L’ex-combattant séparatiste connu sous le nom de général Nambere a passé en public, son numéro de téléphone aux populations, en leur demandant de le contacter, si elles sont victimes des attaques ou des menaces de la part des éléments des Amba Boys.
Le meurtre des élèves de Mother Francisca International Bilingual Academic n’a pas laissé indifférent le général Nambere, présenté comme un ancien combattant séparatiste. Accompagné des Forces de défense et de sécurité, il est allé à la rencontre des habitants de la ville de Kumba dans la région du Sud-Ouest, hier dimanche 1er novembre 2020. Celui qui est venu porter le message de paix, a indiqué à la foule qui l’a écouté, que l’opération des villes mortes imposée par les Ambazoniens prend fin ce jour 2 novembre 2020. Il a appelé à une synergie d’actions, une mobilisation de tous pour un retour au calme.
« Alors que je vous parle, la paix commence demain à Kumba. Je serai en ville en patrouille. Nous devons, collectivement, mettre fin aux activités des séparatistes armés. Nous devons vaincre la peur et la confiance dans la sécurité fournie par l'État. Nous devons être capables de dénoncer les hommes armés », a déclaré Nambere.
Revenant à l’époque où il militait dans les rangs des Ambazoniens, il a précisé qu’il n’a ni violé ni kidnappé quelqu’un. Et après un moment d’observation et de réflexion, il est arrivé à la conclusion que la quête d'Ambazonie est utopique.
« Je ne suis pas puissant mais je n'ai qu'une seule peur. C'est la crainte de Dieu. J'ai combattu ce combat sans avoir à violer ou à kidnapper contre rançon… Quiconque dit que le drapeau national ne volera pas haut, qui dit que les enfants ne devraient pas aller à l'école et que les affaires devraient rester fermées à Kumba est fou. Je ne suis ni maire ni gouverneur. Je ne suis pas non plus un politicien. Cependant, je veux vous dire que si vous êtes assez homme, sortez ce lundi et verrouillez n'importe quel lieu d'affaires », a-t-il lancé comme défi aux séparatistes.
Il a ajouté que : « personne né d'une femme ne peut arrêter le chemin de la paix. Sans vous, le gouvernement ne réussira pas. Nous devons aider le gouvernement à assurer un retour à la paix. J'ai décidé de venir à Kumba après avoir appris le meurtre horrible de sept écoliers le samedi 24 octobre. Je connais une femme qui a lutté pendant dix ans pour avoir un enfant et cet enfant faisait partie des personnes tuées par les séparatistes armés. Tous ces garçons qui portent des armes sont des ennemis. Arrêtez tout le terrorisme au Cameroun ».
Liliane N.
C’est à travers une déclaration rendue publique en date du 25 octobre 2020 que le Barreau du Cameroun s’insurge contre l’attaque perpétrée à l’école Mother Francisca International Bilingual Academy (Mofriba) de Kumba. Pour le Barreau, aucune cause, aucun argument ne peut justifier cet acte à la fois odieux, barbare, criminel et lâche.
Dans sa déclaration, le Barreau du Cameroun rappelle d’abord les tristes faits de la journée de samedi à Kumba. « Le 24 octobre 2020, l’école privée Mother Francisca International Bilingual Academy (Mofriba), situé dans l’arrondissement de Kumba II, a été le théâtre d’une cruauté, d’une barbarie et d’une inhumanité intolérable. Selon les premières informations, un groupe d’hommes armés, a fait irruption dans ladite école et ouvert le feu sur ces enfants, qui n’avaient commis pour seul crime que d’exercer leur droit de s’instruire. Le bilan toujours provisoire fait état de 7 enfants décédés et 12 blessés en soins intensifs », indique l’ordre professionnel des avocats.
Face à ces actes d’une cruauté inqualifiable, le Barreau convoque la convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989 qui est sans équivoque dans son préambule : « l’enfant en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux ». « A ce titre, chaque enfant a le droit d’aller à l’école d’être protégée de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation, le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir », note-on dans la déclaration.
