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Les assises se tiennent les 23 et 24 Octobre prochain au club presse de la Suisse à Genève, à l’initiative des membres de l’association « Utopie Nord – Sud » et de quelques partenaires   

 

Il sera principalement question, selon les organisateurs de faire un état des lieux de la situation publique sur le Tchad. Mais plus encore de Partager entre différents acteurs, les spécificités liées à la situation sociale, sécuritaire et politique marquée par des tensions et, enfin élaborer les propositions.

Pour parvenir à des résultats probants, les organisateurs, notamment les Hommes des médias venus du Tchad, vont apporter leur contribution, dans le cadre des ateliers aux thématiques diverses :  

Promouvoir la stabilité et la sécurité

Il s’agit d’un processus qui se maintient par le moyen d’assurer aux populations un minimum de bien – être social, économique et, politique tout en améliorant le contrôle de leur vie. La stratégie principale est de renforcer et d’entretenir la cohésion sociale. Quels sont les éléments qui paraissent réalisables ? Et, qu’est ce qui constitue une entrave ?

S’organiser pour éviter une nouvelle escalade de la violence

Le contexte actuel de crise, notamment les tensions militaires aux frontières, les contestations internes, la rupture de dialogue politique, les grèves à répétition constituent un problème majeur de bonne gouvernance. Ce contexte participe à l’augmentation de la violence, il est donc essentiel de trouver des stratégies de prévention et d’intervention efficaces.

L’Association Utopie Nord – Sud, concepteur de ces assises, croit savoir que face au durcissement du gouvernement tchadien actuel et, tenant compte des conditions de vie des populations, il est important d’émettre des propositions afin d’inverser la tendance, des idées également pour atteindre cet objectif.

Imaginer une collaboration étroite pour maintenir et développer le vivre ensemble

La mise en place de la cohésion sociale notamment le bouleversement des strates des couches socio communautaires et le harcèlement moral, politique et religieux constituent un problème de vivre ensemble au Tchad. Ils participent de la mauvaise gestion de la cohésion sociale. L’une des stratégies est de renforcer l’action socio communautaire. En d’autres termes, éviter les replis au sein des communautés.

Dialoguer pour envisager une transition sans effusion de sang

Les migrations des jeunes qui alimentent les poches de rebellions sont renforcées par la situation économique, politique et les tensions inter ethniques. Le processus de la démocratisation en cours montre combien il est difficile pour un tchadien d’observer un recul par rapport au repli identitaire.

Certaines de problématiques exposées au sein de chacun de ces ateliers vont se greffer à bien d’autres axes de réflexion, à l’instar de

- l’Actualité Politique et Développement de l’Insécurité

– L’Action de la France au Tchad : Exemples d’interventions et explications des instruments et stratégies utilisés.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Cette attestation de reconnaissance, le Président de la République la doit à son engagement dans la promotion de la coopération universitaire entre le Tchad et le Cameroun.

 

La cérémonie de graduation des lauréats de la 6e promotion de l'Université Emi Koussi a été marquée par les honneurs faits à Paul Biya le Président de la République. Il se trouve que le président du Conseil d'administration de cette Université et le Recteur de l'Université de Moundou ont tenu à saluer les actions posées par Paul Biya, pour la promotion de la coopération universitaire entre le Cameroun et leur pays le Tchad. Ladite cérémonie s’est faite en présence de S.E Mohaman Sani Tanimou, l'Ambassadeur du Cameroun au Tchad.

Les autorités tchadiennes présentes à cette cérémonie, ont indiqué que le Cameroun et le Tchad ont développé et densifié une relation remarquable dans le domaine de l'enseignement supérieur. D'ailleurs ce secteur de la coopération entre les deux pays a été  au centre de la grande commission mixte entre le Cameroun et le Tchad. Cette commission la 23e du genre, s’est déroulée à Yaoundé du 21 au 22 août 2019. Grâce à cette approche, plusieurs étudiants tchadiens fréquentent dans des Universités d'Etat du Cameroun et plusieurs instituts privés de l'enseignement supérieur.

