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Mfoungo

Mfoungo

Peter Barlerin est allé auprès des étudiants de cette université d’Etat afin de leur parler des possibilités offertes par son pays, pour ceux qui veulent poursuivre leurs études dans ce pays.

Dans son discours devant le corps enseignant et les étudiants, l’Ambassadeur des Etats Unis Peter Barlerin a par exemple parlé du centre Education SA qui promeut l’enseignement supérieur aux étudiants du monde entier. Au niveau du service d’informations par exemple, le diplomate à dit à son auditoire que les Etats – Unis ont annoncé il y’a quelques semaines, l’ouverture des programmes d’échanges du Gouvernement américain pour le compte de l’année académique 2018-2019. 

 Il s’agit d’un programme non-certificatif dont l’objet est d’assurer la formation au leadership des cadres moyens provenant des pays en voie de développement. Le programme couvre les filières suivantes: agriculture et développement rural; développement économique, finance et banque; droit et droits de l’homme; gestion de l’enseignement supérieur,  gestion des ressources naturelles, environnement et changement climatique; analyse des politiques et administration de santé publique; communication/journalisme; prévention et éducation en matière de consommation de drogue; éducation; gestion des ressources humaines; élaboration des plans de développement urbain et régional; VIH/SIDA et politique de prévention;  trafic des personnes; enseignement de l’anglais comme langue étrangère; technologie et gestion des politiques en matière technologique. Les postulants doivent être titulaires d’au moins un diplôme universitaire du premier cycle, avoir au minimum cinq ans d’expérience professionnelle, disposer de qualités avérées de leadership et d’une bonne maîtrise de l’anglais.  Les candidats hautement qualifiés avec un niveau moyen d’anglais seront également considérés. Toutefois, au cas où ils sont sélectionnés, lesdits candidats seront tenus de suivre une formation accélérée de langue anglaise d’une durée de quatre à neuf mois, avant de commencer le stage.

Une autre possibilité c’est le « Junior Staff Development Program ». Il offre une formation de haut niveau de deux ans au maximum, formation pouvant déboucher sur un master. Ce programme offre la possibilité de mener un projet de recherche non-certificatif ou de suivre une formation professionnelle non-académique d’un an dans le domaine de la culture. Les postulants peuvent être des universitaires ou travailler pour des institutions éducatives et culturelles ou simplement être des diplômés de l’enseignement supérieur.

Pour en bénéficier, les candidats hautement qualifiés n’ayant pas le niveau d’anglais requis pour poursuivre des études de master dans les domaines suivants : agriculture, gestion des eaux et des sols, production, gestion et protection des cultures, sécurité alimentaire, et sciences agro-alimentaires, sont soumis à une formation intensive en langue anglaise pour une durée allant jusqu’à un an avant qu’ils ne soient inscrits dans le programme.

Le diplomate américain a parlé de toutes ces ouvertures et, de bien d’autres dans la session questions – réponses qui, a absorbé une grosse part de son agenda pendant son séjour dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua.

Les « cop’s » ont profité de l’occasion qui leur a ainsi été offerte d’évoquer les questions de sécurité, en interrogeant Peter Barlerin sur la position de son pays, par rapport aux groupes armés de boko haram. Et, c’est avec détermination qu’il a redit le soutien des Etats - Unis d’accompagner le gouvernement dans le combat qu’il mène face aux attaques des terroristes, « ce d’autant plus que ce phénomène n’est pas circonscrit au Cameroun. C’est un mal qu’il est important de combattre avec la dernière énergie … »  

En plus du tête à tête avec le corps enseignant, le diplomate américain a eu droit à une visite guidée de l’Université de Ngaoundéré.

 

Nicole Ricci Minyem 

Le gouvernement centrafricain a décrété à  partir de ce mercredi 21 novembre trois jours de deuil national en mémoire des victimes d’attaque du site des déplacés d’Alindao.

L’attaque du site des déplacés d’Alindao et l’église catholique a fait plus de 40 morts dont deux prêtes, des blessés et des personnes encore disparues ainsi que plus de 27.000 déplacés proche de la base de la Minusca dans la ville. Elle est attribuée aux rebelles de l’UPC d’Ali Darras qui sévit depuis plusieurs années dans la région.

Ces combats avaient opposé le 15 novembre des milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). D'autres sources faisaient état mercredi d'un bilan plus élevé, sans qu'il soit possible de le confirmer.

