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Mfoungo

Mfoungo

La Cameroon Telecommunications (Camtel), la structure publique en charge de la gestion du patrimoine de l’Etat en matière de télécommunications ne s’était toujours pas arrimée au mode de budgétisation par programme axé sur les résultats pourtant adopté par la grande majorité des structures publiques depuis la réforme de 2007 portant régime financier de l’Etat.

Avec un budget s’équilibrant en recettes et en dépenses à environ 160 milliards de FCFA pour l’exercice 2019, le nouveau top management de cette entreprise devrait mettre en œuvre les exigences en matière de gouvernance. Notamment, l’accroissement de la production, de l’innovation et de la performance de l’entreprise, rapporte le journal Eco Matin.

En effet, à la faveur des décrets présidentiels du 14 décembre 2018, une nouvelle équipe est arrivée à la tête de cette entreprise, avec notamment Mohamadou Saoudi au poste du président du conseil d’administration, Yah Sunday, épse Achidi, directeur général et M. Ollé Daniel Désiré, directeur général adjoint. Ces différents responsables ont été installés à leurs postes de responsabilité respectifs, le lundi 17 décembre 2018  à Yaoundé par le ministre des Postes et Télécommunications. C’est à eux qu’il revient donc de relever les différents défis qui interpellent cette entreprise.

Parmi ceux-ci, il y a par exemple, la nécessité de mettre en place une approche commerciale plus conquérante pour profiter de ses ressources de manière optimale. En effet, selon certains observateurs, Camtel qui tire la meilleure partie de son chiffre d’affaires sur la gestion de la bande passante et de la connectivité internationale a  une réelle incapacité à profiter de ses ressources de manière optimale, du fait d’une approche commerciale défaillante.

Avec son réseau en fibre optique, Camtel pourrait quintupler ses revenus sur ce créneau si l’entreprise disposait d’une stratégie robuste. Mais elle est en retard par rapport aux énormes besoins du pays en matière de technologies de l’information, souffle-t-on. Ce monopole qu’il détient dans la gestion de la bande passante fait d’ailleurs l’objet des critiques de la Banque mondiale.

L’institution de Bretton Woods pense, qu’il est tout à fait anormal que Camtel qui bénéfice déjà du monopole sur les infrastructures terrestres soit à la fois opérateur de services. Elle trouve qu’il s’agit là d’une situation qui favorise le déséquilibre du marché des télécoms.

En effet, Camtel a signé un accord avec les opérateurs MTN, Viettel et Orange pour l’utilisation de cette fibre noire, qui générera un revenu de 15 milliards de FCFA par an pendant dix ans, relevait en octobre 2015 Bloomfield, qui lui attribuait alors une note BBB à long terme, avec une perspective stable.

Selon les experts, les avantages que lui a accordés le gouvernement ont rendu Camtel incontournable dans le secteur des télécommunications camerounaises. Ces évolutions, combinées à la dynamique du secteur, la maintiennent dans une relative bonne santé.

Sans verser de dividendes à l’État actionnaire, l’entreprise demeure bénéficiaire depuis plus d’une décennie. Selon une source au sein de l’entreprise au fait des projets d’infrastructures de l’opérateur, la gestion de la bande passante et de la connectivité internationale représente la majorité de son chiffre d’affaires.

Otric N.

Dix séparatistes anglophones jugés à Yaoundé pour terrorisme et sécession, dont le leader Julius Ayuk Tabe, ont récusé leur nationalité camerounaise et exigé leur renvoi au Nigeria où ils avaient été arrêtés début 2018. Leur procès devant un tribunal militaire de Yaoundé a été suspendu et renvoyé au 7 février.

Arrêtés au Nigeria en janvier 2018 puis transférés au Cameroun, les 10 leaders séparatistes ont demandé à être renvoyés au Nigeria pour que le litige sur leur nationalité soit tranché, ont plaidé leurs avocats. Selon l’AFP, alors que les juges lui demandaient s'il disposait d'une pièce d'identité de l'Ambazonie - Etat anglophone virtuel dont se réclament les indépendantistes - M. Ayuk Tabe n'a présenté aucun document à la barre.

Les avocats des séparatistes ont argué que dès lors que les accusés contestent la nationalité camerounaise, le tribunal devait suspendre le procès, les renvoyer au Nigeria où ils résidaient pour certains ou étaient réfugiés pour d'autres. Un tribunal civil pourra, là-bas, trancher la question de leur nationalité, ont-ils plaidé.

