Le Professeur titulaire des Universités hors échelle pense que les séparatistes ne doivent surtout pas s’entêter dans la surenchère.
Joseph Vincent Ntuda Ebode affirme que le grand dialogue national a été une véritable opportunité offerte à tous ceux qui sont engagés dans la crise socio politique, qui paralyse les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Pour celui qui est Professeur titulaire des Universités hors échelle, le grand dialogue a été une opportunité de sortie honorable offerte à tous. Pour lui, le gouvernement a envoyé un signal fort. Et de ce fait, il trouve que poursuivre les combats est une erreur de stratégie, que commettent les groupes armés séparatistes. Ces derniers devraient plutôt déposer les armes après la tenue de ces assises et regagner les centres d’accueil des ex-combattants de la nation.
« S'entêter dans la surenchère pour les sécessionnistes serait une erreur stratégique fatale. La population n'est plus avec eux et c'est son contrôle qui est le centre de gravité de ce conflit. Si les irréductibles ne l'ont pas toujours compris, cela signifie qu'ils ne sont pas faits pour faire la guerre. Qu'ils aillent donc tranquillement faire la politique politicienne pour se faire élire et porter leur projet sur la place publique », déclare-t-il au cours d’une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental.
Appelé à s’exprimer sur les recommandations de la Commission sur le désarmement, démobilisation et réintégration, le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebode a trouvé qu’elles sont pertinentes dans leur globalité, ciblées dans leurs visées et réalistes dans leurs portées. Il convient de rappeler que cette Commission a recommandé l’intensification de la communication de crise, la multiplication des passerelles entre les principaux acteurs du processus de sortie de crise, l’arrêt de la production des armes traditionnelles ; le renforcement du contrôle de la circulation des armes légères et portatives de petit calibre dans le pourtour du théâtre des opérations, la priorisation d’une réinsertion totale, globale et complète des ex-combattants et l' amélioration de l'offre de formation dans les programmes de réinsertion post conflits.
Lire aussi : Cameroun : L’ultimatum des séparatistes au Gouvernement pour la libération de leurs dirigeants emprisonnés
« Ce sont des recommandations qui tiennent compte à la fois des stratégies de l'avant-intégration des combattants dans les camps (comment communiquer avec eux ?), des méthodes de leur traitement pendant leur séjour dans les camps (interdiction et contrôle des armes d'une part et soins intensifs et appropriés des ex-combattants d'autre part) », indique le Professeur titulaire des Universités hors échelle.
Liliane N.
Maximilienne Ngo Mbé la présidente de ce réseau affirme qu’il faut toutefois, arriver à la libération de toute personne détenue dans le cadre de la crise anglophone.
L’annonce de la libération de 333 personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone a partiellement réjouit, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (Redhac). Partiellement, parce que le Redhac pense que la mesure présidentielle doit être élargie à l’ensemble des détenus. Maximilienne Ngo Mbé la présidente dudit Réseau souligne qu’il y a encore, au moins 2000 personnes à libérer. « M. Le Président 333 personnes c’est déjà ça. Mais ce que le Redhac vous demande c’est de les libérer tous», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Pour Maximilienne Ngo Mbé, le Président de la République ne doit pas procéder aux libérations en compte-goutte. Elle saisit l’occasion pour rappeler que, le Redhac avait démontré que 175 personnes arrêtées dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest n’ont jamais vu le juge d’instruction. « Les griots intégraux sont venus dire que ce sont les sécessionnistes et les terroristes. J’espère qu’ils ont écouté la radio hier », déclare-t-elle.
A titre de rappel, le jeudi 3 octobre 2019, Paul Biya le Président de la République a annoncé l’arrêt des poursuites contre 333 détenus anglophones. Certains observateurs ont indiqué que cet acte du Chef de l’Etat ne répond qu’à moitié aux exigences de la communauté anglophone. Cette communauté aspire à la libération de tous ses ressortissants détenus. Des analystes de la scène politique camerounaise comme Wilfried Ekanga par ailleurs sympathisant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, pensent que cet acte présidentiel arrive de façon tardive.
« Cela fait des siècles qu’on lui demande de libérer tous les prisonniers politiques. Et dès qu’il en libère une poignée, vous parlez de « génie politique ». Ça aussi ça nous surprend », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.
Au deuxième jour des assises du grand dialogue national, les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été contraintes d’observer le Ghost town.
