Ils voulaient dénoncer les lenteurs administratives observées dans le traitement de leurs dossiers et les procédures de recrutement à la Fonction publique.
C’est le lundi 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire, que les enseignants d’écoles et lycées avaient prévu entrer en grève. Le mouvement d’humeur a été évité de justesse. Cela a été possible grâce à la concertation, que les syndicats de ce secteur ont eu avec Joseph Le, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).
Au cours de la dite concertation d’urgence convoquée par le Minfopra, les syndicats au nombre de dix ont énuméré les raisons pour lesquelles, ils souhaitaient faire grève. « Quand vous êtes sorti d'une Enieg et que dix ans après vous êtes toujours au quartier alors qu'un autre enseignant qui est sorti cinq ou six ans après vous est recruté, il y a de quoi être frustré. Nous espérons que dans les prochains recrutements, l'ancien Capiem sera respecté et pour ceux qui sont déjà contractualisés, nous déplorons des lenteurs administratives dans le traitement des dossiers », a déclaré Nicodème Abena Bouli, membre de l'Association camerounaise des instituteurs vacataires de l'enseignement technique.
Charles René Koung en sa qualité de président national des instituteurs contractuels et maîtres des parents, a pour sa part dénoncé la non-considération des diplômes de certains de ses camarades. « On a rejeté les dossiers d'intégration de ceux qui étaient titulaires des licences en psychologie et option psychologie sociale, option psychopathologie clinique en disant que leurs licences ne sont pas conformes à la profession exercée », a-t-il expliqué.
Joseph Le a rassuré les syndicats sur le fait que le gouvernement va se pencher sur leurs complaintes. Cependant cela fait en prenant en considération les contraintes budgétaires. Concernant le traitement des dossiers, le patron de la Fonction publique et de la Réforme administrative fait savoir que « le Ministère s’est fixé comme objectif qu'aucun dossier normal ne reste pas plus de 60 jours dans cette administration ».
Les enseignants au terme de cette concertation, se sont dits rassurés et prêts à gagner les salles de classe.
Liliane N.