La posture du Barreau
De ce fait, le Barreau du Cameroun condamne avec force la mutilation et l’assassinat de sang froid de jeunes enfants innocents au sein de leur école à Kumba dans la région du Sud-Ouest. L’ordre martèle en outre qu’aucun combat, aucune cause, aucun argument ne peut justifier cet acte à la fois odieux, barbare, criminel et lâche.
« Dans l’attente des résultats de l’enquête qui permettra d’établir les responsabilités et de traduire devant les autorités administratives les auteurs de ces crimes ignobles afin qu’ils soient jugés conformément aux lois de la République, le Barreau du Cameroun invite les pouvoirs publics, à assurer de façon particulière, la sécurité autour des établissements scolaires, universitaires ainsi qu’autour des aires de jeu et de plaisance pour nos enfants, qui ne devraient plus subir la violence inacceptable d’individus aux besoins inavoués », lit-on dans la déclaration signée par Me Claire Atangana Bikouna, Bâtonnier de l’ordre professionnel des avocats du Cameroun.
Aux familles si durement éprouvées, le Barreau du Cameroun adresse ses sincères condoléances et son réconfort. Il appelle par ailleurs, les camerounais dans leur ensemble à garder en esprit l’exhortation de la Déclaration des Droits de l’Enfant du 20 novembre 1959 qui énonce dans ses dispositions pertinentes que « l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même ».
Signalons enfin que dans cette déclaration, le Bâtonnier de l’Ordre invite l’ensemble des avocats, en signe de solidarité, « à faire observer, le mardi 27 octobre 2020, à l’orée de chacune des audiences, une minute de silence pour le repos paisible et le prompt rétablissement, de ces innocentes victimes ».
Innocent D H
Paul Biya le Président de la République demande au Gouverneur de la région du Sud-Ouest, de poursuivre avec l’encadrement de ses concitoyens.
Après avoir écrit à la nation toute entière, Paul Biya le Président de la République a adressé un message au Gouverneur du Sud-Ouest. Dans ledit message, le Président affirme avoir appris avec grande consternation l’assassinat des 7 élèves inscrits à l’école Mother Franscisca International Academy Bilingual. En réitérant le fait qu’il condamne fermement ce meurtre, le Chef de l‘Etat requiert de la part du patron du Sud-Ouest, la poursuite de l’encadrement des victimes.
«Je vous demande de continuer d’encadrer et de rassurer toujours davantage nos concitoyens. J’ai par ailleurs donné des instructions pour que des mesures soient prises avec diligence afin que les auteurs de ces actes ignobles soient interpellés par nos Forces de défense et de sécurité, et traduits devant la jsutice», peut-on lire dans la correspondance du Président de la République.
Le Chef de l’Etat Paul Biya a par ailleurs demandé au gouverneur du Sud-Ouest, d’adresser ses condoléances aux familles éplorées, à la communauté éducative et à la région toute entière. «J’y joins mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, ainsi que la compassion entièrement émue de mon épouse», a ajouté le Président de la République.
Liliane N.
Des coups de feu auraient été entendus autour d’Ombe ce matin du 27 octobre 2020.
L’information est rendue publique par la journaliste d’expression anglaise Mimi Mefo. Dans la ville de Limbé, certains coins de Mutengene, sans oublier Ombe et Tiko, Buea les cours semblent être interrompus. Les parents se précipitent actuellement dans les établissements scolaires pour récupérer leurs enfants. En dépit des refus de certains responsables d’établissements scolaires, ils préfèrent ramener leurs enfants à la maison, ne voulant pas prendre de risque, après le meurtre des élèves survenu le samedi 24 octobre 2020 à Kumba, toujours dans la région du Sud-Ouest.
Impossible pour l’instant d’affirmer avec précision, si les écoles sont attaquées. Cependant selon la journaliste Mimi Mefo, des coups de feu auraient été entendus autour d'Ombe ce matin. Et il est dit que certains étudiants auraient été blessés par des inconnus.
Nous reviendrons avec plus d’amples informations dans nos prochaines publications.
Liliane N.