A titre de rappel, le Cameroun et le Tchad coopèrent dans plusieurs domaines, en plus de celui de l’éducation suscitée. Les relations entre ces deux pays voisins s’illustrent dans des domaines tels que la sécurité, les transports. Pour ce qui est de la sécurité, de façon brève, il faut dire que c’est depuis plusieurs années que les pays de Paul Biya et Idriss Deby sont engagés dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. Ils font du reste partie de ce qui est appelé « la ligne de front » dans la lutte contre cette secte. C’est la raison pour laquelle, ils ont des actions communes menées à travers la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad.    

 

Liliane N.

 

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L'ancien président de la République tchadienne, Lol Mahamat Choua, qui dirigea le Tchad par intérim durant six mois (avril-septembre) en 1979, à la fin de la première guerre civile, est décédé à l’âge de 80 ans, a indiqué sa famille dimanche 15 septembre, à l'AFP.

 

Lol Mahamat Choua, ancien président de la République  par intérim du Tchad, s’est éteint le 15 septembre 2019  de suite d’une longue maladie à N’Djamena au quartier Klémat. Il est mort à l’âge de 80 ans a indiqué sa famille, à l'AFP. Trois  jours de deuil national (du 16 au 18 septembre) ont été décrétés pour rendre hommage à cette icône de la politique tchadienne. Les drapeaux seront mis en berne et toute activité à caractère festive est interdite.

Il faut noter que Lol Mahamat Choua avait dirigé le Tchad pendant les périodes de trouble qu’a connu le Tchad dans les années 1970, avant de de se plonger dans la politique tchadienne.  En effet, Diplômé de l’Institut international d’Administration publique de Paris (IIAP) en 1973 et de l’Institut des Relations internationales de Paris en 1982, il fait son entrée en politique en 1979.

Après le départ précipité de Félix Malloum, le pays est resté sans chef d’Etat. Et l’administrateur civil se trouve à la magistrature suprême lorsque les chefs des tendances politico-militaires l’ont désigné en avril pour former le premier gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT). D’un calme remarquable, courtois et pondéré, il assurera la transition pendant six mois et démissionne en août 1979. Avant d’entrer en politique, Lol Mahamat Choua a fait d’abord carrière de 1965 à 1979, à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Sous le régime de Hissein Habré, il était ministre des transports. Il était aussi un militant influent de UNIR, le parti de Habré.

Sous Idriss Déby, il a été nommé maire de la ville de N’Djamena en 1991-1992. En 1992, il crée le parti Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP). Il a présidé le Conseil Supérieur de la Transition (CST) de 1993 à 1994. Il a représenté son parti à l’élection présidentielle de 1996 d’où il a battu le record et arrivé en deuxième tour devancé par le MPS.

 Il n’avait plus quitté le Parlement et la scène politique où il jouait le rôle de conseiller aidant à dénouer les crises. En 2008, quand les rebelles investissent la capitale, il est brutalement interpellé avant d’être relâché. Depuis deux ans, il s’était retiré de la vie publique en raison de sa santé délicate.

 

Danielle Ngono Efondo

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Ouverts ce mercredi, dans la salle des Actes du ministère des Relations Extérieures, les travaux de la 23ème Commission Mixte Cameroun – Tchad se tiennent dans un contexte marqué, entre autres  par la lutte contre le terrorisme.

 

Depuis quelques années déjà, les deux pays sont confrontés aux attaques permanentes de boko haram, une secte dont les membres n’hésitent pas à franchir les frontières, entrer dans les villes et villages, semant au passage, terreur et désolation.  

Paul Biya et son homologue, Idriss Deby Itno, ont signé de nombreux accords de coopération, dont celui de la mise sur pied de la Force Multi Nationale Mixte de la Commission du Lac Tchad, afin de faire front commun, contre cette nébuleuse.

