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Mfoungo

Mfoungo

La famille d’Amina Zakari, récemment nommée responsable du centre de compilation des résultats au sein de la commission électorale dément, avoir des liens biologiques avec le président Muhammadu Buhari, candidat à la présidentielle du 16 février 2019.

La commission électorale nigériane (INEC) a récemment nommé Amina Zakari à la tête du centre de compilation des résultats des élections générales du 16 février prochain. Une nomination qui n’avait pas plu au Parti démocratique du peuple (PDP). Pour la principale formation de l’opposition dont un des membres Atiku Abubakar est candidat à la présidentielle, la nouvelle promue était la sœur biologique du président sortant Muhammadu Buhari.

Faux, ont répliqué Amina Zakari et ses proches. «Ce sont des mensonges flagrants. C’est une campagne de calomnie orchestrée par le PDP pour discréditer notre sœur et partant obtenir sa démission ou son limogeage», lance un des frères de la nouvelle cheffe du centre de compilation. «Certes la sœur de Buhari a déjà été mariée à la famille. Mais l’union a été de courte durée et n’a pas donné naissance à un enfant. Tout cela s’est passé bien avant la naissance de Mme Zakari», précise un responsable local.

Ancienne directrice des opérations au sein de l’INEC, Amina Zakari a déjà servi son pays sous trois présidents qui se sont succédé ces dernières années à la tête du Nigeria: Umaru Yar’Adua, Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari.

Rappelons que la Commission électorale nationale indépendante (INEC) a procédé le jeudi 3 janvier à la mise en place d’un comité consultatif pour l’organisation des élections générales dont la présidentielle du 16 février prochain. L’organe sera dirigé par le vice-maréchal, Ahmed Tijani. Tandis que le centre de compilation sera piloté par Amina Zakari.

Et une bien délicate tâche attend l’ancienne directrice des opérations de l’INEC. «Ce centre servira de secrétariat pour la compilation des résultats et de lieu pour informer les observateurs internationaux et les médias», a déclaré Mahmood Yakubu, président de l’INEC.

Les élections générales sont prévues dans 5 semaines. Scrutin local, gouvernoral et présidentiel. Le jeudi 3 janvier dernier, à Abuja, la première dame, Aïsha Buhari, a inauguré son équipe de campagne. Une plateforme «parallèle» à l’équipe officielle de campagne du président sortant Muhammadu Buhari, qui brigue un second mandat. Cette plateforme rassemble près de 500 personnes. C'est la première fois qu'une première dame s'implique dans une campagne présidentielle au Nigeria.

Pour mener cette campagne, Aïsha Buhari compte sur Dolapo Osinbajo, l’épouse du vice-président et sur de nombreux sénateurs et d’anciens gouverneurs. Cette plateforme «parallèle» vise à mobiliser l’électorat des jeunes et des femmes. Cet engagement d’Aïsha Buhari est plutôt une surprise. Dans une interview accordée en 2016 à la BBC, la première dame avait ouvertement critiqué l’entourage du président, qu’elle qualifie de «cabale». Aïsha Buhari avait surtout dit qu’elle ne soutiendrait pas son mari pour un mandat supplémentaire. Mais ces derniers mois, la première dame s’est positionnée, en soutenant son petit frère qui briguait le poste de gouverneur dans l’Adamawa. Comme le relève Djibrin Ibrahim, directeur du Centre pour la démocratie et le développement: «C’est neuf puisqu’auparavant les femmes de président ne s’impliquaient pas directement dans les campagnes, sauf pour suivre leur mari. Ce que je comprends, c’est qu’elle s’intéresse vraiment à la vie politique depuis la campagne de son petit frère. Elle l’a soutenu très fortement et elle veut aussi vraiment rester sur place dans le palais présidentiel. Et elle a compris que, si son mari n’est plus là, elle aussi ne sera plus là».

Dans l’opposition, on dénonce un mélange des genres. Un groupe de soutien du candidat Atiku Abubakar, voit dans la création de cette structure parallèle, une manière de distribuer ouvertement des pots-de-vin et de ternir l’image de la première dame.

Otric N.

La police congolaise a dispersé samedi les partisans de Martin Fayulu réunis devant sa résidence et près de la Cour Constitutionnelle à Kinshasa, où l'opposant doit déposer un recours contre le résultat de la présidentielle du 30 décembre, rapporte l'AFP.

En effet, quelque 150 supporteurs de M. Fayulu, arrivé deuxième de l'élection présidentielle avec 34,8% des voix, contre 38,57% au vainqueur, l'autre opposant Félix Tshisekedi, étaient rassemblés depuis 09H00 locales (08H00 GMT) dans le calme à proximité du palais de justice et de la Cour constitutionnelle. La police, qui les avait d'abord laissés s'installer, les a ensuite chargés à coup de bâtons. Cette petite foule s'est dispersée dans les rues alentour et la police a déplacé des barrières pour agrandir le périmètre de sécurité.