Le décret présidentiel indique que ces trois jours ne sont pas fériés et les drapeaux seront en berne sur tout le territoire national et dans les représentations diplomatiques centrafricaines à  l’étranger.

Ces trois jours sont décrétés alors que le gouvernement envisage une mission de soutien à cette population meurtrie par les violences des groupes armés. Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et une équipe humanitaire sont arrivés dans cette ville du sud-est du pays pour réconforter les fidèles frappés cette attaque rebelle.

L'église d'Alindao, le couvent et le camp de déplacés de la localité ont été brûlés. Les personnes touchées par les combats se sont réfugiées au sud de la ville, dans un site aux alentours du village de Datoko, selon le rapport qui souligne que des locaux d'ONG ont été «pillés».

«Nous sommes de retour à la case départ!», a déploré mercredi dans un communiqué Najat Rochdi la coordonnatrice du bureau des affaires humanitaire de l'ONU (Ocha) en République centrafricaine.

Plus de 50.000 personnes ont été affectées dans les villes de Batangafo (nord) et Alindao (centre) où deux camp de déplacés ont été incendiés, indique Ocha. Dans un communiqué diffusé lundi, l'UPC a accusé des «bandits tant musulmans que chrétiens» d'être à l'origine des violences. «L'UPC a dépêché une de ses unités pour que saccages et exactions cessent».

Selon l’AFP, Alindao a longtemps été la principale base de l'UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l'ex-coalition de la Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013. A l'époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes.

Dans la ville d'Alindao, charnière du centre de la Centrafrique sur la principale route qui mène au sud-est du pays, les combats sont fréquents. En mai 2017, des combats entre antibalaka et UPC avaient fait une centaine de morts dans cette ville charnière du centre, sur la principale route menant vers le sud-est de la Centrafrique.

Plus tard dans l'année, une alliance de groupes armés contre l'UPC avait mené à de violents combats dans la zone où de nombreuses mines de diamants et d'or attisent les convoitises.

Otric N.

L’attaque de ces dernières heures dans la région du Nord-Ouest a permis une fois de plus de se rendre compte du professionnalisme dont montre les éléments du bataillon rapide dans la défense du territoire national, malgré les attaques sournoises de ceux qui se font appeler « amba boys ».

Une fois de plus, l’on a évité de peu, le bain de sang auquel s’attendaient certainement les terroristes séparatistes anglophones et leurs alliés, lorsqu’ils s’en sont pris aux soldats camerounais. Selon les informations obtenues des sources militaires, il y’a eu des échanges de coups de feu, d’une violence inouïe entre les assaillants et les forces de sécurité. Une malheureuse réalité aujourd’hui dans cette partie du pays. Quelques soldats, partis de leur base pour des patrouilles et aussi pour apporter du renfort aux militaires agressés par les ambazoniens, ont été blessés et sont à présents à l’hôpital régional. Du côté des terroristes, l’on est en peine, à l’heure actuelle de donner le chiffre exact de ceux qui sont tombés, tel que le précisent quelques témoins.

Depuis de longs mois, il ne se passe malheureusement plus un jour, sans qu’on ne parle des affrontements entre les forces de sécurité et les terroristes qui disent défendre l’état imaginaire de l’ambazonie. La pression est grande, les soldats se doivent de rester toujours en alerte, parce qu’ils ne savent jamais de quel côté vont surgir les agresseurs.

Ces assauts sont d’autant plus violents que les soldats camerounais ont entrepris d’aller dans les villages les plus reculés, afin de débusquer tous ceux qui, en se croyant en territoire conquis, entendent trouver refuge dans la forêt. Or, c’est dans ces zones infestées par les serpents venimeux et autres animaux dangereux qu’ils ont l’habitude d’amener les victimes de leurs enlèvements. C’est également sur ces sites qu’ils assassinent sauvagement ceux dont les familles déplorent la perte.  Que dire des personnes prises en otage, dans leurs villages et qui n’ont pas d’autres choix que de se soumettre aux désirs de ces bandits de grands chemins. Et pour ceux qui ont réussi à échapper à leurs griffes, les témoignages qu’ils donnent font froid au dos.

C’est au regard de tous ces faits et dont certains, peut être devrait – on dire la plupart, ignorés du grand public à cause de leur cruauté que les jeunes camerounais se montrent, au détriment de leur vie, engagés à défendre cette terre qui leur est chère.