L’assèchement du Bassin du Lac Tchad, les questions d’ordre économique, notamment celle liée à la facilitation du transit des marchandises sur les corridors Douala – N’Djamena – Kribi, une problématique  commerciale relevée de part et d’autre, sont les autres sujets évoqués par les délégués camerounais et tchadiens, conduits respectivement par Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations Extérieures – Cameroun et Chérif Mahamat Zene, ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale – Tchad

La démarcation ainsi que la réaffirmation des frontières entre les deux pays ont également meublé les échanges et, toutes les parties ont convenu de respecter les règles fixées par le Programme Frontière de l’Union Africaine qui arrête pour 2022, le délai pour la délimitation et la démarcation du bornage entre ses Etats membres.

Certains espèrent voir, à la fin des travaux ce jour, la signature d’une requête conjointe adressée au centre de cartographie de l’ONU.  

A l’issue de la cérémonie protocolaire présidée par les deux chefs de délégation, Camerounais et Tchadien,  Lejeune Mbella Mbella a relevé que son homologue et lui ont toute autorité pour évoquer les questions visant à renforcer la coopération entre ces pays frères, d’autant plus qu’ils ont mandaté par leur Président de la République respectif: « Les deux Chefs d’Etat, le Président Biya et Idriss Deby Itno ont décidé de la tenue de cette commission mixte. Cela signifie que d’un côté comme de l’autre, nous avons des instructions en tant que plénipotentiaire. Je ne souhaite pas m’étendre plus mais, à la fin des travaux, l’on va rendre public, en français et en anglais, le communiqué final… ».

De son côté, Chérif Mahamat Zene est revenu sur la coopération qui lie les deux pays, depuis des dizaines d’années tout en faisant une incursion sur le motif de sa présence au Cameroun : « Nous avons relevé le fait que la coopération est extrêmement dense entre nos deux pays. Elles diffèrent des relations que les deux Etats entretiennent avec leurs voisins respectifs. Cela s’explique certainement par les facteurs sociaux- économiques – culturels – géographique – historique et, nous sommes heureux que nous en soyons à notre 23ème session, malgré les difficultés qui existent de part et d’autre …Durant les prochaines heures, nous allons tout mettre en œuvre afin que les obstacles à la coopération soient éliminés pour préserver ce qui nous est cher. Au-delà des préoccupations liées aux questions économiques et sociales, il y’a des défis nouveaux, qui menacent non seulement le Tchad et le Cameroun, mais, une bonne partie de l’Afrique et sur ces questions, nous avons déjà par le passé, montré notre solidarité. Nous voulons approfondir la réflexion pour voir dans quelle  mesure nous pouvons mutualiser nos efforts pour faire face à tous ces défis qui sont à la fois multiples et multiformes… ».

En marge des travaux, les délégués du Tchad sont allés à la découverte des autres richesses qu’offre la ville aux sept collines et, au-delà de l’art culinaire, ils ont eu un aperçu de quelques sites qui valent le détour.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Ouaddaï et le Sila sont les contrées visées par cette décision présidentielle, à cause du regain de violence et d’insécurité qui semblent y avoir fait son nid depuis plusieurs mois

 

En plus des provinces sus citées, Idriss Deby Itno a ajouté le Tibesti. Une décision qui démontre que le gouvernement a décidé de monter en puissance au nord, frontalier avec la Libye, où il peine à imposer son autorité malgré de nombreuses mesures coercitives.

Idriss Deby Itno a pris cette décision au cours d’une réunion qu’il présidait dimanche dernier, après un séjour de quarante huit heures à l’Est du pays. Le Chef de l’Etat Tchadien a pu constater de visu, les dégâts causés par les conflits inter communautaires qui sévissent dans ces zones. Le bilan dressé par exemple par la présidence de la République, à l’issue des conflits le 09 Août dernier entre cultivateurs et éleveurs,  parle de plus de 50 morts.

