La célèbre romancière camerounaise a livré son point de vue sur les circonstances de blessures par balles de certains marcheurs.
Dans sa publication, Calixthe Beyala accuse sans mettre de gants, Me Michèle Ndoki et Célestin Djamen de jouer à la comédie.
Selon l'écrivaine " lors de la manifestation de ce jour [samedi 26 janvier ndlr] à Douala, on a voulu nous faire croire que par hasard, deux personnes auraient été blessées par balle…". Une insinuation qui évoque la thèse d'un mauvais montage de blessure par balle des personnalités politiques que sont Ndoki et Djamen. Pour Calixthe Beyala, il semble tout de même vraisemblable que dans une situation de panique générale, où des personnes sont dans la débandade parce que fuyant la charge des forces de maintien de l'ordre, seulement deux ou trois personnes aient été touchés par les tirs des forces de maintien de l'ordre. Plus encore, parmi ces trois personnes, deux sont des figures les plus célèbres du mouvement en cause.
Calixthe Beyala avant le décryptage, constate pour le regretter qu'au Cameroun, en 2019, on ne puisse pas encore manifester et exprimer librement ses opinions sans être menacé par la police ou l'armée. "D’abord choquée, outrée puis-je me permettre de le dire, les larmes aux yeux, j’ai déploré cet état de chose qui stipule le fait que l’on ne puisse faire une manifestation pacifique au Cameroun…", dénonce la romancière.
Puis vient les signes qui vont attirer l'attention de Calixthe " Ensuite, mon oeil a été attiré par les blessures : d’abord le pantalon était déchiré en tout sens au lieu du trou net en général provoqué par une balle ; ensuite j’ai vu la et les blessures… aucun saignement autour malgré les garrots… Les pantalons étaient secs ; le sol où était sensé être couché la et les victimes aussi. Tout était net…". Décrit ainsi, il est difficile de n'a pas croire en cette théorie de la célèbre écrivaine. Si cette vision des événements de la journée de samedi 26 janvier dernier s'avéraient exactes, ces hommes et femmes mériteraient d'être poursuivi pour avoir été complice de la diffamation ainsi occasionnée en l'endroit des forces de police camerounaise.
"Quelle tristesse ! En arriver à ces comédies pour mobiliser les Camerounais en faveur d’un candidat qui a été battu lors des dernières élections au Cameroun, voilà qui me laisse perplexe !!!
C’est pitoyable ! Nous sommes tous mécontents, mais cela ne doit pas nous empêcher de garder une intégrité morale, un sens de l’honneur… " dixit Calixthe Beyala.
Toutefois, les observations apportées par la franco-camerounaise devraient être relativisées. En effet d'autres images de la même journée circulent sur les réseaux sociaux mettant en scène un homme de la police camerounaise en train de tiré sur des manifestants. Seulement, difficile de dire s'il s'agit d'une balle en caoutchouc ou autre. De toutes les façons, les images montrent bien que les FMO ont bel et bien tirés. Mais reste encore à déterminer le type de balle employée. De plus, les blessures desdits militants du MRC sont tellement profondes qu'il est inenvisageable qu'ils se soient eux mêmes ainsi entaillés le corps. Affaire à suivre.
Stéphane Nzesseu