Le journal Mediapart révèle que Essimi Menye l’ancien Ministre a découvert une affaire dans laquelle le groupe français Bolloré est citée.
Tout récemment, le journal Médiapart s’est intéressé à l’affaire de l’ancien membre du gouvernement Essimi Menye, qui est aujourd’hui en exil aux Etats-Unis. Médiapart révèle que l’ancien Ministre des Finances (Minfi) a découvert une affaire de fraude fiscale en 2011. Et le Groupe Bolloré serait impliqué pour un montant de 92 milliards de FCFA sur la période 2005-2010. Il convient de noter Essimi Menye est sorti du gouvernement le 9 décembre 2011. Et Mediapart croit savoir que sa sortie du gouvernement a été causée par l’affaire sus mentionnée.
Il faut noter qu’au Cameroun, les révélations de Mediapart parues dans son édition du 3 février dernier, sont rapportées et relayées par le journal Essingan. Dans sa parution du 12 février 2020, il écrit que “l'histoire racontée par la journaliste Fanny Pigeau ressemble à un polar: intrigues, enquêtes, contre-enquêtes et suspense sont enchevêtrés”. Il ajoute que Mediapart met à nu des ressorts cachés du “limogeage d'Essimi Menye du poste de Ministre de Finances”.
Essingan qui tient ses informations de Mediapart indique que l’affaire suscitée a débuté en 2008 au Ministère des Finances, qui à cette époque, était dirigée par l’ancien membre du gouvernement. “Réputé austère et peu dispendieux, contrairement à plusieurs de ses prédécesseurs, il s'est fixé un objectif: redresser les finances du pays, en éliminant les dépenses superflues et en recouvrant des créances de l'État. C'est dans cette optique qu'il crée en 2008 une «mission de vérification et de validation des cautions douanières”, relate Essingan.
La mission créée était alors composée de treize personnes. Il y avait parmi elles, des fonctionnaires de la Douane et du Ministère des finances. Il y avait également dans l’équipe des experts du cabinet de conseil de M. Tchakui. Ce dernier est déjà décédé. Et c’était lui le chef de l'équipe. Il devait donc faire un état des lieux des cautions douanières “en attente d'apurement”.
Le résultat du travail de l’équipe de M. Tchakui est qu’il y a eu une identification de plus de 110 000 cautions «dormantes». Celles-ci ont été émises entre 1999 et 2010 par différentes entités, parmi lesquelles des banques, pour un montant supérieur au budget annuel du pays. En mai 2018, M. Tchakui aurait adressé un courrier relatif à son travail par François Tchakui à Paul Biya le Président de la République. Il y a par ailleurs eu un constat d’anomalies dans des dossiers. Et ces dossiers concernent des marchandises déclarées en transit. Cela a été notifié au Minfi Essimi Menye dans un rapport en avril 2011.
“...Toutes ces observations figurent dans un procès-verbal dressé par la mission de vérification le 18 août 2011. Ce procès-verbal mentionne expressément que «ces manipulations portent sur 716 dossiers de la société Bolloré Africa Logistics Cameroun [...] et représentent 97,68 % des dossiers incriminés». La filiale du groupe Bolloré compte en effet plusieurs sociétés, comme Sdv et Saga, qui sont commissionnaires en douane, en plus de leur activité principale de transitaire. Après vérification, la mission « remarque » que les documents litigieux ont été «fabriqués», selon le terme employé, à partir d'attestations de décharge de responsabilité « délivrées- pour apurer les cautions bancaires sur des opérations d'acquit-à-caution précises”, peut-on lire dans Essingan.
Et Essingan de poursuivre “Bolloré Africa Logistics Cameroun a dû s'expliquer devant l'équipe de François Tchakui. En juin 2011, son « directeur de transit adjoint » et son « chef service cautions » ont « reconnu », en présence notamment des responsables des syndicats des commissaires en douane, que les « rajouts, altérations, surcharge, et ratures constatées sur les mainlevées [étaient] le fait de la société Bolloré », selon le procès-verbal du 18 août 2011, dont Baie a reçu une copie”.
Liliane N.
Quatre agents ont été inculpés ce Lundi, accusés d’avoir piraté des données personnelles de l’agence de crédit Equifax, qui avait touché près d’un américain sur deux en 2017 et était resté mystérieux jusqu’ici.