A Goz Beida, chef-lieu de la province de Sila par exemple, le Président de la République a rencontré les leaders religieux, les jeunes leaders des associations de la société civile et les forces de défense et de sécurité. Et après les échanges avec les uns et les autres, il a décidé de la suspension des chefs de Mouro et de Dadjo, les deux cantons qui sont les théâtres d’affrontement. Idriss Deby Itno a en outre interdit la circulation des motos dans ces territoires situées à la frontière Tchad – Soudan et a donné d’autres directives : « Dès maintenant, nous allons déployer des forces militaires qui vont assurer la sécurité de la population dans la zone. Dès que je quitte la province de Sila, il faut désarmer tous les civils de la zone qui ont des armes entre les mains ».

 

Opposition et Société civile inquiètes

De longues semaines de quasi inactivités, cela cause de vives inquiétudes au sein de l’opposition Tchadienne, comme le démontre la sortie de Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du Parti pour les libertés et la démocratie, « c’est à un génocide que le pouvoir risque de soumettre les populations. Ça va être le carnage… ».  

Il ajoute que durant les prochaines semaines, on pourrait assister à un règlement de comptes : « On va poursuivre les gens pour un oui ou pour un non, et ils seront abattus comme du gibier ».

Les associations de la société civile, quant à elles craignent que les économies locales ne soient étouffées par la mesure.

 

Des conflits qui datent

Depuis plusieurs dizaines d’années, la province de l’Ouaddaï, zone de transhumance, est en proie à des conflits entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones ouaddaïens.

Il y’a quelques semaines, les violences avaient éclaté après la découverte des corps de deux jeunes éleveurs dans ces villages : « C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », avait déclaré le Président Tchadien  le 9 août lors d’une conférence de presse.

 

Armes en provenance du Soudan

A l’origine de ce regain de violences, c’est le même scénario : un troupeau de dromadaires piétine le champ d’un agriculteur ou un jardin cultivé par une famille, déclenchant immédiatement la confrontation entre les hommes des deux communautés, la plupart du temps avec des armes à feu.

Après le dernier carnage, Le Président Tchadien a dénoncé l’afflux des armes venues des pays frontaliers du Tchad en proie à de graves conflits comme la Libye, la Centrafrique ou le Soudan : « La cause principale de ce conflit intercommunautaire est lié au désordre qui dégénère au Soudan… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 
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L’attentat a été perpétré dans la nuit de mardi à mercredi par une femme qu’on soupçonne d’être de connivence avec la secte Boko Haram. 

 

Et, on peut dire qu’au sein des autorités sécuritaires de ce pays, on ne semble avoir le moindre doute : « Vers une heure du matin, une femme kamikaze, membre de Boko Haram, est entrée dans la cour du chef de canton de Tatafiromou, où elle a actionné sa charge tuant 06 personnes, dont un militaire », a indiqué ce haut-gradé de l’armée tchadienne sous le couvert de l’anonymat.

L’attentat-suicide a eu lieu dans la sous-préfecture de Kaïga-Kindjiria, située dans la province du Lac, où le groupe jihadiste a multiplié les attaques depuis le début de l’année.

 

L’armée tchadienne particulièrement visée. L’attentat a fait plusieurs blessés, selon le responsable de l’armée, qui n’a pu préciser le nombre. Le bilan de l’attaque a été confirmé par le responsable d’une ONG locale, qui a elle aussi préféré rester anonyme pour des raisons de sécurité mais qui a toutefois relevé qu’il y’en avait des dizaines.

 

Les déplacements internes augmentent à cause des affrontements et de l'insécurité

On estime qu'environ 2 000 personnes ont fui l'île de Fitiné après quelques  attaques depuis le début de l’année en cours et ont trouvé refuge à Kaya, Yakoua et Koudougou, situés à environ 12 km au sud du Bol ainsi que dans d’autres villes limitrophes avec les zones attaquées par les membres de cette secte terroriste.