Le prêtre jésuite Ludovic Lado affirme qu’il laisse tout le mois de novembre 2020 aux parties prenantes de la crise anglophone, pour remédier à la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le père Ludovic Lado ne met pas fin à son pèlerinage. Dans une tribune qu’il a rendue publique, il affirme qu’il le suspend tout simplement. Les raisons de cette suspension sont déjà l’interruption de sa marche par la police au niveau d’Edéa le 13 octobre 2020. Et plus important encore, le désir de donner du temps aux parties prenantes de la crise anglophone pour qu’elles trouvent des solutions devant ramener la paix au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Retrouvez ci-dessous la tribune du père Ludovic Lado
PELERINAGE DE LA FRATERNITE ET DE LA REPARATION :
C’EST QUOI LA SUITE ?
Chers compatriotes, amis de la fraternité et de la paix,
Comme vous le savez, la police d’Edéa, sur hautes instructions, a violé mes droits civiques et politiques le 13 octobre dernier en me reconduisant manu militari à Douala alors que j’étais au deuxième jour d’un pèlerinage que j’avais engagé pour prier et faire pénitence pour la paix, le dialogue et la réconciliation au Cameroun, particulièrement dans le NOSO. C’est quoi la suite ? J’interromps mon pèlerinage sur Yaoundé et donne de nouveau aux belligérants et à mon Eglise jusqu’à fin novembre pour s’impliquer activement dans la recherche d’une solution négociée à la crise anglophone qui blesse la dignité humaine. Si rien n’est fait à cette date, je reprendrai en décembre mon bâton de pèlerin, cette fois-ci, de Douala à Kumba. Je passerai Noël à Kumba, vivant ou mort. Je lance une vibrante invitation à mes confrères prêtres de se joindre à moi en soutane noire pour cette étape. Je supplie leurs hiérarchies respectives de ne pas s’y opposer. La peur est un mauvais guide. Un disciple du Christ ne se laisse pas guider par la peur mais par la compassion. Je dois bien vivre ma devise d’ordination sacerdotale qui était : « Pourquoi avoir peur, n’avez-vous pas la foi ?» (Mc 4, 40). En effet, « Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte » (1 Jn 4, 18). Je vous remercie de vos multiples prières et de votre soutien. Que Dieu vous bénisse abondamment et fasse de chacun de nous un ami et artisan de la justice, de la paix, de la réconciliation et de la fraternité au Cameroun. «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. (…) Heureux les persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est eux » (Mt 5, 9-10). Entretemps, je regagne Ndjamena pour m’occuper de mes étudiants, en espérant vivement que je n’aurai pas besoin de revenir en décembre parce que les négociations de paix auront démarré. A nous revoir !
Liliane N.
Très fraternellement
Le raid qui a permis de neutraliser le chef du groupe armé « Gorilla Fighters », a été mené le mardi 13 octobre 2020, dans leur camp retranché dans les forêts du Lebialem, dans la région du Sud-Ouest.
L’armée annonce qu’elle a définitivement mis hors d’état de nuire le Pseudo Général «AYEKEH » alias « Man pass GUN». Ce dernier, était le chef du groupe armé «Gorilla Fighters», qui sème la terreur dans la région du Sud-Ouest, qui reste en proie à la crise anglophone comme celle du Nord-Ouest. Dans la publication annonçant la neutralisation du Pseudo Général «AYEKEH», l’armée précise que le raid a été minutieusement conduit par le Centre Anti-Terroriste des BIRs, composante des Forces de Défense et de sécurité.
Le raid qui a été fait sur le camp du groupe armé «Gorilla Fighters» ne s’est pas soldé pas le seul décès du chef de guerre sécessionniste AYEKEH. L’armée affirme avoir aussi libéré des filles utilisées comme des objets sexuels par les séparatistes de «Gorilla Fighters».
L’armée dresse le bilan officiel de ce raid qui s’est produit le 13 octobre 2020.
«Le Pseudo Général « AYEKEH » alias « Man pass GUN, Chief of Forest » définitivement neutralisé. Son arme de type Kalachnikov avec plusieurs boîtes chargeurs récupérés, ainsi que son fusil à pompe qu’il affectionnait tant. Plusieurs terroristes neutralisés et emportés par un cours d’eau proche du campement. Plusieurs blessés en fuite. 10 otages libérés dont de jeunes filles utilisées comme des outils sexuels. Plusieurs effets militaires tels que des rangers, des gilets pare-balles saisis», peut-on lire dans la publication de l’armée.