Selon « 20 Minutes Monde », Il s’agit de « l’un des plus gros piratages de données de l’histoire », avec environ 145 millions de victimes aux Etats-Unis, a rappelé le ministre de la Justice Bill Barr lors d’une conférence de presse. Des clients d’Equifax, dont le rôle est de collecter des données personnelles de consommateurs sollicitant un crédit, avaient également été affectés au Canada et au Royaume-Uni.
Après deux ans d’enquête, Wu Zhiyong, Wang Qian, Xu Ke et Liu Lei ont été inculpés la semaine dernière à Atlanta pour association de malfaiteurs en vue de commettre une fraude informatique, de l’espionnage économique et une fraude aux communications. Membres d’une unité de recherche de l’armée chinoise, ils se trouvent en Chine et ne peuvent être arrêtés. « Mais un jour, ils commettront une erreur et nous serons là », a assuré le directeur adjoint de la police fédérale, David Bowdich.
Mise en garde au gouvernement chinois
Ils sont accusés d’avoir exploité une faille dans un logiciel utilisé par Equifax sur son site de résolution des litiges. Une fois introduits dans le système informatique de l’agence, ils sont soupçonnés d’avoir obtenu les noms, dates de naissance et numéros de sécurité sociale de 147 millions de personnes, et les numéros de permis d’au moins dix millions d’Américains.
« Ce vol n’a pas seulement causé d’importants dommages financiers à Equifax, mais a (…) imposé des coûts et un fardeau substantiels à tous ceux qui ont dû prendre des mesures pour se prémunir contre l’usurpation de leur identité », a souligné le ministre, en adressant une mise en garde à Pékin. « Nous rappelons au gouvernement chinois que nous avons la capacité de lever le voile d’anonymat qui recouvre internet et de retrouver les pirates que le pays déploie régulièrement contre nous », a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont déjà attribué plusieurs attaques informatiques de grande ampleur au gouvernement chinois, notamment le piratage d’une base de données du géant de l’hôtellerie Marriott en 2018. En parallèle, « des intrusions informatiques soutenues par l’Etat ont visé des secrets industriels et des informations économiques confidentielles », a ajouté Bill Barr, en mentionnant des enquêtes ouvertes dans les secteurs de l’industrie nucléaire, aéronautique ou métallurgique. Selon lui, environ 80 % des poursuites ouvertes ces dernières années pour espionnage économique impliquent le gouvernement chinois et 60 % des dossiers de vols de secrets commerciaux ont un lien avec la Chine.
Le scandale avait entraîné la démission du PDG du groupe
Le mystère était resté entier jusqu’ici, d’autant que les experts en cyber sécurité n’avaient pas vu apparaître sur le marché noir d’internet les informations personnelles subtilisées. Des poursuites judiciaires avaient toutefois été engagées contre Equifax en raison de différents manquements. La faille utilisée par les pirates avait en effet été identifiée par l’entreprise deux mois avant l’intrusion, mais elle n’avait pas été corrigée.
L’agence avait également été critiquée parce que ses systèmes de sécurité étaient insuffisants et parce qu’elle avait tardé à révéler la fuite. Le scandale avait entraîné la démission du PDG du groupe, Richard Smith. Equifax avait accepté en juillet de payer au moins 575 millions de dollars pour solder les différentes enquêtes.
« Au cours des deux dernières années, Equifax a réalisé des progrès et des investissements significatifs pour protéger les données qui nous sont confiées », a réagi lundi son nouveau PDG Mark Begor. L’annonce des inculpations est « une autre étape positive pour nous aider à tourner la page », a-t-il ajouté dans un communiqué. Outre le piratage lui-même, une enquête avait été ouverte sur la vente d’actions par certains cadres dirigeants dans les jours ayant suivi la découverte de l’attaque. Un ex-directeur informatique a notamment été inculpé de délit d’initié pour avoir exercé ses stock-options et liquidé ses titres bien avant l’annonce publique du piratage.