Et, d’autres statistiques viennent se greffer aux premières et font état de plus de sept mille (7000) personnes qui ont été pris en charge dans les camps de réfugiés par le Programme Alimentaire Mondial.

Depuis lors, en plus des biscuits à haute valeur énergétique et des bons alimentaires, les autorités s’attèlent à trouver des solutions, notamment par rapport à un retour chez eux, ou alors à un recasement. Des informations ont été mises à leurs dispositions dans le cadre de leur responsabilité. Toutefois, une réponse rapide est nécessaire, compte tenu de la situation à laquelle sont confrontés les déplacés : les enfants ne sont pas scolarisés, les gens consomment l'eau du lac avec le risque de contracter des maladies hydriques et leur accès à l’alimentation est limité étant donné qu'ils sont actuellement accueillis par d'anciennes communautés déplacées.

Le Président Idriss Deby Itno a promis la mise en place des mesures adéquates,  lors d’une rencontre avec la presse alors que le principal sujet évoqué était cette autre insécurité causée par les conflits inter communautaires.

 

Nicole Ricci Minyem  

 

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Trois jours après de violents combats, le bilan est lourd. Trente sept (37) personnes ont été tuées dans des conflits entre agriculteurs et éleveurs en à l’est du pays selon le Président de la République.

 

Lors d’une conférence de presse ce vendredi, Idriss Deby Itno a déploré la sanglante et mortelle crise entre éleveurs et agriculteurs dans certaines régions du pays : « Le conflit inter-communautaire est devenu une préoccupation nationale, on assiste à un phénomène de mal vivre. En trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï… » A-t-il déclaré devant les hommes des médias à N’Djamena.

Cette  province est une zone de transhumance et une région stratégique à la frontière avec le Soudan et, depuis le début de l’année, elle vit permanemment des pugilats entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones ouaddaïens.

 

Le film des attaques

Selon une source locale, « les affrontements ont commencé lundi dans un village de la sous-préfecture de Wadi Hamra, où le corps sans vie d'un jeune éleveur a été retrouvé, entraînant des affrontements entre sa communauté et des agriculteurs ouaddaïens. Au moins trois personnes ont alors été tuées… ».  

Le lendemain, d'autres combats ont éclaté dans un autre village du Wadi Hamra : « Ils se sont battus à l'arme de guerre. Les combats ont été particulièrement meurtriers, on a compté au moins 25 morts ». Au moins 44, assure, pour sa part, une source médicale locale.

Des forces de sécurité, dépêchées sur place, ont essuyé de tirs, a expliqué le Président Déby Itno, qui a promis de se rendre prochainement sur les lieux.

 

Présence massive d'armes

« Au départ confiné à la province de Ouaddaï, l'animosité entre les deux communautés s'est déplacée depuis le début de l'année à d'autres régions où la cohabitation était autrefois exemplaire », a déclaré le Président Déby devant les journalistes.

Dans la province du Sila, voisine de Ouaddaï, « nous avons enregistré plus de 40 morts depuis janvier », a-t-il détaillé.

Selon lui, le regain de tension s'explique principalement par les nombreuses armes à feu en circulation au Tchad venues de pays voisins en proie à de graves conflits armés, comme la Libye, la Centrafrique ou encore la province du Darfour au Soudan : « Le gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais (...) le lendemain, d'autres entrent encore », a déploré le chef d'Etat.

Dans son intervention, Idriss Déby a appelé les différents groupes à faire la paix et à privilégier le dialogue pour le règlement pacifique des différends.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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C’est dans le cadre de la première édition du forum Invest in Tchad qui depuis quelques heures, mobilisent les patronats arabes, africains, d’éminentes personnalités du monde économique et financier, de bailleurs de fonds, d’investisseurs internationaux…

 

Organisé sous le thème : « Tchad – Monde Arabe », ces assises constituent  pour le Président Idriss Deby Itno et ses hôtes, le point d’orgue d’un mouvement de renaissance nationale et économique.

