des sous-préfets de Douala 1er, Douala 3ème et Douala 5eme, pour les informer des marches pacifiques qu’ils entendent mener à partir du 23 janvier, pour exprimer leur mécontentement.
Pour justifier la rédaction de ses courriers, l’élu du peuple a pris comme prétexte la mauvaise politique du gouvernement qui a abouti au retrait de la CAN 2019 au Cameroun : « Cette manifestation a pour but de nous indigner contre les pratiques mafieuses ayant provoqué le retrait humiliant de la CAN 2019 et surtout de l'impunité scandaleux qui s'en est suivie », écrit le député qui a également exigé au niveau de l’Assemblée Nationale l’ouverture d’une enquête parlementaire sur ce même sujet.
En dehors de l’annonce faite devant ses partisans, il semblerait qu’aucun courrier ne soit sorti du bureau du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, visant l’obtention d’une autorisation de la part de l’autorité administrative.
Dans un cas comme dans un autre, c’est justement cette autorité qui décide en dernier ressort, de qui peut ou non, organiser des marches. Et, jusqu’à date, aucun des sous préfets sollicités par le Social Démocratic Front n’a donné son accord. Et, cela risque d’être le cas pendant longtemps, d’autant plus que les ordres de la hiérarchie sont clairs : Le maintien de la paix et la protection des citoyens doivent être assurés.
On ne met pas en doute, la crédibilité morale des leaders de ces deux formations politiques, mais, avec le flux migratoire qui s’est opéré depuis le début de la crise sécuritaire au Nord- Ouest et au Sud –Ouest, la colère qui demeure dans le cœur des patriotes de ce pays, après le retrait de la coupe d’Afrique des Nations et, le silence peut être coupable de la haute hiérarchie administrative, on peut craindre des débordements, ce dont le Cameroun n’a certainement pas besoin à l’heure actuelle.
Cependant, en attendant le okay des sous préfets, les militants des formations qui ont occupé à des périodes différentes la deuxième place après le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, restent en alerte.
Nicole Ricci Minyem
La crédibilité de la Cour Pénale Internationale fait l’objet d’une analyse, peu après la décision prise par le procureur de cette chambre, d’acquitter purement et simplement l’ancien Chef de l’Etat et de l’un de ses collaborateurs. Une décision que les africains, dans leur grande majorité jugent historique.
Laurent Gbagbo est le premier ex-chef d'État qui a été jugé à la Cour pénale internationale (CPI). Il a servi de trophée de guerre, à une accusation qui s'y est pris sans avoir réuni toutes les preuves nécessaires. Or, pour une institution qui rêvait de demander des comptes aux plus puissants du monde, l'extradition de l'ancien président ivoirien vers La Haye était un signal que la CPI était prête à relever le défi.
Les fortes attentes à son égard ont rendu l'échec encore plus amer pour une accusation encore ébranlée par le dénouement de l'affaire Jean-Pierre Bemba, l'ancien vice-président de la RD Congo, dont la condamnation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité a été, elle aussi, annulée quelques mois plus tôt.
Que nous apprend l'affaire Laurent Gbagbo sur l'état de la CPI et sa capacité à fonctionner comme un instrument de justice internationale ?
« En termes simples, il semble que les juges ne soient pas convaincus que les preuves de l'accusation soient suffisantes, pour justifier la poursuite du procès. L'année dernière, la Chambre de première instance a demandé à l'accusation un mémoire de mi-procès. Ce faisant, elle met en doute la capacité de l'accusation à prouver hors de tout doute raisonnable la culpabilité de M. Gbagbo et de [son proche allié Charles] Blé Goudé, ainsi que le récit avancé par l'accusation concernant leur prétendu plan commun pour commettre des crimes. », explique avant l'acquittement de M. Gbagbo, Mark Kersten, auteur de Justice in Conflict.
« Chaque fois qu'une affaire concernant des atrocités de masse atterrit à la CPI, cela nuit à la perception de la Cour, en tant qu'institution crédible et efficace de la justice internationale. La CPI a besoin de victoires et elle accumule les pertes », souligne M. Kersten.
C'est important pour ceux qui ont cru à la raison d'être fondamentale de la CPI, un tribunal de dernier recours, prêt à agir lorsque les pays ne veulent pas ou ne peuvent pas engager eux-mêmes les poursuites. Ces poursuites sont coûteuses. Les preuves doivent être irréfutables, pour éviter toutes sortes de critiques.
