Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers indique que, la structure dont elle a la charge, n’a rien à voir dans cette affaire de trafic. Par ailleurs, elle rassure rassurer les uns et les autres, marketeurs comme consommateurs sur la qualité des produits pétroliers, qui sortent de la SCDP. Pour ils sont tout simplement de très bonne qualité.
En fin de semaine dernière, la presse a rendu public une affaire tournant au tour du trafic des produits pétroliers. En rappel, samedi dernier, du carburant frelaté avait été découvert à la station-service Total de Dibamba. La station Total ayant été pointée du doigt, la Directrice de l’entreprise française Adrien Bechonnet avait affirmé, qu’il s’agit d’une rumeur. Ou alors si les allégations s’avèraient réelles, il fallait regarder ailleurs. « Selon une première hypothèse, la livraison en produits blancs du matin, chargés à la SCDP, par un de nos transporteurs, contenait de l’eau qui aurait contaminé le gazole et serait la cause de cet incident. Il est donc important de voir ce qui s’est passé, Total ne vend pas du carburant frelaté », avait-elle déclaré.
La position de la SCDP
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), de façon ferme, affirme que sa structure n’est en rien concernée par cette affaire de carburant frelaté.
« Oui ! La SCDP approvisionne les marketeurs. La SCPD est une société de stockage des produits pétroliers. J'insiste là-dessus parce que j'ai entendu ici et là que les produis pétroliers sont fabriqués par la SCDP. Je rappelle pour la bonne information du public que la SCDP ne fabrique pas des produits pétroliers. Elle stocke. Ce qui veut dire que notre entreprise reçoit les produits qui viennent généralement par voie d'importation. Depuis l'incendie de la Sonara, nous tournons uniquement à partir des importations. Nous sommes livrés à travers des tankers et nous stockons les produits pétroliers dans nos différentes cuves. Nous les déchargeons ensuite pour la mise à la consommation par les marketeurs à travers les transporteurs qui les amènent vers les points de consommation », explique le DG.
Les explications de la SCDP
Pour ce qui est des explications que la SCDP peut apporter concernant cette histoire de carburant frelaté, Véronique Moampea Mbio déclare : « Je dois quand même dire qu'après cette procédure au niveau de la SCDP, une autre procédure exige que, lorsqu'un camion-citerne arrive dans un point de vente, des dispositions soient prises.
A ce niveau, la procédure tourne autour de la vérification en termes de densité, de qualité du produit, de quantité et si possible, s'il arrivait qu'il y ait de l'eau, parce que dans le cas d'espèce, on parle d'un mélange d'eau, la première opération que tout marketeur, tout camion fait, que ce soit dans les stations-services et je vais vous dire que même dans nos dépôts pétroliers, vous savez que les camions prennent les produits pétroliers ici à Douala et les ramènent dans les différents dépôts pétroliers ou alors les camions s'approvisionnent à partir du point de Limbe pour acheminer les produits pétrolier à Bafoussam ou dans le Sud-Ouest, la même procédure doit être respectée. C'est une exigence de la loi qui doit impérativement être respectée ».
Poursuivant avec ces explications, le DG de la SCDP ajoute que dans le cas où il y a de l’eau dans les produits pétroliers, il convient de faire une différence entre le frelatage et la présence de l'eau. Dans ledit cas, on procède à une purge.
« La densité de l'eau étant plus élevée, l'eau se met au fond de la cuve ou d'un réservoir et on a le temps de purger cette eau pour avoir un produit de bonne qualité. Mais j'aimerais vous dire que si on trouve ce genre de problème dans un camion, on ne peut même pas décharger le camion dans une station-service », souligne-t-elle.
Liliane N.