Pour le parquet du tribunal, ces arguments sont irrecevables: «ces personnes ont été arrêtées et formellement identifiées comme étant des Camerounais», a soutenu un membre de ce parquet, indiquant notamment que M. Ayuk Tabe avait lors de son arrestation un passeport camerounais, qui a expiré en février 2018. Le leader n'a pas eu la parole pour contester ou non cette information.

Leurs avocats ont de même soutenu qu'il n'existe aucun accord d'extradition entre le Nigeria et le Cameroun pour justifier le transfèrement l'an passé de 47 séparatistes. Parmi ceux-ci, dix sont devant un tribunal militaire depuis début décembre, les autres attendent toujours leur procès. M. Ayuk Tabe et la plupart des 46 autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique des séparatistes camerounais, plaidant pour un dialogue avec Yaoundé et refusant la violence.

Les séparatistes militent pour la création d'un Etat indépendant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, théâtre d'un violent conflit armé depuis fin 2017. Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour.

Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises. Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG).

Dans une déclaration sur son compte twitter ce mardi 8 janvier 2019, le Chef de l’Etat se dit touché de la situation sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest et exprime sa compassion pour les concitoyens de ces deux régions anglophones.

«J’ai dit et je le confirme que j’éprouve la plus grande sollicitude envers les populations de ces deux régions (Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Je suis très sensible à leurs inquiétudes concernant leur sécurité et à leurs aspirations touchant le retour au calme et à une vie sociale normale», a-t-il écrit.

Dans son message à la Nation, le 31 décembre 2018, le Président de la République a promis de neutraliser les séparatistes s’ils ne déposent pas les armes comme il leur avait proposé le 6 novembre 2018, lors de son investiture.

Otric N.

Il permettra de de juguler des tracasseries du transport marchandises en direction de ce pays voisin dépourvu d’une façade maritime.

La Direction générale de douanes (DGD) du Cameroun et la Direction générale de douanes et des droits indirects du Tchad ont convenu jeudi l’ouverture d’un guichet unique au port de Douala pour la gestion des marchandises en direction de ce pays limitrophe du Cameroun.

C’est la principale décision prise au terme de deux jours de concertation par les deux administrations douanières dont l’objectif vise l’amélioration du transit sur le corridor Douala-Ndjamena. Cette rencontre bilatérale entre experts tchadiens et camerounais s’inscrit dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre du protocole d’accord d’assistance administrative mutuelle en matière douanière, signé le 24 août 2016 par les deux parties.

A en croire des experts, beaucoup d’avancées sont à mettre à l’actif de ce protocole d’accord, dont l’opérationnalisation du bureau avancé des douanes tchadiennes à Douala, la mise en place d’une base logistique de 10 hectares dédiée au transit des marchandises à destination du Tchad, le développement du titre de transit unique, la libre circulation des produits crus entre les deux pays et l’exclusion des procédures des ventes aux enchères publiques des marchandises en transit pour le Tchad.

Les 10 hectares attribués au Tchad par le Port autonome de Douala (Pad) vont servir de base logistique pour les opérations de transit et de sécurisation des marchandises en direction de ce pays voisin. Pour Edwin Fongod Nuvaga, directeur général des douanes camerounaises, c’est un début de solution aux problèmes posés par les douanes tchadiennes.

«Cela va permettre non seulement de décongestionner le Pad, de fluidifier les opérations mais également de sécuriser les marchandises en transit». Avant de poursuivre: «Il sera désormais possible de savoir si un conteneur arrivé au port de Douala est en transit ou pas».

«Nous aimons travailler en partenariat, le Dg des douanes et des droits indirects [du Tchad, Ndlr] est là, nous aurons une série de réunions dès ce jour avec les différents partenaires et toutes ces questions seront abordées, et je pense que bientôt ce ne sera que du passé», a indiqué M. Fongod Nuvaga. Il faut relever que dans les prochains jours des travaux seront effectués sur cette base logistique avec l’aménagement de la voirie, des bretelles et la viabilisation de l’espace.