L’on fait de temps à autre, le reproche au gouvernement de les affecter dans les endroits les plus chauds, là où les batailles sont les plus rudes, alors même qu’ils ne sont dotés d’aucune expérience. Peut-être est-ce vrai, quand on voit leur jeunesse ; mais, il se trouve aussi que lorsqu’on les a côtoyés, qu’on les a écoutés, on envie quelque peu, la passion avec laquelle il parle de leur « job ». Ils n’hésitent pas, alors même qu’ils sont parfois couchés dans les lits d’hôpitaux à manifester leur impatience de retourner sur le terrain…

Les affrontements entre les éléments du bataillon d’intervention rapide et les assaillants de l’ambazonie même s’ils ont baissé, continuent de faire des victimes et ont des répercussions dans la vie socio - économique du pays.

Nicole Ricci Minyem

 
C'est le résultat d'une démarche entamée par le PURS depuis plusieurs années. Objectif, la mutualisation des corps sociaux en vue d'une plus grande implication de tous ces acteurs dans la vie publique et politique du Cameroun. C'est dans ce cadre que des rencontres ont été initiées avec entre autres la Fédération Camerounaise des syndicats du secteur de l'Éducation (FECASE), le Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l'Homme (RECODH) ou encore le regroupement des syndicats des Motos-Taxis du Cameroun.
 
 
Le PURS (Peuple Uni pour la Rénovation Sociale) et la centrale syndicale Entente se sont mis d'accord sur une dizaine de points fondamentaux qui désormais sont la fondation de leur relation politique.
 
Ainsi, ils entendent renforcer leurs positions au sein des institutions nationales et internationales, mener une vaste campagne de sensibilisation et de formation de membres sur l'ensemble du territoire national, la mobilisation commune des membres lors des consultations politiques à l'échelle internationale ou locale. Ces deux mouvements envisagent la mise en place d'un cadre stratégique de coordination de leurs activités communes; l'élaboration d'un programme stratégique opérationnel commun à court, moyen et long terme; ils adopteront un code de fonctionnement comportant le respect par les signataires d'une charte des valeurs et des principes. 
 
Pour y parvenir, les parties s'obligent à procéder à des consultations permanentes sur les sujets d'intérêts nationaux et internationaux, mais aussi à s'informer mutuellement de récents développements au sein de leurs Organisations. 
 
 
Si le PURS, représenté par son premier secrétaire est bien connu du fait de sa participation à la dernière présidentielle au Cameroun, il n'en n'est pas de même pour cette centrale syndicale Entente. Il fait dire qu'il s'agit d'une organisation progressiste de Travailleurs. Une confédération syndicale qui regroupe en son sein de nombreux syndicats exerçant dans la protection des droits des travailleurs de tous les secteurs au Cameroun. 
 
Ce n'est pas la première fois que ses alliances politiques se forment entre partis politiques et syndicats au Cameroun. La toute première et la plus emblématique reste celle conclue entre l'UPC (Union des Populations du Cameroun) et la FSC (Fédération des syndicats du Cameroun). Alliance au nom de laquelle, entre autres, Ruben Il Nyube est allé plaidé en 1953 à la commission des Nations Unies pour la Réunification et l'indépendance du Cameroun.
 
Après 1960, précisément au lendemain de l'appel du 13 Mars 1969, Ahmadou Ahidjo demande à toutes les organisations syndicales de s'unir. Car il venait de réussir l'Union de tous les partis politiques trois ans plus tôt. Cet appel aux allures d'injonction donne sur la création de la Centrale Syndicale unique l'UNTC (Union Nationale des Travailleurs du Cameroun), allié de fait à l'UNC (Union Nationale du Cameroun) me parti unique d'alors.
 
Avec le retour du multipartisme en décembre 1990, du fait de la survenue des lois de libertés, l'Alliance UNTC et RDPC (ex UNC) est rompue. C'est donc dans cette longue tradition d'alliance que s'inscrit le partenariat dressé ce mardi entre le PURS et ENTENTE. Elle se présente comme la seule alliance du genre en cette période post multipartisme. Le défi le plus imminent est la double élection législative et municipale en vue.
 
Stéphane Nzesseu

L'ancien président angolais José Eduardo dos Santos a contesté les accusations de son successeur Joao Lourenço d'avoir vidé « les caisses de l'Etat».