«On a reçu l'ordre de ne pas laisser passer les sympathisants» de M. Fayulu qui sera, lui, autorisé à se rendre à la Cour constitutionnelle avec une petite délégation, a indiqué à l'AFP une source policière. Les forces de sécurité ont également dispersé des sympathisants de M. Fayulu devant sa résidence, un hôtel situé à mi-chemin entre le palais présidentiel et la résidence du président Joseph Kabila, a affirmé l'équipe du candidat.

  1. Fayulu attend le feu vert de ses avocats avant de se rendre à la Cour située à environ un kilomètre dans le même quartier résidentiel de la Gombe. Il devra s'y rendre en voiture et non à pied, lui ont indiqué les autorités. M. Fayulu revendique la victoire avec 61% des suffrages. Il accuse le président Kabila, qui n'était pas autorisé à se présenter par la Constitution et dont le candidat Emmanuel Ramazani Shadary a fini troisième (23%), d'avoir orchestré un «putsch électoral» avec M. Tshisekedi, «totalement complice».

Les alliés de M. Kabila ont remporté la majorité des sièges à l'Assemblée nationale lors de l'élection législative disputée le même jour, selon un premier décompte de l'AFP à partir des résultats de la Commission électorale. «Une majorité écrasante», précise à l'AFP un conseiller du président Kabila, qui promet des chiffres plus précis dans la journée.

La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de M. Fayulu. Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, a indiqué dans la nuit que l'investiture de M. Tshisekedi interviendra(it) le 22 janvier.

En RDC, l’on s’achemine vers une cohabitation sans précédent entre un président issu de l’opposition et le pouvoir sortant qui garde la majorité au Parlement. Deux jours après avoir proclamé la victoire historique d’un opposant, Félix Tshisekedi, à l‘élection présidentielle à un tour, la Commission électorale a donné les résultats des législatives qui donnent la majorité à l’Assemblée nationale aux alliés de l’actuel président Joseph Kabila.

Cela veut dire que le Premier ministre de M. Tshisekedi devra être choisi parmi les forces fidèles à son prédécesseur. Le chef du gouvernement est issu de la majorité parlementaire dans ce régime semi-présidentiel. Après une alternance rarissime en Afrique centrale, une «cohabitation» tout aussi inouïe au sommet de l’Etat?

Otric N.

Le Colonel Gaius Amboakwe assure que la situation est clame et maîtrisée.

Pour arriver là où on en est aujourd’hui, les Forces de maintien de l’Ordre (FMO) ont dû faire recours à des ripostes aux multiples cas d’insécurité, des interventions qui parfois ont été musclées et des cas d’arrestations préventives. Dans les colonnes du quotidien gouvernemental, le Colonel Gaius Amboakwe, Commandant de la légion de gendarmerie de l’Ouest déclare «le premier bloc de sécurité renforcée a été effectuée dans les localités limitrophes avec les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec une veille et une riposte qui a permis de décourager ceux qui voulaient spontanément mettre à mal la paix nationale en créant des moments de psychose».

Le Colonel Gaius Amboakwe ajoute pour que l’Ouest soit calme et serein, et pour que le pire soit évité dans certaines de ses localités, les FMO ont multiplié des interventions. «Des instructions stratégiques données par la hiérarchie ont été rigoureusement exécutées et appliquées», explique-t-il. Il souligne que les FMO étaient présents en grand nombre sur le terrain. Ils ont été déployés dans les zones limitrophes avec les cinq régions voisines de l’Ouest et sur les différents axes routiers. «D’autres patrouilles mobiles ont effectué le même travail de prévention et de sanction en veillant sur une circulation citoyenne sur tous les axes routiers, et en sillonnant les quartiers», déclare Le Colonel Gaius Amboakwe.

On sait au vu des évènements de ces derniers jours, que le cas de Bangourain était le plus préoccupant. A titre de rappel, la localité située dans le département du Noun, qui regorge de quelque 30.000 habitants avait été le théâtre, le 23 décembre 2018, d’une expédition des séparatistes qui avaient tué un veilleur de nuit, blessé plusieurs innocents, incendié environ 70 maisons et pris des dizaines de personnes en otage.

Le lendemain, et alors que les autorités administratives et traditionnelles se rendaient sur place, ce sont des dizaines de résidents qui quittaient massivement Bagourain pour se réfugier dans des lieux réputés plus sûrs. Informé de la situation, le Chef de l’État Paul Biya a dépêché sur place Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale, en vue de réconforter les sinistrés et de leur remettre du matériel de reconstruction, ainsi que des denrées alimentaires et sanitaires.