D’après les experts, d’autres chantiers portant sur la procédure, le contrôle, la facilitation, la sécurité ainsi que la dématérialisation des procédures seraient également en cours. «La rencontre entre les deux pays frères et amis va renforcer le lien entre les deux administrations», s’est félicité le directeur général des douanes et des droits indirects du Tchad, Ousmane Adam Dick.

Cette position est partagée par son homologue camerounais Edwin Fongod Nuvaga, pour qui «beaucoup a été fait, mais il reste un long chemin à parcourir». Pour lui, ce n’est qu’en agissant de façon concertée que les objectifs seront atteints. La rencontre bilatérale qui s’est achevée ce vendredi est appelée à jouer un rôle primordial pour le développement du transit entre le Cameroun et le Tchad.

 

Otric N.

La sécurité, la décentralisation, la construction des routes et autres infrastructures de la CAN font partie des grandes lignes du budget d’investissement public 2019.

Le Ministre des Finances a présidé jeudi dans le chef-lieu de la région de l’Est, la cérémonie de lancement du budget de l’État pour l’exercice 2019.

D’un montant global de 4850,5 milliards de FCFA, le budget 2019 a été élaboré sur la base des perspectives macroéconomiques favorables, une croissance qui devrait rebondir à 4,4%. Cette reprise serait soutenue par le fonctionnement en plein régime de la nouvelle plateforme offshore de gaz naturel. Ainsi que l’amélioration de l’offre en énergie.

Globalement, le budget de l’Etat pour l’exercice 2019 devra relever le niveau de vie des Camerounais. La croissance devrait être tirée par l’amélioration de l’offre d’énergie électrique, les BTP grâce à la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et la poursuite des travaux liés aux préparatifs de la CAN ainsi que la hausse des activités du port de Kribi.

Quant au budget d’investissement public, il s’élève à 1 327,6 milliards de FCFA. Elaboré dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau régime financier de l’Etat qui consacre la ligne des engagements prioritaires à réaliser au cours de cet exercice, ce budget est en hausse de 35,6 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année dernière qui s’élevait à 1292 milliards de FCFA, apprend-on.

D’après le gouvernement, cette ligne directrice des investissements publics va être consacrée à l’achèvement et à la mise en service des grands projets de première génération et des autres projets en cours.

Le lancement technique du budget de l’Etat les 10 et 11 janvier, permet de ressortir les principaux projets des différentes régions. Au centre des préoccupations, le parachèvement des infrastructures prévues pour la CAN, la mise en œuvre du plan d’urgence pour l’accélération de la croissance et le plan triennal spécial jeunes. Mais aussi la lutte contre l’insécurité et le renforcement du processus de la décentralisation.

Priorités de chaque région

Pour la région de l’Adamaoua, l’accent sera mis sur: la réhabilitation des routes, la construction de forages, les aménagements hydro-électriques. La région du Nord privilégie: la construction des routes, la poursuite de l’électrification rurale. Quant à la région de l’Extrême-Nord, il est prévu: la construction des infrastructures sociales de base. Par exemple, les hôpitaux et les forages.

Parmi les priorités de la région de l’Ouest: les chantiers de la CAN et la décentralisation. Dans la région du Centre, le Bip concerne plus: la poursuite des chantiers des infrastructures sportives et sociales, la décentralisation et la réhabilitation des routes. Comme ailleurs, la région de l’Est mise aussi sur: la réhabilitation des routes communales, l’équipement de nombreuses écoles primaires.

La région du Littoral entend parachever: les stades prévus pour la CAN, faciliter la mobilité urbaine. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest touchées par les tensions ont besoin: des infrastructures sociales de base. En priorité, les maisons, les centres de santé et les écoles. L’ouest met l’accent sur: la construction de routes, l’électrification rurale. Enfin, le Sud du pays met en tête: la réhabilitation, et le bitumage des routes.

Otric N.

Tapang Ivo Tanku ferait l’objet d’une enquête aux Etats-Unis d’Amérique

 

Il est l’un des cerveaux du mouvement indépendantiste né dans les régions du Nord -Ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Mais depuis le début de l’année, Tapang Ivo Tanku est dans le collimateur du FBI. Le porte-parole des séparatistes anglophones fait l’objet d’une enquête aux Etats - Unis d’Amérique pour « terrorisme international ».