N.R.M
L’auteur de la pire escroquerie financière de l’histoire, à l’origine d’une fraude de type pyramidale estimée entre 25 et 63 milliards de dollars, aurait « moins de 18 mois à vivre »
Selon des informations relayées par nos confrères de « 20 Monde Minutes », un recours enregistré mercredi auprès d’un juge fédéral de Manhattan par son avocat, Bernard Madoff, âgé de 81 ans et condamné à 150 ans de prison demande à être libéré dès maintenant, « par compassion », en raison d’une maladie mortelle des reins.
Il purge actuellement sa peine dans une prison fédérale médicalisée de Caroline du Nord, selon les données du Bureau fédéral des prisons, qui affiche une date théorique de remise en liberté en 2139.
« J’ai déjà purgé 11 ans, et franchement, j’en ai souffert »
Dans des entretiens téléphoniques avec le Washington Post, Bernard Madoff a expliqué être cloué dans un fauteuil roulant et ne pas être éligible à une greffe en raison de son grand âge. « Je suis mortellement malade », a indiqué le détenu. « Il n’y a pas de guérison pour ce genre de maladie. J’ai déjà purgé 11 ans, et franchement, j’en ai souffert ».
Né dans une famille modeste à New York, il n’avait jamais placé un seul centime des sommes confiées par ses clients, piochant dans les fonds de nouveaux investisseurs pour rétribuer ou rembourser les plus anciens. Longtemps vedette de Wall Street, son château de cartes s’est écroulé en décembre 2008 lorsqu’un nombre croissant d’investisseurs, affolés par la crise financière, avaient demandé à récupérer leur dû.
Devant les juges, Bernard Madoff avait plaidé coupable de 11 chefs d’inculpation, notamment pour fraude et blanchiment d’argent. Deux ans après son arrestation, en décembre 2011, son fils aîné Mark Madoff a été retrouvé pendu dans son appartement. Un an plus tard, en décembre 2012, Peter Madoff, son frère, était condamné à 10 ans de prison pour fraude comptable. Il est censé sortir de sa prison fédérale de Miami en août 2020.
De nombreuses plaintes déposées par les victimes
Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir reçu plus de 50.000 plaintes provenant de plus d'une centaine de pays de personnes se disant victimes de l'escroc Bernard Madoff.
Le fonds (MVF) mis en place par le département de la Justice (DoJ) pour recenser ces réclamations a reçu 51.700 plaintes venant de 119 pays au 30 avril, date limite d'envoi, a précisé Richard Breeden, son superviseur, dans un communiqué. C'est trois fois plus que le nombre de plaintes enregistrées lors de la procédure judiciaire. Cette institution est chargée de restituer 4 milliards de dollars récupérés par la justice américaine à des victimes de cette escroquerie
Ces victimes présumées ont essuyé au total plus de 40 milliards de dollars de pertes, selon le fonds. Environ 58% des plaintes viennent des Etats-Unis. Huit des 10 pays ayant le plus de plaintes sont européens, l'Allemagne, l'Italie et la France forment le trio de tête.
« Les plaintes n’ont certes pas encore été examinées et le fonds ne peut dire pour l'instant si elles sont toutes valides ou s'il y a des réclamations qui se recoupent. Cependant, elles montrent un groupe vaste et diversifié de victimes », a commenté M. Breeden, indiquant que l'afflux des plaintes révèle que cette escroquerie pyramidale était mondiale.
N.R.M
Le président américain n’a pas manqué de commenter l’impossibilité pour le camp démocrate de publier le résultat des primaires dans l’Etat de l’Iowa, qui lance traditionnellement la bataille pour la Maison-Blanche.
Le président américain a affiché un comportement moqueur ce Mardi matin, sur ce que certains ont qualifié de « désastre absolu » des primaires démocrates dans l’Iowa, première étape du processus visant à désigner son adversaire.
« Rien ne fonctionne, exactement comme lorsqu’ils dirigeaient le pays », a tweeté le locataire de la Maison-Blanche face à l’incapacité des organisateurs à publier les résultats. « La seule personne qui peut revendiquer une très grande victoire dans l’Iowa la nuit dernière est Trump », a-t-il ajouté.
Une entrée en matière loupée
Après un an de campagne et des millions dépensés par les candidats démocrates dans l’Iowa, première étape des primaires pour la Maison-Blanche, le parti restait incapable mardi de publier le moindre résultat.
