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L’ambassadeur du Tchad au Cameroun, Mahamat Ahmat Karambal, a été reçu en audience lundi dernier par le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Monde islamique, Adoum Gargoum. « C’était une visite de courtoisie. Rien que cela », a déclaré le diplomate tchadien à la presse après l’audience.

 

A en croire Cameroon Tribune qui traite de cette information, de l’échange bref entre les deux hommes, quasiment aucune information n’a filtré. Si ce n’est la stabilité des relations entre les deux pays.

« Les relations entre le Cameroun et le Tchad sont excellentes. Ce qui fait que nous avons cette heureuse habitude de nous retrouver le plus souvent pour évoquer certainement la meilleure manière de consolider nos relations et d’avancer en toute sérénité », a déclaré l’ambassadeur Mahamat Ahmat Karambal au sortir de l’audience.

En effet, indique le journal, les relations entre les deux pays voisins en Afrique centrale durent depuis plusieurs décennies. Entre autres, la coopération militaire qui s’est intensifiée avec la guerre contre la secte terroriste Boko Haram. Les deux pays sont également étroitement liés par des relations économiques.

Le Tchad importe du Cameroun le ciment hydraulique, les savons, les pâtes alimentaires, de la bière, les eaux minérales naturelles ou artificielles, les eaux gazéifiées, les bonbonnes, bouteilles et autres récipients en verre, boîtes, sacs et autres emballages en papier, carton ou ouate de cellulose. Le Cameroun importe du Tchad des arachides, des animaux vivants de l’espèce bovine, des tourteaux et autres résidus solides extraits de graisses ou huiles végétales, des graines et fruits oléagineux, des vêtements (pour femme surtout), des parfums, etc.

En janvier dernier par exemple, une délégation tchadienne est venue s’enquérir des techniques et process camerounais en matière de douane. Une délégation conduite par le colonel Ousmane Adam Dicki, directeur général des douanes et des droits indirects du Tchad a ainsi visité l’espace que lui octroie le Port autonome de Douala.

Sur le plan culturel, les deux pays ont également plusieurs valeurs en commun, d’autant que des populations se trouvent de part et d’autre de la frontière. Les peuples du sud du Tchad tels que les Moundang, les Mousseï existent dans les deux pays tout comme les peuples sahéliens, les Kotoko, les arabes Choas, et les peuls.  Sur un autre aspect, l’essentiel des journalistes tchadiens y compris l’actuel ministre de la Communication ont été formés au Cameroun.

Pour ce qui est de la santé, les évacuations sanitaires se font pour l’essentiel vers le Cameroun. Difficile de ne pas trouver dans la partie Nord du Cameroun un village où il n’y a pas un Tchadien. Des familles se sont installées souvent par vague au gré de l’instabilité de leur pays jusqu’au début des années 90. Et ces peuples vivent harmonieusement avec les Camerounais.

Sur le plan universitaire, cette coopération est également affirmée avec la présence de nombreux apprenants tchadiens dans les institutions universitaires camerounaise. Lundi et mardi derniers s’est tenu dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le forum des universités et des grandes écoles du Cameroun au Tchad.

 

Otric N.

Published in Politique

Cela fait cinq ans que l’on n’a plus eu des nouvelles de Noubadoum Sitinan et, la représentation diplomatique du Tchad demande que leur soit donné, les résultats de l’enquête

 

Une fois de plus, cette actualité refait surface. Les Hommes des médias ont été conviés à un point de presse, ce mardi dans les locaux de l’ambassade du Tchad au Cameroun. Une invitation adressée aux journalistes par la chargée de Mission Rémadji Ngaradoumbaye Adèle, Directrice des Affaires Juridiques, de la Documentation et des Archives du Ministère de la Communication.

Elle était entourée à cette occasion par  Abba Daoud Nangdjede, Directeur de la Planification et des Ressources de la Direction Générale de la Radiodiffusion et Télévision du Tchad, Larmé Laguerre, Président de l'Union des journalistes tchadiens mais aussi, par le frère cadet du  disparu Sotinan Serge.