C’est une autre bataille qui se livre en ce moment en Angola. Cette fois, la polémique est née après la publication de Joao Lourenço, dans un journal portugais « Expresso », paru le Week end dernier. Il affirme avoir « trouvé les coffres de l’Etat vides ». La réplique lui a été donnée ce mercredi, par José Eduardo dos Santos : « Je n’ai pas laissé les caisses de l’Etat vides. En septembre 2017, lors du passage de témoin, j’ai laissé environ 15 milliards de dollars à la Banque nationale d’Angola… Le budget général de l’Etat est adopté par l’assemblée nationale, et tous les revenus et dépenses de l’Etat doivent y être obligatoirement inscrits. Le budget 2017 avait un déficit de 6% ».

L’on se souvient que José Eduardo dos Santos a dirigé l’Angola jusqu’en septembre 2017, un règne de trente-huit ans au cours duquel il a mis l’économie du pays en coupe réglée. Il a finalement cédé les rênes du pouvoir à Joao Lourenço, également membre du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA).

Lorsque ce dernier arrive au pouvoir, il se lance dans ce que d’aucuns considèrent comme une « vendetta ». Du moins, ceux qui ont servi sous le règne de José Eduardo Dos Santos. L’un des symboles forts des actions entreprises depuis lors, la détention de l’un des fils de l’ex Chef de l’Etat ; José Filomenu, accusé d’actes de corruption.

Quelques mois auparavant, c’est Isabel Dos santos qui était sous les feux de la rampe.  Elle a particulièrement été la cible de l’opération mains propres du Président Joâo Lourenço. Depuis septembre 2018, malgré quelques déboires, cette « dame de fer », selon ses concitoyens entend maintenir à flot, tous ses avoirs. Il faut dire qu’en quelques années, la fille aînée de Edouardo Dos Santos a su s’imposer comme une personnalité incontournable de l’économie angolaise.

Elle a dirigé jusqu’au départ de son père du pouvoir, la Société pétrolière angolaise (Sonangol) malgré les fortunes diverses. Elle est par ailleurs propriétaire de 25 % d’Unitel, l’opérateur de télécoms leader du marché.

Un vent nouveau se lève après l’arrivée du nouveau Président de la République

À la mi-novembre 2017, Isabel dos Santos est limogée de la présidence de Sonangol, et sa demi-sœur Tchizé ainsi que son demi-frère Coréon Dú sont écartés de la gestion de la chaîne publique TPA 2. Début décembre, Sodiam, l’entreprise publique chargée de la commercialisation des diamants, met fin au partenariat noué avec le groupe suisse De Grisogono, qu’Isabel contrôle avec son mari, Sindika Dokolo, cassant le quasi-monopole dont bénéficiait le joaillier de luxe pour la vente des gemmes angolais.

Fin juin, Atlantic Ventures, une société contrôlée par l’un de ses représentants légaux, Fidel Kiluange Assis Araújo, a perdu l’attribution de la construction du port de Barra do Dande (au nord de Luanda), pour lequel l’État avait accordé une garantie de 1,5 milliard de dollars. Et à la mi-juillet, le consortium réunissant le groupe chinois CGGC et la société Niara, détenue par Isabel dos Santos, s’est vu retirer par décret la création d’un complexe hydroélectrique de 4,5 milliards de dollars à Caculo Cabaça (Kwanza Norte), que l’État lui avait pourtant octroyé en 2015. Dernier désaveu en date, le gouvernement a annoncé fin août son retrait du capital d’Efacec, groupe énergétique portugais, dont il avait pris le contrôle il y a trois ans en s’alliant avec Isabel dos Santos (via la société Winterfell Industries).

Des déconvenues économiques qui se doublent d’ennuis judiciaires. Le parquet de Luanda enquête sur sa gestion de Sonangol, et la Chambre de commerce internationale de Paris se penche sur celle de l’opérateur de téléphonie mobile Unitel dans le cadre d’une demande d’arbitrage déposée par le groupe brésilien Oi. Certains voient dans les déboires de la milliardaire une revanche du général Fernando Garcia Miala, nommé chef des services de renseignements au début de l’année. Il y a dix ans, celui qui était déjà chef des services du renseignement extérieur avait été condamné à quatre ans de prison pour insubordination envers le chef de l’État.

« Cette volonté de moraliser la vie économique a été bien perçue par les chefs d’entreprise comme par la population, mais il faut un changement global des mentalités pour que cela profite à l’Angola », commente Francisco Viana, le président de la Confédération entrepreneuriale d’Angola (CEA), nouvelle organisation patronale créée début 2017.