 

Selon les confrères de certains médias nationaux, une plainte a été déposée contre lui auprès du Tribunal de district du nord de la Californie et de la police fédérale américaine, par le cabinet international d’avocats Nsahlai Law Firm, qui représente deux résidents américains d’origine camerounaise : « Au nom de certaines victimes, citoyens américains et résidents d’origine camerounaise, dont les parents, les frères et sœurs, les enfants ont été tués, mutilés, torturés, des biens brûlés, et pour d’autres, leurs enfants empêchés d’aller à l’école depuis deux ans, nous soumettons une plainte contre Ivo Tanku Tapang qui, sur la base de certaines informations commet de multiples actes de terrorisme et autres crimes à partir de sa résidence à San Jose en Californie », a écrit le cabinet d’avocats. 

 

Un terroriste qui doit être arrêté 

 

Dans ce document dont Défis Actuels a pu avoir accès à quelques lignes, Nsahlai Law Firm accuse principalement Tapang Ivo d’avoir violé plusieurs dispositions de la loi antiterroriste américaine. Notamment l’article 18 du Code pénal américain (United States Code, USC) qui interdit à toute personne d’ aider, inciter, conseiller, commander ou se procurer un crime fédéral, de conspirer en vue de commettre un crime fédéral ou un acte de terrorisme, de fournir un soutien matériel aux terroristes, de financer ou d’encourager le terrorisme etc.

 

Autant de faits qui lui sont imputés. Un rapport sur les crimes fédéraux, y compris les violations des lois sur le terrorisme, censés être commis par Tapang Ivo Tanku depuis octobre 2016 accompagne en effet la plainte déposée par le cabinet Nsahlai Law Firm.

 

Il s’agit de tableaux comprenant des preuves, des légendes et des liens vidéo sur la conduite et les actions menées par de Tapang Ivo. « M. Tapang, comme en témoignent ces vidéos, indique le cabinet d’avocats, fournit des experts conseils, une formation et du personnel aux terroristes de l’ambazonie que les sécessionnistes anglophones rêvent d’implanter sur la manière d’intimider les civils, commettre des meurtres, terroriser des innocents dans des hôtels et les étudiants dans les dortoirs, incendier les maisons de ceux qui ne coopèrent pas et d’autres atrocités ».

 

Pour le cabinet, il ne fait aucun doute que « Tapang est un terroriste et l’un des plus importants donneurs d’ordres. Il doit être arrêté ».
Présenté comme l’un des contributeurs financiers et l’un des plus grands soutiens matériels qui s’investissent dans la cause sécessionniste au Cameroun, Tapang Ivo n’a en effet jamais caché sa part de responsabilité dans les exactions qui sont commises chaque jour par les séparatistes en régions anglophones.

 

Pour ce cabinet, cet individu « est celui qui collecte les fonds pour les combattants et les organisations de milices armées, utilise ses messages Facebook pour fournir des instructions sur la stratégie, la politique, et les règlements à ses complices, assure le recrutement des combattants  et, assiste  lors de l’achat et de la fourniture d’armes, de matériel et autres matériaux tangibles ». Tapang Ivo est également soupçonné d’être non seulement à la tête de la « coordination avec d’autres groupes séparatistes à l’étranger et au Cameroun », mais aussi du « leadership de l’ADF aux Etats-Unis d’Amérique ». 

 

Le cabinet d’avocats Nsahlai Law Firm promet d’assurer le suivi de cette affaire par une plainte contre Tapang Ivo Tanku auprès de la police fédérale, de la police d’Etat et la police locale, du département de la Sécurité intérieure, et du Contrôle de l’immigration et des douanes. Les plaignants dans cette affaire et leurs conseils ont créé un site internet, www.cameroonvictims.ort, où d’autres victimes peuvent librement et en toute confidentialité contacter le cabinet Nsahlai afin de participer anonymement au procès ou de fournir de nouvelles preuves à l’encontre de l’accusé.

 

Nicole Ricci Minyem

 
 
 
 
 
 

Cette décision a été rendue publique à l’issue du dernier Conseil des ministres. Les élections législatives béninoises ont été fixées au 28 avril 2019. Ce scrutin va se dérouler selon un nouveau code électoral, même si ce dernier suscite encore la polémique.