 

Les faits

Noubadoum Sitinan n’a plus donné aucun signe de vie depuis le 04 mars 2014. Membre d’une délégation de son pays, qui devait prendre part aux travaux du forum international sur les Peuples Autochtones d’Afrique Centrale, à Brazzaville. Ses compatriotes et lui ont fait escale dans la capitale économique camerounaise et, depuis lors, silence total.

Ses confrères, qui ne lui connaissent aucune activité politique, disent qu’il avait été retenu lors de l’escale dans la capitale économique camerounaise. Alors qu’ils se préparaient tous à prendre l’avion qui devait les conduire au Kenya, autre arrêt, les autorités camerounaises avaient constaté que ses papiers n’étaient pas en règle. En attendant de régulariser sa situation, il avait été invité à résider à Douala alors que ses compagnons continuaient le voyage.

Ses parents inquiets, ont insisté auprès de l’ambassade et, S.E Yoossem – Kontou Noudjiamlao, chef de la mission tchadienne à l’époque des faits, avait saisi les autorités compétentes pour l’ouverture d’une enquête. Malheureusement, il est impossible aujourd’hui de dire avec exactitude s’il est encore en vie, si oui qu’est ce qui justifie ce long silence ? Et, s’il est décédé, où se trouve le corps ?

L’une des pistes que les diplomates tchadiens peuvent explorer est celle du communiqué de presse signé par le directeur général de l’hôpital central de Yaoundé et, dont le contenu a été lu à la télévision nationale, le 21 Mars dernier. Le Pr Pierre joseph Fouda demande aux familles de venir identifier les corps, abandonnés dans les morgues de Yaoundé et de Douala. 

Peut être que le corps de celui qui, jusqu'à sa disparition officiait comme journaliste à la Radio diffusion nationale tchadienne et, présentait l’émission « Sos Environnement » s’y trouve- t’il.

 

Une coopération sans tâche 

Le Cameroun et le Tchad entretiennent de très bonnes relations diplomatiques, commerciales et militaires. Concernant ce dernier aspect, les deux pays mènent de concert, une lutte acharnée contre la secte terroriste boko haram.

 

Nicole Ricci Minyem

Published in International

C’est l’une des résolutions de la 14e conférence des chefs d’Etat tenue le  dimanche 24 mars 2019 à Ndjamena au Tchad.

 

Ndjamena, la  capitale tchadienne a abrité dimanche dernier, la 14eme  conférence des chefs d’Etat de l’Afrique Centrale,  tenue ce dimanche 24 mars 2019 au Tchad. C’était le  dernier acte d’Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), avant de passer le témoin à Paul Biya, le président du Cameroun représenté à cette assise par le  Premier  Ministre Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

Entre autres résolutions, concernant  l’état d’avancement de la mise en œuvre du Programme des Réformes Economiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac),  la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au Pref-Cemac, Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées. Cependant, Sur cette base, les chefs de l’Etat ont  encouragé  tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la Cemac impliquées dans la mise dudit  Programme,  à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de la  monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.

 Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les États et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Équatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le Fmi. Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Économiques, la Conférence a félicité le  Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée. Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.

 Surveillance multilatérale

S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la Cemac de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur.  A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.

Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la Cemac, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.

Marie Mgué

Published in Economie

La Conférence des Chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale a tenu sa 14ème session ordinaire, le 24 mars 2019 à N’Ndjamena (République du Tchad), sous la très haute présidence de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat, Président en Exercice de ladite Conférence. 

 

Étaient présents :

 

Son Excellence Monsieur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine ;

Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo ;

Son Excellence Monsieur Joseph DION NGUTE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République du Cameroun ;

Son Excellence Monsieur Julien NKOGHE BEKALE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République Gabonaise ;

Son Excellence Monsieur Francisco Pascual OBAMA ASUE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République de Guinée Equatoriale.

Le Président de la Commission de la CEMAC, Pr Daniel ONA ONDO, rapportait les affaires inscrites à l’ordre du jour.