Une équipe de communicants à son service

Malgré la tourmente, Isabel dos Santos n’entend pas rendre les armes et continue de gérer ses affaires depuis ses bureaux de Londres, de Lisbonne et, plus rarement, de Luanda. « Il y a deux catégories de personnes, celles qui se voilent la face devant la réalité et celles qui agissent pour trouver une solution. Je fais partie de la ­deuxième », twittait-elle le 23 août dernier. Le lendemain, elle postait sa photo avec un casque de chantier, expliquant « superviser la construction d’un nouveau projet » et affirmant « continuer d’investir en Angola ».

À l’inverse de son autre demi-frère José Filomeno dos Santos, discret depuis son limogeage du fonds souverain angolais et coopératif avec la justice, qui le soupçonne de corruption, Isabel dos Santos ne veut pas faire profil bas. Accompagnée par une équipe de communicants issue de l’agence portugaise LPM, elle alimente son site internet, diffuse des communiqués, multiplie les publications sur les réseaux sociaux et a donné un long entretien filmé au quotidien portugais Jornal de Negócios.

 

Nicole Ricci Minyem

Présenté par les médias72 heures avant sa publication officielle, le rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, détaille très concrètement la méthode, le planning et les œuvres concernées par la restitution.

Les résultats des études menées par l’historienne d’art Bénédicte Savoy et l’intellectuel sénégalais par Bénédicte Savoy est un texte de 232 pages étaient attendues vendredi prochain mais, la presse française en parle déjà. L’hebdomadaire le Point annonce un explosif. Pour le quotidien libération, l’heure est au retour des œuvres spoliées, alors que le Monde Afrique fait une analyse du défi historique de cette restitution.

L’on se souvient que le Chef de l’Etat français a fait la promesse de mener cette action, c’était devant les étudiants du Burkina Faso et de son homologue Roch Marc Christiaan Kaboré : « Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Ils ont nombreux qui n’y ont pas cru, notamment les experts et les galeristes de Paris.  

Et pourtant, en mars 2018, le projet avait déjà pris corps. Pendant la visite de Patrice Talon en France, Emmanuel Macron a saisi l’occasion pour annoncer la création d’une mission de réflexion et de consultation pour la restitution du patrimoine culturel africain à l’Afrique, et que celle-ci rendra un rapport officiel. Si ce dernier ne répond pas à toutes les questions que pose la restitution, il dessine assez précisément les contours d’un retour au pays des œuvres spoliées. Revue de détails.

Les Objets concernés

Dans leurs recommandations, les auteurs du rapport préconisent la restitution rapide des objets prélevés en Afrique par la force ou présumés acquis dans des conditions inéquitables. Rentrent dans cette définition les objets saisis lors d’affrontements militaires, ceux acquis par des personnels militaires ou administratifs actifs sur le continent pendant la période coloniale (1885-1960) ou par leurs descendants. Il en est de même pour les pièces récupérées pendant les missions scientifiques antérieures à 1960. Les objets oubliés, c’est-à-dire qui avaient été prêtés par des institutions africaines à certains musées pour des expositions ou des campagnes de restauration mais n’ont jamais été rendus – sont aussi concernés.

A quel moment seront – ils restitués ?

Bénédicte Savoy et Felwine Sarr proposent de restituer en trois étapes le patrimoine culturel africain présent sur le sol français.

La première, qui s’étend de novembre 2018 à novembre 2019, permettra de remettre aux États africains concernés des inventaires d’œuvres issues de leur territoire (selon les frontières actuelles) et conservées actuellement dans les collections publiques françaises.

Une deuxième, du printemps 2019 à novembre 2022, et qui se découpe en quatre volets distincts, doit conduire à la mise en ligne en libre accès, ou à la restitution bien ordonnée, d’ici cinq ans, du matériel iconographique, cinématographique et sonore concernant les sociétés africaines.

Enfin la troisième et dernière étape commencera à partir de novembre 2022. Pour les auteurs, le processus de restitution ne doit pas être limité dans le temps.  Il faut éviter de donner l’impression que la fenêtre historique qui s’est ouverte lors du discours de Ouagadougou risque de se refermer très vite.

Juridiquement, comment cette restitution sera-t-elle possible ?