« C'est un mécanisme auquel de nombreux pays ont adhéré. Ceux qui ne se sont pas encore engagés s'y opposent avec véhémence. Si la CPI est jugée incompétente d'une manière ou d'une autre, cela s'inscrit dans le cadre plus large du discours sur la question de savoir si c'est à chaque État nation qu'il revient de faire ce travail plutôt que de laisser la communauté internationale s'en charger…», rappelle Janet Anderson, une rédactrice de "Justice Tribune.
Que s'est-il passé ?
Environ 3.000 personnes sont mortes dans les violences post-électorales consécutives à la décision de Laurent Gbagbo de s'accrocher au pouvoir en 2010, après la victoire de son adversaire Alassane Ouattara. La Côte d'Ivoire n'était pas membre de la CPI, mais elle a accepté sa compétence. Laurent Gbagbo a été assigné à résidence pendant sept mois avant d'être extradé sans cérémonie, vers la capitale de la justice internationale. Un fait que son procès devant la CPI, tout juste sorti du placard, ne pouvait dissimuler. D’autant plus que les responsables de Human Rights Watch ne semblaient pas s’accorder par rapport aux responsabilités des uns et des autres.
À l'époque, Elise Keppler, de Human Rights Watch, s'est réjouie de son arrestation: « La CPI joue son rôle pour montrer que même ceux qui sont au plus haut niveau du pouvoir n'échappent pas à la justice lorsqu'ils sont impliqués dans des crimes graves », alors que certains de ses collaborateurs demandaient au procureur d'enquêter rapidement sur les crimes présumés commis par les alliés de M. Ouattara.
Après huit ans d'enquête en Côte d'Ivoire, nombreux sont ceux qui se demandent encore si le procureur général Fatou Bensouda tiendra sa promesse de mener des poursuites dans les deux camps : « Cela donne l'impression que la CPI n'est pas en mesure de faire son travail », dit Janet Anderson.
« Il est troublant de constater que le procureur n'a pas été en mesure de condamner efficacement des acteurs étatiques tels que le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto du Kenya, l'ancien vice-président de la RDC, Jean-Pierre Bemba, et Laurent Gbagbo de la Côte d'Ivoire », déclare M. Kersten.
« Ce dernier revers pourrait avoir un effet dissuasif sur la réticence déjà apparente du procureur à cibler les acteurs étatiques. Nombreux sont ceux qui s'inquiètent donc du fait que la CPI est en train de devenir une institution où seuls les rebelles peuvent être poursuivis avec succès. Cela pourrait saper la crédibilité de la juridiction, vu le nombre de civils confrontés à la violence et aux atrocités commises par les dirigeants de leur pays », analyse Mark Kersten.
Un instrument de justice néocoloniale ?
L’acquittement de Laurent Gbagbo n'aura pas d'impact déstabilisateur majeur sur la CPI, mais symboliquement, il en ébranlera les fondations. La décision d'aujourd'hui démontre l'indépendance et l'impartialité des juges, tout en soulevant des questions troublantes sur le rôle et l'orientation futurs de ce phare de la justice internationale qu'est la CPI.
Mais au moins, laisser un ancien président se promener librement rend plus difficile le discours selon lequel la Cour est un instrument de justice néocoloniale, utilisé seulement contre les dirigeants africains. Comme le dit si bien Janet Andersion, « il est important aussi d'arriver à la conclusion que les gens ne sont pas coupables ou de trouver qu'il n'y a pas de motif de les poursuivre ».
Nicole Ricci Minyem
Certaines représentations diplomatiques, à l’instar du Royaume uni ont fermé leurs portes. Une décision qui cause une vive inquiétude aux Etats - Unis et parmi les membres de l’Organisation des Nations Unies
Le Royaume-Uni a déclaré que l’ambassade avait suspendu ses activités de routine pour « réagir à l’incident ». « L’ambassade de Grande-Bretagne à Nairobi sera fermé pour des affaires de routine le mercredi 16 janvier, pendant que nous répondons à l’incident », a déclaré l’ambassade sur son site internet. Elle a conseillé aux Britanniques désireux de s’informer sur la sécurité des ressortissants britanniques au Kenya de contacter le Foreign and Commonwealth Office (FCO) à Londres. «Si l’incident vous préoccupe, désactivez tous les téléphones portables ou autres appareils et ne communiquez pas votre position sur les réseaux sociaux. Si vous pouvez le faire en toute sécurité, quittez les lieux et contactez vos amis et votre famille pour leur faire savoir que vous êtes en sécurité », a conseillé la représentation du Royaume-Uni à ses ressortissants.