 

Outre les membres du Conseil des Ministres de l’UEAC et du Comité Ministériel de l’UMAC, ont également participé aux travaux :

La Vice-présidente de la Commission de la CEMAC ;

Le Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale ;

Le Président du Parlement Communautaire ;

La Présidente de la Cour de Justice Communautaire ;

Le Premier Président de la Cour des Comptes Communautaire ;

Le Président de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale ;

Le Président de la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale ;

Le Secrétaire Général de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale ;

Les Commissaires de la Commission de la CEMAC et les premiers Responsables des Institutions, Organes, Institutions Spécialisées et Agences d’Exécution de la CEMAC.

La Conférence a été précédée de la 33ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC), tenue le 22 mars 2019 et de la réunion de Concertation des Ministres du Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, tenue le 23 mars 2019.

La Cérémonie solennelle d’ouverture de la Conférence a été marquée par l’allocution du Président de la Commission de la CEMAC et par le discours de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en Exercice de la Communauté.

 

A cette occasion, les Chefs d’Etat et des Délégations, par la voix du Président en exercice, se sont réjouis du retour du Président ALI BONGO ONDIMBA au Gabon après une longue période de convalescence qui l’a tenu loin de son pays.

 

Dans le même élan, la Conférence a rendu un hommage particulièrement mérité à Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine, pour la signature, le 6 février dernier, des Accords de Khartoum qui augurent de la fin d’une longue période de souffrances infligées au Peuple frère de Centrafrique.

 

A l’issue de cette cérémonie d’ouverture et après la photo de famille, la Conférence a poursuivi ses travaux à huis clos.

 

A l’entame de l’examen des points inscrits à leur ordre du jour, les Chefs d’État ont pris connaissance du Rapport sur la mise en œuvre de la Feuille de Route du Président en Exercice de la Conférence.

Au terme de la présentation de son Rapport, Son Excellence IDRISS DEBY ITNO, a été chaleureusement félicité par Ses Pairs, pour l’excellente qualité dudit rapport ainsi que pour les résultats obtenus. A cet égard, pour les actions restantes, ils ont instruit le Président de la Commission aux fins de finaliser diligemment celles en cours de réalisation.

 

A leur tour, le Président Denis SASSOU NGUESSO, Président dédié au Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) et le Premier Ministre Joseph DION NGUTE, au nom du Président BIYA, Président dédié au processus de rationalisation des Communautés Economiques Régionales, ont fait à la Conférence les rapports respectifs sur l’état d’avancement de ces Programmes.

 

Sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du PREF-CEMAC, la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au PREF-CEMAC, Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées.

 

Sur cette base, la Conférence encourage tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la CEMAC impliquées dans la mise du Programme à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de notre monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.

 

Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les Etats et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Equatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le FMI.

 

Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Economiques, la Conférence a félicité Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée.

 

Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.

 

Poursuivant ses travaux, la Conférence des Chefs d’Etat a suivi successivement les communications du Gouverneur de la Banque Centrale.    

 

S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la CEMAC de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur.  A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.

 

Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la CEMAC, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.

 

Evoquant la liquidation de la Compagnie Communautaire « Air-CEMAC, et l’affectation du boni de cette liquidation, la Conférence d’une part, a adopté deux Actes Additionnels qui abrogent l’un la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et, d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des Etats membres au Fonds de Développement de la Communauté (FODEC).

S’agissant de la finalisation des Réformes Institutionnelles de la CEMAC, la Conférence a décidé de l’élection des Députés au Parlement Communautaire de la CEMAC au suffrage universel indirect et de l’autonomisation des Ecoles communautaires. Elle a invité, en conséquence, la Commission à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection.

 

Sur l’état de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes en zone CEMAC, la Conférence des Chefs d’Etat a adopté la Politique Commune d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la CEMAC. A cet égard, elle a instruit le Président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte Additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique Commune.