Un ratage technique préjudiciable qui prive les candidats de l’élan créé habituellement par ce vote, qui lance les primaires depuis les années 1970. Les journaux américains ne pouvaient afficher sur leurs unes mardi aucun vainqueur, et l’actualité politique se détournera vite sur le discours sur l’état de l’Union que prononcera le président républicain au Congrès mardi soir, avant son acquittement prévu Mercredi au Sénat dans son procès en destitution.
Remplissant le vide, deux candidats ont clamé victoire en attendant le succès : le sénateur Bernie Sanders, qui était en tête lors des sondages et avait failli remporter l’Iowa contre Hillary Clinton il y a quatre ans et le jeune ex-maire modéré Pete Buttigieg.
Des « incohérences » dans les chiffres
L’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, semblait lui avoir réalisé une contre-performance, selon les résultats de quelques grands bureaux de vote, et une estimation publiée par le camp Sanders.
Le parti démocrate de l’Iowa a justifié la retenue des résultats en parlant des incohérences dans les chiffres. Ils ont en outre laissé entendre qu’ils veulent absolument s’assurer de la fiabilité des données. Par ailleurs, d’aucuns pensent que l’application utilisée par les responsables des 1.700 bureaux de vote est mise en cause dans de nombreux témoignages.
Il faut rappeler qu’aux premières de la matinée, le parti démocrate a assuré que le logiciel utilisé pour compiler les résultats n’avait ni été piraté, ni victime d’un crash comme l’avançaient certains médias et la campagne de Joe Biden. Les organisateurs ont d’ailleurs procédé à des vérifications pour assurer un « contrôle qualité » après des irrégularités.
N.R.M
Après avoir triplé leur aide au Cameroun pour la lutte contre le Vih/Sida, les américains ont décidé d’élargir la coopération militaire.
Dans un communiqué presse qui date du 21 janvier 2020 parvenu à notre rédaction, l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun informe l’opinion nationale et internationale de la décision prise, d’élargir et de renforcer la coopération militaire avec le pays. Cela se fera grâce au fait que le mandat des États-Unis à la tête du Secrétariat du Groupe des Amis du Golfe de Guinée du G7 ++, co-présidé par le Gabon, a débuté ce mois. Il faut savoir que le Groupe susmentionné, a en charge la coordination de l’appui des partenaires internationaux aux normes de sécurité maritime. Le communiqué de l’Ambassade précise que cela a été convenu par les Chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et du Centre lors d'un sommet à Yaoundé en 2013.
« Le Groupe des Amis du Golfe de Guinée du G7 ++ contribue à sécuriser le golfe de Guinée contre les menaces de piraterie, vols à main armée et autres activités maritimes illicites. En créant les conditions d'une meilleure sécurité maritime, ce Groupe favorise la prospérité et la croissance économique de tous les pays du golfe de Guinée », peut-on lire dans le communiqué.
Dans le document les américains rappellent ce qu’ils ont fait dans le cadre de leur coopération militaire avec le Cameroun. Par exemple, ils revendiquent une contribution qu’ils jugent importante à la sécurité maritime du Cameroun. « En 2016, nous avons financé la création de six centres d'opérations maritimes à Limbe, Douala et Kribi qui permettent de mener des opérations navales en mer, et nous continuerons à assurer la maintenance et la formation de ces centres cette année. Jusqu'en 2017, les États-Unis ont appuyé l'armée camerounaise avec plusieurs bateaux à coque rigide de classe Defender pour des patrouilles en mer. L'un des bateaux Defender a été utilisé lors du sauvetage de plus de 100 victimes de naufrage en août 2019, après qu'un bateau en provenance du Nigéria a chaviré près de Limbe », peut-on lire dans le communiqué de l’Ambassade.
Les américains révèlent que la marine camerounaise prévoit acheter cette année, deux patrouilleurs américains de 110 pieds pour accroître sa capacité à patrouiller dans la zone économique exclusive du pays.
Lire aussi : Coopération : Les américains triplent leur aide Vih-Sida au Cameroun
Liliane N.
Selon des indiscrétions, les deux kidnappings de Ni John Fru Ndi ont affecté son état de santé.