Le chef de cette mission diplomatique a en outre, déconseillé à ses concitoyens de visiter les comtés de Garissa et de Lamu, à l’exception des îles de Lamu et de Manda. Quant aux américains, ils ont demandé à leurs citoyens d’éviter les zones situées autour de l’hôtel Dusit. Bob Godec, l’ambassadeur a par ailleurs annulé la conférence de presse qu’il devait donner ce 17 janvier, à la suite de l’attaque : « En raison de la situation sécuritaire qui règne actuellement au 14 Riversides Drive à Nairobi, la conférence de presse sur l’expédition Cleans Seas – Flipflopi, prévue demain a été reportée à une date ultérieure… ».
Durant toute la nuit du 15 au 16 Janvier, les forces de sécurité kenyanes n’ont lésiné sur aucun moyen, afin de mettre terme à l’agression dont ils ont été victimes, de la part des terroristes.
Le calme est revenu dans le pays et, le Chef de l’Etat l’a souligné il y’a peu
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a confirmé il y’a quelques heures, lors d’une conférence de presse, que 14 personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées après l’attaque meurtrière d’un hôtel et d’un complexe commercial fréquentés par des étrangers dans la capitale : « Près de 700 personnes demeurent traumatisés, suite à l’attaque des terroristes, des groupes djihhadistes. Je peux toutefois vous confirmer que l’opération de sécurité au complexe Dusit s’est achevée il y a environ une heure et que tous les terroristes ont été éliminés ».
Répondant à une question de journaliste, le Président Kenyan a en outre déclaré que : « l’opération de sécurité était terminée et que les terroristes qui avaient attaqué le complexe hôtelier Dusit D2 avaient tous été éliminés. Une nouvelle qui vient ainsi mettre fin à une scène macabre ayant duré 18 heures d’horloge dans la capitale. L’opération de sécurité sur le complexe de Dusit est terminée et tous les terroristes ont été éliminés. Nous avons la confirmation que 14 personnes innocentes ont été tuées par les terroristes meurtriers ».
Uhuru Kenyatta a profité de cette occasion, pour féliciter les forces de sécurité qui ont défendu sans relâche, les institutions de la République.
Nicole Ricci Minyem
C’est devenu une coutume au sein de la famille Andong. Les coups de machette, les bagarres qui se terminent par l’étalage de la nudité des uns et des autres, sont une fois de plus, venue troubler la tranquillité de ces populations résidantes dans le 6 ème arrondissement de la ville aux sept collines.
Le sieur Andong Prosper et ses frères, ont pris l’habitude depuis des années, de régler leurs conflits à coup de poing et, quelquefois, certains font intervenir les armes blanches. Les enfants de chaque frère et sœur interviennent eux aussi dans la bagarre. A l’origine de cette dispute familiale, le partage de la maison, de celles qui ont été mises en location ainsi que des deux terrains qui sont l’héritage qu’ils ont reçu de leur défunt père. Malheureusement, ils n’ont jamais pu se mettre d’accord après les décisions prises par leur géniteur et, lorsqu’arrive le moment de percevoir le loyer, on assiste à des pugilats indescriptibles.
Des propos échangés par les membres de cette même fratrie, l’aîné a tendance à s’accaparer de tout et, il lui est arrivé de mettre les locataires dans l’embarras. Plusieurs personnes sont également venues, disant avoir acquis tel terrain, ou alors, telle maison. Des victimes indirectes des dissensions au sein de la famille Andong.
Ce lundi, malgré la présence des forces de maintien de l’ordre, accompagnés par le chef du quartier qui, à un moment, a été obligé de jeter l’éponge et a préféré faire recours à elles, Prosper Andong et ses frères, toute honte bue au regard de l’âge des uns et des autres, n’ont pas manqué de donner le même spectacle. Chacun pourtant, aurait déjà dû avoir construit son propre patrimoine et, peut être faire prospérer celui laisser par les parents. Le décès récent de leur maman semble leur avoir donné la latitude de mieux exprimer la haine qu’ils éprouvent les uns envers les autres.