 

Ce d’autant plus qu’ils ont en commun, des liens historiques, des échanges culturels et des affinités linguistiques, comme l’a relevé le Chef de l’Etat Tchadien en prononçant le discours d’ouverture de ces assises : « Ce précieux héritage doit nous amener à renforcer notre complémentarité et à exploiter au mieux nos potentialités  et nos opportunités économiques et commerciales au bénéfice de nos espaces respectifs ». 

 

Selon l’Agence Ecofin, La riche programmation de ce forum en dit long sur l’esprit de l’évènement qui a tenu à réunir autour de l’essentiel, tous ces experts du monde de l’économie et de la finance. Des assises qui à la fin, vont booster  le développement et les opportunités d’affaires dans ce pays.

 

 « Invest in Tchad » est un forum du business matching mais également un socle sur lequel le Tchad compte renforcer l’état de la coopération avec les pays arabes, comme le souligne  Issa Doubragne, Ministre de l'Économie et de la Planification du Développement : « Pendant six mois, nous avons recherché, identifié et qualifié plus de 140 projets à fort potentiel et rentabilité identifiée. Nous sommes dès lors conscients et convaincus que « Investir au Tchad » sera l’occasion de les propulser et aussi de booster l’économie de notre pays...».

 

Un avis corroboré par Idriss Deby Itno : « Confiant en  son capital humain,  son potentiel agro-sylvo-pastoral et ses ressources minières,  le Tchad nourrit l’ambition légitime d’assurer son décollage économique et d’offrir de meilleures perspectives d’épanouissement à sa population…Nous donnons, à cet égard, la priorité à  la diversification de l’économie en soutenant la promotion des filières porteuses de croissance. Celles-ci se trouvent dans les domaines du développement rural, du commerce, du développement industriel ». 

 

Des ateliers et rencontres B2B

 

Outre les plénières pour la présentation de l’état des lieux riche et pointu des principaux enjeux économiques du Tchad, plusieurs ateliers concrets au programme, axés autour des 12 secteurs et filières prioritaires, notamment le développement rural, l’énergie, les infrastructures, les mines, le pétrole, le tourisme et les technologies de l’information et de la communication.

 

Des axes qui vont permettre aux investisseurs, dirigeants de PME et hommes d’affaires, de créer des synergies. Ces sessions sont  par excellence, le lieu de rencontre entre des partenaires d’affaires, des prestataires de services et des prospects.

 

Le forum Invest in Tchad 2019 dont les résolutions sont attendues à la clôture ce vendredi, a été organisé en partenariat avec la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique. Il a également compté sur l’engagement de partenaires privés tels que la Banque Mondiale à travers ses organisations la Société Financière Internationale (SFI) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la Banque Africaine de Développement (BAD), La Banque Islamique de Développement, le PNUD, l’Agence Nationale des Investissements et des Exportations (ANIE), le fonds de l’OPEC pour le développement (OFID).

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Après 04 jours d’interruption en raison d’un mouvement de grève des transporteurs routiers, la circulation a repris sur le corridor Ngaoundéré-Ndjamena.

 

Le corridor Ngaoundéré–Ndjamena est de nouveau opérationnel. Les premiers camions ont rallié le Tchad lundi dernier.  Les camionneurs ont repris la route, après quatre jours de mouvement d’humeur.  A l’origine de la colère de ces transporteurs  qui desservent ce pays voisin du Cameroun, les multiples postes de contrôle mixte installés  sur le corridor Douala – Ndjamena, et les traitements discriminatoires infligés aux transporteurs camerounais, sur le sol tchadien. « Les transporteurs camerounais se sont plaints de certaines discriminations au niveau des frontières », explique Moustapha Kamile, chef de Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT), Garoua–Moundou au micro de la Crtv télé.