Le président fondateur du Social democratic front (Sdf) ne se trouve pas actuellement au Cameroun. Le Chairman Ni John Fru Ndi malade est aux Etats-Unis, nous révèlent nos sources. Selon celles-ci, il y est pour se faire soigner. Il a quitté le pays ce weekend. Les kidnappings dont il a été victime, ont affecté son état de santé.
A titre de rappel, c’est le 27 avril 2018 que Ni John Fru Ndi a été kidnappé pour la toute première fois. C'était à Kumbo dans la région du Nord-Ouest. Le communiqué de Jean Robert Wafo, le ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l’information et des médias révélait que le Chairman a été enlevé alors qu’il accompagnait avec une délégation, la dépouille de l’Honorable Joseph Banadzem, l’ancien président du groupe parlementaire du Sdf à l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour, le Chairman avait révélé que ses ravisseurs étaient les éléments du mouvement des ambazoniens. Il avait indiqué que ces derniers lui avaient pris la somme de 30 000.
Le deuxième kidnapping du Chairman a eu lieu le 28 juin 2019 dans la ville de Bamenda. Le communiqué rendu public par le parti a relaté les conditions de cet autre enlèvement. «Le président national du Sdf, le chairman Ni John Fru Ndi a été victime d’un enlèvement par des ravisseurs non identifiés cet après-midi (28 juin 2019 Ndlr) aux environs de 15h30mn. Ces derniers sont entrés dans sa résidence de Ntarikon par Bamenda avec des armes à feu et ont tiré à bout portant sur son garde de corps puis multiplié par la suite des tirs de sommation. Le chairman qui se trouvait à l’intérieur de la maison est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue».
Liliane N.
Les Etats-Unis se réjouissent du fait que le Cameroun ait décidé de rendre gratuite la prise en charge des personnes vivant avec le Vih-Sida.
C’est au mois de décembre 2019, que le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé a annoncé que dès le mois de janvier 2020, la prise en charge des personnes vivant avec le virus du Sida sera gratuite. La mesure est effectivement entrée en vigueur ce mois. Et elle n’est pas passée inaperçue aux yeux des partenaires du Cameroun à l’instar des Etats-Unis. La représentation diplomatique américaine présente dans notre pays a de ce fait, commis un communiqué, saluant les efforts du Cameroun dans la lutte contre le Sida.
« L'Ambassade des États-Unis félicite le gouvernement du Cameroun pour sa décision d'éliminer les frais relatifs au dépistage, consultations et examens biologiques du VIH dans les formations sanitaires publiques et les organisations à base communautaires agréés. La suppression de ces barrières financières d’accès aux soins aidera le Cameroun à maîtriser l'épidémie du VIH. Elle reflète aussi la coopération des gouvernements camerounais, américain et d'autres acteurs de la lutte contre le VIH», peut-on lire dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Pour avoir pris la mesure suscitée, les américains ont décidé de récompenser le Cameroun. Cette récompense sera donnée dans l’aide qu’ils apportent au pays dans le domaine de la lutte contre le Vih Sida. «À la suite de cet engagement historique du gouvernement du Cameroun, les États-Unis triplent leur aide au programme de lutte contre le VIH du Cameroun à plus de 97 millions de dollars (5.7 milliards de francs CFA) pour l’année 2020. Le Cameroun compte environ 530 000 personnes vivant avec le VIH. A la fin de juillet 2019, seulement 58% d'entre eux - un peu plus de 304 000 personnes - étaient sous traitement antirétroviral. Avec la suppression des frais pour les services VIH, la barrière financière au traitement a été éliminée et beaucoup plus de personnes devraient pouvoir se faire dépister, suivre le traitement et avoir une charge virale supprimée », peut-on lire dans le communiqué.
Par le biais du PEPFAR, les Etats-Unis vont fournir des traitements antirétroviraux, le dépistage du VIH et fournir de soins, ainsi qu'un soutien aux orphelins, aux enfants vulnérables et à leurs parents/tuteurs.
Lire aussi : Plus de 3000 personnes vivent avec le Vih Sida au Cameroun
Liliane N.
Une vingtaine de parlementaires juifs ont réclamé le départ de Stephen Miller, l’un des conseillers les plus radicaux de Donald Trump connu pour ses idées anti immigration, après la publication de certains de ses e-mails partageant des idées suprémacistes.
