L'ancien président de la République tchadienne, Lol Mahamat Choua, qui dirigea le Tchad par intérim durant six mois (avril-septembre) en 1979, à la fin de la première guerre civile, est décédé à l’âge de 80 ans, a indiqué sa famille dimanche 15 septembre, à l'AFP.
Lol Mahamat Choua, ancien président de la République par intérim du Tchad, s’est éteint le 15 septembre 2019 de suite d’une longue maladie à N’Djamena au quartier Klémat. Il est mort à l’âge de 80 ans a indiqué sa famille, à l'AFP. Trois jours de deuil national (du 16 au 18 septembre) ont été décrétés pour rendre hommage à cette icône de la politique tchadienne. Les drapeaux seront mis en berne et toute activité à caractère festive est interdite.
Il faut noter que Lol Mahamat Choua avait dirigé le Tchad pendant les périodes de trouble qu’a connu le Tchad dans les années 1970, avant de de se plonger dans la politique tchadienne. En effet, Diplômé de l’Institut international d’Administration publique de Paris (IIAP) en 1973 et de l’Institut des Relations internationales de Paris en 1982, il fait son entrée en politique en 1979.
Après le départ précipité de Félix Malloum, le pays est resté sans chef d’Etat. Et l’administrateur civil se trouve à la magistrature suprême lorsque les chefs des tendances politico-militaires l’ont désigné en avril pour former le premier gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT). D’un calme remarquable, courtois et pondéré, il assurera la transition pendant six mois et démissionne en août 1979. Avant d’entrer en politique, Lol Mahamat Choua a fait d’abord carrière de 1965 à 1979, à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Sous le régime de Hissein Habré, il était ministre des transports. Il était aussi un militant influent de UNIR, le parti de Habré.
Sous Idriss Déby, il a été nommé maire de la ville de N’Djamena en 1991-1992. En 1992, il crée le parti Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP). Il a présidé le Conseil Supérieur de la Transition (CST) de 1993 à 1994. Il a représenté son parti à l’élection présidentielle de 1996 d’où il a battu le record et arrivé en deuxième tour devancé par le MPS.
Il n’avait plus quitté le Parlement et la scène politique où il jouait le rôle de conseiller aidant à dénouer les crises. En 2008, quand les rebelles investissent la capitale, il est brutalement interpellé avant d’être relâché. Depuis deux ans, il s’était retiré de la vie publique en raison de sa santé délicate.
Danielle Ngono Efondo