C’est une nouvelle vie qui s’est ouvert pour lui et pour plusieurs de ses camarades. Pour la toute première fois ils franchissent le seuil du collège. Désormais ils sont considérés comme des « grands ». Parmi ces milliers de jeunes camerounais qui vont pour la première fis en classe de 6e cette année, se trouve le jeune Brian A. Il fréquentera pendant les neuf prochains mois au Collège Frantz Fanon. Un établissement secondaire situé au quartier Kondengui à Yaoundé.
Ce matin du 02 septembre 2019, le réveil s’est fait plus tôt que d’habitude. « Je me suis réveillé à 4 heures du matin au lieu de 6 heures comme d’habitude. J’ai pris du temps pour méditer la parole de Dieu. Puis maman m’a aidé à me préparer pour l’école. Nous sommes allés d’abord accompagner ma petite sœur avant d’aller dans mon nouveau collège. Je suis arrivé au collège vers 7 heures. Je n’étais pas le premier à l’école. Maman a demandé au surveillant qui était au portail où se trouvaient les classes de 6e. Le surveillant a dit que je suis un grand garçon désormais, et que je devais aller tout seul dans ma salle de classe.
Je suis arrivé dans ma salle de classe et j’ai remarqué trois camarades avec qui j’ai fréquenté à l’école primaire. Maintenant il me fallait choisir une place assise. Je me suis d’abord assis dans la première rangée sur le banc du milieu. Mais il y avait trop de bavardages. Moi je ne veux pas m’asseoir avec les bavards. J’ai changé de place pour m’asseoir au premier banc de la deuxième rangée. Et c’est ma place désormais.
Durant toute la journée, on n’a pas eu de cours. Un professeur est venu se présenter et il nous a fait savoir que c’est lundi de la semaine prochaine que les cours vont commencer. J’ai aussi remarqué qu’on n’a pas eu de levée des couleurs. Mais le professeur a dit que lundi prochain, la levée des couleurs se fera avec la fanfare. »
Ça pourrait donc une semaine blanche pour les élèves de cet établissement, comme de bien d’autres. A l’évidence, cette première journée de la rentrée scolaire apparaît plus comme une journée d’acclimatation avec l’école. Ce qui est compréhensible quand on sait que durant trois mois ces élèves se sont préoccupés de tout sauf de leurs cahiers et livres. Le retour à l’école ne fait que commencer.
Stéphane NZESSEU