Dans le cadre de l’implantation du Projet intitulé « Second Chance Education (SCE) », la priorité a été donnée à la gente féminine vivant dans les Régions du Nord et Sud Ouest.
Ledit projet est une plate forme de plaidoyer visant particulièrement cette couche de la société, notamment celles qui vivent dans les zones dans lesquelles les crises sécuritaires continuent de causer des dégâts indescriptibles, surtout dans le domaine de l’éducation.
Les organismes et autres Ong qui sont établies au Cameroun n’ont d’ailleurs eu de cesse de faire un constat : Les crises prolongées exacerbent la vulnérabilité sur les femmes et les filles ; Elles augmentent en outre les taux d'abandon scolaire chez les femmes et les filles.
L’Organisation des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes a, dans sa dynamique d’implantation, déposer ses valises dans les zones dites anglophones, afin d’atteindre plus de femmes et de filles et améliorer leur bien-être, de même que leur résilience grâce au projet Seconde Chance pour l’Education (SCE).
Pour les responsables d’Onu Femmes, « Le projet SCE vise à briser les tendances actuelles et fournir des solutions globales pour les femmes marginalisées et les jeunes femmes qui ont manqué sur l'éducation et qui risquent d'être laissés pour compte… ».
Partenariat multiforme
Dans le document d’informations mis à la disposition des médias, on peut entre autres lire que : « Le programme SCE tire parti des partenariats, des approches holistiques et des technologies innovantes pour briser les tendances actuelles et fournir une solution globale pour les femmes et les filles marginalisées…
C’est dans cette logique qu’ONU Femmes a réuni les Organisations de la Société Civile et a invité les uns et les autres à devenir l'une des parties prenantes qui participe au plaidoyer en faveur de l'éducation des femmes et des filles… ».
Parallèlement à la création de la plate-forme SCE, les dames impliquées dans cette dynamique ont fourni des services de qualité, des contributions, en se basant sur les résultats observés pendant l'évaluation. Ceux –ci sont issus des enquêtes menées dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Elles ont mis en évidence les activités qu’elles sont aptes à réaliser avec l’apport de divers partenaires car, elles ne veulent plus être en marge de la société. La crise sécuritaire dont elles sont les plus grandes victimes a sérieusement entravé leur avenir ainsi que celui de leurs enfants.
Nicole Ricci Minyem
Comme d'autres écoles, c’est le moment des grandes retrouvailles dans les écoles spécialisées de la cité capitale du nord. Au Cresas, le Centre de rééducation et d’assistance sociale pour déficients auditifs de Garoua, la rentrée scolaire est effective.
Au Centre de rééducation et d'assistance sociale pour déficients auditifs (Cresas) de Garoua, le langage canal des enseignements s’effectue à travers des signes. Le premier cours de la journée au niveau 2 qui a eu lieu le 02 septembre 2019 dans ce centre s’étend aux mathématiques et plus précisément aux activités numériques. Ici, la démonstration et l'explication des cours se fait à travers les doigts. Denise Essenga, enseignante au cresas explique : « nous sommes en train de leur donner les cours d’arithmétiques. Ils vont devoir tracer les figures puisque ce sont les nouveaux qui sortent du cours préparatoire pour le cours élémentaire 1 et ceux qui reprennent, nous sommes en train de faire certaines révisions ».
Au niveau 3 du Cresas
Une ambiance quasiment similaire au niveau 3 . Des élèves du cours moyen 1 et 2 reçoivent le cours axé sur la géométrie. Si dans cette salle de classe les élèves ont répondu massivement présents à l'appel du premier jour des classes, d’autres par contre attendent plus d’élèves. Selon Elie Yeno Abebné, directeur du Cresas de Garoua : « la rentrée a eu lieu, les enseignants sont au bon nombre. Malheureusement les élèves ne sont pas tellement nombreux comme on pensait être là. Nous attendons une cinquantaine d’enfants. Nous conseillons aux parents de se présenter avec leurs enfants. Il faudrait qu’ils soient rééduqués et réhabilités »,
Le train de la rentrée scolaire a donc quitté la gare au Cresas de Garoua et les élèves absents ne pourront alors s’en prendre qu'à eux-mêmes. Le Centre de rééducation se présente ainsi comme un bel exemple de la preuve de l'éducation inclusive que les pouvoirs publics appellent tout leur vœu au Cameroun.
Innocent D H