«Tous ces terroristes seront traqués et remis à la justice», avait déclaré le Ministre à l’endroit des populations, promettant une sécurisation plus renforcée de l’arrondissement avec la police, la gendarmerie et l’armée. C’est la première fois que les violences sécessionnistes, qui ont cours depuis octobre 2016, débordent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Liliane N.

 

  

Les poursuites judiciaires engagées par les Etas – Unis  contre Tapang Ivo Tanku sèment la panique et créent la discorde entre les leaders sécessionnistes de l’ambazonie

 

Cette plainte engagée par le cabinet d’avocats Nsahlai Law Firm qui défend les droits de deux résidents américains d’origine camerounaise a porté l’affaire devant le FBI et promet de le faire auprès de la police d’Etat et la police locale, du département de la Sécurité intérieure, et du Contrôle de l’immigration et des douanes. 

 

Selon nos confrères du site « agora – mag –net », les leaders sécessionnistes se désolidarisent de leur porte-parole Tapang Ivo Tanku après le mandat international d’arrêt lancé contre lui par le FBI. Ils craignent d’être eux-aussi, visés par la justice américaine dans les prochains jours.

 

Ceux qui pendant des années et aujourd’hui encore, ont apporté cris, pleurs, désespoir, malheur au sein de nombreuses familles, à cause du sang qu’ils ont trouvé du plaisir à verser, semblent habiter par une peur viscérale, depuis le dépôt aux Etats-Unis d’Amérique, d’une plainte contre leur porte-parole Tapang Ivo Tanku, accusé de  terrorisme international. Aujourd’hui, ses anciens compagnons l’accusent d’être celui qui a souvent chargé de jeunes partisans sécessionnistes de s’attaquer aux  écoles, hôtels, et de tuer des civils innocents pour obtenir l’indépendance » des deux régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest. Et, il y a quelques jours en effet, Mark Bareta, l’un des leaders de la cause sécessionniste a diffusé un message sur les réseaux sociaux, appelant au limogeage de Tapang Ivo en tant que porte-parole du mouvement indépendantiste.

 

Curieux volte face

 

Tapang, lui, est subitement devenu un promoteur de la non-violence. L’homme qui, en novembre 2018 avait envoyé ses compères «  rendre visite à des civils innocents dans des chambres d’hôtel à Yaoundé et à Douala » est subitement devenu un apôtre de la non violence: « Nous avons toujours affirmé qu’il fallait protéger les minorités francophones à ambazonia », prétend-il. 

 

Le porte-parole séparatiste prône désormais le dialogue avec Yaoundé : « Nous dialoguerons et négocierons en présence de l’ONU. Vraiment, nous n’irons nulle part sans Unité. Je m’excuse auprès de tous. Gardons nos egos, réparons les barrières. Apprenons à aimer et à tolérer tout le monde sans coups de poignard et sans haine. L’Unité donne espoir et victoire », a-t-il déclaré.

 

Selon la presse anglophone, Tapang Ivo est dans la panique. Récemment, il a publié un message sur Facebook, s’adressant au cabinet d’avocats qui le poursuit et qu’il invite à « ouvrir un canal pacifique pour des pourparlers de paix avec moi, où je pourrais exprimer mes sincères condoléances en tant qu’apatride aux familles touchées que ce cabinet d’avocats représente. Laissons une chance à la paix ». 

 

Celui qui est interpellé aujourd’hui afin de répondre de tous les actes de barbarie qu’il a perpétré ou commandité, aura certainement besoin d’un avocat pour le représenter devant les tribunaux américains. Il sera amené à effectuer de nombreux voyages pour assister aux audiences. « Il va lui falloir beaucoup », avoue un confrère de la presse anglophone. Or « à première vue, il n’en a pas. C’est pourquoi il est constamment en ligne sur les réseaux sociaux, mendiant et prêchant littéralement pour l’unité avec d’autres factions ambazoniennes ».

 

Il n’est certainement jamais trop tard pour revenir à de meilleurs sentiments et, le Président de la République, en « mendiant de la pais », n’a eu de cesse de le marteler. Il n’en demeure pas moins que justice doit être rendue, afin que les victimes innocentes de ce terroriste reposent en paix et, que leurs familles, puissent retrouver elles aussi, une vie à peu près normale.

 

Nicole Ricci Minyem

Les organisateurs des manifestations qui secouent le Soudan ont appelé à de nouveaux rassemblements antigouvernementaux vendredi et la semaine prochaine, faisant monter la pression sur le régime du président Omar el-Béchir.

 

En plein marasme économique, le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à des manifestations provoquées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, mais qui se sont rapidement transformées en un mouvement contre le président Omar el-Béchir, qui tient le pays d'une main de fer depuis un coup d'Etat en 1989.

 

« Nous allons lancer une semaine de soulèvement avec des manifestations dans toutes les villes et villages », a annoncé vendredi l'Association des professionnels soudanais qui regroupe entre autres des médecins, des professeurs et des ingénieurs.