 

A son tour, le Président de la BDEAC a présenté la situation de son Institution et des réformées menées en son sein. De ce rapport, il apparaît que celle-ci a nettement accru son volume d’interventions de financement des économies de la sous-région. Toutefois, tout en se réjouissant de cette embellie, la Conférence a recommandé au Président de la BDEAC la poursuite des réformes afin de restaurer sa crédibilité et d’accroître davantage ses capacités de financement. A cet égard, la Conférence a instruit le Gouverneur d’accélérer le processus de décaissement des fonds au profit de la BDEAC pour permettre le financement des entreprises.

 

Réagissant à la présentation du rapport du Président de la COSUMAF, les Chefs d’Etat, ont donné des orientations circonstanciées en vue de résoudre les difficultés particulières que connait cette institution. Dans ce cadre, la Conférence a instruit la BEAC de mettre en application les dispositions de l’Acte Additionnel portant unification du marché financier de l’Afrique Centrale.

 

Abordant la question du financement de la Communauté, la Conférence des Chefs d’État a appelé les Ministres des Finances à une stricte application du mécanisme autonome de financement de la Communauté et de procéder, au plus tard le 31 décembre 2019, l’apurement de l’intégralité des arriérés dus au 31 décembre 2018 par les Etats, tout en recommandant une amélioration de la gouvernance au niveau de l’ensemble des Institutions communautaires.

 

En outre, elle a particulièrement exhorté le Président de la Commission de la CEMAC à approfondir la réflexion sur les sources alternatives de financement de la Communauté.

 

Prenant connaissance des difficultés de fonctionnement du Centre Inter-états d’Enseignement Supérieur en Santé Publique de l’Afrique Centrale (CIESPAC), la Conférence a décidé de l’autonomisation du CIESPAC au plan administratif et financier par rapport à sa tutelle actuelle, l’Organisation de Coordination pour la lutte Contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC). Le CIESPAC sera ainsi érigé en Institution Spécialisée, à l’instar des autres Ecoles communautaires.

 

Au titre des mesures individuelles, la Conférence des Chefs d’Etat a entériné la nomination de Monsieur BEMBA BERAL au poste de Secrétaire Général Permanent du Système de la Carte Rose CEMAC.

Examinant la question du retour de la Commission à son Siège à Bangui, la Conférence a recommandé au Président de la Commission de proposer un calendrier de retour progressif à convenir avec les Autorités centrafricaines.

 

Prenant la parole avant la clôture des travaux, le Représentant du Chef de l’Etat Gabonais a remercié les Chefs d’Etat et des délégations pour le soutien et la solidarité qu’ils ont exprimé à l’endroit de Son Excellence ALI BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise à l’endroit duquel ils formulent leurs meilleurs vœux de prompt rétablissement. 

 

Au terme de leurs travaux, les Chefs d’Etat et des Délégations ont adressé leurs remerciements au Président de la République du TCHAD, au Gouvernement et au Peuple tchadien pour l’accueil chaleureux et les marques de délicates attentions dont toutes leurs délégations respectives ont fait l’objet pendant leur séjour à N’Ndjamena.

 

Les travaux de la quatorzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat se sont déroulés dans une atmosphère de sérénité et de franche fraternité, témoignant de leur ferme volonté de faire progresser l’intégration en Afrique Centrale.

 

La quinzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC se tiendra à Yaoundé, République du Cameroun, sous la Présidence en Exercice de Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun.

 

N’DJAMENA, le 24 Mars 2019

 

Pour la Conférence des Chefs d’Etat,

 

Le Président en Exercice

 

IDRISS DEBY ITNO

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C’est la somme issue du droit de transit, grâce aux 40,5 millions de barils de pétrole brut enlevés, pour un taux actualisé à 1,32106 dollar le baril.

 

En 2018, rapporte Cameroon Tribune, l’exploitation du pipeline entre le Cameroun et le Tchad a continué à générer des recettes pour le Cameroun. C’est ainsi qu’au terme de l’année de référence, un total de 30 milliards de FCFA a été collecté au titre du droit de transit des 40,5 millions de baril de pétrole brut enlevés au terminal Kome-Kribi 1 (KK1), en provenance du Tchad.