 

Adoptée par décret le 9 janvier, durant le Conseil des ministres présidé par le Président Patrice Talon, la date des élections législatives au Bénin était très attendue. L’opposition et la société civile avaient notamment formulées de nombreuses critiques et fait pression sur l’exécutif pour fixer une date au plus vite. Le mandat des députés de la 7ème législature doit en effet prendre fin en mars 2019.

 

De nouvelles règles électorales

 

Lors de ces législatives, les candidats seront soumis aux règles qui figurent dans le nouveau code électoral, entré en vigueur en juillet dernier et contesté par l’opposition. Les partis politiques seront organisés en blocs : d’une part le bloc de la mouvance présidentielle, réunissant tous les partis derrière le président Patrice Talon, et de l’autre le bloc de l’opposition, dans lequel devraient figurer les opposants au pouvoir, comme Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), de l’ancien Président, Thomas Boni Yayi.

 

Le député Issa Salifou (Alliance soleil), qui a rallié la mouvance présidentielle, se réjouit des nouvelles règles électorales : « Sur le plan de la gestion, les choses seront plus faciles. Avant, en tant que chef de parti, on finançait toute la liste pour se retrouver avec deux ou trois députés. Les chefs de partis se cotisent désormais pour payer la caution », précise-t-il.

 

Ce que prévoit le nouveau code électoral

 

La caution que doit débourser chaque parti est colossale. Elle s’élève à 249 millions de francs CFA (environ 380 000 euros) par liste présentée, selon le code électoral voté le 7 août dernier par la commission des lois de l’Assemblée nationale, contre 15 millions auparavant, et 249 millions de F CFA par liste présentée pour les législatives (contre 8,3 millions auparavant).

 

En outre, seules les formations ayant recueilli au moins 10 % des suffrages sur le plan national pourront siéger au Parlement. « La mise en place de cette caution remboursable est en adéquation avec la volonté du Président béninois, d’en finir avec les pratiques présentes, explique le député Gildas Agonkan. C’est la fin des hommes forts, des partis politiques construits autour d’une personnalité, d’une ville ou d’une région. » « Quel genre d’acteurs veut-on favoriser ? interroge Georges Amlon, ancien directeur général de l’ORTB (audiovisuel public). Et, surtout, qui pourra rassembler de telles sommes ? »

 

Nouvelle charte des partis

 

Une nouvelle charte des partis a par ailleurs été adoptée mi-juillet et, dans l’esprit du chef de l’État, les deux réformes sont complémentaires. Elles doivent notamment permettre de réduire le nombre de formations politiques, aujourd’hui estimé à 200.

 

Une réduction qui va permettre au peuple béninois, de faire aisément son choix, quant aux personnes qui doivent et, peuvent parler en ses lieux et places, aussi bien pour le scrutin qui arrive que, pour ceux qui viendront après.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Après la proclamation des résultats partiels lus par la Commission Electorale Nationale Indépendante, Martin Fayulu arrive en seconde position, derrière Félix Tshisekedi, mais, il refuse de reconnaître sa défaite. Il en appelle notamment à la Cenco et à la communauté internationale afin que tous fassent connaître  la vérité des urnes

 

« Nous ne pouvons pas accepter, au bout de ce long chemin de croix, que la volonté de notre peuple ne soit pas respectée. Tous ensemble, disons non au mensonge de M. Nangaa. Non au tripatouillage électoral et non au hold-up électoral ».

 

C’est une mine sévère et, le ton grave qu’il est apparu devant les médias alors que les rues de Kinshasa résonnaient des cris de joie des partisans de Félix Tshisekedi, qui célébraient la victoire de leur champion, annoncée par la Ceni dans la nuit,

 

Appel à la communauté internationale

 

S’adressant à ceux qui ont pris connaissance de la vérité des urnes et en particulier à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), le candidat de Lamuka (Réveille-toi, en lingala), a lancé un appel : « Nous vous demandons de révéler au peuple congolais et au monde entier le nom de la personne qui a réellement incarné le choix de notre peuple ». Il a également adressé un appel aux institutions internationales, notamment les Nations unies, l’Union africaine, la Communauté de développement d’Afrique australe et l’Union européenne, à le soutenir dans sa démarche.


Dans cette déclaration délivrée devant les journalistes présents à son quartier général de campagne, alors que le jour se levait à peine, Martin Fayulu a martelé que « cette proclamation est le fruit des résultats trafiqués, inventés et fabriqués de toutes pièces dans les officines du Front commun pour le Congo, de Joseph Kabila,  FCC. Il s’agit d’une escroquerie inacceptable de nature à provoquer des désordres généralisés sur l’ensemble du territoire national ».