Alors qu’on parle entre autres de résolution de crise anglophone à Yaoundé, les séparatistes fidèles à leur idéologie ont pour une énième fois, contraint les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à se plier à leur opération de ville morte. Le mardi 01er octobre 2019, les rues étaient désertes. Les échoppes, les établissements publics et privés, les commerces sont restés fermés, apprend-on de source sûre. Les habitants affirment avoir constaté qu’au jour suscité, les rues étaient plus militarisées que d’ordinaire.
Certains racontent que les séparatistes ont même organisé des marches à Kumbo. La date du 1er octobre dernier marquait le 58e anniversaire de la Réunification du Cameroun. « Des ambazoniens, environ une centaine ont défilé à Kumbo avant d’essuyer des tirs de l’armée. S’en sont suivis des tirs nourris à l’issue desquels les séparatistes ont été repoussés », raconte un habitant du Nord-Ouest dans les colonnes du quotidien Mutations. Un habitant de Buea raconte aussi « des ambazoniens ont tenté de planter des drapeaux qu’ils présentaient comme étant ceux de l’Etat de l’Ambazonie à Small Soppo à Buea. Ils ont été repoussés par les forces de défense et de sécurité (Fds), à la suite d’un échange de tirs entre les deux parties ».
A titre de rappel, les groupes séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones, ont initié l’opération ville morte, en anglais Ghost town. Cette opération paralyse lesdites régions durant trois jours. Les populations n’ont pas droit de vaquer à leurs occupations. Les commerces doivent rester fermés. Ceux des populations qui essaieraient de ne pas se plier à cette opération, sont menacés de mort. Les autorités administratives et municipales comme Patrick Ekema le Maire de Buea, essaient tant bien que mal, d’amener les populations à s’opposer aux villes mortes des sécessionnistes.
Liliane N.
La spécialité de ces réseaux d’arnaque des parents découverts était la rédaction de fausses lettres de recommandations.
Ils avaient pris gout à faire parvenir au Proviseur du Lycée bilingue de Bobongo-Petit Paris, de fausses lettres de recommandations pour le recrutement de leurs enfants. Cameroon tribune le quotidien gouvernemental qui relaie cette information, rapporte que les réseaux découverts ont été motivés par les problèmes de scolarisation rencontrés par les parents des régions anglophones. Ils ont cherché à profiter des instructions relatives au recrutement systématique des déplacés internes et orphelins des soldats tombés sur différents fronts. Ces « arnaqueurs ont conçu de fausses lettres de recommandation aux fins de faire recruter des enfants dits «vulnérables» dans les lycées», écrit le quotidien.
Le pot-aux-roses a été découvert grâce au flair d’André Marie Tchoumi Ndjafang le proviseur du lycée bilingue de Bobongo-Petit Paris. Il se trouve qu’en début de semaine dernière, un individu s'est présenté au lycée avec une lettre de recommandation. Cette lettre avait une signature attribuée au Directeur adjoint des ressources humaines de la Délégation générale à la Sûreté nationale.
« Nous vous prions de bien vouloir recruter les élèves dont les noms suivent de nos valeureux soldats tombés par les balles des sécessionnistes au Nord-Ouest et Sud-Ouest », peut-on lire sur la partie introductive de la lettre. Il y avait donc quatre noms d'enfants mentionnés. Jeudi dernier donc, André Marie Tchoumi Ndjafang le proviseur a fait venir l'enfant qu'il a admis pour vérification d'informations. « Questionné, au sujet de son père, l'élève a déclaré que ce dernier était allé au travail. Une affirmation contradictoire au contenu de la « lettre de recommandation ». L'absence du cachet officiel de la Dgsn, l'entête de la correspondance d'apparence douteuse en plus des propos de l'élève au sujet de son père sont des indices qui feront penser à une fausse correspondance », rapporte notre confrère.
En dépit de tout, le Proviseur a décidé de ne pas exclure l’élève sus mentionné.
Liliane N.
Le président du Social democratic front pense que le dépôt des armes est primordial.
Le grand dialogue national qui sera convoqué à la fin de ce mois, concerne aussi ceux qui ont pris les armes contre la nation. S’exprimant sur les antennes du poste national le 13 septembre 2019, le Chairman Ni John Fru Ndi a passé un message à ces derniers. « J’appelle ceux qui ont pris les armes à saisir cette opportunité et tous les Camerounais comme un seul homme, par amour pour la patrie, pour que nous sortions avec les bonnes résolutions face aux problèmes de l’heure », a-t-il déclaré. En fait par ledit message, Ni John Fru Ndi a invité les sécessionnistes à prendre part au grand dialogue national. Cependant ils ne peuvent pas le faire s’ils ne déposent pas les armes.