Des chiffres en hausse par rapport à l’année 2017, où ce sont 35,80 millions de barils de pétrole brut qui avaient été enlevés pour une enveloppe de 27 milliards de F au profit du Cameroun. Ces données sont contenues dans la 50e édition de « La lettre du Cpsp », le bulletin d’information du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (Cpsp) que préside Aldolphe Moudiki, par ailleurs administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures.

D'ailleurs dans son mot, Adolphe Moudiki précise que le 30 septembre 2018, le taux du droit de transit est passé de 1,30 dollar (745,94F) à 1,32106 (758,02 F) par baril. Ceci, « conformément à l’avenant n°2 de la convention d’établissement de la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO). » Ce taux sera appliqué jusqu'au 30 septembre 2023. Dans ce bulletin bilingue d’informations sur l’organe de liaison des administrations camerounaises impliquées dans les travaux de construction, d’exploitation et d’entretien des pipelines, on fait également le round-up des activités menées en 2018.

Ainsi, il est rappelé le partage de l’expérience du Cameroun en matière de gestion des pipelines avec des pays comme l’Ouganda et la Tanzanie, dont des délégations ont séjourné sur le triangle national. L’on apprend aussi que le Cpsp a poursuivi la sensibilisation des autorités locales et des populations sur les risques liés à l’exploitation du gazoduc de Bipaga-Mpolongwe qui alimente la centrale de Kribi.

Les spécialistes ont insisté sur les dangers du feu à proximité des installations par exemple. La lettre du Cpsp fait également mention des missions de contrôle des systèmes de transmissions qui ont été menées en collaboration avec le ministère de la Défense, tout comme le 15e anniversaire de l’exploitation du pipeline Tchad-Cameroun qui a été célébré.

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Dans sa publication du 20 Mars dernier, cet organe de presse avait rédigé un article, intitulé : « le Gouverneur de la BEAC accusé de favoritisme au profit du Tchad …».  

 

« Monsieur le Directeur de publication,

Suite à la publication dans votre édition du mercredi 20 janvier 2019, d’un article intitulé « le Gouverneur de la BEAC accusé de favoritisme au profit du Tchad » et d’un coup de gueule ayant pour titre «  un traitement en faveur du Tchad ? », la Banque des Etas de l’Afrique Centrale tient par la présente à exercer son droit de réponse.

Vous avez relayé dans les colonnes de votre journal, la correspondance du directeur général EcoMatin de la société DNB International, soumissionnaire à l’appel d’offres international ouvert N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/Tvx/2018, du 18 juillet 2018, pour la construction de l’immeuble devant abriter le futur centre de la BEAC à Ebolowa en République du Cameroun. Ledit directeur général accusant la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale, ndlr) d’avoir dessaisi sa société de ce projet pour l’attribuer à une entreprise tchadienne domiciliée au Soudan du fait de ses liens de parenté avec le gouverneur de la BEAC.

Nous tenons à préciser que :

La Société DNB n’a jamais été classée première que ce soit l’issue de l’évaluation technique, de l’analyse financière ou de l’analyse combinée.

Les procédures de passation de ce marché sont transparentes, et la décision d’attribution ne relève pas du gouverneur, tel que l’exigent les règles de procédure que nous vous faisons tenir dans les lignes ci-dessous.

A la BEAC, il existe un Code des Marchés qui définit précisément les règles applicables à la préparation, à la passation et à l’exécution des marchés. Le Code des Marché de la BEAC est un Règlement CEMAC référencé N°01/CEMAC/UMAC/CM/18. Il est accessible via le site web de la BEAC à l’adresse www.beac.int.

Selon les dispositions du Code, tous les marchés à partir d’un certain seuil font systématiquement l’objet d’un appel d’offres. Celui-ci peut-être national, régional, ou international. Il peut aussi être ouvert ou restreint. Pour chaque appel d’offres, une commission ad hoc est mise en place pour adopter le dossier d’appel d’offres, publier l’avis, recevoir les offres, évaluer et classer les soumissionnaires en fonction de leurs qualifications techniques et leurs offres financières.