 

Dans son appel diffusé sur les réseaux sociaux, l'association a notamment appelé à un grand rassemblement dimanche dans le nord de Khartoum et à plusieurs manifestations à travers la capitale jeudi prochain.

 

Elle avait déjà appelé à un rassemblement après les prières de ce vendredi dans la localité d'Atbara (250 kilomètres au nord de Khartoum), où avait eu lieu la première manifestation. Un total de 22 personnes sont mortes dans ces manifestations antigouvernementales, selon un bilan officiel. Les ONG de défense des droits humains Human Rights Watch et Amnesty International ont elles donné un bilan d'au moins 40 morts.

 

Les manifestations actuelles représentent le plus grand défi auquel M. Béchir a été confronté en près de 30 ans de pouvoir, selon les experts. Mais ils restent sceptiques sur la capacité des organisateurs à mobiliser en masse : « Certains groupes de l'opposition et des syndicats cherchent à mobiliser pour de nouvelles manifestations, et pensent probablement aux moyens de faire monter (la contestation) en puissance », estime Matt Ward, spécialiste de l'Afrique au centre d'analyse Oxford Analytica, qui a toutefois souligné que « Les protestations sont persistantes mais n'ont pas monté en intensité de manière significative ces derniers jours ».

Crise économique

 

Le mouvement de contestation a été déclenché par la hausse du prix du pain à la mi-décembre mais le Soudan est en proie à une crise économique qui s'est aggravée au cours de l'année écoulée, avec notamment une forte pénurie de devises étrangères.

 

Des pénuries d'aliments et de carburant ont été régulièrement signalées dans plusieurs villes y compris Khartoum, tandis que le prix de la nourriture et des médicaments a plus que doublé.

 

Depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a été amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole et est aujourd'hui confronté à une inflation de près de 70% par an et à une grave crise monétaire. Les responsables soudanais continuent d'attribuer à Washington la responsabilité des maux économiques du Soudan.

 

Pour ses détracteurs, le régime du président Béchir est le responsable de la crise économique, pour sa mauvaise gestion et pour avoir consacré le gros du budget aux forces de sécurité face aux conflits qui ont éclaté au cours des dernières années dans plusieurs provinces du pays.

 

Ces guerres, ainsi que l'incapacité à doper une agriculture dans un pays un temps nommé comme le grenier à blé de l'Afrique, ont conduit à une situation économique désastreuse, alors que la levée par les Etats-Unis de leur embargo commercial en 2017 n'a pas eu les bénéfices espérés, estiment des analystes. Au cours de la semaine qui s’achève, le président Béchir a toutefois affiché sa fermeté lors d'un rassemblement de soutien organisé autour de sa personne à Khartoum :« Ce rassemblement envoie un message à ceux qui pensent que le Soudan va finir comme d'autres pays qui ont été détruits. Ceux qui ont essayé de détruire le Soudan... ont mis des conditions pour résoudre nos problèmes, mais notre dignité vaut plus que des dollars, », a-t-il lancé.

 

Un millier de personnes ont été arrêtées en trois semaines de manifestations au Soudan, selon des groupes de défense des droits de l'Homme, notamment des militants, des leaders de l'opposition et des journalistes.

 

La Grande-Bretagne, la Norvège, les Etats-Unis et le Canada ont dit leur inquiétude face à la mort de manifestants et aux arrestations et prévenu que les actions de Khartoum auront un impact sur leurs relations. Selon Khartoum, leurs préoccupations sont biaisées et éloignées de la réalité.

 

Nicole Ricci Minyem

C’est l’objet d’une étude menée à travers l’Institut National de la Statistique qui a mis en place, un projet  ECAM 4, qui propose des pistes de solution, afin de redonner un nouvel essor à l’économie camerounaise en mettant l’accent sur certains secteurs clés.

 

Son  objectif principal est d’actualiser le profil de pauvreté et d’évaluer entre autres, l’impact des principaux programmes macro-économiques mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

 

Au sens de l’ECAM 4, les activités du monde rural  désignent l’ensemble des activités de production relatives  l’agriculture, l’élevage, la sylviculture, la pêche, la chasse, l’apiculture, l’aquaculture, l’exploitation forestière et la cueillette. Ces activités sont pratiquées surtout en milieu rural ou alors susceptibles d’y être le plus exercées.

 

Ces activités présentent un intérêt à la fois économique et social, dans la stratégie gouvernementale de réduction de la pauvreté. Le secteur rural, duquel relève surtout ces activités est devenu pour le Gouvernement un important levier sur lequel il faut agir pour accroître la productivité et soutenir la croissance économique.

 

Au regard du contenu du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), le Gouvernement entend appuyer les opérateurs du secteur rural pour favoriser la production, assurer les revenus et la sécurité alimentaire des populations. Une évaluation de la situation des activités du monde rural s’avère nécessaire pour mesurer les progrès réalisés dans ce secteur.

