Le général de brigade Agha Robinson Ndong, commandant de la 5e région militaire interarmées avec poste de commandement à Bamenda, a déclaré que la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et de l'Ouest est sous contrôle, conseillant aux fauteurs de troubles de ne pas s'exposer à de graves blessures.
Le Général s'adressait sur les ondes de la CRTV, la radio d'Etat, à quelques heures du début officiel de l'année scolaire 2019/2020 au Cameroun. Depuis 2016, la plupart des écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont restées fermées en raison d'une crise sociopolitique. L'État fait de son mieux pour que les écoles soient rouvertes afin que le droit à l'éducation puisse être protégé.
Le général Agha a répondu aux questions le dimanche 1er septembre 2019 lors d'un exercice de patrouille visant à évaluer la situation sécuritaire dans la région du Nord-Ouest ainsi que les mesures prises pour un démarrage sans anicroches des cours ce lundi 2 septembre 2019.
"A peine un jour avant le début de l'année académique, la situation sécuritaire de la 5ème région militaire commune est satisfaisante et sous contrôle. Des mesures ont été prises - à la fois passives et actives - pour assurer une rentrée sans anicroches. Nous avons déployé notre personnel dans des endroits stratégiques du Nord-Ouest et de l'Ouest. Nous avons augmenté nos patrouilles. Nous avons aidé les groupes d'autodéfense à être présents dans la communauté scolaire."
Le commandant de la 5e Région militaire interarmées a ajouté que : "Certains groupes armés ont lâché les armes et ont aidé leur population à se préparer pour le début de cette année scolaire. Et nous conseillons aux autres de suivre cet exemple merveilleux et de faire la même chose pour que la paix revienne une fois pour toutes dans notre région.
"Bref, j'aimerais dire que la situation en matière de sécurité est sous contrôle. Nous conseillons également aux fauteurs de troubles ou à ceux qui ont l'intention de perturber la situation de se tenir à l'écart de telles actions qui ne peuvent conduire qu'à des confrontations et à des blessures."
Selon Toby Fricker, porte-parole de l'UNICEF, plus de 80 pour cent des écoles sont fermées à cause de la crise, privant plus de 600 000 enfants d'accès à l'éducation.
"Pour beaucoup d'enfants, cela fait trois ans qu'ils n'ont pas mis les pieds dans une salle de classe. En raison de l'interdiction de l'éducation par des groupes armés non étatiques et des attaques, plus de 80 % des écoles ont été fermées, touchant plus de 600 000 enfants", ajoute M. Fricker,
D'après notre source, "au moins 74 écoles ont été détruites, tandis que les élèves, les enseignants et le personnel scolaire ont été exposés à la violence, aux enlèvements et à l'intimidation. Depuis 2018, plus de 300 élèves et enseignants ont été enlevés. Après des expériences traumatisantes, ils ont tous été relâchés."
L'UNICEF insiste sur le fait que le ciblage de l'éducation met en danger l'avenir de toute une génération d'enfants. Des enfants qui, avec le soutien et les opportunités appropriés, peuvent construire un avenir plus stable et plus prospère.
Otric N.