Le rapport de la commission ad hoc est présenté au Gouvernement de la BEAC, composé de six (6) personnalités ressortissants de chacun des pays membres de la BEAC, à savoir   le   Gouverneur (Tchad), le   Vice-Gouverneur   (Cameroun),   le   Secrétaire   Général (Gabon),   le   Directeur   Général   du   Contrôle   Général   (République   Centrafricaine),   le  Directeur Général de l’Exploitation (Congo), et le Directeur Général des Etudes, Finances et Relations Internationales (Guinée Equatoriale).

Le   Gouvernement   de   la   Banque   délibère   et   attribue   le   marché.   Leur   décision   est formellement consignée dans un Relevé des décisions ou Points importants, dûment signé  par les membres du Gouvernement.

 

Procédure Suivi pour l’Attribution du Marché de Construction de l’Immeuble de la Beac à Ebolowa

Le   marché   de   construction   de   l’immeuble   de   la   future   Agence   de   la   BEAC   à EBOLOWA   a   fait   l’objet   de   l’appel   d’offres   international   ouvert   portant   le N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/Tvx/2018, du 18 juillet 2018. C’est   la   commission   ad   hoc,   mise   en   place   par   la   Décision   du   Gouverneur  N°047/GR/2018, du 03 juillet 2018, qui a adopté le dossier d’appel d’offres, publié l’avis, reçu   les   offres   des   soumissionnaires,   évalué   et  classé   les   soumissionnaires   selon   leurs  qualifications techniques et leurs offres financières. Cette commission était présidée par un cadre de nationalité congolaise. Parmi les autres membres, il y avait des agents de nationalité camerounaise, centrafricaine, gabonaise et congolaise. Aucun membre n’était de nationalité tchadienne.

Après publication de l’appel d’offres, douze (12) entreprises ont retiré des dossiers, neuf (9) ont fait une offre, dont sept (7) ont été jugées recevables par la commission. Les dossiers jugés recevables ont fait l’objet d’une évaluation technique par chaque membre de la commission ad hoc et des moyennes ont été dégagées pour chaque dossier.

 

Sur cette base, deux (2) entreprises soumissionnaires ont été éliminées pour ne pas avoir obtenu la note minimale de 65/100. Les notes techniques se présentent comme suit :

Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM 79,81/100 ;

China Shanxi Construction …………………………76,88/100 ;

ASQUINI-ENCORAD ……………………….……72,97/100 ;

AFCORP ………………………………………………70,97/100 ;

DNB International …………………………………..68,81/100 ;

ARAB CONTRACTORS ……………………….…59,75/100 ;

ERDEM YAPI INSAAT LTD STI ………..………..63,69/100.

 

L’analyse des bordereaux de prix a permis de faire un  classement financier  comme  suit :

AFCORP …………………………………………..12 434 937 461 FCFA (100/100) ;

China Shanxi Construction……………………………12 463 622 293 FCFA (99,8/100) ;

DNB International……………………………….12 487 977 815 FCFA (99,6/100) ;

ASQUINI-ENCORAD……………………………13 151 587 233 FCFA (94,6/100) ;

Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM..15 888 700 943 FCFA (78,3/100) ;

Il convient de mentionner que, dans sa lettre de soumission, DNB international avait indiqué un montant de 12 417 597 815 FCFA, mais la vérification du bordereau des prix avait plutôt donné un montant de 12 487 977 815 FCFA.