 

Martin Fayulu a obtenu 35,2% des voix, derrière Félix Tshisekedi, crédité de 38,57%. Il s’en est pris à son adversaire,  l’accusant d’avoir négocié avec le parti de Joseph Kabila : « Vous connaissez les résultats, les pourcentages sont connus. Où est-ce que Monsieur Félix Tshisekedi a ramassé 7 millions de voix ? C’est grave, c’est extrêmement grave », a lancé le candidat soutenu notamment par le tandem Moïse Katumbi – Jean-Pierre Bemba : « Jusqu’où on va continuer à négocier les résultats», s’est-il interrogé ?

 

L’élection présidentielle en République Démocratique du Congo est comme toutes celles qui sont organisées dans les pays « en voie de développement ». Elles sont entravées de fraudes, de contestations et, parfois de coup d’état ; bref, des réalités qui poussent à croire que certains pays, sont loin de connaître le concept de « Démocratie ». Emaillées d’incidents, de crises de tout ordre, les différents leaders semblent penser beaucoup plus à leur volonté, à leur bien être plus qu’à celui du peuple qu’ils sont sensés accompagner, diriger. Lorsque cela les arrange, ils prennent exemple sur ce qui se passe dans les pays développés, ceux qu’ils n’hésitent pas à appeler au secours, lorsque les choses tournent en leur défaveur.

 

Et pourtant, ceux là qui sont passés maître dans l’art de donner des leçons aux Chefs d’Etats africain, connaissent eux aussi des scandales, parfois pires que ceux que les pays africains vivent, mais, à aucun moment, les dirigeants de ce continent dont les richesses sont spoliées, ne sont sollicités pour une quelconque intervention.

 

Les populations, qui sont les plus grandes victimes de ces batailles vont –elles connaître autre chose un jour que ces combats inutiles et, voir leur volonté respectée ?

 

Nicole Ricci Minyem   

Condamné à trois ans de prison, l’ancien avocat du président américain a accepté de donner sa version des faits, devant les membres du congrès, lors d’une session publique, devant les caméras de télévision.

 

 « Pour apporter des réponses au peuple américain, j’ai accepté l’invitation des démocrates de la Chambre des représentants. J’attends avec impatience de pouvoir donner un compte-rendu complet et crédible de tous les événements », a indiqué l’ancien fixeur de Donald Trump. Il va sans doute donner sa version des faits sur le paiement à Stormy Daniels et sur les projets de construction d’une Trump Tower à Moscou pendant la campagne.

 

Témoigner publiquement ne signifie pas que Michael Cohen pourra répondre à toutes les questions. Certains sujets liés à l’enquête du procureur Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre la campagne de Donald Trump et Moscou seront sans doute encore confidentiels. Selon les médias, le procureur est toutefois en train de boucler son rapport, et le témoignage de Michael Cohen signifie sans doute que l’on se trouve dans la dernière ligne droite.

 

Au mois de décembre, lors de son passage devant les autorités judicaires, l’ancien avocat avait plaidé coupable pour  huit chefs d’accusation, notamment de violation de la loi sur le financement électoral pour avoir acheté pour le compte de Donald Trump selon lui, le silence de deux femmes qui affirment avoir eu une liaison avec le milliardaire américain. Il a également plaidé coupable de fraude fiscale sur ses affaires personnelles et, d’avoir menti au Congrès sur ses contacts avec des Russes pendant la campagne.

 

Le spectre d'un possible impeachment

 

Reste la question la plus critique : Michael Cohen s’est-il rendu en secret à Prague pendant la campagne pour rencontrer des officiels russes ? C’est ce qu’affirme le journal américain Mc Clatchy, se basant sur quatre sources. Mais il s’agit de sources indirectes, et aucun autre média américain n’a été en mesure de corroborer ces affirmations. Michael Cohen, lui, a toujours fermement nié s’être rendu en République Tchèque.

 

Les juristes en débattent mais il semble quoi qu'il arrive assez peu probable  que le Président des Etats – Unis, protégé par son statut, puisse être inculpé. En revanche, le rapport de Robert Mueller sera transmis au Congrès et, c’est à la lecture de ce dernier que les membres pourront décider s’il y a matière à enclencher un processus d’impeachment, prévu en cas de trahison, corruption ou tout autre crime majeur. Le grand finale, dans un sens ou dans l'autre, approche.