La problématique des litiges fonciers au Cameroun et les dispositions légales prises par le gouvernement
Il existe une foultitude de cas d’atteinte à la propriété foncière portés à la connaissance des juridictions camerounaises. La justice a certainement appréhendé l’intérêt à vider les affaires en dépit des cas de dilatoires avérés qui ne lui échappent guère.
Il ne se passe pas de jours, sans que des litiges fonciers ne soient enrôlés devant les tribunaux. En général, les cas d’atteinte à la propriété foncière sont les plus nombreux : « C’est que des esprits cupides, forcément mal intentionnés, prennent possession des espaces fonciers qui ne sont pas les leurs, notamment au sein des familles. Certains opèrent des mises en valeur, procèdent à des morcellements ainsi qu’à la vente des parcelles ou des maisons, alors qu’ils n’ont aucun droit de propriété. Bien plus, au centre de cette imposture foncière, la quête effrénée des subsides issus de la vente des terrains frauduleusement acquis. D’où la floraison des conflits liés aux atteintes à la propriété foncière… », déclare un avocat en service à la cour d’appel de Yaoundé.
En rappel, le titre foncier est inaliénable et inattaquable. Ceux qui s’empressent à s’offrir un lopin de terre, coûte que vaille, auprès des imposteurs et autres fraudeurs, devraient réfléchir par deux fois avant de s’engager. Au risque de plonger à l’avenir dans un interminable conflit foncier. Et, au même moment, les parents sont invités à mieux partager leur héritage avant de passer de vie à trépas. Cela pourrait peut être participé à alléger la tâche aux magistrats.
Nicole Ricci Minyem
Le Premier ministre Alexis Tsipras a demandé au parlement grec de procéder immédiatement à un vote de confiance à son gouvernement. Son annonce du intervient après la démission de son ministre de la Défense, fervent opposant au nouveau nom de la Macédoine que les députés grecs doivent entériner prochainement.
«Nous allons immédiatement procéder au renouvellement de la confiance à notre gouvernement par un vote au parlement, afin de résoudre les principaux dossiers de notre pays», a déclaré le Premier ministre, après avoir accepté la démission de Panos Kammenos, principal allié de la coalition gouvernementale.
Selon l'agence de presse ANA (semi-officielle), les débats sur un vote de confiance pourraient commencer dès le 15 Janvier prochain et ce, jusqu’au Jeudi 17.
Pas de vote de confiance
Panos Kammenos, qui juge que le nom de Macédoine ne peut pas être utilisé dans un autre pays que la Grèce pour des raisons historiques, a d'ores et déjà annoncé que son petit parti souverainiste (ANEL) ne voterait pas la confiance au gouvernement, estimant que cela reviendrait à donner son aval à l'accord gréco-macédonien.
Il a suggéré qu'au moins trois députés ANEL, dont lui-même, voteraient contre l'accord gréco-macédonien du 17 juin. Le parti des Grecs indépendants (ANEL) apporte habituellement sept suffrages à Alexis Tsipras au parlement.
Faible marge
«Nous ferons tout pour bloquer la ratification de l'accord de Prespes» sur le nouveau nom de la Macédoine, a encore déclaré Panos Kammenos, lors d'une conférence de presse. Il a jugé cet accord «anticonstitutionnel» et a réclamé un référendum coïncidant avec les élections européennes en mai.
Cet accord de Prespes nécessite une approbation des députés grecs à une majorité simple. Mais Alexis Tsipras dispose d'une faible marge de manœuvre. Il pouvait compter ainsi sur 153 députés sur 300, mais c'était avant l'annonce de la démission du ministre de la Défense.
Il est toutefois important de relever que ce changement de nom, ne pourra devenir effectif que si l'accord est également ratifié par le Parlement grec. Le vote à Athènes devrait intervenir dans les dix jours, selon Alexis Tsipras. Le parti Nouvelle démocratie, principale formation de l'opposition, a annoncé qu'il se prononcerait contre. Le Premier ministre grec espère malgré tout s'appuyer sur les voix du centre gauche et les députés indépendants.
