A l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara), le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba s’est confié à nos confrères de la radio publique Crtv. Livrant quelques informations relatives au projet de réhabilitation de l’infrastructure sinistrée, il a fait savoir le 31 mai dernier que les premières évaluations de coût des travaux les situeraient autour de 250 milliards de FCFA.
« A ce jour, je peux vous dire qu’une étude sommaire nous a déjà édifié sur les différentes options de réhabilitation de cette structure. Par ailleurs, les premières évaluations du coût des travaux les situeraient autour de 250 milliards de FCFA et plusieurs entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à conduire les travaux », a déclaré le membre du Gouvernement sur les ondes de la Crtv.
En outre, Gaston Eloundou Essomba a affirmé que le démarrage des travaux de réhabilitation de la Sonara dépend largement de la mobilisation des financements. A ce niveau, une partie des économies budgétaires engendrées par le nouveau mécanisme d’approvisionnement du pays en hydrocarbures a été affectée à la Sonara. Pour le ministre, cela est « un atout majeur » car ces ressources donnent à nouveau à l’entreprise « un certain intérêt auprès de ses partenaires financiers ». En sélectionnant les marketeurs par appel d’offres, le pays devrait faire des économies pouvant atteindre 150 milliards de FCFA par an en paiement de primes, renseigne la même source.
Les deux phases du projet
Selon des sources fiables, à l’issue de la première phase du projet de modernisation de la Sonara, en plus d’améliorer ses capacités productives, augmentera la capacité de chargement des camions citernes par jour à travers la mise en place d’un îlot de chargement supplémentaire et l’amélioration du matériel de comptage. Il est prévu à cet effet, la construction d’une salle de contrôle automatique. L’on apprend qu’en 2002 déjà, la capacité de production de cette raffinerie inaugurée en 1981 était passée de 1,6 à 2,1 millions de tonnes. Le Cameroun importe du pétrole brut léger, du Nigéria et de la Guinée Equatoriale, et exporte le pétrole produit localement, qui a les caractéristiques d’être un brut lourd et acide.
Quant à la deuxième phase du projet qui n’a pas encore démarré, elle portera sur la construction de nouveaux bacs supplémentaires pour le stockage de bruts et de produits raffinés ; et l’installation d’un système d’hydrocraquage. Ce système permettra de réaffirmer de manière rentable les pétroles bruts lourds produits au Cameroun en vue d’en tirer les produits légers pour la consommation et limiter par conséquent la fuite des devises.
Innocent D H