Aujourd’hui, ces biens, inaliénables, ne peuvent légalement quitter les collections françaises. Les auteurs proposent donc d’amender le code du patrimoine qui protège les collections des musées français. Ils recommandent d’ajouter un nouvel article, en ces termes, au texte existant : « Un accord bilatéral de coopération culturelle conclu entre l’État français et un État africain peut prévoir la restitution de biens culturels, et notamment d’objets des collections de musées, transférés hors de leur territoire d’origine pendant la période coloniale française ».

Quel est le coût ?

Le retour des œuvres nécessite en tout état de cause un budget dédié aux frais de transport et d’assurance, relève le rapport. Les auteurs proposent des pistes de financement tant du côté européen qu’africain. Ils évoquent un montage financier possible avec l’Agence française de développement (AFD) et le fonds européen découlant du partenariat Union européenne/Union africaine.

Mais aucune information n’est dévoilée sur le budget de ce projet. « Il ne faut pas passer sous silence le coût de gestion des commissions bilatérales d’experts qui devra être pris en compte », notent-ils.

À qui restituer ces objets ?

C’est l’autre grande crainte des détracteurs. Avant d’envisager tout retour, certains spécialistes des arts africains, comme le galeriste Bernard Dulon, préconisent la création de structures pérennes où conserver les œuvres.

Savoy et Sarr tiennent à les rassurer : « Les procédures de restitution seront engagées dans une relation d’État à État. » Les biens de l’État seraient donc rendus à l’État demandeur. Si les objets ne sont pas conservés dans les collections publiques, à charge pour ce dernier de le rendre à sa communauté ou propriétaire initial.

Le pays d’origine sera seule habilité à présenter une demande de restitution. La requête sera ensuite soumise à l’État français, et à lui seul. « Ce qui n’empêche pas en amont des coopérations directes entre musées et universités », nuance le texte.

Nicole Ricci Minyem 

Présent dans les villes les plus petites, le mouvement « des gilets jaunes » a continué à paralyser mercredi l’île de la Réunion avec en plus, de fortes violences urbaines.  

Le Président de la République française Emmanuel Macron a annoncé il y’a quelques heures qu’une réponse intraitable sera opposée aux violences qui secouent depuis le début du week-end dernier, cette île en marge du mouvement des gilets jaunes contre la hausse du prix des carburants : "Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l’ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues", a écrit le chef de l’État sur son compte Twitter.

En recul en métropole, le mouvement des gilets jaunes a continué à paralyser mercredi l’île de la Réunion où il s’accompagne, malgré l’instauration d’un couvre-feu nocturne, d’une flambée de violences urbaines comme elle n’en avait plus connu depuis près de trente ans.

Déjà « 109 interpellations et 30 blessés parmi les forces de l’ordre »

Au cinquième jour du mouvement, les blocages routiers durant la journée font place aux violences commises la nuit par des bandes de jeunes gens qui n’ont rien à voir avec le mouvement dit des gilets jaunes, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux : « Leur objectif, a-t-il déploré mercredi, c’est de profiter d’un mouvement social pour piller, pour saccager, pour détruire », a-t-il déclaré à l’issue du Conseil des ministres à la mi-journée mercredi.

Au total, depuis le début des violences, il y a eu « 109 interpellations, 30 blessés parmi les forces de l’ordre, 16 policiers, 14 gendarmes, à peu près une cinquantaine de barrages, un millier de manifestants », a énuméré Benjamin Griveaux. 120 gendarmes et 107 policiers ont été déployés et un escadron de 80 gendarmes devait décoller mercredi soir de Paris « pour accroître encore » la sécurisation, a-t-il ajouté.

« Des violences urbaines inacceptables »

Un commandant de police, membre du GIPN, a eu une main arrachée lors de l’explosion accidentelle d’une grenade dans son véhicule alors qu’il était caillassé par de jeunes manifestants. Quinze autres membres des forces de l’ordre ont été blessés plus légèrement dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé la préfecture de La Réunion.

Dans un communiqué commun, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et la ministre des Outre-mer Annick Girardin, ont affirmé « leur soutien à l’ensemble des services de sécurité mobilisés à La Réunion … C’est une situation de guérilla urbaine à laquelle les services des forces de l’ordre sont désormais confrontés au quotidien, s’est alarmé le président de la Région Didier Robert dans une lettre à Emmanuel Macron en lui demandant de prendre toutes les mesures nécessaires pour la protection des personnes et des biens dans notre île. « La situation devient très très compliquée », a réagi Idriss Rangassamy, secrétaire départemental d’Alliance Police. Un couvre-feu a été décrété mardi de 21H à 6H, pour 14 des 24 communes, jusqu’à vendredi matin au moins.