 

Cohen ayant été condamné pour violation de la loi sur le financement électoral – car les paiements n’ont pas été dévoilés – Donald Trump risque, en théorie très gros. Mais même s’il y a débat chez les juristes américains, Paul Rosenzweig, avocat dans l’équipe du procureur Starr lors de l’affaire Lewinsky, expliquait il y’a quelques jours, « qu’un président en exercice ne peut pas être mis en examen ».

 

Mais le représentant démocrate et ancien procureur Adam Schiff a estimé que même sans parler d’impeachement, « il y a désormais un risque fort que Donald Trump puisse être inculpé  une fois qu’il ne sera plus président. Il jouera donc gros en 2020 ».

 

Nicole Ricci Minyem

Pour la construction de « son mur », Donald Trump se dit prêt à tout détruire. En déplacement à la frontière avec le Mexique, au Texas ce 10 Janvier, l’homme fort des Etats – Unis l’a redit :  

 

« Nous pouvons déclarer l’urgence nationale. Nous ne devrions pas avoir à la faire car c’est du bon sens, mais c’est une possibilité…». Et alors que le shutdown  semble vouloir s’éterniser et que les politiques de ce pays craignent qu’il ne devienne le plus long de l’histoire américaine, la position de Donald Trump pourrait être la seule solution pour sortir de la crise, quitte à provoquer une bataille judiciaire et constitutionnelle.

 

L’on se souvient qu’il avait déjà fait le coup quand il fallait prendre des sanctions sur le nucléaire iranien. Ce jeudi, Jeudi les médias américains estiment que leur président a recyclé le même de « Game of Thrones »,  assurant sur Instagram : « Le mur arrive ». Mais l’humour présidentiel n’a pas vraiment fonctionné, car le financement de son mur est toujours bloqué au Congrès.

 

Aucune autre solution à envisager

 

Dans l’analogie de Donald Trump, le « crime » et la « drogue », qui viennent selon lui avec les caravanes de migrants d’Amérique centrale, ne peuvent être stoppés que par un mur, qu’il souhaite construire tout le long de la frontière et, rien ne va l’en empêcher : « Ils ont besoin d’une barrière, ils ont besoin d’un mur. Sans cela, il n’y aura que des problèmes. Et la mort, beaucoup de morts », a lancé Donald Trump, casquette blanche « Make America Great Again » vissée sur le crâne, aux côtes de gardes-frontières texans.

 

« La roue fonctionne, le mur fonctionne. Rien de tel qu’un mur », a-t-il ajouté lors d’une table ronde, évoquant les migrants illégaux qui profitent selon lui des zones « où il est impossible de déterminer si vous êtes au Mexique ou aux Etats-Unis ».

 

Le locataire de la Maison Blanche réclame 5,7 milliards de dollars pour l’édifice promis avec force lors de sa campagne. Ses adversaires refusent catégoriquement de débloquer des fonds pour un projet qu’ils jugent « immoral », coûteux et inefficace. Jeudi, la chaîne NBC a révélé qu’un des prototypes de barrière en acier pouvait être découpé à la scie.

 

Invoquer une urgence nationale permettrait à Donald Trump d’obtenir les fonds sur le budget de la Défense. Mais certains experts estiment qu’il ne peut pas le faire sans l’aval du Congrès. On passerait donc d’une crise budgétaire à une crise politico-judiciaire qui pourrait aller jusqu’à la Cour suprême. Avec cinq juges conservateurs sur neuf, le président américain aurait toutefois de bonnes chances de l’emporter.

 

L’impasse actuelle a des conséquences très concrètes : depuis plus de deux semaines, quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés. Si un accord n’est trouvé d’ici samedi, ce shutdown va devenir le plus long de l’histoire, alors que le record est jusqu’à présent de 21 jours, sous Bill Clinton, en 1996.

 

Nicole Ricci Minyem

 
On ne vendait pas chère sa peau avant cette élection. Mais au finish, à la surprise générale, il est le grand vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre 2018. Qui est Félix Tshisekedi ?
 