Les députés macédoniens ont quant à eux, accepté en milieu de semaine, à la majorité des deux tiers requise, de rebaptiser leur pays en République de Macédoine du Nord. Il appartient désormais aux députés grecs de se prononcer sur ce nouveau nom, conformément à l'accord de Prespes conclu entre la Grèce et la Macédoine au mois de Juin 2018, avec le Premier ministre grec. Athènes demandait ce changement de nom en revendiquant que le terme de Macédoine ne pouvait désigner que la province située dans le nord de la Grèce.
La question est particulièrement sensible en Grèce puisque le ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias, architecte de l'accord, avait démissionné en octobre, affirmant ne pas bénéficier d'un soutien suffisant de Tsipras dans les mauvaises relations qu'il entretenait avec Kammenos.
Nicole Ricci Minyem
Le ministère camerounais des Finances informe, ce 15 janvier, qu’il a été décerné au projet de construction du barrage de Nachtigal amont (420 MW), le prix de meilleur projet mondial dans le domaine de la structuration du financement. Ce prix est du magazine de réputation établie, Project Finance International (PFI), édité par Thomson Reuters.
D’après PFI, la structuration du financement de ce projet hydroélectrique, situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise, a été jugée remarquable pour une double raison: d’abord parce qu’elle fait ressortir un mixage parfait entre endettement et fonds propres des partenaires techniques; ensuite pour son attractivité qui a suscité l’intérêt de plus d’une vingtaine de prêteurs, dont une quinzaine de prêteurs internationaux de renom.
A la fin, c’est un montant de 786 milliards FCFA qui a été levé sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation, aux côtés de l’Etat du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale.
Dans cette veine, une société a été créée et baptisée Nachtigal Hydro Power Company (NHPC). Elle est détenue à 40% par Electricité de France (EDF), 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’Etat du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy. NHPC va exploiter l’ouvrage pour une durée de 35 ans. La mise en service du barrage aura lieu en 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an.
Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal Amont de 420 MW sur le fleuve Sanaga au Cameroun est une priorité pour l’Etat du Cameroun dans la mesure où il lui permettra de disposer d’une source additionnelle importante de production d’électricité stable à l’horizon 2020. Il s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga.
Le projet comprend la construction: d’un barrage principal en béton compacté au rouleau (BCR) déversant d’une longueur de 1 450 m et d’une hauteur maximale de moins de 15 m, formant, avec un barrage secondaire de fermeture en BCR de 550m de long, une retenue de 421 hectares; d’un canal usinier en remblai revêtu d’un masque en béton de ciment de 3300 m de longueur environ, capable de transiter 980 m3/s depuis la retenue jusqu’à la centrale hydroélectrique.
La hauteur maximale des remblais est d’environ 20 m. Ce canal alimente une centrale hydroélectrique dotée de sept groupes Francis de 60 MW fonctionnant au fil de l’eau; d’un poste de production ouvert et d’une ligne de transport d’énergie en 225 kV d’une longueur de 50 km pour acheminer l’électricité jusqu’au poste d’arrivée à Nyom 2 à l’entrée nord de Yaoundé;
Il est également prévu la construction des ouvrages annexes nécessaires au chantier de construction, à l’exploitation et à la maintenance de la centrale hydroélectrique (routes, cité, bâtiments annexes, réseaux …); d’une microcentrale hydroélectrique implantée en rive gauche du barrage principal pour turbiner le débit réservé de l’aménagement (débit écologique pour maintenir un écoulement dans le tronçon court-circuité entre le barrage et l’usine hydroélectrique principale).
Otric N.
Environ 36 voyageurs ont été enlevés mardi par des séparatistes présumés sur un axe routier de la région du Sud-Ouest du Cameroun, une des deux régions anglophones du pays en proie à un conflit armé.
«Plus de 30 personnes ont été kidnappées hier (mardi) sur l'axe reliant Buea à Kumba» dans la région du Sud-Ouest, a affirmé une source proche des autorités de cette région, confirmant une information d'un responsable d'une ONG de la zone.
Des hommes armés et non identifiés ont intercepté deux bus de transport commun près du village Ediki, localité située à quelques kilomètres de Kumba. Des sources témoignent que les passagers ont reçu l’ordre de descendre des bus. Les ravisseurs ont saisi les cartes nationales d’identité avant de les amener dans la brousse, intimant l’ordre aux chauffeurs de poursuivre le voyage vers Kumba avec des bus vides.
