Le sujet était au menu de l’audience entre le ministre du Commerce et le directeur Afrique centrale de la Commission économique pour l’Afrique, lundi 11 mars 2019 à Yaoundé. Selon Cameroon Tribune, c’est une note de satisfaction au terme de l’audience accordée lundi 11 mars par le ministre du Commerce à Antonio M. A. Pedro, directeur du bureau sous régional pour l’Afrique centrale à la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies.
Les deux hommes ont fait le point sur le processus d’intégration en présence d’une délégation de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). 44 pays de l’Union africaine dont le Cameroun avaient en effet signé les instruments juridiques portant création de cette zone en mars 2018.
A ce jour, apprend-on, 19 Etats membres ont ratifié. « Nous avons discuté sur le processus. Nous avons aussi fait le plaidoyer pour que le Cameroun soit un des premiers pays qui vont ratifier cet accord. Nous sommes très contents de savoir que les autorités ont saisi l’importance de la Zlecaf et nous pensons que d’ici le mois de juillet, le Cameroun fera partie des pays qui vont la ratifier. Nous sommes contents de nos échanges avec le Mincommerce. Il continuera à jouer son rôle après la ratification », a indiqué à la fin de l’audience, Antonio M. A. Pedro.
Il faut dire que la Zlecaf est au menu des toutes les rencontres des instances africaines du moment. En effet, lors de la troisième réunion du comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration, tenue récemment à Yaoundé, le représentant du président de la Commission de l’Union africaine, Victor Harison indiquait qu’il ne serait pas fantaisiste « d’envisager sa mise en œuvre effective dans le courant de l’année 2019 ».
Pour cela, il faudrait que les 22 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur de la Zlecaf soient signées. Et les négociations devraient porter sur l’élaboration du règlement sur les marchandises produites dans le cadre d’arrangements économiques spéciaux, la mise au point d’un mécanisme d’identification, de surveillance et d’élimination des obstacles non tarifaires, etc.
A ce sujet justement, Antonio M. A. Pedro précise : « avec les autorités, nous allons soutenir la stratégie mise en place par le Cameroun, notamment en ce qui concerne la promotion du commerce intra-régional. Nous allons aussi organiser un forum national regroupant les différents acteurs afin de nous assurer qu’ils participent aux défis de mise en place de cette initiative. L’implication du secteur privé est très importante pour cet agenda ».