 

Selon le chef de secteur Douane du Lagons et Tandjile au Tchad, Mahamat Abdelkader Mahamat, cette situation a engendré de nombreux problèmes pour les usagers. « Le Tchad a besoin du Cameroun, tout comme le Cameroun  a besoin du Tchad  », explique-t-il. Pour sortir de cette crise, une réunion de crise a été convoquée au Tchad. Une concertation entre le Bureau de Gestion du Fret Terrestre du Cameroun et le bureau national des frets du Tchad. Les deux parties sous l’encadrement des autorités des deux frontières, ont examiné  les griefs portés par les camionneurs, auxquels des solutions ont été  trouvées. « On remercie les responsables camerounais, pour avoir résolu ce  problème avec promptitude. Du côté du Tchad, nous avons pris toutes nos dispositions pour que ces distorsions disparaissent », explique Mahamat Abdelkader Mahamat.  Il faut noter que la libre circulation des biens et personnes est encadrée par les textes de la Cemac.

 

Outre ces tracasseries observées du côté tchadiens, les transporteurs camerounais dénoncent  également les abus sur les corridors Douala – Ndjamena et Douala –Bangui. Une situation qui a conduit  les centrales  Syndicales de transport routier  qui desservent  ces  corridors, a annoncé un préavis de grève qui a été suspendu à l’issue d’une concertation avec les ministres de Commerce et des Transports, dimanche 09 juin dernier.   

 

Ces syndicalistes dénonçaient dans ce préavis de grève, les tracasseries des services mixtes de contrôle, le non-respect des contrats par certains opérateurs économiques et la concurrence déloyale des Français et Chinois. Selon leurs données, près de 105 milliards F Cfa sont perdus chaque année sur ces corridors à cause les tracasseries des services mixtes de contrôle.

 

Marie MGUE

 

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Le président tchadien Idriss Déby Itno a menacé mardi de rétablir la cour martiale, supprimée en 1993 au Tchad, pour mettre fin aux conflits entre agriculteurs et éleveurs dans l'est du pays.

 

Depuis plusieurs années, note "Le Figaro", l'Est tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est en proie à des conflits entre Ouaddaïens et Arabes. En novembre 2018, des affrontements meurtriers s'étaient déjà produits. Une dizaine de personnes avaient été tuées à une soixantaine de kilomètres d'Abéché, la capitale du Ouaddaï, province de l'est du Tchad. A chaque éruption de violences, le même scénario ou presque se répète. Un troupeau de dromadaires d'éleveurs nomades entre dans le champ d'un agriculteur local ou un jardin cultivé par une famille, provoquant une confrontation entre les deux communautés.

 

Selon les chercheurs, l'augmentation de la sécheresse dans la région et la pression démographique a eu pour effet d'intensifier les tensions liées à la transhumance. Et à ces changements structurels, sont venus se greffer des problèmes ethniques. Les troupeaux appartiennent en grande majorité aux Zaghawa, l'ethnie du président Déby Itno, selon les agriculteurs qui dénoncent l'impunité dont les éleveurs bénéficient lorsqu'un différend éclate.

 

Face donc à ces conflits intercommunautaires qui deviennent de plus en plus récurrents dont les plus récents dans le Ouaddaï géographique ont occasionné une trentaine de morts, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, a menacé de rétablir la cour martiale, supprimée pourtant depuis 1993. « Nous devons impérativement mettre un terme à cette cruauté inhumaine », a prévenu le président qui a précisé que, « toutes les options étaient envisagées jusqu’à l’instauration de la Cour martiale ». Notons ici que, la cour martiale, supprimée en 1993, était compétente pour juger militaires et civils. Le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort à l'exception des affaires de «terrorisme».

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01