La spécialité de ces réseaux d’arnaque des parents découverts était la rédaction de fausses lettres de recommandations.
Ils avaient pris gout à faire parvenir au Proviseur du Lycée bilingue de Bobongo-Petit Paris, de fausses lettres de recommandations pour le recrutement de leurs enfants. Cameroon tribune le quotidien gouvernemental qui relaie cette information, rapporte que les réseaux découverts ont été motivés par les problèmes de scolarisation rencontrés par les parents des régions anglophones. Ils ont cherché à profiter des instructions relatives au recrutement systématique des déplacés internes et orphelins des soldats tombés sur différents fronts. Ces « arnaqueurs ont conçu de fausses lettres de recommandation aux fins de faire recruter des enfants dits «vulnérables» dans les lycées», écrit le quotidien.
Le pot-aux-roses a été découvert grâce au flair d’André Marie Tchoumi Ndjafang le proviseur du lycée bilingue de Bobongo-Petit Paris. Il se trouve qu’en début de semaine dernière, un individu s'est présenté au lycée avec une lettre de recommandation. Cette lettre avait une signature attribuée au Directeur adjoint des ressources humaines de la Délégation générale à la Sûreté nationale.
« Nous vous prions de bien vouloir recruter les élèves dont les noms suivent de nos valeureux soldats tombés par les balles des sécessionnistes au Nord-Ouest et Sud-Ouest », peut-on lire sur la partie introductive de la lettre. Il y avait donc quatre noms d'enfants mentionnés. Jeudi dernier donc, André Marie Tchoumi Ndjafang le proviseur a fait venir l'enfant qu'il a admis pour vérification d'informations. « Questionné, au sujet de son père, l'élève a déclaré que ce dernier était allé au travail. Une affirmation contradictoire au contenu de la « lettre de recommandation ». L'absence du cachet officiel de la Dgsn, l'entête de la correspondance d'apparence douteuse en plus des propos de l'élève au sujet de son père sont des indices qui feront penser à une fausse correspondance », rapporte notre confrère.
En dépit de tout, le Proviseur a décidé de ne pas exclure l’élève sus mentionné.
Liliane N.