 

La combinaison des notes techniques et des notes financières a donné les notations globales suivantes :

1. China Shanxi Construction ……………………..86,05/100 ;

AFCORP ……………………………………………..82,58/100 ;

ASQUINI-ENCORAD ……………………………81,62/100 ;

DNB International ……………………………..….81,13/100 ;

Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM…79,21/100 ;

 

Ainsi, China Shanxi Construction a obtenu la meilleure note finale. Toutefois, la commission ad hoc, par  la   lettre  N°055/CM/CGAM/2018 du 22 novembre 2018, avait sollicité l’avis technique de la Direction du Patrimoine et des Moyens Généraux (DPMG) par   rapport   aux   prestations   antérieures   des   différents   soumissionnaires.   En   réponse,   la DPMG, dans sa lettre N°1087/SG/DPMG/2018, du 28 novembre 2018, avait souligné son insatisfaction quant aux prestations en cours de la société China Shanxi Construction aux Services Centraux de la BEAC à Yaoundé (travaux de réhabilitation de la climatisation) et à Bangui (construction du nouvel immeuble de la Direction Nationale). Par ailleurs, elle a indiqué que les sociétés AFCORP et DNB International n’avaient jamais travaillé pour la Banque.

Sous cette réserve, la Commission ad hoc a conclu son rapport en s’en remettant aux membres du Gouvernement pour choisir l’entreprise à retenir. Le rapport de la commission ad hoc a été examiné par le Gouvernement de la Banque lors de sa réunion N°4 du 20 février 2019.

Fort des conclusions du rapport, le Gouvernement de la BEAC a disqualifié la société

China Shanxi Construction.

A l’unanimité, il a attribué le marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA à la société AFCORP. Celle-ci était classée en 2ème position, avec une offre financière de FCFA 12 434 937 461, soit FCFA 53 040 354 de moins que l’offre financière de la société DNB International, classée en 4ème position.

 

Le Relevé des Décisions ou Points Importants de la réunion N°04 du Gouvernement, du 20 février 2018, attribuant le marché à la société AFCORP a été signé par tous les membres du Gouvernement sans exception, à savoir :

– Le Gouverneur, ABBAS MAHAMAT TOLLI, tchadien ;

– Le vice-Gouverneur, Dieudonné EVOU MEKOU, camerounais ;

– Le Secrétaire Général, Désiré GUEDON, gabonais ;

– Le Directeur Général du Contrôle Général, Marius FEIMONAZOUI, centrafricain ;

– Le Directeur Général de l’Exploitation, Cédric ONDAYE EBAUH ;

– Le Directeur général des Etudes, Finances et Relations Internationales, Ivan BACALE

EBE MOLINA, équato-guinéen.

 

Cette décision du Gouvernement a fait l’objet d’une publication sur le site internet de la BEAC, sous la signature du président de la commission ad hoc, de nationalité congolaise.

Sur la base de ce qui précède, il apparaît que les procédures qui ont été suivies pour l’attribution du marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA (Cameroun) à la société AFCORP sont transparentes et rigoureuses, obéissant au   cadre   général   de   gestion   des  marchés   à   la   Banque   des   Etats   de   l’Afrique   Centrale (BEAC). En aucune manière Monsieur  ABBAS MAHAMAT TOLLI, Gouverneur de la  BEAC, n’a usé de son influence pour changer le cours des décisions sur ce dossier.

La BEAC reste disponible pour répondre à toute demande d’informations complémentaires en vue d’une meilleure compréhension de ce dossier. /-

Le Responsable de la Communication de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale

 

Philippe AZEUFACK KEMTIO

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D’après le gouvernement tchadien, par la voix de son ministre de la défense, ils seraient environ 400 combattants de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) à avoir déposé les armes la semaine dernière. Le groupe rebelle tchadien basé en Libye a démenti un nombre aussi élevé de défections.

 

C’est au mois de mai 2018 que le président Idriss Déby Itno avait annoncé une amnistie générale, invitant « tous les Tchadiens qui ont pour une raison ou une autre quitté le pays à rentrer dignement ».

D’après le ministre de la défense le général Daoud Yaya s’exprimant ce 11 mars, Ces rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) « ont décidé de rendre les armes et de répondre à la main tendue du chef de l’État ». « Ils sont arrivés dans le nord du Tchad il y a trois jours », a-t-il encore précisé.

L’UFDD par la voix de son porte-parole Mahamat Assileck Halata a de son côté démenti cette information. « l’UFDD conteste la défection de 400 de ses éléments », a-t-il déclaré. Selon lui, « il y a un nombre infime de l’UFDD » parmi les éléments qui se sont présentés à l’armée, la plupart sont « des orpailleurs ».