Du côté des Bataillon d’intervention rapide, un soldat a été blessé à la suite de l’explosion d’une grenade. Cette grenade affirme l’armée, a été lancée par des terroristes en fuite.
«Ces malfrats seront poursuivis jusqu’à leurs derniers retranchements. C’est le lieu d’exalter la collaboration de populations qui ont soufferts des affres de ces hors-la-loi déshumanisés», ajoute l’armée.
Liliane N.
Malgré les actions des séparatistes qui visent à empêcher la tenue des classes dans les régions anglophones, le Sud-Ouest a enregistré le taux de réussite le plus élevé, à l’examen officiel du Probatoire de l’enseignement général.
Pour cette session 2020, la région du Sud-Ouest enregistre un taux de réussite de 55,24% au Probatoire de l’enseignement général. Selon l’Office du Baccalauréat du Cameroun (Obc), il s’agit du taux de réussite le plus élevé pour cet examen officiel enregistré dans tout le Cameroun. Le Sud-Ouest en dépit de la crise anglophone a présenté 403 candidats inscrits. Et selon les résultats de l’Obc, 216 ont été déclarés admis. En regardant donc les données de l’Obc on se rend compte qu’il est le seul à avoir un taux de réussite qui atteint et dépasse 50%.
C’est une avancée comparée à l’année dernière 2019. Le Sud-Ouest avait été classé 3e. Et la première place était occupée par la région du Nord-Ouest, qui cette année, est classée 2e, avec un taux de réussite évalué à 46.89%. Sur 154 candidats en course dans cette région, seulement 68 ont été admis. La 3e place du classement est occupée par la région du Centre, qui totalise 36.22%. Pour la deuxième année consécutive, l’Extrême-Nord est la lanterne rouge de ce classement, avec un taux de 19.94%, considérablement en baisse, alors qu’il était de 33.27% en 2019. Sur 23 667 candidats inscrits, seuls 4662 ont été déclarés admis.
Il faut noter que de façon générale, il y a eu un échec massif à cette session 2020 du Probatoire de l’enseignement général. 31, 22 % est le taux de réussite de la session 2020. En clair, sur 202 295 candidats, seulement 62 300 viennent de décrocher le probatoire de l’enseignement général de l’ère Covid-19. Comparé à l’année dernière, le taux d’admis a chuté de 12,6%.
Liliane N.
Christophe Mien Zok le Directeur des organes de presse, de l'information et de la propagande du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais affirme qu’avec la mise en place des régions, le statut spécial accordé aux régions anglophones sera bien appliqué.
Pour Christophe Mien Zok, les élections régionales les premières du Cameroun qui auront lieu le 6 décembre 2020, sont une solution à la crise socio-politique présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2016. S’exprimant dans l’édition du 16 septembre 2020 du quotidien Le Jour, le Directeur des organes de presse, de l’information et de la propagande du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) croit savoir qu’avec la mise en place des régions qui découleront de ces élections, le statut spécial accordé aux deux régions anglophones sera bel et bien appliqué.
«La solution dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et dans d’autres régions c’est à travers la mise en place des régions. L’occasion est donc donnée aux partis politiques de prendre part au scrutin pour élire les conseillers régionaux. Pour ces deux régions particulièrement, ces élections permettront l’application du statut spécial qui a été consigné dans le code général des collectivités territoriales décentralisées. C’est un enjeu important; pas seulement pour le RDPC, cela c’est de la politique. Pour le Cameroun, cette élection est importante», a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que le statut spécial qui a été accordé aux deux régions anglophones de notre pays fait partie des recommandations du Grand dialogue national, qui s’est déroulé du 30 septembre au 4 octobre 2019. Avec ledit statut, on a reconnu à ces régions, un régime juridique particulier qui, outre celles reconnues aux autres régions, leur confère des compétences découlant de leur spécificité. Celles-ci portent sur la participation à l’élaboration des politiques publiques nationales relatives au sous-système éducatif anglophone et à l’administration de la Justice conformément au sous-système de la « Common Law » (système judiciaire héritée de la Grande-Bretagne), la création des missions régionales et de développement de la chefferie traditionnelle.