 

Nicole Ricci Minyem 

Cette délégation a été conduite par Issa Tchiroma Bakary, le Ministre en charge de la Communication.

L’objectif de la descente de dimanche 18 novembre 2018 du Ministre de la Communication (MINCOM) sur le Stade d’Olembe à Yaoundé était de s’assurer des dispositions prises pour une retransmission optimale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 qu’abrite le Cameroun. Ils ont donc vérifié le niveau de mise en place des équipements de production et de transport de signal de la CAN Total 2019. Il faut que les standards des équipements répondent aux attentes.

«Pour la première fois que l’Afrique passe de 16 à 24 avec des conditions techniques comparables à ce qui s’est passé en France et en Russie. Le défi est considérable. Et le Président de la République n’a aménagé aucun effort pour que le Cameroun soit à la hauteur, pour que le pays entre dans les annales de l’organisation de la CAN. Les experts de communication qui sont ici prendront donc les taureaux par les cornes pour que la communication soit prête le jour dit», a déclaré Issa Tchiroma Bakary.

Il y a donc eu un échange liminaire entre la délégation de la communication et les ingénieurs du constructeur Piccini, le Directeur général (DG) Optimum partenaire du Cameroun, chargé des techniques de pointe de la retransmission médiatique et un représentant de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL). Il en ressort donc que les installations permettant le fonctionnement des caméras, de la salle de presse, la salle de conférence, des studios et de la fibre optique sont fixés à 90%. Et cela correspond apprend-on au cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF). Benoit Fabre le Directeur projet de construction du Stade Olembe au micro de nos confrères de la CRTV a indiqué qu’à l’heure actuelle, la pose des guets qui vont permettre de faire des câblages des différents outils de communication. Cette partie, d’après le responsable est satisfaisante à 90%. Mardi prochain se tiendra une réunion pour des réglages. Benoit Fabre a précisé que le délai contractuel ne change pas. Il est toujours fixé au 31 décembre 2018.  

A titre de rappel la semaine dernière, la quatrième Mission d’inspection de la CAF a inspecté le stade Olembe le 11 novembre 2018. Ladite Mission était conduite par le Ghanéen Antony Baffoe, Secrétaire général (SG) adjoint de la CAF. Ils avaient alors pour ce qui est de la pelouse, inspecté l'immense tapis vert en pépinière prêt pour être transposé sur l'aire de jeu dudit stade encore occupée par des grues et autres engins lourds. Au moment de la visite les responsables de l’entreprise Piccini, ont indiqué qu’en 45 jours, l'aire de jeu sera équipée des cages de gardien de buts. En ce qui concerne les vestiaires et la tribune présidentielle, la Mission n’avait fait aucune observation majeure. Parce que tout le matériel est disponible. Il ne reste que l’assemblage et le montage aux endroits indiqués.

Du côté des parkings, les experts de la CAF ont pu voir qu’ils sont déjà aménagés. Il y’en a d'une capacité de plus d'une demi-douzaine de mille places dans le complexe du stade. Les responsables de la société Piccini ont assuré que d'autres parkings de plusieurs milliers de places vont être aménagés aux abords du complexe par le ministère compétent.

Liliane N. 

La révélation a été faite à l’occasion du séminaire national sur le risque de blanchiment de capitaux, qui s’est ouvert le 19 novembre 2018 à Yaoundé, la capitale politique du pays.

Selon Hubert Nde Sambone, le directeur général de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF), entre 2017 et 2018, il y a des cas de blanchiment qui ont été identifiés et les rapports ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes. «Nous sommes aujourd’hui pratiquement à 5 000 dénonciations reçues et à environ 700 rapports transmis aux autorités judiciaires. Pour ce qui est de l’évaluation financière, c’est en milliers de milliards de FCFA», a-t-il déclaré.

Hubert Nde Sambone a indiqué qu’en ce moment, le Cameroun est en train de procéder à l’évaluation nationale des risques dans le secteur dont il est responsable. Cette évaluation a pour but d’identifier les menaces auxquelles le pays est confronté en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Il est aussi question de pouvoir identifier les vulnérabilités et prendre des mesures qui permettent de faire face à ces menaces.