« En tant que membres juifs du Congrès, nous vous demandons de relever immédiatement Stephen Miller de ses fonctions », ont écrit dans une lettre adressée ce week-end au président américain ces élus démocrates parmi lesquels figure Adam Schiff, qui a supervisé l’enquête en destitution contre le président républicain. « Son soutien bien documenté aux leitmotivs du nationalisme blanc et violemment anti-migrants est absolument inacceptable », ont-ils poursuivi.
Un discours de haine
Plus de 100 membres démocrates du Congrès avaient déjà lancé un appel semblable après la publication en novembre des courriers électroniques en question par une organisation surveillant les groupes extrémistes aux Etats-Unis, le Southern Poverty Law Center. Il y en a plus de 900, envoyés en 2015 et 2016 par Stephen Miller, 34 ans à l’époque, à des rédacteurs en chef du site internet d’information d’extrême droite Breitbart Dans ces messages, dont le conseiller de Donald Trump n’a pas démenti l’authenticité, il partage notamment des liens vers des sites d’extrême droite et lie l’immigration à la violence.
Il recommande aussi de faire mention du Camp des Saints, roman du Français Jean Raspail populaire dans les milieux d’extrême droite, qui narre l’arrivée massive de migrants sur la Côte d’Azur et s’inspirant de la théorie dite du grand remplacement.
« J’ai été horrifiée par ces e-mails et leur contenu mais malheureusement, je n’ai pas été surprise », a dit dimanche à la radio NPR Kim Schrier, l’une des 25 parlementaires de confession juive à avoir signé la lettre au président Trump. « Je pense qu’aucun d’entre nous ne s’est étonné de voir qu’une si grande partie de la rhétorique émanant de Stephen Miller (…) était enracinée dans une rhétorique antisémite et liée au nationalisme blanc », a-t-elle affirmé.
Et le fait que Stephen Miller soit lui-même juif ne change rien, a-t-elle insisté. « C’est un discours de haine et c’est inacceptable quelle que soit la personne dont cela émane », a-t-elle dit.
Son idéologie est celle de la domination et du contrôle des personnes de couleur
Stephen Miller a notamment été l’un des architectes du décret présidentiel interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, l’un des épisodes les plus controversés de la présidence Trump. Donald Trump a lui-même par le passé été accusé d’alimenter le racisme et le suprémacisme blanc, ce qu’il nie catégoriquement. Stephen Miller n’a pas semblé déstabilisé par la dernière polémique.
Sur Fox News, il a jugé que ses écrits étaient tout simplement la preuve de son patriotisme. « Il n’y a rien de problématique dans mes e-mails (…), à moins qu’être fier d’être Américain et se battre pour les citoyens américains ne soit un crime », a-t-il lancé. Mais l’opposition démocrate n’est pas la seule à dénoncer la politique défendue par Stephen Miller.
L’an dernier, Neil Comess-Daniels, le rabbin d’une synagogue de Californie fréquentée à un moment par la famille du conseiller de Donald Trump, avait ainsi vertement critiqué la séparation des enfants migrants de leur famille à la frontière sud.
« Vue d’une perspective juive, la relation parent-enfant est sacro-sainte. La perturber est cruel. Stephen Miller, la politique que vous avez aidé à concevoir et mettre en application est cruelle », avait-il lancé dans un sermon cité par les médias américains. Katie McHugh, l’ancienne responsable de Breitbart qui a fourni les e-mails de Stephen Miller, va encore plus loin.
Pour elle, qui s’est décrite dans une interview sur CNN comme une raciste repentie, Stephen Miller est clairement « un suprémaciste blanc » parce que « son idéologie est celle de la domination et du contrôle des personnes de couleur ».
N.R.M
Sauf surprise, Nancy Pelosi et ses troupes devraient avoir assez de voix pour renvoyer le président américain en procès pour destitution au Sénat
Chaque camp se préparait à la bataille suprême, mardi soir. Nancy Pelosi, la patronne des démocrates a confirmé que le vote final sur l’impeachment de Donald Trump aurait bien lieu ce mercredi à la Chambre. Sauf surprise, le président américain devrait être renvoyé en procès au Sénat. Il a déjà procédé à une violente charge avec une lettre incendiaire de six pages, dans laquelle il accuse l’opposition de « miner la démocratie ».