Cette situation a affecté le trafic sur la route pendant plusieurs heures. Les passagers qui se déplaçaient pour Buea ou Kumba ont décidé d’annuler leur voyage. L’on ignore toujours jusqu’ici où se trouvent les 36 passagers. Néanmoins, les forces de sécurité se sont déployées dans les environs pour essayer de retrouver les personnes enlevées.
L'axe sur lequel le kidnapping a eu lieu est devenu l'un des plus dangereux du pays en raison des assauts des séparatistes. En effet, depuis le début de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’axe-lourd Kumba-Buea est un point chaud avec des affrontements fréquents entre les forces de sécurité et des hommes armés.
Depuis quelques mois, les enlèvements réguliers sur cet axe rendent progressivement les déplacements difficiles. En juin 2018, cette route était restée bloquée pendant quatre jours et le trafic a été paralysé sur cet axe reliant au moins cinq des six départements du Sud-Ouest: Fako, Meme, Ndian, Koupé-Manengouba, Manyu.
Ceux-ci multiplient les enlèvements d'autorités, de militaires et policiers, ainsi que des civils dans les deux régions anglophones en crise du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, d'une part pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et d'autre part pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Dimanche, une enseignante a été ainsi enlevée sur un autre axe routier du Sud-Ouest et sa famille a dû verser à ses ravisseurs une rançon de deux millions de FCFA pour obtenir sa libération, de sources concordantes.
Les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017. Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour. Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Dans son message à la nation du 31 décembre, le président Biya a promis de neutraliser tous les séparatistes qui n’accepteraient pas son appel à déposer les armes, « si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser», déclarait le chef d’Etat camerounais.
Otric N.
Selon l’institution de Bretton Woods, l’absence de normes en ce qui concerne l’attribution des primes destinées à les compléter rend la structure des rémunérations au Cameroun extrêmement complexe.
«En 2016, la masse salariale de la Fonction publique au Cameroun représentait 25 % du total des dépenses publiques. Restée stable, au cours des 10 dernières années, elle est faible, en moyenne de 5 à 5,5 % du PIB, bien en dessous de celle de 10 % du PIB enregistrée par la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne et des autres régions», écrit la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié en novembre 2018 et intitulé: «publiques: aligner les dépenses publiques aux objectifs de la vision 2035».
A en croire la BM, se référant à la dernière grille des salaires adoptée le 1er juillet 2014, le salaire de base mensuel le plus élevé (correspondant au grade A2) est de 326 000 FCFA, tandis que le plus bas est de 43 000 FCFA, ce qui est peu par rapport à ceux de leurs homologues dans les autres pays d’Afrique subsaharienne.
Par exemple, le salaire mensuel le plus élevé et le plus bas dans la Fonction publique en Zambie est respectivement l’équivalent de 2 446 824 FCFA et de 171 198 FCFA, et au Rwanda de 1 251 281 FCFA (poste permanent de secrétaire) et 168 923 FCFA (secrétaire) respectivement.
Aussi, la BM fait savoir que le gouvernement camerounais complète les faibles salaires de la Fonction publique par un grand nombre d’allocations et de primes telles que des primes spécifiques et spéciales, des allocations techniques, des primes de performance, de pénibilité, de risque, etc.
A cet effet, les postes de direction (grades A1 et A2) et d’autres catégories de professions particulières perçoivent des allocations supplémentaires, par exemple des allocations techniques et d’autres indemnités pour service spécial, entretien des véhicules, eau, électricité et téléphone.
Par ailleurs, la BM relève que le gouvernement camerounais a aussi mis en place un système d’indemnités journalières pour compléter le salaire officiel des fonctionnaires qui participent à des comités, des commissions ou des réunions spéciales. Cette mesure a entraîné de larges distorsions dans le système de rémunération de la Fonction publique.
Cette pratique, devenue au fil du temps une importante source de revenus pour certaines catégories de fonctionnaires, leur offre entre 51 000 FCFA et 204 755 FCFA par session, soit près de 70 à 100 % de leur salaire de base mensuel.