De son état civil, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à 55 ans est celui à qui le peuple congolais a confié la responsabilité de réconcilier le pays et de le mener vers la prospérité.
 
Elu avec 38,57% des voix, selon les résultats provisoires publiés ce jeudi 10 janvier 2019 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il deviendra le cinquième président de la RDC depuis son accession à l’indépendance en 1960 après Joseph Kasavubu, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, si les résultats de la CENI sont définitivement confirmés par la Cour constitutionnelle.
 
C'est en mars 2018 que Felix Tshisekedi a pris la tête de l’UDPS, l’un de plus grands partis de l’opposition dont son père, Etienne Tshisekedi fut l’un des fondateurs. Il est élu président de ce parti a l’issue d’un congrès organisé le même mois et investi candidat à l’élection présidentielle. Dix ans plus tôt, il assumait déjà les fonctions de secrétaire national chargé de relations extérieures de ce parti.
 
Aux législatives de 2011, Felix Tshisekedi est élu député national à Mbuji-Mayi. Mais il ne siègera jamais à l’Assemblée nationale en signe de respect à la consigne du parti. Cette année-là, Joseph Kabila remporte l’élection présidentielle face à Etienne Tshisekedi qui se présente pour le compte de l’UDPS. Rejetant les résultats officiels, Etienne Tshisekedi s’autoproclame président et interdit aux députés issus de ses rangs à rejoindre l’hémicycle. Felix Tshisekedi est alors l’un des rares députés de l’UDPS à respecter cette consigne.
 
Alors que le deuxième mandat de Joseph Kabila doit expirer en décembre 2016, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas prête pour organiser les élections. Face à la crise qui se profile à l’horizon, un dialogue politique entre les forces politiques de la nation est convoqué sous la médiation de l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo. Le forum échoue à recueillir un large consensus, alors que la rue gronde.
 
Entre-temps, Felix Tshisekedi est nommé secrétaire général adjoint de l'UDPS. C’est lui qui conduira deux mois plus tard la délégation de l’UDPS aux nouvelles négociations politiques parrainées cette fois par la Conférence des évêques catholiques du Congo (CENCO). La nuit de la Saint-Sylvestre, un accord politique est trouvé : le Premier ministre, chef du gouvernement, sera issu de l’opposition et la CENI doit organiser les élections au plus tard au 31 décembre 2017. Un délai qui sera finalement reporté deux fois de suite.
 
Après le décès d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles en février 2017, Felix est appelé à jouer de nouveaux rôles au sein de l’opposition. Il devient en mars de la même année, président du Rassemblement des forces acquises au changement, cette plate-forme des opposants créée quelques mois plus tôt à Genval, localité belge située en région wallone. C’est l’époque du grand rapprochement entre l’UDPS de Felix Tshisekedi, Moïse Katumbi l’ex-gouverneur du Katanga passé à l’opposition et le G7, le groupe des sept cadres de la Majorité présidentielle qui en 2015 ont pris leurs distances d’avec la coalition au pouvoir.
 
La rupture sera totalement consommée presque un an et demi plus tard lorsque l’opposition va décider de se trouver un candidat commun pour l’élection présidentielle prévue initialement le 23 décembre. Réunis à Genève sous la facilitation de la fondation Kofi Anan, Felix Tshisekedi n’est pas désigné candidat commun de l’opposition à la surprise de son parti qui appelle aussitôt à rejeter les conclusions de Genève. D’un improbable rapprochement avec Vital Kamerhe, ancien baron du régime Kabila passé lui aussi à l’opposition depuis 2009, naitra Cap vers le changement, la coalition qui va mener Felix Tshisekedi à la magistrature suprême.
 
Celui qui aura connu une enfance marquée par la relégation et les nombreux emprisonnements de son père à cause de son opposition au pouvoir du maréchal Mobutu affirmait fin 2016 à radiookapi.net : « Je peux vous dire pour en avoir fait les frais que la dictature avait été très rude ».
 
Elu président de ce vaste pays qu’est la RDC au cœur de l’Afrique avec ses riches ressources minières qui contrastent avec la pauvreté de sa population, Felix Tshisekedi a d’immenses défis qui l’attendent. Tant pour l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens que l’avancement de la démocratie que le peuple congolais appelle de tous ses vœux.
 
Stéphane Nzesseu
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Sunday, 05 June 2022 11:01