Le Chairman s’est aussi adressé à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre (Pm). « Je souhaite que le Premier ministre prenne ses responsabilités en main. Nous devons nous asseoir entre Camerounais pour nous accorder », a déclaré Ni John Fru Ndi. Il faut souligner que dans son adresse à la nation, Paul Biya le Président de la République a indiqué que le grand dialogue national sera conduit par le chef du gouvernement. Si Le Chairman appelle à la responsabilité de ce dernier, il convient de souligner que dans un communiqué récemment rendu public, son parti politique a plutôt indiqué comme l’une de ses conditions préalables qu’il fallait une personnalité neutre.
Le Sdf a en outre demandé un cessez-le-feu. En plus il a demandé que d’autres questions soient inscrites à l’ordre du jour de ce grand rendez-vous. Ces questions étant entre autres liées à la forme de l’Etat.
Liliane N.
Les leaders de la république imaginaire de l’ambazonie n’entendent pas se soumettre à la décision du Tribunal.
Les dix leaders ambazoniens contestent leur condamnation à vie décidée par le tribunal militaire de Yaoundé. Ces leaders sont Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem. D’après nos sources, par le biais de leur conseil, ils ont déposé en date du 26 août 2019, une requête pour interjeter appel contre le jugement du 19 août dernier. Il faut préciser que la loi leur permettait de le faire dans un délai de dix jours. Toujours selon nos sources, l’un des conseils des leaders ambazoniens à l’occurrence Me Benjamin Suh, a dénoncé le fait que leurs clients aient été condamnés en leur absence. Il a également indiqué que le tribunal militaire n’a pas compétence à juger des civils.
A titre de rappel, Ayuk Tabe et Compagnie ont été condamnés à la prison à vie. Ils doivent verser outre cette condamnation, plus de 260 milliards de FCFA d’amende. Ils ont été reconnus coupables entre autres de : « complicité d’actes de terrorisme, apologie d’actes de terrorisme, recrutement et formation, financement d’actes de terrorisme, sécession, révolution, bande armée, insurrection ».
Après leur condamnation, ils ont adressé une lettre à leurs compagnons sécessionnistes. Une lettre qui de l’avis de certains favorisaient la montée de la violence dans les régions anglophones. « Le verdict du tribunal militaire de Yaoundé est une avancée pour notre combat et non un revers. Cette condamnation à vie est une autre démonstration du cauchemar sociopolitique, culturel et économique de ce que nous vivons depuis le 1er octobre 1961. Cette peine de prison est donc venue non pas pour retarder, mais pour justifier et accélérer nos progrès en tant que peuple qui se bat pour sa liberté », notre confrère La Nouvelle Expression a rapporté cet extrait de ladite lettre, attribuée à Sisiku Ayuk Tabe et Cie, dans sa parution du lundi 26 août 2019.
Pour la petite histoire, Sisiku Ayuk Tabe et Cie ont été arrêtés au Nigeria en janvier 2018. Ils ont été extradés au Cameroun. En 2017 Ayuk Tabe s’était autoproclamé président de l’Etat imaginaire d’Ambazonie.
Liliane N.
Le Ministre de l’Administration territoriale a exprimé le satisfecit de la haute hiérarchie sur deux faits majeurs : la neutralisation de présumés terroristes et l'encadrement des milliers de déplacés internes.
En matière de maintien de sécurité, la région de l’Ouest du Cameroun s’en sort avec une note satisfaisante. C’est ce qu’il faut retenir de la réunion du mercredi 28 août 2019. Une réunion qui a rassemblé autour de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat), Awa Fonka Augustine le Gouverneur de l’Ouest, les six Préfets de la région, deux premiers adjoints préfectoraux intérimaires, le Commandant de la légion de gendarmerie de l'Ouest, le Commandant du secteur militaire N°9, le Délégué régional de la Sûreté nationale, entre autres.
Deux points d’une grande importance valent à l’Ouest, la note satisfaisante qui lui a été accordée par le Minat. Il y a d’abord la neutralisation de présumés terroristes. Il convient de rappeler que sur ledit point, cette région a souvent été victime d’attaques orchestrées par les groupes séparatistes qui sévissent au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Les localités du Noun et de la Menoua ont principalement connu ces attaques venant précisément du Lebialem et de Ngokentunjia. De façon officielle, on sait que la Menoua pour ne parler que d’elle, enregistre depuis que les sécessionnistes ont commencé à faire leurs incursions à l’Ouest, plus de 15 villages attaquées.