En outre, la pratique des indemnités journalières a donné lieu à une prolifération de comités et de réunions, à des retards dans les processus administratifs et les prises de décision, et a causé une congestion et un double-emploi des institutions publiques dont les mandats se chevauchent. «Cette pratique a également aggravé les inégalités du système de rémunération du fait que toutes les catégories d’agents de la Fonction publique n’y ont pas accès. Enfin, en sus des indemnités journalières, les fonctionnaires occupant des postes de direction reçoivent, à l’occasion de voyages nationaux et internationaux, des bons de carburant et des indemnités journalières de subsistance qui représentent entre 10 et 25 % du budget public de biens et services», dénonce la BM.
Otric N.
La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) croule actuellement sous une dette estimée à 1,480 milliard FCFA par le nouveau bureau exécutif, au sortir de sa session ordinaire tenue mardi à Yaoundé.
Une bonne partie de cette dette (950 millions FCFA) est issue de la gestion de l’exécutif ayant présidé à la gestion de l’instance de 2015 à 2017, alors que 358 millions FCFA sont hérités des frais de restructuration du personnel, des droits non perçus et des indemnités de fin de carrière du personnel mis à la retraite.
D’autres lignes de cette dette sont issues des arriérés d’indemnités aux membres des bureaux des ligues régionales, de paiement des primes aux joueurs et encadreurs, et aux salaires dus aux dignitaires du Comité de normalisation, dont le mandat s’est achevé en mi-décembre dernier.
Selon des sources proches du dossier, il a été découvert, par ledit Comité, des prestations fictives, commandées par l’équipe alors présidée par Tombi à Roko, dont le bureau exécutif a été révoqué en août 2017 par la Fédération internationale de la discipline (Fifa).
Lors de son assemblée générale du 11 décembre 2018, préparatoire au passage de témoin à un bureau élu, le Comité de normalisation, au sein duquel on évoquait déjà un trou financier de plus de 1 milliard FCFA, avait refusé de valider la gestion des comptes de la Fecafoot pour la période allant du 1er janvier au 10 septembre 2017.
Sur son site internet, la Fécafoot a produit un article pour expliquer les raisons du déficit. Nous le publions ici :
Comité Exécutif : Clarifications sur la dette de la FECAFOOT
Dans le prolongement de la gouvernance de la transparence engagé par le Comité de normalisation, le président Seidou Mbombo Njoya a présenté la situation financière de la Fédération au Comité Exécutif réuni à Yaoundé lundi 14 janvier 2018. De la présentation du directeur administratif et financier, Ebeneser Nzonlia, il est apparu que la dette totale de la FECAFOOT s’élève à près d’un milliard et demi. Un passif qu’on doit aux impayés hérités de l’exécutif de 2015 à 2017, dont la dette laissée a été chiffrée à près d’un milliard de FCFA. La résolution 15 publiée au terme de la toute première session du Comité exécutif de la FECAFOOT a révélé le détail de cette dette.
On y lit que « après examen de la situation financière de la FECAFOOT au 31 décembre 2018, le Comité Exécutif constate le montant des dettes de la FECAFOOT est évalué à la somme de 1,480 milliard ». 950 millions correspondent à la gestion du Comité Exécutif d’avant-normalisation dont les comptes n’ont pas reçu quitus au cours de l’Assemblée générale du 11 décembre 2018. Dans ce montant est incluse la dette fiscale de 486 millions de FCFA accumulée l’exécutif de 2015-2017. Il se trouve que des prestations ont été confiées et payées à des entreprises fictives, qui ont donc recueilli des taxes que le fisc impute désormais à la FECAFOOT.
353 millions sont liés aux frais de restructuration du personnel, aux droits non perçus et aux indemnités de fin de carrière du personnel mis à la retraite. En effet, selon les termes utilisés par le président Seidou Mbombo Njoya, le Comité de normalisation a procédé à une réforme réussie des ressources humaines, qui a permis une évaluation chiffré des droits sociaux et salariaux longtemps « oubliés » du personnel et en procédant, sur recommandation de la FIFA, à une réduction du nombre d’employés de la FECAFOOT. Une situation que Me Happi et son équipe ont entrepris de normaliser et que Seidou Mbombo Njoya s’est engagé à mener à terme.
Une autre partie de la dette de la FECAFOOT tient aux arriérés des indemnités des membres des bureaux des ligues régionales, aux arriérés de paiement des primes de top sponsors des joueurs et encadreurs ainsi que du personnel. Montant : 148 millions. Enfin, 36 millions sont dus aux normalisateurs au titre de leurs arriérés de salaire.
Otric N.