 

Agriculture

 

Au Cameroun, l’agriculture est pratiquée par 54,6% de ménages. Cette activité est plus pratiquée en milieu rural (81,8%) qu’en milieu urbain (20,6%). Suivant la région d’enquête, il existe peu de ménages qui pratiquent l’agriculture dans les villes de Douala (8,4%) et  de Yaoundé (15,7%). Par contre, cette proportion est plus élevée l’Extrême-Nord (80,9%), au Nord (79,9%) et à l’Ouest (77,8%). Par ailleurs, on la retrouve beaucoup plus au sein des  ménages pauvres (88,3%) que des ménages non pauvres (42,3%).

Les outils utilisés par ces ménages pour leurs activités agricoles sont essentiellement rudimentaires. Seulement 8,4% de ménages au Sud-ouest, au Littoral en dehors du chef lieu de cette région et, dans une moindre mesure au Nord-Ouest disposent d’un matériel moderne.

 

Les activités agricoles sont principalement financées par les fonds propres des ménages ou des parents ou amis (95,8%). Dans l’ensemble, dans plus de quatre ménages agricoles3 sur cinq (86,4%), au moins un membre possède une terre, qu’elle soit exploitée ou non par le ménage.

 

S’agissant des ménages agricoles ayant sollicité un crédit auprès des institutions financières pour faire la production ou l’investissement, moins de deux sur dix ont obtenu, quel que soit le type d’institution de financement. Par ailleurs, les pauvres ont très peu accès au crédit auprès de ces institutions. Le recours aux semences améliorées reste marginal dans l’ensemble, sauf pour les cultures telles que le coton (85,8%), l’hévéa (82,2%) et le maïs (68,4%). En ce qui concerne le type de culture, globalement, une faible proportion de ménages pratique la culture de rente: cacao (8,0%), coton (6,9%), palmier à huile (5,4%), café (2,9%) et tabac (0,5%).

 

Une proportion plus importante des ménages cultivent les produits vivriers et par ordre d’importance le maïs (38,3%), l’arachide (26,8%), la banane (26,8%) et le haricot/niébé (24,8%). Le riz qui est l’un des produits les plus consommés au Cameroun n’est cultivé que par 4,4% de ménages. De même les produits maraîchers comme la tomate, l’oignon et l’ail qui figurent dans le menu quotidien de nombreux ménages sont très peu cultivés.

 

Elevage

 

Plus d’un ménage sur quatre (26,5%) pratiquent l’élevage du bétail ou de la volaille. Cette proportion est de 49,1% dans les ménages pauvres et de 18,3% dans les ménages non pauvres. La pratique de l’élevage est plus répandue dans les ménages des régions de l’Extrême-Nord et du Nord.  Environ quatre ménages sur dix (39%) pratiquant l’élevage utilisent les services/produits vétérinaires.

 

La pratique de l’aquaculture et de l’apiculture par les ménages est négligeable, alors qu’il est observé sur le marché, une forte demande des produits provenant de cette activité.

 

Cueillette

 

Dans l’ensemble, 17,0% de ménages pratiquent la cueillette4. Les régions du Sud (38,2%), du Centre sans Yaoundé (31,5%) et de l’Est (29,4%) sont celles où cette activité est la plus pratiquée.

 

Au regard du poids de l’agriculture dans la formation du PIB du pays, le Gouvernement s’attèle depuis quelques années, promouvoir l’agriculture de seconde génération. Cependant, les résultats de cette étude montrent un impact très mitigé de cette action du Gouvernement dans le développement des activités du monde rural. Les outils encore utilisés sont essentiellement rudimentaires et l’essentiel des activités de production est financé sur les fonds propres ou par l’aide des parents ou amis. Plus d’un quart de la population se consacre l’élevage et moins de la majorité au sein de la population utilise les services vétérinaires.

 

Un  constat qui montre l’urgence de même que la nécessité des interventions ciblées des pouvoirs publics dans le financement de l’agriculture et de l’élevage sous diverses formes pour soutenir la production agricole, sortir une frange importante de la population de la pauvreté. Ces actions permettraient de limiter la dépendance des populations vis-à-vis de l’extérieur.

 

Pour ce faire, plusieurs actions pourraient être entreprises à savoir : - renforcer la politique de développement des filières stratégiques à travers la vulgarisation et la facilitation de l’accès aux intrants et équipements agro pastoraux, la promotion des filières tels que le riz, l’aquaculture pour réduire la dépendance du Cameroun vis-à-vis des importations relevant de ces filières. Ceci pour garantir l’autosuffisance alimentaire - poursuivre les stratégies de modernisation de l’appareil de production -  améliorer la qualité de l’encadrement et des services fournies aux producteurs - renforcer la promotion de la domestication des produits forestiers non ligneux (okok/eru, djansang, mangoe, champignon, etc.).