Pour sa part, le président de l’UFDD, Mahamat Nouri, a indiqué ce même lundi « que 86 combattants » avaient quitté leur rang depuis début février. Il estime à « environ un millier » le nombre de combattants de son mouvement présents dans le sud-libyen, Eldorado de plusieurs groupes rebelles tchadiens qui n’ont de cesse de mener des offensives sur Ndjamena pour s’emparer du pouvoir. La dernière incursion de l’UFDD  date de 2008. Elle s’était soldée par un échec retentissant aux portes du palais présidentiel tchadien. Plus proche dans le temps, en janvier 2019, ce sont des colonnes des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) qui étaient pulvérisées par l’aviation française qui stoppait ainsi leur avancée vers la capitale tchadienne.

Suite à cette énième tentative d’un groupe rebelle de marché sur Ndjamena, dimanche 10 mars, décision a été prise par le Ministre tchadien de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah de fermer la frontière avec la Lybie. Selon le Ministre, il s’agit de prévenir les incursions rebelles mais aussi de combattre l’orpaillage clandestin dans cette région.

Cette décision n’est pas du gout de tous et en particulier d’un autre groupe rebelle, le Front de la Nation pour la Justice et la Démocratie au Tchad (FNJDT) qui menace de couper le ravitaillement de l’armée en représailles à la fermeture de cette frontière.

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean – Yves Le Drian, a déclaré mercredi que l’armée française était intervenue contre une colonne de rebelles au Tchad au même titre qu’elle l’avait fait au Mali en 2013 contre les djihadistes.

 

« Il s’agissait d’une colonne d’une cinquantaine de pick-up venus de Libye pour prendre le pouvoir à N’Djamena par la force », a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, après avoir déjà évoqué la veille une tentative de « coup d’Etat » au Tchad.

 

Des combattants rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) sont entrés fin janvier au Tchad depuis la Libye, où ils étaient basés. A la demande de N’Djamena, la France a procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre leur colonne. « L’opération de déstabilisation du Tchad était engagée et nous avons répondu à la demande (d’intervention) du président Idriss Déby et empêché cette cinquantaine de pick-up du groupe armé UFR de pénétrer jusqu’à N’Djamena », a-t-il insisté.

 

Pas de victimes civiles

Jean-Yves Le Drian a fait le parallèle avec l’intervention française au Mali en janvier 2013, quand une colonne de groupes djihadistes du Nord se dirigeait vers la capitale, Bamako. « C’est la même démarche (...) faite par le président (Dioncounda) Traoré en janvier 2013 », a relevé Jean-Yves Le Drian qui était alors ministre de la Défense de François Hollande.

 

« Il y a une demande écrite d’un chef d’Etat qui dit : Je suis menacé par une intervention extérieure, ce qui est le cas, cela vient de Libye, ça traverse la frontière, ça rentre au Tchad. Et la volonté des acteurs, qui le disent publiquement, de faire un coup d’Etat, une intervention armée », a-t-il poursuivi.

 

Interrogé sur le bilan de l’opération, il s’est refusé à tout commentaire, précisant seulement qu’il n’y avait « pas eu de victimes civiles ». Clémentine Autain, députée de la France insoumise (gauche radicale), a dénoncé de son côté un deux poids deux mesures absolument édifiant  dans la position française. « Vous venez en aide à Idriss Déby qui serait potentiellement victime d’un coup d’Etat et de l’autre côté vous soutenez un coup d’Etat contre Nicolas Maduro  au Venezuela, a-t-elle lancé, en ajoutant : « Nous y voyons une escalade dangereuse ».

 

Le soutien au président tchadien « ne nous empêche pas de (lui) demander de faire en sorte de mettre en œuvre les réformes nécessaires sur les plans politique et économiques et en particulier de préparer les élections législatives au Tchad qui devraient avoir lieu avant l’été », a répondu le chef de la diplomatie française.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01