La ville de Bafoussam elle aussi a parfois été visitée par ces séparatistes. Au mois d’avril 2019, ceux-ci voulant instaurer un climat de terreur, avaient distribué des tracts dans lesquels, ils indiquaient qu’ils allaient égorger une cinquantaine de personnes. Dans le cas où les populations ne participeraient pas à l’effort de guerre. Seulement pour toutes leurs attaques, les assaillants ont toujours fait face à des ripostes bien menées par les autorités administratives et l'intervention prompte des Forces de défense et de sécurité.
Autre point de satisfaction: l’accueil des déplacés de la crise anglophone. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle. L’Ouest du Cameroun fait partie des régions où on trouve de nombreuses familles anglophones qui en quête de paix, ont décidé de s’y installer. Le Ministre a noté qu’en dépit du flux massif de ces déplacés internes notamment dans les départements de la Mifi, du Noun et de la Menoua, il y a une intégration et une cohabitation harmonieuse au sein des populations. Pour lui, c'est le fruit de l'encadrement permanent et bienveillant des « chefs de terre ».
Les autorités de l’Ouest en somme ont été conviées à poursuivre dans la même lancée, tout en renforçant la vigilance et la pro activité. « Développer et intensifier le renseignement prévisionnel. Rester proche des populations et surtout veiller à l'encadrement des populations déplacées. Car l'ennemi ne dort pas. Nous devons tout faire pour barrer la voie à ceux qui veulent déstabiliser notre pays », a déclaré Paul Atanga Nji.
Liliane N.
Au Cameroun, depuis bientôt trois ans, une guerre a éclaté loin des regards extérieurs. Tenues à l’écart des médias, les deux régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest ont basculé dans un conflit d’où ne sont dévoilées sur les réseaux sociaux que quelques rares et horribles images d’exactions. Entre les groupes armés qui combattent pour l’indépendance de ces deux régions et les forces armées camerounaises, les civils paient le prix fort. Selon le quotidien Cameroon Tribune et d’autres journaux parus le 26 août, la Belgique et la Norvège sont accusées de soutenir les sécessionnistes.
Selon le quotidien Info Matin, la Norvège est accusé de soutenir le terrorisme au Cameroun et de soutenir les sécessionnistes. « Le premier ministre norvégien, Erna Solberg, et son gouvernement ont octroyés la nationalité de leur pays à un homme qui a du sang sur la main et qui est également sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice camerounaise. » A écrit le journal.
De même, l’hebdomadaire L’indépendant soutient que, « Lucas Ayaba Cho, le leader de la branche armée séparatiste, depuis son exil norvégien, intensifie des menaces pour une non reprise de l’école lors de la rentrées scolaire 2019-2020, sous un mutisme ambiguë de sa terre d’asile. »
« Au mépris du mandat d’arrêt international émis contre lui, le terroriste Lucas Ayaba Cho coordonnateur de deux camps de mercenaires dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, commanditaire des viols sur mineures, de l’exécution des policiers, gendarmes et militaires, des incendies des écoles et des hôpitaux est tranquillement hébergé par le premier ministre norvégien. » Ecrit pour sa part la République Presse.
La Belgique lui aussi sur le banc des accusés…
Le premier ministre belge est lui aussi sur le banc des accusés. Le journal Sans Détour a indiqué « Mark Bareta et le premier ministre belge sont sur le banc des accusés ». De même, dans une lettre, Marcus Ngwa, un élève de Bamenda interpelle le terroriste réfugié en Belgique et le premier ministre belge pour qu’ils laissent les enfants aller à l’école dans les régions dites anglophone et exige la mise en application du mandat d’arrêt international lancé contre ce séparatiste.
« Comment la Belgique soutient les ambazoniens. En donnant la nationalité à Mark Bareta le gouvernement belge laisserait il comprendre tout simplement qu’il soutient les terroristes qui ont mis le Nord-Ouest et le Sud-Ouest à feu et à sang ? » S’interroge Génération Libre.
De part ces quelques extraits, on comprend désormais le rôle que joue la Norvège et la Belgique dans la crise anglophone qui sévit et qui a déjà poussé plus de 530.000 personnes à quitter leur foyer, a fait 1.850 morts en vingt mois, selon l’ONU et le centre d'analyses géopolitiques International Crisis Group (ICG).
