Le train de la rentrée scolaire 2019-2020 a quitté la gare ce matin. Mais, en prélude à celle-ci, l’honorable Fritz Ngeka Etoke a payé la pension de 200 enfants à Tiko.
La semaine dernière, l’honorable Fritz Ngeka Etoke a fait un don pour la rentrée des classes à Tiko, une commune du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest et le département de Fako ou règne depuis plus de deux ans la crise dite anglophone. Il a offert 10 000 cahiers d’exercices d’une valeur de 3 millions de francs CFA aux victimes de la crise dite anglophone. Plus précisément aux orphelins et aux enfants des écoles de sports de Fako. A-t-on appris de plusieurs sources.
De même, la grande famille de l’éducation de base n’a pas été oubliée. Fritz Ngeka Etoke lui a offert des cartons de livres, de craies et des stylos à partager avec les enseignants ce 2 septembre 2019. Le député a également payé les frais de scolarité de 200 enfants déplacés à Fako. « L’éducation de nos enfants ne devrait pas être sacrifiée à l’alter de la politique », a déclaré le parlementaire.
Il a également encouragé les parents à envoyer leurs enfants à l’école ce lundi 02 septembre malgré que, les activités soient bloquées dans plusieurs localités anglophones du pays en raison du mot d'ordre lancé la semaine dernière par les séparatistes appelé « Lockdown ». Les « lockdown » étant des villes mortes de plus de dix jours, pour les séparatistes, c'est une façon de couper les régions anglophones, du Cameroun, du réseau des autres régions du pays.
Pendant cette période de villes mortes, il n’existe pas d'activité, pas de circulation : les habitants sont appelés à rester chez eux. Et pour veiller à ce que ce lock down soit respecté les groupes armés s'attaquent à ceux qui ouvrent les commerces. Des coups de feu retentissent souvent et l'armée est déployée sur le terrain pour se lancer aux trousses des hommes armés.
Mais cette fois-ci, il règne cependant une confusion sur la durée du « Lockdown » car trois communiqués ont été rendus publics par trois factions armées. Le premier mentionne trois semaines de ville morte à compter de mardi 27 août 2019, le second évoque deux semaines à compter du 2 septembre, qui est la date de la rentrée scolaire, et la dernière faction parle plutôt d'une rentrée morte en zone en anglophone.
Si rien n’est fait, le nouveau lockdown devrait aggraver la crise de l’éducation qui frappe les régions anglophones depuis le début du conflit. Selon des chiffres publiés par l’ONU en février dernier, 4437 écoles avaient été fermées en raison des violences. Selon la même source, près de 600 000 enfants seraient aujourd’hui non scolarisés, soit près d’un élève sur trois. Ce qui fait du secteur de l’éducation, l’un des plus touchés par les affres du conflit.
Danielle Ngono Efondo