 

Nicole Ricci Minyem

 
 
 
 
 
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Le président Roch Marc Christian Kaboré a mis fin le 10 janvier 2019, aux fonctions du général Oumarou Sadou, chef d'état-major général des armées. Celui-ci a été remplacé par le général de brigade Moïse Minoungou, à qui il a été demandé de prendre, entre autres des mesures drastiques afin que le terrorisme ne soit plus qu’un lointain et mauvais souvenir.

 

Une nomination qui fait quasiment l’unanimité, aussi bien dans l’armée, ses compagnons d’armes disent de lui : « qu’il est doté d’un sens élevé de l’écoute, même s’il n’a pas commandé sur le terrain ».

 

« À mon avis, il est compétent pour occuper ce poste. C’est un officier supérieur d’une probité exemplaire qui se préoccupe des problèmes des subordonnés. Minoungou est véridique et très professionnel », renchérit un haut gradé.

 

C’est le même son de cloche qui est donné au sein des membres du corps diplomatiques : « Ce réaménagement était nécessaire dans la mesure où le pays prend la présidence du G5 Sahel. De fait, il sera amené à être le centre de l’élaboration de la stratégie de lutte contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région… ».

 

C’est auprès des acteurs de la société civile que l’on émet quelques réserves, préférant juger le maçon au pied du mur : « C’est un pas nouveau, on prend acte. Nous allons le juger à l’action sur le terrain. La société civile espérait plutôt de grands chamboulements au ministère de la Défense », commente brièvement Mathias Tankoano, leader du mouvement M21.

 

Le général Oumarou Sadou paie-t-il les frais de la recrudescence des attaques contre les forces de défense et de sécurité qui ont, selon les chiffres officiels, fait 270 morts ces derniers mois ? Quoi qu’il en soit, Moïse Minoungou est appelé à placer la lutte antiterroriste au cœur des priorités : « Je pense effectivement que le départ du général est dû en partie à un manque de résultats mais est-ce que cette nomination réglera la question des terroristes ? Je ne sais pas », explique une source militaire aux hommes des médias.

 

Pour cela, plusieurs défis l’attendent, notamment l’adoption d’une stratégie militaire pour venir à bout des terroristes qui parcourent le Nord et, surtout le nouveau front de l’Est du pays : « On ne voyait pas une tactique claire de l’armée pour combattre les terroristes. Pour gagner ce pari, le nouveau chef d’état-major général des armées devra surtout endiguer la crise de commandement alimentée par les élites militaires au sein de l’armée », souligne Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo, chercheur et directeur de l’institut Free Afrik.

 

Enfin, le nouveau chef d'état-major général des armées est invité à adopter de nouvelles réformes juridiques, visant à doter l’armée de forces ou unités spéciales antiterroristes capables d’opérer à l’intérieur du territoire national.

 

Alors que l’état d’urgence vient d’être prolongé par le chef de l’État, les attaques visant les forces de sécurité et de défense ainsi que les symboles de l’État se sont multipliées au cours des derniers mois et s’étendent à de nouvelles régions du pays. Dernier épisode tragique en date, l’attaque de Toeni dans la Boucle du Mouhoun au nord-ouest du pays qui a fait fin décembre dix tués dans les rangs de la gendarmerie.

 

Le colonel major Moïse Minoungou était, jusqu’à la date de a nomination,  commandant du groupement central des armées. Natif de Ouagadougou en 1960, il est devenu spécialiste des armes lourdes, à l’issue d’une formation  à l’École d’application d’artillerie de Draguignan, en France. Le général Minoungou a aussi pris ses cours supérieurs d’état-major à l’École d’état-major de Koulikoro au Mali, puis celui de défense au Collège royal de l’enseignement militaire supérieur à Kenitra, au Maroc. Il commandait depuis mai 2017 le groupement central des armées, logé au Camp Ouédraogo à Ouagadougou jusqu’à sa nomination aux commandes de l’armée.

 

Nicole Ricci Minyem

Il date du 11 janvier dernier, dans le cadre d'une enquête pour divulgation de fausses nouvelles.

 

Tout part d’une information donnée par Alain Lobognon, le 09 janvier, dans laquelle il a affirmé que Richard Adou, le procureur de la République, avait ordonné l’arrestation de Jacques Ehouo, inculpé par la police économique : « Le procureur a ordonné l’arrestation de notre collègue », avait-il notamment attesté. Une position qui n’a pas été du goût de l’homme de loi et, qui l’a poussé à engager les poursuites judiciaires contre l’élu du peuple : « J’ai donc instruit la section de recherche de la gendarmerie nationale, à l’effet de rechercher et d’appréhender l’intéressé ».