Notons ici que, ce qui débuta comme une lutte des citoyens du Sud du Cameroun pour leur souveraineté a dégénéré en crise générale. Des groupes rebelles cherchant à mettre fin à ce qu’ils considèrent comme la domination du Sud anglophone par le Nord francophone ont pris les armes contre les forces de sécurité du gouvernement, provoquant des centaines de morts et forçant des milliers de personnes à fuir. Les usines ont fermé, les routes sont devenues impraticables, les entrepôts ont été détruits et les chauffeurs de camion sont victimes d’enlèvements contre rançons.
La rentrée scolaire 2019-2020 est menacé, malgré l’appel des autorités administratives et religieuses de reprendre les cours.
Danielle Ngono Efondo
Moment de tristesse et de consternation lors de la cérémonie d'adieux à Olivier Wountaï Vondou qui s'en va pour l'éternité. Sur le cercueil de l'illustre disparu l'on peut apercevoir le drapeau national vert, rouge, jaune avec la médaille de chevalier de l'ordre de la valeur décernée par le Président de la République Son Excellence Paul Biya. Le gouverneur de la région du nord Jean Abate Edi'i qui présidait la cérémonie d'adieux a apposé une autre reconnaissance de la communauté éducative.
Au-delà de la forte communauté éducative représentée, c'est toute la Nation camerounaise qui rend hommage à cet enseignant d'histoire-géographie âgé de 32 ans qui aura servi pendant six ans au Lycée de Ndop avant d'être cruellement assassiné à Bamenda dans la région du Nord-Ouest. "C'était un gars serviable, jovial qui aimait vraiment le travail", dira Frédéric Alimé, camarade de promotion du défunt dans son témoignage.
En confiant l'âme du disparu à Dieu, l'Abbé Olivier Djoumba a souligné que l'assassinat d'Olivier Wountaï n'ébranlera aucunement la volonté des Camerounais à rester unis dans la quête permanente de la paix.
Ces adieux à la hauteur de la dignité de l'illustre disparu vient montrer à tous et à toute que la Nation camerounaise reste attachée aux hommages qu'elle rend à ses fils qui ont perdu la vie dans des conditions inacceptables, surtout le cas des sites des exactions causées par les sécessionnistes les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Face à des assassinats à répétition dans les deux régions du pays, les Camerounais du Nord au Sud, s'insurgent et disent non et non.
Innocent D H
Depuis quelques jours, le sort des jeunes filles qui ont fui la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Cameroun pour se réfugier dans la région du Littoral défraie la chronique. Pour survivre, ces dernières, pour la plupart délaissées à elles-mêmes, se voient obligées de se lancer à un mode de vie hors du commun. Plusieurs en l’occurrence se sont lancées dans la prostitution. Ceci, sous le regard impuissant de leurs frères qui jouent parfois les sentinelles pendant ces moments.
Le snack-bar « Kwassa Kwassa international » situé non loin de la gare routière de Bonabéri dans la ville de Douala a certainement regagné en notoriété depuis quelques temps. C’est en effet le site le plus connu où l’on sait pouvoir retrouver facilement les jeunes filles anglophones pratiquant la prostitution pour survivre.
L’histoire n’est pas la même d’une fille à une autre. Mais le point commun est qu’elles ont tout perdu et ne peuvent faire autrement pour gagner du pain au quotidien. L’on se demande si elles auraient été obligées de vivre cette tragédie si le calme régnait encore dans leurs régions d’origine.
Les populations sont victimes de l’égoïsme des leaders sécessionnistes
Engagés pour des revendications à l’endroit du gouvernement, les partisans de la sécession mènent depuis bientôt quatre ans un conflit contre les Forces de Défense camerounaises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce conflit qui devient plus en plus houleux au fil du temps, multiplie également les victimes dont le nombre exact reste difficile à définir. Les populations résidant dans ces régions se déplacent pour trouver refuge dans les brousses, dans d’autres régions du pays voire dans les pays voisins, au Nigéria en l’occurrence. Seulement, les conditions de vie après ces fuites ne sont pas toujours des meilleures.
Les leaders séparatistes qui encouragent ce regain de violence semblent ne pas se soucier de ce qu’il advient de « leurs populations ». L’indifférence démontrée devant cette situation suscite des interrogations, notamment, quel avenir les leaders sécessionnistes réservent-ils pour les sinistrés de la crise anglophone ? Quelle civilisation prônent-ils lorsqu’ils poussent les populations à une telle vie ?
Toutefois, l’on ne saurait ignorer le fait que cet orgueil dont ils font preuve les enfonce bien plus qu’ils ne le croient sinon, comment expliquer ce que deviennent ces déplacés ? C’est de loin ce que l’on peut souhaiter pour son peuple en tant que dirigeant.