« La Chambre des représentants exercera l’un des pouvoirs les plus solennels que lui garantisse la Constitution, quand nous nous réunirons pour approuver deux articles de mise en accusation du président », a déclaré la chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, dans une lettre aux élus de son parti.
Moins de trois mois après l’explosion du scandale ukrainien, la Chambre des représentants s’apprête ainsi à mettre Donald Trump en accusation pour « abus de pouvoir et entrave du Congrès »
Selon le Washington Post, les démocrates, qui disposent d’une majorité de 15 élus, ont les voix nécessaires. La procédure de destitution divise profondément les Américains : 47 % souhaitent qu’elle aboutisse à sa révocation et 46 % y sont opposés, selon la moyenne des sondages.
L’histoire vous jugera sévèrement », tonne Donald Trump
A l’approche de cette échéance, Donald Trump a adressé un courrier au vitriol Nancy Pelosi, accusée de « miner la démocratie » : « L’histoire vous jugera sévèrement », lui prédit-il, en dénonçant des charges fourbes, sans valeurs ou encore absurdes. Pour lui, le vote à la Chambre n’est rien de plus qu’une tentative de coup d’Etat illégale et partisane motivé par le ressentiment. « Vous êtes incapable d’accepter le verdict des urnes » en 2016, écrit-il encore à Nancy Pelosi.
Tout en se présentant comme la victime d’une croisade vicieuse, et une « chasse aux sorcières » digne de « Salem », Donald Trump se dit certain de sortir conforter de cet épisode : « Je n’ai aucun doute sur le fait que le peuple américain vous tiendra responsable, avec les démocrates, lors de l’élection de 2020. »
Donald Trump est quasiment certain d’être renvoyé en procès, ce qui n’est arrivé qu’à deux de ses prédécesseurs : Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait lui préféré démissionner en 1974 avant de subir cet opprobre. Le milliardaire républicain sera ensuite jugé au Sénat, sans doute dès janvier. Son acquittement fait peu de doute : il faudrait au moins 67 voix pour le destituer et les républicains disposent de 53 sièges sur 100.
N.R.M
Quelques jours après l’assassinat de Pascal Ngwayi, agent de l’Ong Community Initiative for Sustainable Development (Cominsud) les réactions de puissances étrangères et d’organismes internationaux se succèdent. Après la coordonatrice humanitaire des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi, les Etats-Unis ont adressé condamné l’acte.
Pascal Ngwayi, travailleur humanitaire a été enlevé puis assassiné le 30 novembre dernier par des hommes armés dans le département du Donga Mantung, région du Nord-Ouest au Cameroun. Le drame est survenu alors qu’il effectuait une mission d’assistance humanitaire, selon le système des Nations Unies au Cameroun. En effet, il était partenaire des Nations unies dans le programme d’assistance aux déplacés et autres victimes de la crise anglophone au Cameroun et officiant pour l’Organisation non gouvernementale Community Initiative for Sustainable Development (Cominsud).
Les Etats-Unis ont réagi ce 03 décembre 2019 à cette nouvelle. Tout en exprimant leurs condoléances à la famille du défunt, les Américains demandent « une enquête indépendante sur cet assassinat afin que les auteurs soient traduits devant la justice conformément à la loi camerounaise ».
Cette réaction suscite cependant des interrogations. En gardant le silence sur l’identité des auteurs de cette tragédie, les Etats-Unis continuent de ménager et de protéger les sécessionnistes qui pillent deux régions du Cameroun depuis trois ans déjà. Nul n’ignore pourtant que les leaders et sponsors principaux de ces combattants sécessionnistes et par ailleurs commanditaires de toutes ces horreurs, sont logés aux Etats-Unis. Cette puissance mondiale qui se veut protectrice des Droits de l’Homme, ne cesse par là de montrer ses limites et poursuit l’inaction envers des terroristes avérés vivant sur son territoire.
Condamner la violence envers les civils et travailleurs humanitaires, ne devrait en réalité, représenter que le début des décisions des Etats-Unis.