 

Les faits

 

Suite à l'affaire Jacques Ehouo, le procureur de la République a dit avoir instruit la section Recherches de la gendarmerie nationale à l'effet de rechercher le député Alain Lobognon, de l'appréhender et de le conduire devant son parquet pour être poursuivi contre lui, selon la procédure de flagrant délit des faits de divulgation de nouvelles fausses et d'incitation à la violence, faits prévus et punis par les articles 173, 174, 175, 178 alinéa 2 du Code pénal.

 

Cette convocation fait suite à la publication par le député de Fresco, sur les réseaux sociaux, d'une information relative à l'émission par le procureur de la République d'un mandat d'arrêt contre Ehouo Jacques : «Cette fausse nouvelle, abondamment reprise par les internautes et plusieurs organes de presse en ligne, a créé l'émoi et engendré des manifestations, des sit-in et autres appels à la violence, heureusement jugulés par les forces de l'ordre déployées dans les artères de la ville et principalement devant le palais de justice», a informé Adou Richard Christophe.

 

Pour conclure, le procureur de la République a tenu à indiquer que toutes les procédures de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, initiées par la Haute autorité pour la Bonne gouvernance se poursuivent et aboutiront à la saisine du juge d'instruction lorsque son parquet en sera saisi.

 

Mis devant les faits, Alain Lobognon n’a pas tardé à réagir. Le député a immédiatement répondu qu’il allait se présenter devant la brigade de gendarmerie pour prouver qu’il n’est  nullement responsable des faits qui lui sont reprochés. Il s’agit de faire respecter la Constitution : « Nous sommes tous des prisonniers en sursis. Le procureur de la République vient de me donner raison. J’irai sans contrainte. Les Ivoiriens doivent savoir que la défense des libertés citoyennes est un combat continu que j’ai débuté en 1994. Je n’ai pas peur », a affirmé l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.

 

 

Convoqué par la police économique, le vainqueur de l’élection municipale du Plateau a finalement été inculpé le 10 janvier dans la soirée, sans mandat de dépôt, pour détournement, blanchiment, faux et usage de faux. Bien qu’Alain Lobognon soit protégé par son immunité parlementaire, le procureur estime qu’il peut être appréhendé pour avoir commis un flagrant délit.

 

Nicole Ricci Minyem

 
 
 
 
 
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Julien Nkoghe Bekale est le nouveau premier ministre gabonais. Il a été nommé le 11 Janvier, par Ali Bongo, qui est toujours en convalescence au Maroc.

 

Alors que les populations ne se sont pas encore remises après le second coup d’Etat de son histoire, Ali Bongo principal concerné par ce putsch manqué, n’a fait aucun commentaire sur cet épisode militaire grave, alors que ses concitoyens attendaient qu’il s’exprime sur la question. Ce vendredi dans la nuit, comme si de rien n’était, Jean-Yves Teale, le secrétaire général de la Présidence gabonaise annonce que le président gabonais malade, aurait pris un décret nommant un nouveau Premier ministre. Il s’agit du député du Komo Mondah (Estuaire) Julien Nkoghe Bekale.

 

Un décret qui arrive, alors que le Premier ministre sortant, Emmanuel Issoze Ngondet qui assurait toujours les affaires courantes, n’a aucunement déposé sa lettre de démission, comme de coutume. Il a été muté comme médiateur de la République

 

Dans un climat politique lourd miné par la convalescence prolongée d’Ali Bongo depuis près de 3 mois et la récente tentative de coup d’Etat militaire survenu le 7 janvier, c’est donc dans la confusion que les Gabonais ont accueilli ce décret pris par un président qui n’a toujours pas daigné condamner, même depuis son exil médical au Maroc, le coup d’Etat militaire qui aurait pu lui coûter le fauteuil présidentiel.

 

Dans ce cafouillage politique le plus total, alors que des doutes planent toujours sur sa capacité à diriger le pays, c’est donc un Ali Bongo qui aurait daigner enfin sortir de sa maladie pour signer ce décret présidentiel. Le promu, Julien Nkoghe Bekale, âgé de 56 ans, était avant sa nomination que les hommes de média qualifie de nocturne, le ministre des PME et de l’Artisanat de l’équipe gouvernementale sortante.


Ce militant de longue date du Parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) a été plusieurs fois ministres dans les précédents gouvernements d’Ali Bongo. Il a notamment occupé le portefeuille des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures en 2009 et celui des Transports et de l’Equipement en 2011. En 2012, son nom avait déjà été évoqué pour remplacer le Premier ministre sortant de l’époque Paul Biyoghe Mba. Par cette nomination, la Primature est de retour dans l’Estuaire, comme le veut la tradition non écrite des régimes Bongo.

