Ce 26 Janvier, il a appelé ses militants à descendre dans les rues de Yaoundé et de Douala, dans une marche dite citoyenne. Ils disent entre autres, dénoncer l’impunité de ceux qui ont œuvré pour l’humiliation du Cameroun, par rapport au dossier lié à l’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations.
Il était à peine huit heures, lorsqu’ils ont commencé à se rassembler, par groupe d’au plus dix personnes, lançant des quolibets aux forces de maintien de l’ordre, qui se sont déployées sur les sites choisis par les militants du MRC.
Derrière leurs leaders, parmi lesquels Célestin Djamen et Me Ndoki, ils sont une fois de plus, passés outre l’interdiction de l’autorité administrative et se sont mis en branle, dans une attitude de défis. Et, alors que les forces de maintien de l’ordre leur demandaient de rentrer chez eux, arguant que cette marche était illégale, des coups de feu sont partis et, l’un des activistes a été touché au niveau de la cuisse.
Ce qui a aggravé la situation et, les représentants de l’ordre auraient utilisé des gaz lacrymogènes, pour les éparpiller, selon Jean Michel Nintcheu qui a fait un communiqué, dans lequel il condamne : « Après les affrontements du 23 janvier dernier, la soldatesque de M. Biya vient une fois de plus de frapper dans la capitale économique. Avec à la clé des manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogènes et surtout deux citoyens grièvement blessés par balles tirées par les exécutants de la cinquième colonne du régime de M. Biya - Je tiens à condamner avec fermeté cette barbarie inacceptable en plein 21ème siècle. Tirer à bout portant sur des manifestants à mains nues qui ne demandent qu’à exercer leurs droits de s’exprimer et de manifester relève d’une sauvagerie inouïe intolérable en République. A force d’interdire systématiquement les manifestations pacifiques de l’opposition, M. Biya rend inévitable la révolution violente dans notre pays. L’enlisement actuellement observée dans la crise anglophone n’a manifestement pas servi de leçon à M. Biya et son régime… ».
Le député du Social Democratic Front parle du « sacrifice » de ses camarades, tout en leur souhaitant, prompt rétablissement. Il pointe un doigt accusateur sur les forces de maintien de l’ordre, alors que d’aucuns estiment que parmi les rangs du MRC, il y’a des « provocateurs », armés et, qui profitent de la situation, celle que leur offre Maurice Kamto, afin de commettre leurs forfaits et, par la suite, accuser le pouvoir de Yaoundé.
Maurice Kamto : Un homme de plus en plus dangereux ?
Oui, affirme une source qui a préféré garder son anonymat. Alors que l’heure est à l’inscription dans les listes électorales et à la préparation des élections municipale, législative et régionale, pendant qu’au sein des autres formations politiques, on s’active à convaincre plus que par le passé le plus grand nombre, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun refuse de tourner la page des élections présidentielles. Il refuse d’admettre sa défaite et, dans sa chute, « entrainer le plus grand nombre », selon Baba Moussa, membre du MEC.
Les coups de feu qui ont fait des victimes, pendant la marche de ce jour, ne constituent qu’une infime partie, de ce dont il peut se rendre coupable, d’autant plus qu’il est assurément incapable de garantir, la moralité de ceux qui le suivent.
Nicole Ricci Minyem
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