L’autre élément de spécificité porte sur les organes régionaux dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : l’assemblée régionale et le conseil exécutif régional.
Liliane N.
Serge Espoir Matomba le premier Secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale voit en ces élections régionales, la matérialisation de la décentralisation tant souhaitée.
Le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) le parti de Serge Espoir Matomba fera partie des formations politiques en lice lors des toutes premières élections régionales, que le Cameroun va organiser le 06 décembre 2020. Dans une publication faite par son premier Secrétaire, il est rappelé que le parti avait également répondu présent aux assises du Grand dialogue national qui se sont déroulées du 30 septembre 2019 au 4 octobre 2019.
« Nous avons vivement appelé à un Grand Dialogue National et nous avons pris part à ce grand dialogue. À l'issue de ces assises républicaines, certaines recommandations ont été formulées. Parmi lesquelles, l'implémentation de la décentralisation accentuée et un statut spécial pour le Nord-ouest et le sud-ouest », écrit Serge Espoir Matomba.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 se montre rassuré par les textes qui régissent le fonctionnement des régions. C’est la raison pour laquelle, il convie les acteurs des 10 régions du Cameroun à prendre part aux élections tant attendues. En plus de cela, Serge Espoir Matomba voit à l’arrivée des régions, un moyen pouvant conduire à la résolution de la crise qui sévit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest du pays.
« En parcourant les textes, on peut comprendre rapidement que les régions vont se gérer de manière autonome. Il est donc important que les acteurs des différentes régions puissent prendre part à ces Élections afin que les régions elles même se gèrent désormais par ces derniers. Pour ces différentes raisons et pour être en accord avec la pensée qui est la nôtre, et selon laquelle la résolution de la crise anglophone passe par plusieurs facteurs dont entre autres et surtout la dévolution du pouvoir aux collectivités territoriales décentralisées, il est en effet important de prendre part à ces Élections régionales. Nous prendrons part à ces échéances électorales et par conséquent nous invitons les camerounais à y prendre activement part à ces élections régionales », écrit le premier Secrétaire du Purs.
Elections régionales : voici ce qui dérange Serge Espoir Matomba
Liliane N.
Les autorités demandent par ailleurs l’Organisation non gouvernementale Médecins sans frontières à faire aussi preuve d’impartialité.
Le gouvernement a cru bon de recadrer les activités de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Médecins sans frontières (Msf). Il convient de souligner que l’action de Msf en régions anglophones en proie à une crise sociopolitique depuis près de quatre années, a souvent fait l’objet de polémiques. L’Ong a parfois été accusée d’accorder des abris aux séparatistes.
Au cours donc d’une audience que LeJeune Mbella Mbella le Ministre des Relations extérieures (Minrex) et Paul Atanga Nji ont accordé au Dr Modeste Tamakloé Koku, le chef de mission de Msf, une invitation à plus de neutralité et d’impartialité a été faite en direction de l’Ong, qui a reçu le quitus du gouvernement de se mouvoir sur le terrain. L’audience a eu lieu le 31 août 2020.
Il faut souligner qu’en plus des régions anglophones dont il est question, il y a aussi l’Extrême-Nord qui connaît les exactions de la secte terroriste Boko Haram. Et Msf intervient également dans cette région du septentrion. L’Ong apporte des soins appropriés aux populations victimes. Et pour ce qui est du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Msf y est à cause des incursions macabres que mènent les groupes qui réclament coûtent que valent, la partition du Cameroun depuis bientôt quatre ans.
Il faut par ailleurs relever que ce n’est pas la première audience avec pour but le recadrage des activités de Msf sur le terrain que connaît le Cameroun. Au mois de juillet 2020, Adoum Gargoum le Ministre délégué auprès du Minrex chargé de la Coopération avec le Monde islamique, avait reçu le chef de mission de cet organisme.
Intervention dans les zones en crise au Cameroun : Les missions assignées aux Médecins Sans Frontières
Liliane N.