 

Rappelons que cette nomination intervient alors que ce vendredi après-midi a eu lieu au palais Léon Mba de Libreville, l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. Cette élection devait inexorablement être suivie de la nomination d’un nouveau gouvernement qui devrait être connu au plus tard ce lundi 14 janvier. A l’issue de quoi, cette nouvelle équipe devra prêter serment devant un Ali Bongo toujours en convalescence à Rabat. Là encore si la désormais tradition constitutionnelle est respectée.

 

Au sein de la population, c’est avec une indifférence que la décision présidentielle est tombée. Certains confrères de la presse écrite gabonaise estiment que, le Gabon est une sorte de monarchie et, la jeunesse du Président Ali Bongo aurait été salutaire, s’il n’était pas le fils de son père. Il s’agit juste de la continuité des gestions des affaires du pays, de feu Ali Bongo Ondimba à travers son héritier. Toutefois, le coup d’état a été vivement condamné, car, en Afrique Centrale, les populations devraient, selon les analystes politiques, apprendre à mieux s’exprimer par les urnes, au lieu de prendre les armes, qui est un autre facteur de sous développement.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Fraude sur les stocks, amalgame entre les volumes authentiques des stocks, défaut de transparence et de sincérité fiscale, rétention volontaire des informations, non-respect du délai de décantation... Les relations entre ces deux institutions sont tendues avec en toile de fonds d'importants enjeux financiers.

La Sonara est accusée par des milieux douaniers de «violation flagrante  de la Loi de finances». Celle de 2018, au moment où entre en exécution celle de 2019 avec les mêmes prescriptions. «La Sonara outrage les dispositions de la Loi des finances de l’exercice budgétaire 2018 et la réglementation douanière. Elle viole de façon grossière ses obligations vis-à-vis de l’administration douanière dont la vocation est de contrôler les flux des hydrocarbures tant bruts que finis qui arrivent et sortent de la Sonara qui est sous-Douane», révèle le journal Eco Matin.

Plus précisément, apprend-on, les hydrocarbures constituent une marchandise dont l’accès au territoire douanier est soumis à divers préalables prévus par la loi que la Sonara outrepasserait. Il s’agit notamment des articles 2ème, paragraphe 4-a, b,c,d,e,f,g,h,i, j de la Loi de finances 2018, sur  «l’obligation de décantation de 72h » ainsi que celle de « l’établissement du bilan matière». 

Une source du journal constate «une fraude sur les stocks, amalgame entre les volumes authentiques des stocks et ceux déclarés, défaut de transparence et de sincérité fiscale, rétention volontaire des informations, non-respect des procédures» (autorisation de déchargement des navires, assistance au prélèvement des échantillons, lecture de la densité et de la température des échantillons au laboratoire, scellé des bacs disposés, contrôle du niveau des produits dans les bacs à partir de la salle de contrôle, reconnaissances douanières, prise en charge des mesures, opération de mesurage par l’escouade N°2, signature des certificats de quantité présentés par la Sonara via son Cda après confrontation avec les calculs préalablement faits etc….).

Des faits graves et de grosses pertes financières pour la douane camerounaise. La source explique: «l’enjeu c’est que lors du raffinage local, le droit de douane est à 5%, et à 10% lors de l’importation des produits pétroliers finis. Alors la fusion malveillante et volontaire des stocks est une fraude grossière», renseigne Eco Matin.

Il est important de relever qu’avant 2018, c’est la Sonara qui collectait les droits de douane lors de la vente de ses produits à ses clients, appelés marketeurs: Total, Tradex, Bocom etc…. Seulement, depuis janvier 2018, la Loi des finances a opté d’écarter la Sonara comme étant le redevable fiscal de la créance de l’Etat dans la perception des redevances douanières relatives à son activité.

La Sonara a malheureusement repris la production, raffinage des produits pétroliers, à l’insu de la douane. Idem lors de l’arrêt de production. Pourtant, le système fiscal du Cameroun est déclaratif, et la Sonara assujettie aux procédures douanières préalables.

De son côté, la Sonara par la voix de Blasius Ngome, son Directeur des relations publiques, de la communication, dément ces accusation: «la douane dispose d’une unité opérationnelle au sein de la Sonara 24h/24 (unité douanière installée au Quai Sonara de Cap Limboh et constituée d’un Bureau et d’une Brigade commerciale, Ndlr). Aucun produit n’entre ni ne sort sans le scellé de celle-ci».

Blasius Ngome indique par ailleurs que des stocks prévisionnels de sécurité sont constitués lors des périodes transitoires pour préserver le ravitaillement de la demande locale en produits pétroliers. Contestation des milieux douaniers: «C’est évident qu’à l’arrivée du navire de pétrole brut, avant le pompage dans les bacs, si le volume initial n’est pas saisi par la douane, sous prétexte de circonstance d’urgence, le reste n’est que fumisterie. Chaque fois que vous interpellez la Sonara sur ces manquements, elle brandit le chantage du risque de pénurie de ravitaillement du triangle national en produits pétroliers».

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01