Les travaux de Yaoundé visent donc prioritairement à évaluer les menaces auxquelles peut s’exposer le pays, aussi bien dans leur typologie que dans leur degré de nocivité. Il s’agit également de sonder foncièrement ces phénomènes qui gangrènent considérablement l’économie à l’échelle planétaire.

Le séminaire national sur le risque de blanchiment de capitaux vise également à en savoir davantage sur les techniques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme qui continuent de réel danger pour l’économie nationale, sans parler de la menace sur la stabilité sociopolitique, conséquence immédiate de la psychose générée par les violences terroristes sur les populations.

Ces crimes économiques favorisés par plusieurs facteurs tels que les activités de la finance mobile, un faible encadrement des organismes à but non-lucratif ou encore le vacuum juridique entre autres.

Ce séminaire devrait permettre au gouvernement du Cameroun et à ses partenaires de choix dans ce combat que sont notamment la Banque Mondiale, le Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du Terrorisme (GABAC), l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), d’établir une véritable plateforme à partir de laquelle des actions de prévention, de contrôle et de représailles pourraient être déclenchées, pour prémunir l’économie camerounaise et partant, de la sous-région Afrique Centrale, de plusieurs désagréments dans les secteurs des douanes, des finances, du trésor, de la justice, etc.

Au terme de l’atelier de trois jours, un rapport final sera établi pour une évaluation mutuelle qui aura lieu dans les prochaines semaines. « C’est un processus. Tous les pays de la CEMAC ont été soumis à une évaluation mutuelle du premier cycle où nous avons fait la photographie de l’Etat par rapport à la mise en œuvre de notre dispositif de lutte contre le blanchiment. On a terminé. Maintenant, on commence le second cycle mais avant l’évaluation du second cycle, il y a un préalable : c’est l’évaluation des risques, c’est ce que nous faisons aujourd’hui », a reprécisé Gervais Mbata, Secrétaire permanent du GABAC, une institution spécialisée de la CEMAC.

Otric N.

Le cardinal, initiateur de la Conférence générale des anglophones, indique que les nouvelles dates de cet évènement seront communiquées plus tard.

C’est aujourd’hui qu’allaient s’ouvrir les assises de la Conférence générale des anglophones, baptisée en anglais All Anglophone Conference (AAC). L’évènement qui devait se dérouler dans la ville de Buea, capitale régionale du Sud-Ouest a été annulé, faute d’autorisation de manifestation. Le sujet faisant partie de ceux qui alimentent à l‘heure actuelle les conversations, le principal initiateur a trouvé bon de s’exprimer sur la question, dans le but d’apporter un certain nombre d’éclaircis. Le premier des éclaircis fait par le Cardinal, est que l’Etat n’a pas du tout annulé la Conférence générale des anglophone. «La Conférence n’est pas annulée. Mais la Conférence qui était prévue le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. L’Etat n’a pas annulé la Conférence. Ils ont dit: pas maintenant», a-t-il déclaré mardi 20 novembre 2018 à la Conférence de presse.

Le Cardinal qui avait à ses côtés l’Iman de la Mosquée de Buea, Alhadji Aboubakar Mohammed, Fonki Samuel le Coordonnateur de l’Eglise presbytérienne au Cameroun et de Me Agbor Balla a indiqué que toutefois, tout est déjà prêt sur le plan organisationnel. Aussi la Conférence est un évènement ouvert aux camerounais de la diaspora. Ils pourront le moment venu le suivre et participer à travers Skype ou Zoom. Lors de ses échanges avec la presse, le Cardinal a indiqué que son initiative a été saluée par les populations, et les chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest. «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement. Plusieurs camerounais et pas seulement les anglophones seront déçus que demain nous ne soyons pas à Buea», a-t-il déclaré.

Le but de cette Conférence générale des anglophones est, a-t-on appris, arriver trouver les causes de la crise anglophone et par la suite, s’organiser en de petits groupes, pour enfin proposer des solutions. Et ces propositions seront acheminées à Yaoundé au Chef de l’Etat. «Notre travail s’arrête à ce niveau. Nous ne pouvons pas obliger le Chef de l’Etat à convoquer une rencontre au niveau national. Mais c’est lui qui a le pouvoir de veiller à ce que les camerounais se rencontrent pour résoudre leurs problèmes», a ajouté le Cardinal Tumi.

A titre de rappel c’est la deuxième fois que la Conférence générale des anglophones est annulée. Elle devait initialement se dérouler les 29 et 30 août derniers.  

Liliane N. 







Sunday, 05 June 2022 11:01